L’Ordre des vétérinaires dessine son avenir

Marine Neveux | 23.10.2014 à 18:10:08 |
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Modernisation de l’institution, questions relatives à la pharmacie, statut de l’animal, etc. Le congrès triennal des élus de l’Ordre est un lieu d’échanges, où les idées bouillonnent.

Le congrès des élus de l’Ordre des vétérinaires, qui s’est déroulé du 16 au 19 octobre derniers, s’inscrit dans une période particulièrement riche en actualités. À commencer par la loi d’avenir agricole, publiée au Journal officiel du 14 octobre 2014 et qui scelle les fondations de l’évolution de l’Ordre. Selon l’article 55, « le gouvernement est autorisé par ordonnance à redéfinir et à moderniser l’organisation et les missions de l’Ordre vétérinaire ». En outre, le Conseil d’État sera saisi au mois de novembre prochain à propos du Code de déontologie vétérinaire. L’actualité est également marquée par le contexte de chahut des professions réglementées, ainsi que le rappellent les propos du ministre de l’Économie ces dernières semaines1.
« Il est nécessaire de moderniser les fondements de cette institution, a martelé Michel Baussier, président du Conseil supérieur de l’Ordre (CSO), qui se félicite que ce modèle soit exporté hors de nos frontières. L’État confie un nombre croissant de missions à l’Ordre vétérinaire. Nous devons le moderniser pour mener ces missions d’une façon plus fonctionnelle. » Le concept du One Health et le rôle essentiel du vétérinaire en santé publique sont également soulignés. La présence de Gérard Larcher lors des débats de l’après-midi du 17 octobre dernier met en exergue la place essentielle du vétérinaire. Sa première sortie en terres lyonnaises et vétérinaires est plébiscitée en ces périodes d’inquiétudes des confrères.

Le vétérinaire au service de la santé publique
Abordant le sens de l’intérêt général, Gérard Larcher estime que « la formation reçue dans les écoles vétérinaires donne des atouts pour exercer des fonctions pour la Nation ». Les vétérinaires reçoivent, en effet, une formation scientifique et médicale. « Le diagnostic est la politique de l’écoute ; le pronostic, l’écoute de l’impact sur nos futures décisions ; le traitement, nos décisions. » Le vétérinaire, qui peut avoir un sens aigu du service public, est une « sentinelle dans le dispositif de lutte contre les maladies ». Il est un des maillons importants de la santé publique. « L’actualité relative à Ebola nous rappelle que c’est de la chauve-souris, donc d’un animal, dont il a été question concernant la propagation du virus. La culture du service public n’est pas une question de statut. La qualité tient à la formation reçue, mais aussi à la déontologie et à l’indépendance. »

Vétérinaire, sacerdoce in æternam
Gérard Larcher a également salué les confrères impliqués au Sénat, tels que Jean Bizet (A72), récemment élu à la présidence de la commission des affaires européennes, André Trillard (A70), secrétaire de celle des affaires étrangères, de la Défense et des forces armées, François Patriat (A68), membre de la commission des finances.
Gérard Larcher a abordé les axes de réforme de l’Ordre en évoquant l’élargissement du champ d’action de ce dernier avec la loi d’avenir agricole et l’amélioration du service rendu au public. « Le Conseil supérieur de l’Ordre a d’ailleurs été un pionnier en confiant à des magistrats professionnels les chambres de discipline, ou encore en intégrant les usagers au Code de déontologie. » Il a également rappelé la mission qu’il avait confiée en 2010 à René Beaumont (L64) sur la formation des vétérinaires. Il y est notamment question de l’ouverture à l’international.

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 14 à 16 de La Semaine Vétérinaire n° 1602.

Marine Neveux
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