Piloter avec succès la gouvernance d’une clinique - Le Point Vétérinaire.fr

Piloter avec succès la gouvernance d’une clinique

Serge Trouillet
| 26.06.2014 à 14:11:01 |
© © Emmanuel Thebaud

Mener de front l’évolution de sa structure vétérinaire et le management de ses effectifs exige de l’anticipation, de la délégation et de la transparence. Le point avec Laurence Lajou, fondatrice et directrice associée de la société de conseil Something Else.

«Toute entreprise doit s’attacher à mener de front la gestion de son développement et celle de son équipe, souligne Laurence Lajou. Pour autant, chacune de ces missions exige du temps et la tâche n’est pas aisée. » Il importe de commencer par distinguer le courant de l’exceptionnel. La conduite d’équipe requiert une animation quotidienne avec, à l’appui, des réunions régulières, les plans de formation, les objectifs à fixer et à valider lorsqu’ils sont atteints, les entretiens annuels.
Concernant le développement de l’entreprise, les principales missions sont la gestion des contacts, l’évolution de l’activité, les investissements (humains, matériels, logistiques ou immobiliers), les projets de fusion-acquisition, les tableaux de bord. « Pour toutes ces tâches, l’essentiel tient dans l’organisation, soutient la fondatrice de la sociéte de conseil Something else. Il convient de prévoir des plages horaires, hebdomadaires ou mensuelles, à réserver tant pour son équipe que pour le développement de sa structure. Encore faut-il en être conscient, chiffrer l’allocation de temps nécessaire et la respecter. »

Formaliser tout ce qui peut l’être
Reste l’exceptionnel. L’intégration d’un nouvel arrivant est structurante. Elle représente un investissement en temps et en argent. Elle est même susceptible d’induire une perte de chiffre d’affaires, voire une mauvaise image, si elle ne se déroule pas comme espéré. « Elle est prioritaire, prévient Laurence Lajou. Il convient en effet d’accompagner le nouveau collaborateur de façon à ce que la greffe prenne le plus rapidement possible. C’est beaucoup trop important pour que l’équipe n’y consacre pas du temps. Heureusement, cela n’arrive pas tous les mois. Ou alors, soit le turnover est inquiétant, soit la croissance est telle qu’il devient urgent de la ralentir afin de maîtriser l’évolution de l’activité et de ne pas perdre de vue son cœur de métier. »
Pour sécuriser le fonctionnement de la structure et être productif, ces responsables seront avisés de formaliser au mieux tout ce qui peut l’être. Que cela concerne les règles de procédure interne, la présentation du marché et la clientèle, l’esprit d’entreprise, les tâches récurrentes, il est pertinent d’anticiper et de formaliser (avec des check-lists ou des diapositives de présentation d’activité, par exemple). « Il importe d’investir en amont, précise Laurence Lajou. Pour tout nouveau collaborateur, j’ai un plan d’intégration lié à son type de poste. Je l’aménage ensuite selon ses compétences et son expérience. » Et d’ajouter : « Chacun, au sein du cabinet, doit être clair sur l’organisation des urgences et des gardes, sur l’utilisation des équipements et du matériel, sur les relations à entretenir entre vétérinaires ou avec les auxiliaires. Le jeune embauché sait tout de sa rémunération et du plan potentiel de développement de sa carrière, avant de commencer. Dans le fonctionnement de l’équipe, la transparence est à privilégier. »

Retrouvez l'intégralité de cet article dans La Semaine Vétérinaire n°1591 en pages 34 et 35.

Serge Trouillet
Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.
Retrouvez toute l’actualité vétérinaire
dans notre application