La visite vétérinaire de transaction du cheval

La visite vétérinaire de transaction n’est pas un acte médical ordinaire. Elle s’en distingue par le fait que, après avoir recueilli les commémoratifs, effectué des examens et établi un pronostic, le vétérinaire ne délivre pas un traitement, mais une information. Il ne s’agit donc pas de soins, mais de conseil.

Mais pourquoi sommes-nous sollicités pour réaliser des visites de transaction ? Souvenons-nous de l’époque où des maquignons (du néerlandais makelen, qui signifie trafiquer) arrangeaient avantageusement les chevaux qu’ils proposaient à la vente au détriment d’acheteurs quelque peu naïfs, lesquels ne se rendaient compte qu’ils avaient été abusés qu’après avoir donné leur accord à la transaction.

De nos jours, si les maquignons peu scrupuleux ont presque tous disparu, en revanche, les chevaux continuent à présenter des anomalies qui doivent être portées à la connaissance de l’acheteur, afin qu’il donne un consentement éclairé en faveur de l’acquisition d’un animal.

La visite vétérinaire de transaction génère une relation tripartite (vendeur, acheteur, vétérinaire) dans laquelle chacun a des obligations. Le vendeur doit informer l’acheteur et le vétérinaire du passé médical du cheval, et également présenter un animal qui satisfasse aux obligations légales en matière de vente de chevaux (vices rédhibitoires, vices cachés, maladie légalement contagieuse, qualité substantielle, conformité du bien à l’usage). L’acheteur est tenu de régler le prix d’achat, de choisir les examens à mettre en œuvre et de payer les honoraires du praticien qu’il a sollicité. Le vétérinaire, quant à lui, doit réaliser des examens consciencieux, attentifs et conformes aux données acquises en la matière, et délivrer une information sur l’état de santé constaté du cheval au jour de la visite et sur les risques inhérents à la transaction.

Chaque visite vétérinaire de transaction est un cas particulier, selon le cheval concerné et l’utilisation envisagée pour celui-ci par l’acheteur. Il existe une multitude de destinations possibles, une importante disparité dans le degré de compétence des acheteurs et une grande variété de chevaux, ne serait-ce qu’en fonction de leur âge et de leur niveau de dressage. Il n’existe donc pas de protocole unique d’examen. En corollaire, et préalablement à la mise en œuvre de son examen, le praticien doit obtenir des précisions sur les circonstances exactes de l’achat : quel est l’animal concerné, pour quel usage et quel acheteur ?

L’objectif de cette présentation de Pratique Vétérinaire Équine consacrée à la visite vétérinaire de transaction est de guider le praticien en lui donnant des informations sur l’examen clinique, les investigations complémentaires, les pièges à éviter dans la rédaction du compte rendu et les cas pratiques de visite vétérinaire de transaction (endurance, concours complet d’équitation).

Bonne lecture à toutes et à tous !