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Focus sur le cursus Belge

Sophie Komaroff | 17.03.2016 à 11:35:10 |
Un professeur vétérinaire belge opère devant des étudiants
© ULg M. Houet

Chaque année, environ 1 000 Français tentent d'intégrer les universités francophones vétérinaires belges. Leur accès est ouvert à tous, mais les non-résidents sont soumis à un quota. Pour ceux qui font partie des heureux élus tirés au sort, l'assurance de devenir vétérinaire en 6 ans, sous réserve de résultats corrects à chaque semestre.

En Belgique, la formation vétérinaire est universitaire. Organisée en six années, elle n'est pas soumise à une entrée par concours, contrairement à la France. Cela n'en reste pas moins un cursus exigeant, sanctionné par des examens à chaque semestre. Une fois le diplôme en poche, la majorité des étudiants français retournent dans leur pays d'origine. Ces jeunes professionnels sont généralement bien accueillis. « En zone frontalière, nous voyons arriver un afflux de candidats sans expérience et sans éléments réellement différenciant sur le CV, note Cyril Chovet, praticien à Loos-les-Lille (Nord). Au démarrage, les confrères formés en Belgique présentent en général une formation pratique moins approfondie, une autonomie moindre face à la clientèle. Ils ont moins l'habitude du discours et de la vulgarisation nécessaires, et ils ont un peu moins de facilité à gérer en autonomie le propriétaire. Mais ces points s'estompent rapidement ! Leur background théorique est plus costaud que celui des vétérinaires formés en France. Le cursus belge a fait ses preuves, même si la surcharge d'étudiants lui porte préjudice. » Pour les vétérinaires qui emploient des diplômés de Belgique, un encadrement accru de la part de leurs confrères plus expérimentés se révèle parfois nécessaire durant les premiers mois d'exercice. « Le manque de pratique fait que, souvent, ils ne sont pas à l'aise, estime Jérôme Marcel, praticien à Flers-en-Escrebieux (Nord). Nous devons être observateurs au départ pour évaluer leur capacité à cerner les personnes, à pratiquer une chirurgie sans stress... Après, oui, il y a de petites différences dans l'approche de la profession, mais pas plus qu'entre chaque école française ! »

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 40-45 de La Semaine Vétérinaire n° 1666.

Sophie Komaroff
7 commentaires
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Vet Flamande le 18-03-2016 à 09:57:19
Quel détail...Chaque jeune diplômé a besoin d'être bien encadré ! La pratique viendra & mieux bien s'apprivoiser la vie en clientèle que être à l'aise et raconter n'importe quoi.
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Laurent Masson, Vétérinaire le 18-03-2016 à 18:12:55
il faut 10 ans pour faire un bon véto... alors article totalement débile
Jeunes vétos formations belges moins autonomes ? !!! J en connais pas mal qui vous apprendrai à faire une césarienne en moins de temps qu il n en faut.
On a tous été nul à chier nos premières années ... c est l expérience et les patrons "mentors" qui vous font devenir bon... alors quelle valeur de comparer des vétos fraichement sortis...
Article sournois plein d'apriori .
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Alice le 20-03-2016 à 15:38:17
Apparemment, on apprend pas l'orthographe et la grammaire dans les études vétérinaires...
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Laurent Masson, Vétérinaire le 20-03-2016 à 17:56:46
c ai vrait tu a raisons. toux fou le camps avec ces etrangers
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vet canin le 20-03-2016 à 19:14:29
le modèle belge est très intéressant. Les étudiants ne sont pas "épuisés "par deux ou trois années de prépa de plus en plus matheuses et consacrent leur énergie à l'acquisition des matières fondamentales (biochimie, physio, anat, pharma...).Nos pauvres étudiants français aspirent à un peu de "relâche" après leurs années de prépa et ils vivent alors avec beaucoup moins de passion les deux premières années d'acquisitions fondamentales dans les env .Il est urgent d'arreter de les martyriser et d'ouvrir le numerus clausus . Je préférerai des promos plus nombreuses en france avec peut être un peu moins de pratique en quatrième année plutot que de voir ces jeunes aller chercher un diplôme à l'étranger ,voir meme l'acheter à valence pour 15000 euros par an .
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Guillaume Collignon, Vétérinaire le 22-03-2016 à 08:19:06
Personnellement, j'ai tout de même un faible pour le système français :
- le principe du concours d'entrée basé sur le mérite est plus juste et plus équitable que celui du tirage au sort (bien qu'il y ait aussi une part de (mal-)chance dans le concours d'entrée...)
- le principal intérêt du système français réside justement dans l'existence de la classe prépa. En 2-3 ans, à partir de rien (= le bac...) on forme des intellectuels capables de construire une réflexion avec des bases scientifiques solides. Cette spécifité n'existe nulle part ailleurs, et pourtant elle est quotidiennement utile... je pense qu'il est plus utile de développer un esprit analytique plutôt que d'emmagasiner des connaissances importantes, et c'est le rôle de la prépa.
- toute expérience dépendra bien évidemment de la façon dont les années de prépa, et les suivantes, auront été vécues par chacun, avec des ressentis fort différents...
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Valentine Chamard, Vétérinaire le 29-03-2016 à 15:28:57
Bonjour,
Nous vous invitons à lire le dossier dont cet article est extrait (La Semaine Vétérinaire du 18/03/2016, pages 40 à 45). En aucun cas l’angle pris n’est à charge ou à décharge envers l'un ou l'autre système de formation. Il est même plutôt positif envers le système belge, qui donne sa chance à tous et dispense une formation de qualité. Après il est normal d'avoir de menues différences entre les deux cursus puisqu'ils ne sont pas organisés de la même façon.
La rédaction de La Semaine Vétérinaire
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