L’UFC-Que Choisir demande d’imposer le découplage partiel - Le Point Vétérinaire.fr

L’UFC-Que Choisir demande d’imposer le découplage partiel

Éric Vandaële | 13.03.2014 à 16:11:55 |
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Le gouvernement s’oppose à tout découplage, dont l’effet serait contre-productif. Sauf surprise, la loi d’avenir pour l’agriculture devrait être adoptée d’ici au 1er juillet 2014, avec une application immédiate de l’interdiction des remises sur les antibiotiques.

Le projet de loi d’avenir pour l’agriculture sera discuté en séance publique au Sénat, en première lecture, entre le 8 et le 12 avril 2014. C’est le second round pour les articles 20 et 20bis qui devraient introduire dans la loi, en 2014, les mesures présentées en novembre 2011 dans le plan ÉcoAntibio 2012-2017.

Un prix unique d’achat pour les antibiotiques
Le premier round d’un quart d’heure a eu lieu un vendredi soir à l’Assemblée nationale, le 10 janvier 2014, alors que les nombreux députés qui avaient déposé des amendements étaient déjà rentrés dans leurs circonscriptions. Les articles 20 et 20bis ont donc été adoptés sans grand débat ni changement par rapport au projet de loi. Le seul amendement important complète l’interdiction de toute remise et contrat commercial, en l’étendant aussi à la pratique des prix différenciés selon la catégorie de client. Un prix unique à l’achat est donc instauré.

Que Choisir veut « imposer un découplage partiel »
Un mois avant le second round sénatorial, UFC-Que Choisir demande aux parlementaires « d’imposer le découplage entre la prescription des antibiotiques par les vétérinaires et leur vente qui doit être réservée aux seuls pharmaciens ». Pour l’association de consommateurs, « le conflit d’intérêts des vétérinaires qui, tout à la fois, prescrivent des antibiotiques et les vendent, n’incite pas à la modération ! ». L’UFC-Que Choisir relaie ainsi la revendication de quelques représentants des pharmaciens parmi les plus extrémistes, les plus impliqués dans les trafics de médicaments vétérinaires, dénoncés dans les journaux et parfois même mis en examen.

Son mensuel publie les résultats* d’une enquête réalisée sur 100 échantillons de viandes de volaille achetés au détail, dans des grandes surfaces ou des boucheries. Un quart de ces prélèvements (n = 26) « contenaient, de manière significative, des bactéries Escherichia coli qui, dans leur grande majorité, sont résistantes aux antibiotiques ». Et Que Choisir s’alarme car « 61 % des échantillons contaminés [n = 16] sont porteurs de bactéries résistantes, et 23 % [n = 6] à des antibiotiques critiques pour la médecine humaine : les céphalosporines de dernières générations et les fluoroquinolones ».

Le gouvernement opposé au découplage
Pour le moment, aucun amendement déposé au Sénat ne propose un découplage, même partiel. En outre, le gouvernement a clairement indiqué, en novembre, qu’il s’opposerait dans ce projet de loi à tout amendement sur ce point. Il est maintenant convaincu que l’effet serait contre-productif. Car en Europe, il est bien établi que le découplage n’est pas associé à des consommations d’antibiotiques faibles. À l’inverse, il fragiliserait la présence des vétérinaires sur le terrain. Cela aurait pour effet d’augmenter les ventes d’antibiotiques par les quelques dizaines de pharmaciens en compérage avec quelques rares prescripteurs.

* Résultats présentés dans le n° 523 (mars 2014) de la revue Que Choisir.

Pour plus d’informations, voir La Semaine Vétérinaire n° 1576 du 14/03/14 en pages 14 à 16.

Éric Vandaële
2 commentaires
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pouicvet le 13-03-2014 à 17:52:56
mais qu'est ce que cet article est nul, bon sang, je n'ai pas accès au détails du tableau d'analyse car je ne suis pas abonné à UFC mais j'aimerais bien voir la rigueur scientifique qui se cache derrière cet article...
j'espère que l'ordre obtiendra un droit de réponse à un article aussi pourri!
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EGM le 14-03-2014 à 13:28:58
Je pense qu'en 2017, on n'aura plus le droit de vendre des antibiotiques... et puis viendra le reste des médicaments... Plus que 3 ans de calme avant la tempête.
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