La modernisation de l’Ordre en réflexion à Lyon - Le Point Vétérinaire.fr

La modernisation de l’Ordre en réflexion à Lyon

Le nom de l'auteur ici | 18.10.2014 à 10:41:38 |
© Marine Neveux

« Entre concurrence et déontologie, un ordre modernisé, responsable et efficace », tel était le thème du colloque qui s’est tenu à Lyon ce 17 octobre. Le congrès des élus de l’Ordre vétérinaire est l’occasion de réfléchir à l’utilité et à la modernisation de cette institution.

Notre confrère, Gérard Larcher, président du Sénat, a choisi de faire sa première sortie publique sur ces terres lyonnaises qui ont vu la naissance de la première école vétérinaire, comme l’a rappelé Michel Baussier, président de l’Ordre, et de s’associer aux réflexions de ce congrès des élus de l’Ordre qui se tient du 16 au 19 octobre.

Une table ronde intitulé « un ordre modernisé pour une déontologie vétérinaire en équilibre avec les règles de concurrence » a animé l’après – midi du 17 octobre, avec des approches variées et riches, de philosophe, de magistrat, du président de l’Ordre des pharmaciens, et de confrères. La modernisation de l’Ordre est d’autant plus d’actualité que la Loi d’avenir agricole il y a quelques jours, en a scellé officiellement le mouvement. Le nouveau Code de Déontologie devrait d’ailleurs être présenté au Conseil d’Etat en novembre.

Marine Neveux

Retrouvez le détail de cette journée dans La Semaine Vétérinaire du 24 octobre prochain

1 commentaire
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MARC MONESTEL, Vétérinaire le 24-10-2014 à 15:45:48
Des professions réglementées sans Ordres
La journée de protestation des professions libérales contre la réforme à venir est un véritable combat d’arrière-garde qui semble avoir bien peu mobilisé la profession si l’on en croit le livreur de ma centrale d’achat.
Qu’on la déplore ou qu’on en profite, la marche inexorable de la société humaine libérale et mondialisée vers ‘l’empire du moindre mal’ (J. Cl. Michéa) basé sur le Marché et le Droit est inexorable. Les professions libérales n’échappent pas à ce processus d’autodestruction de l’humanité.
Certaines ont déjà ouvertement participé à cette évolution en utilisant les avantages du financement par des sociétés d’investissement internationales. Combien de cliniques et hôpitaux privés humains appartiennent à l’Européenne de santé ? Le dogme du libéralisme associe développement et concentration contre soumission à la rentabilité. Le profit contre la liberté. L’association du scientisme (rationalisme irréaliste, prépondérance de la technologie sur la clinique, thérapeutique biologiquement irresponsable) et de la rentabilité justifie la course en avant au nom du Progrès et du principe de précaution.
Notre profession n’échappe pas à ce délire collectif. Médicalisation à outrance, multiplication des examens, surdéveloppement de la médecine préventive et de la nutriceutique, accroissement de la taille des structures (CHV) l’idéologie contemporaine justifie toutes les dérives la où le ‘principe de suffisance’ témoignerait d’une lucidité et d’un relativisme intelligents. La multiplication des formations de management, marketing et autres invraisemblances pour un vrai défenseur de la médecine au sens noble mais archaïque témoigne de ce tournant ouvertement revendiqué à la lecture de notre presse professionnelle.
Dans cette optique la loi rejetée par une minorité aisément reconnaissable de confrères s’inscrit dans cette logique soutenue par l’OMC et l’Europe.
Cette loi prévisible et réaliste ne doit pas occulter la seule réforme novatrice indispensable aux professions réglementées, la disparition des Ordres. Outre qu’elle est là aussi inéluctable dans ce mouvement général, elle est éthiquement indispensable.
Ces organismes nés en 1945 sont les descendants directs des ‘barreaux’ du XVIIème siècle.
Leur existence n’a aucune raison d’être sinon la défense d’un corporatisme indécent.
L’Ordre des vétérinaires s’arroge ainsi légalement une mission disciplinaire désuète et injustifiée ainsi qu’une mission vague et incongrue de ‘défense de la profession’ qui lui permet d’intervenir sur tous les sujets professionnels. Tout vétérinaire diplômé, titulaire d’un mandat sanitaire doit ainsi lui faire allégeance, décliner son numéro d’Ordre en permanence pour avoir le droit de faire son travail et en rendre compte devant des procureurs de carnaval.
Satisfaction de l’ego, besoin de domination, incompétence professionnelle…les motivations psychanalytiques profondes de ces confrères sont potentiellement nombreuses. Tout confrère étant à la fois juge et partie un tel organisme ne peut que développer le copinage, le règlement de comptes, la domination d’une minorité sur toute une profession.
Les professions règlementées doivent effectivement ne pas devenir des secteurs de la société purement commerciaux et être soumises à une législation unique et spécifique. Mais ce Code doit être appliqué par les tribunaux normaux, indépendants et dans les mains de professionnels. De son coté la défense de la profession doit être réservée aux syndicats comme pour toutes les professions.
En attendant cette vraie réforme le refus de la prestation de serment ou son reniement sont des préliminaires indispensables à tout objecteur de conscience soucieux de préserver sa liberté et de défendre véritablement les prérogatives de son diplôme.



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