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Une conférence mondiale sur la réduction des risques biologiques

16.06.2015 à 15:22:41 |
Combinaison face au risque de bioterrorisme
© © ChiccoDodiFC

La conférence mondiale sur les risques biologiques se tiendra du 30 juin au 2 juillet prochain à Paris.

Les menaces des maladies infectieuses peuvent être regroupées en deux catégories : celles dues à des maladies infectieuses d’origine naturelle et celles dues à des maladies émergentes, des accidents de laboratoire, des catastrophes et des actes délibérés. C’est ainsi que l'OIE estime que les systèmes de santé publique et animale doivent être préparés contre les menaces inconnues. L’anticipation est de mise.
En outre, « 80 % des agents du bioterrorisme sont zoonotiques » rappelait notre confrère Bernard Vallat, en janvier dernier lors de ses vœux à la presse, ce qui montre l’intérêt d’une collaboration renforcée entre les différentes professions. 
Si les infections naturelles ordinaires sont de loin la cause la plus courante de foyers de maladie, l’histoire montre que des menaces moins probables et potentiellement dévastatrices, du bioterrorisme aux accidents de laboratoire, sont réelles et ne doivent pas être ignorées ajoute l’OIE.
Après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, un cas humain de charbon est détecté en Floride puis une série de fausses alertes à l’anthrax avait ravivé l’inquiétude des autorités françaises. Le Premier ministre avait alors rendu public le plan Biotox, schéma de lutte nationale contre les agressions terroristes biologiques.

Le risque que des agents pathogènes naturels ou modifiés soient utilisés comme armes biologiques mérite ainsi d’être anticipé. Les agents pathogènes d’origine animale peuvent avoir des impacts sur la santé, l’économie, la stabilité sociale et le commerce, etc. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’OIE disposent de longue date de bases fiables, mais de nombreuses régions du monde souffrent de la faiblesse de leur système de santé (non conforme aux normes OMS et OIE). 
Des synergies méritent d’être consolidées, « les défaillances dans la sécurité ou l’instabilité sociale peuvent accroître la probabilité d’une attaque bioterroriste ou d’un accident de laboratoire potentiellement dévastateur. D’autre part, les foyers de maladies infectieuses peuvent entraîner de l’instabilité, en particulier s’ils bousculent l’infrastructure sociale ou réduisent la disponibilité alimentaire, ou engendrent la peur et la panique ». Cette conférence mondiale est ainsi un rendez - vous majeur.

M.N.

Lire aussi : 
Les vétérinaires, des vigipirates au cœur du dispositif anti-bioterrorisme. Dossier de La Semaine Vétérinaire n° 1559 du 8 novembre 2013
Le bioterrorime n’est pas une mence sans réponse. La Semaine Vétérinaire n° 1253 du 20 janvier 2007. 
 

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