Hospitalisation de veaux : optimiser les chances de guérison - Le Point Vétérinaire.fr

Hospitalisation de veaux : optimiser les chances de guérison

17.05.2016 à 14:54:48 |
Couverture du livre sur l'hospitalisation de veau en clinique vétérinaire
© D.R.

Jocelyn Amiot (L04) et Lorenza Richard (L96) publient l'ouvrage "Création d'une hospitalisation de veaux en clinique vétérinaire". Ils y détaillent les étapes indispensables pour mener à bien ce type de projet.

Jocelyn Amiot et Lorenza Richard publient le livre : Création d'une hospitalisation de veaux en clinique vétérinaire aux Editions du Point Vétérinaire. Vous pourrez d’ailleurs venir rencontrer ces auteurs sur le stand des Editions le jeudi 19 mai à 16h lors du congrès annuel de la SNGTV à Nantes. Interview.

La Semaine Vétérinaire : La création d'une unité hospitalisation pour les veaux : pourquoi ?
Jocelyn Amiot et Lorenza Richard : Les créations d'unités d'hospitalisation pour les veaux sont récentes, car il y a quelques années, les structures vétérinaires étaient de petite taille. Or ce service est un réel besoin qui se ressent sur le terrain, compte tenu de la taille des exploitations et de la charge de travail des éleveurs, qui sont débordés. L'hospitalisation du veau optimise les chances de guérison et dégage l'éleveur de la surveillance d’un animal malade, sans facturation de frais de déplacements. C’est un gain de temps énorme pour l’éleveur qui peut se dégager ainsi des soins. Cela valorise de plus l'activité du vétérinaire, qui intervient aujourd'hui souvent en deuxième intention auprès des bovins malades.
En outre, a fortiori s'il s'agit d'animaux de valeur, la prise en charge au sein de la structure vétérinaire permet de prodiguer des soins et, surtout, un suivi médical de meilleure qualité par rapport à ceux dispensés à la ferme. Cette solution permet l'instauration d'un suivi du bovin qui est impossible lorsque les soins sont mis en place à la ferme.

Quel est l'investissement nécessaire pour le praticien qui souhaite développer un tel service ?
Il est variable, compris entre 2 000 à 10 000 €. En réalité, il dépend de l'investissement que le praticien est en capacité de faire et des équipements dont il dispose déjà. L'idée du livre est de montrer que l'installation de ce type d'unité n'est pas forcément génératrice de bouleversements majeurs pour la structure. Il est par exemple possible de profiter de travaux d'agrandissement de la structure ou encore d’aménager une partie de celle-ci. Chaque confrère, selon ses idées, ses envies et son activité, a la possibilité de piocher dans cet ouvrage les idées adéquates qui lui permettront d'adapter son service. Celui-ci se veut pratique et vise à guider le lecteur dans sa décision, la conception de son projet, l'estimation du coût, l'aspect réglementaire, le choix des matériaux. Sans oublier la mise en avant du service et la communication auprès des éleveurs.

L'ouvrage fait la part belle aux photos et aux témoignages de praticiens qui proposent déjà ce service. Pourquoi avoir opté pour une présentation testimoniale ?
La plupart des ouvrages vétérinaires sont assez académiques. Nous nous adressons aux praticiens et souhaitons leur montrer ce qui existe, est mis en pratique et leur détailler de quelle façon cela se fait. En cela, les témoignages et l'expérience des confrères qui se sont déjà lancés dans ce projet sont bien plus parlants qu'une bibliographie, même s'ils sont aussi l'expression de ressentis. Et surtout, ils offrent une multitude de trucs et astuces destinés à éviter les erreurs. Des dispositifs mal conçus peuvent rapidement se révéler peu fonctionnels voire problématiques, en matière d'hygiène notamment.

Quels sont les points principaux à ne pas négliger dans ce type de projet ?
L'hygiène et l'identification des animaux sont des éléments primordiaux. Il importe également de garder à l'esprit la question de la disponibilité des vétérinaires et du personnel soignant : un praticien qui exerce seul ne peut assurer un tel service. La diarrhée du veau, qui induit des troubles du métabolisme et implique des soins prolongés et intensifs, constitue à 95 % le motif de l'hospitalisation de l'animal. 
Les hospitalisations pre- et postopératoires, lors d'intervention chirurgicale, sont plus rares et ne doivent pas être assurées dans les mêmes locaux, bien entendu.

Propos recueillis par Sophie Komaroff

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