Les médicaments vétérinaires ne doivent en aucun cas être utilisés pour améliorer les performances des élevages ou pour compenser le non-respect de bonnes pratiques d'élevage, ont affirmé hier les eurodéputés lors de l’adoption du projet de règlement relatif aux médicaments vétérinaires. Plusieurs propositions visent à réduire l’utilisation d’antibiotiques dans les élevages et d’interdire le traitement collectif et préventif des animaux. Le projet vient également préciser les contours de la vente en ligne en excluant les antibiotiques et les vaccins.

« Pour autant, nous ne devons pas réduire l'arsenal thérapeutique des vétérinaires », a ajouté Françoise Grossetête, eurodéputée et rapporteure du projet. « Ce règlement est fait pour faciliter leur travail. Il est absolument nécessaire d'encourager la recherche et l'innovation dans ce secteur ». Des dispositions visent à encourager l’innovation pour favoriser la mise sur le marché de nouveaux antibiotiques.

Le texte doit encore faire l’objet d’un trilogue entre le Parlement, la Commission européenne et le Conseil, qui interviendra vraisemblablement en 2017. Une fois adopté, le texte sera directement applicable en droit interne, deux ans après soit en 2018.

Un article reviendra plus en détail sur ce sujet dans le prochain numéro de La Semaine Vétérinaire (n°1666 du 18 mars prochain).