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Antibiotiques et contrôles ciblés à venir

Michaella Igoho | 28.01.2016 à 14:08:47 |
Vétérinaire vérifiant un médicament
© Frédéric Decante

À partir de cette année, des inspections quasi aléatoires, menées par les directions départementales (de la cohésion sociale et) de la protection des populations, cibleront des praticiens “à risque”.

Le programme national d’inspection (PNI) de la pharmacie vétérinaire a été dévoilé par la Direction générale de l’alimentation (DGAL). Son objectif affiché est de veiller au respect de la réglementation par l’ensemble des personnes délivrant et utilisant les médicaments vétérinaires. Au menu, la réduction des risques d’antibiorésistance en médecine vétérinaire, et des contrôles ciblés chez les praticiens et les élevages “à risque”. Pour Robert Tellier, ancien inspecteur de la santé publique vétérinaire (ISPV) à la Brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP), il s’agit d’« une bonne initiative, mais c’est davantage de la prophylaxie que du curatif ! ». Retour sur les grandes lignes de ce programme.

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 10-11 de La Semaine Vétérinaire n° 1659.

Michaella Igoho
8 commentaires
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boxer13 le 28-01-2016 à 19:29:56
bonjour,
si l'on veut etre cohérent, les antibiotiques devraient rester pour la medecine humaine, les penicillines et sulfamides devraient etre suffisants pour nous.
tant pis si un chien meurt de pneumonie, je ne veux pas que mes petits enfants meurent de pneumonie!
et une fois pour toute, interdire les premix en elevage,source
certaine des dangers à venir.
mais celà oblige à revenir à un élevage rationnel, artisanal et bio,mais là je m'oppose au dieu RENTABILITE et toute le clique de dérives en son nom.
bon courage aux décideurs, moi je deviens végétarien!
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alainp le 28-01-2016 à 21:03:10
Il faut arrêter de s'autoflageller. On consomme par habitant 2 fois plus d'antibiotiques que les allemands. Le premier problème est là, au sein de la même espèce. Après les mélanges médicamenteux... mais là effectivement il faut savoir quel type d'élevage on veut. Et laissons le pauvre toutou guérir de sa pneumonie.
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Equin10 le 31-01-2016 à 11:41:02
Le débat est très important et je pense que prendre des décisions (et des sanctions) maintenant est capital pour la santé humaine et animale à venir! Je vois encore des vétérinaires prescrire de la cefquinome (antibiotique de dernière génération !!) en première intention sur un cheval adulte présentant une simple hyperthermie (sans bactériologie ou forte modification de la NF à l'appui). J'en ai même vu dans ce même cas prescrire une association cefquinome-genta......mais où est la justification scientifique à cette prescription??....Je pense surtout que certains voient D'ABORD la marge qu'ils feront sur le Cobactan (ND) plutot que sur une simple pénicilline !!....et certains de ces vétérinaires sont allés manifester en novembre 2013 à Paris....de beaux hypocrites !
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alainp le 31-01-2016 à 21:40:21
Pas de procès d'intention. Je pense faire partie d'une profession assez sérieuse et éthique. De toute façon les prix sont libres. On peut acheter 10 et vendre 25 et acheter 50 et vendre 60. Si on voulait faire quelque chose d'intelligent c'était d'imposer un prix élevé (comme pour les cigarettes).
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opposant institutionnel le 02-02-2016 à 11:32:14
On ne peut que se féliciter de contrôles qui nous conforteront dans l’opinion que nous sommes des utilisateurs sérieux et responsables des antibiotiques (s’il suffisait de laisser mourir les chiens par abstention thérapeutique pour optimiser l’efficacité des traitements anti-infectieux en médecine humaine, ça se saurait !). On souhaite évidemment que les DDecPP effectueront un ciblage pertinent des contrôles. Comparaison n’est pas raison : si téléphoner au volant est interdit dans tous les cas, un modeste artisan (ou un vétérinaire…) téléphonant en conduisant sur une route départementale (risque modéré) aura beaucoup plus de chances de se voir verbalisé qu’un go-fast sur autoroute (risque majeur) !...
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Equin10 le 07-02-2016 à 18:40:24
Je veux juste dire qu'il y a des mentalités à changer : j'ai vu des vétérinaires équins utiliser du Cobactan (ND) sur des castrations parce qu'ils ont eu la mort d'un cheval suite à une injection pénicilline IM à la castration.....ça me révolte ! Il y a d'autres antibiotiques que ceux de dernière génération, surtout pour de la prophylaxie (ou même de la première intention).

Et la précédente comparaison n'a aucun sens : il y a beaucoup plus de gens au volant téléphone à la main (ou non) sur les départementales que de go-fast sur les autoroutes! J'ai vu un véto équin il y a 15jours se faire arrêter par la police parce qu'il avait fait un écart conséquent sur une nationale (110km/h) mais il était en train de régler son GPS téléphone à la main....heureusement que la gendarmerie était là! Il y a eu 3500 morts sur les routes en France en 2015, et je suis sûr que beaucoup plus sont imputables à des petites fautes du quotidien qu'à des go-fast ! Alors oui, je suis pour le contrôle sur les départementales !
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Guillaume Collignon, Vétérinaire le 08-02-2016 à 09:36:49
Un autre souci, et non des moindres, vient de la demande du consommateur lui-même. Exemples :
- les éleveurs laitiers demandent du ceftiofur pour traiter leurs panaris car temps d'attente = 0 J au lieu de pénicilline = 3 jours. Si on refuse, ils changent de véto et vont chez l'affairiste du coin.
- les allaitants sont habitués à tout traiter à la marbofloxacine. Si on tente de les passer à autre chose, même sanction.
Il serait temps de communiquer à grande échelle sur cette volonté politique, justifiée ou non, dans les revues spécialisées pour l'élevage.
En effet, la VS 2016 sur l'antibiorésistance, c'est bien, mais c'est insuffisant, car les éleveurs y sont peu sensibles...
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opposant institutionnel le 08-02-2016 à 19:20:44
@ Equin10 : J’avais bien remarqué que le thème n’était pas celui de la sécurité routière, merci ! Ma comparaison (qui se voulait humoristique) témoignait de mon interrogation quant au ciblage des contrôles : une infraction (toujours condamnable) est-elle relevée par les services de contrôle (toujours légitimes) de façon aléatoire, en fonction de sa gravité, de sa fréquence, ou bien parfois en fonction… de la facilité… du contrôle ?
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