Les bonnes pratiques de l’euthanasie du cheval - Pratique Vétérinaire Equine n° 170 du 01/04/2011
Pratique Vétérinaire Equine n° 170 du 01/04/2011

Article de synthèse

Auteur(s) : Isabelle Desjardins*, Gwenola Touzot-Jourde**

Fonctions :
*DMV, Dipl. ACVIM
VetAgro Sup, Campus vétérinaire de Lyon,
pôle équin, 1, avenue Bourgelat
69280 Marcy-L’Étoile
I.desjardins@vetagro-sup.fr
**DMV, Dipl. ACVA
1, Place Marin, 14740 Bretteville-L’Orgueilleuse

L’euthanasie est un acte délicat pour le praticien. Il lui revient de la pratiquer dans les meilleures conditions, tant pour le cheval que pour le propriétaire.

Une des décisions les plus difficiles qu’un vétérinaire ait à prendre concerne l’euthanasie. La réalisation de cet acte doit s’appuyer sur une bonne connaissance des techniques éthiquement acceptables et une communication adaptée vis-à-vis du propriétaire.

Qu’est-ce qu’une mise à mort conforme à l’éthique ?

Éthymologiquement, euthanasie vient du grec eu, qui signifie bonne et thanatos, mort. C’est donc une mort sans souffrance. Cet acte revient à « causer intentionnellement une mort indolore et facile à un patient souffrant d’une maladie incurable ou douloureuse ».

Le stress doit être évité au maximum avant et pendant la procédure d’euthanasie. Il est défini comme l’effet de facteurs physiques, physiologiques et/ou émotionnels qui induisent une altération de son homéostasie et de son état adaptatif. Une souffrance, une détresse sont présentes lorsque la réponse du cheval interfère avec son bien-être et son confort.

La douleur qui peut être ressentie par l’animal doit être approchée de deux façons :

– la douleur sensori-discriminative, ou capacité à percevoir exactement où se situe la douleur et à répondre de façon appropriée à ce stimulus ;

– la douleur affective-motivationnelle, composante primitive “instinctive” qui incite l’animal à éviter la douleur (figure 1).

Il est important de repérer les réponses physiologique et comportementale à des stimuli douloureux : tachycardie, mydriase, sudation, défécation, spasmes musculaires, agitation, lutte, hennissements.

La douleur affective-motivationnelle peut être réduite grâce à une manipulation et une contention appropriées et douces, si possible dans un environnement familier. Si l’animal n’est pas destiné à la consommation, les douleurs sensori-discriminative présentes doivent être traitées avant l’euthanasie grâce au recours à des anesthésies locorégionales et à l’administration d’analgésiques (par exemple, si un cheval qui souffre de fourbure des quatre pieds doit être déplacé, une anesthésie digitale moyenne des quatre membres peut être réalisée 5 minutes avant).

Pour que la douleur soit ressentie, le cortex cérébral et les structures sous-corticales doivent être fonctionnels. Si le cortex devient non fonctionnel en raison d’une hypoxie, d’une dépression induite pharmacologiquement, d’un choc électrique, ou d’une concussion, la douleur n’est pas ressentie. Le choix de la méthode d’euthanasie est donc moins critique chez un cheval anesthésié ou inconscient (à condition que celui-ci demeure inconscient jusqu’à la mort) [8].

Qui est habilité à euthanasier l’animal ?

En France, l’opération doit être effectuée par un vétérinaire qui établit un diagnostic, puis un pronostic, et conseille ou accepte la demande d’euthanasie.

C’est la responsabilité du vétérinaire équin d’aider le propriétaire à prendre cette décision au moment approprié, de s’assurer que les derniers jours du cheval sont le moins douloureux et le moins anxiogène possibles, et que la procédure d’euthanasie permet d’aboutir à une mort “respectable” (perte de conscience instantanée et mort très rapide).

Dans quels cas ?

Les chevaux n’échappent pas aux maladies incurables ou aux accidents catastrophiques qui rendent l’euthanasie nécessaire. Les chevaux de course sont particulièrement concernés par les euthanasies d’urgence, dont la première cause est représentée par les traumatismes musculo-squelettiques [4].

Pour évaluer la nécessité de l’euthanasie, les critères médicaux suivants sont à considérer :

– l’affection dont souffre le cheval est-elle chronique, non réversible, et/ou douloureuse (par exemple fourbure sévère des quatre membres) ?

– le pronostic vital est-il sombre, avec des chances d’amélioration à long terme jugées faibles à improbables (par exemple processus tumoral interne, fracture vertébrale, etc.) (photos 1, 2 et 3) ?

– le cheval est-il dangereux pour lui-même et/ou les autres (par exemple comportement incontrôlable sur une route, troubles neurologiques sévères) (photos 4 et 5) ?

– le cheval requiert-il un traitement continu et un soulagement permanent de la douleur pour le restant de ses jours (photo 6) ?

Dans certains cas, le propriétaire peut demander le recours à l’euthanasie si le cheval ne se trouve pas encore dans une des situations énumérées mais nécessite un traitement (ou une procédure diagnostique) que le propriétaire refuse (ou n’est pas en mesure) d’assurer financièrement.

Des exemples classiques de ces situations sont les chirurgies de laparotomie en présence de douleur abdominale aiguë ou les atteintes ostéo-articulaires sévères (fractures, ostéomyélite, arthrite septique, etc.) (tableau 1 et figure 2).

Où pratiquer l’euthanasie ?

Dans la mesure du possible, l’euthanasie doit avoir lieu dans une zone accessible par l’équarrisseur ou un véhicule assurant le transport vers un centre d’autopsies. Les autres critères à prendre en compte sont la sécurité des opérateurs et la discrétion de l’acte (photo 7).

Une sédation préalable est-elle nécessaire ?

Choix de la molécule

Avant de procéder à une euthanasie chimique, il est possible d’administrer par voie intraveineuse des α2-agonistes (xylazine, détomidine, romifidine), de préférence ou de l’acépromazine, afin d’atténuer l’anxiété d’un cheval, son agitation liée au stress ou à un processus douloureux. Il est envisageable d’y associer des opioïdes (morphine, butorphanol) pour approfondir la sédation et l’analgésie.

Les α2-agonistes et, dans une moindre mesure, l’acépromazine peuvent entraîner une diminution marquée du débit cardiaque surtout chez les chevaux vieux, débilités ou en état de choc. En raison de ce ralentissement de la circulation, il est possible de constater un léger délai de la perte de conscience (quelques dizaines de secondes) à la suite de l’euthanasie chimique, avec une survenue de l’arrêt cardiaque qui intervient un peu plus tard que prévu. Avant la sédation, il convient de considérer l’état du cheval pour sélectionner la dose appropriée et éviter le surdosage du sédatif.

La possibilité d’induire une perte de conscience par anesthésie générale avant l’euthanasie chimique est aussi une éventualité, modérément coûteuse, et plus acceptable pour l’animal comme pour le propriétaire.

Fusil hypodermique

Dans certaines situations d’urgence extrêmes (cheval en fuite, agressivité impossible à contrôler), l’usage d’un fusil hypodermique pour anesthésier le cheval avant de procéder à l’euthanasie se révèle utile.

Le cadre légal de la détention et de l’utilisation des fusils, pistolets, sarbacanes (décret n° 95-589 du 6 mai 1995 et décret n° 98-1148 du 16 décembre 1998) stipule que les armes hypodermiques sont des armes de 6e catégorie, dont la détention et l’achat sont libres (non soumis à déclaration). Le port et le transport de ces armes sont interdits sauf motif légitime. Les fonctionnaires et agents (police, douaniers, etc.) sont autorisés à porter, dans l’exercice ou à l’occasion de leurs fonctions, les armes et munitions de 1re, 4e et 6e catégories qu’ils détiennent dans des conditions régulières. Si l’utilisation de ces armes est sous la responsabilité du vétérinaire dans l’exercice de son travail chez le client, cette responsabilité est autre lors d’une utilisation de l’arme dans le domaine public (voie publique, etc.). Dans ce cas, la responsabilité première revient aux services d’intervention publique : les pompiers, la police, la gendarmerie.

Le tir en lui-même n’est pas un acte vétérinaire et peut être délégué à une personne plus compétente. En revanche, le vétérinaire est le seul habilité à préparer les seringues et leur contenu. La responsabilité du praticien est engagée si le projectile tiré :

– sort de l’espace privé (terrain du propriétaire) ;

– touche une personne, un autre animal ou endommage un bien matériel (vitre, voiture, etc.) ;

– est égaré (flèche ratée, animal fléché puis perdu de vue).

Cas particuliers

Pour les chevaux incontrôlables, les chevaux sauvages ou les zèbres, il est préférable de réaliser une sédation profonde (détomidine à la dose de 0,08 à 0,1 mg/kg), puis l’euthanasie. Si l’anesthésie générale est nécessaire, il convient de reconstituer l’anesthésique (association de tilétamine et de zolazépam) avec la détomidine (0,08 à 0,1 mg/kg). La dose de tilétamine varie entre 2 et 4 mg/kg.

En tout dernier recours et en l’absence d’accès à une voie veineuse lors d’urgence extrême, l’administration intramusculaire de succinylcholine (ou chlorure de suxaméthonium, Celocurine(1), bloquant neuromusculaire ou curarisant, à la dose de 330 µg/kg) peut permettre un abord de l’animal puis la mise en place d’une voie veineuse pour une anesthésie générale rapide, suivie d’une euthanasie chimique appropriée [3]. Après l’injection du curarisant, le cheval tombe paralysé (locomotion et ventilation) mais conscient et doit être anesthésié au plus vite pour limiter sa souffrance.

Comment procéder ?

La plupart des décisions d’euthanasie sont à prendre dans des situations de stress, mais le respect de certaines étapes permet un bon déroulement de la procédure (encadré 1).

Préalablement à la procédure, il est nécessaire de considérer la réponse émotionnelle et psychologique du propriétaire. L’euthanasie peut être présentée comme une “anesthésie dépassée”. Lorsque celui-ci décide d’être présent, une préparation sommaire sur la méthode utilisée et la réponse de l’animal permettent de limiter l’angoisse du propriétaire (vocalisations, paupières demeurant ouvertes, spasmes musculaires, etc).

Cet acte ne doit pas être banalisé, et le professionnalisme du vétérinaire est souvent jugé lors de cette intervention délicate. Le respect de l’animal doit être ressenti par le propriétaire.

La technique d’euthanasie doit viser à réduire au maximum l’appréhension, le stress et la douleur de l’animal. Le vétérinaire doit rester conscient qu’il a affaire à un être vivant, instinctif et sensible. Autant que possible, le cheval doit être isolé des autres. Une exception est peut-être constituée par les juments suitées : si le poulain doit être euthanasié, il est préférable de laisser quelques instants le cadavre avec la mère (et inversement) pour éviter des réactions d’anxiété durables.

Le choix de la méthode dépend aussi des examens post-mortem demandés.

Les trois techniques acceptables d’euthanasie chez le cheval ont été publiées par l’American Veterinary Medical Association (AVMA) et l’American Association of Equine Practitionners (AAEP) [1, 3].

Il s’agit de :

– l’anesthésie par overdose de barbituriques ou embutramide (autorisé en Europe et au Canada) ;

– la mort par coup de fusil ;

– le coup de pistolet à cheville percutante [2, 9, 11].

Euthanasie chimique

Embutramide

L’embutramide (T61(r), à la dose de 4 à 6 ml pour 50 kg) est un anesthésique général (narcotique) qui possède une marge thérapeutique faible, très proche du seuil toxique. Son administration provoque une anesthésie rapide, une inhibition des centres respiratoires et circulatoires du système nerveux central, d’où des apnées et de courtes périodes d’asystolie ventriculaire, suivies d’une arythmie ventriculaire sévère. Le surdosage entraîne la mort.

Son association au mébézonium, à effet curarisant, permet une paralysie des muscles striés, dont les muscles respiratoires.

L’embutramide est une substance irritante, qui occasionne une douleur au site d’injection. Il est accompagné de tétracaïne, pour son effet anesthésique local. La pose d’un cathéter intraveineux (14 G chez l’adulte) garantit une administration rapide et non douloureuse (photo 8).

Les animaux euthanasiés à l’aide de T61 ou d’autres drogues sont impropres à la consommation. Ces produits étant également actifs chez l’homme, il convient de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter une auto-injection ou des projections accidentelles [10].

Pentobarbital

Le pentobarbital sodique est la molécule la plus utilisée pour l’euthanasie chimique sur le continent nord-américain. En France, le Doléthal(r) n’a une autorisation de mise sur le marché que chez le chien et le chat. En administration intraveineuse, le pentobarbital sodique cause une dépression du système nerveux central et une anesthésie profonde, progressant vers un arrêt respiratoire et cardiaque. Cette méthode peut donner lieu à une chute violente et une agitation dangereuse si le produit est administré trop lentement ou en quantités insuffisantes. Le pentobarbital sodique doit donc être administré rapidement et en quantité adéquate pour induire un décubitus immédiat et une mort rapide. L’installation préalable d’un cathéter dans la veine jugulaire permet une diffusion rapide de la molécule et minimise les complications. La suture en place du cathéter est conseillée, particulièrement en cas d’euthanasie d’urgence chez un cheval agité ou chez un cheval très déshydraté. Ce produit étant très irritant, une administration périveineuse est très douloureuse et, si le volume périveineux est conséquent, l’effet anesthésique est retardé.

La sédation préalable (xylazine ou détomidine) avant l’overdose de barbituriques réduit les effets indésirables décrits, et permet une chute plus en douceur.

Les avantages des barbituriques sont leur rapidité d’action et un inconfort minimal pour l’animal.

Pour limiter les mouvements désordonnés durant l’intervention du vétérinaire, il est possible d’ajouter des agents bloquants neuro-musculaires ou du chlorure de potassium. Ils doivent être utilisés dès que l’animal est inconscient, et non pas mélangés aux barbituriques. Ces derniers sont toxiques pour l’homme. La carcasse du cheval euthanasié ne doit pas être laissée à portée d’animaux susceptibles d’ingérer la viande.

Les autres solutions alternatives

Lorsqu’un cheval à euthanasier est sous anesthésie générale, l’administration intraveineuse rapide (ou à défaut intracardiaque) de chlorure de potassium (à la dose de 1 à 2 mmol/kg) est cardiotoxique et engendre un arrêt cardiaque instantané [3].

Chez un cheval préalablement tranquillisé, un surdosage d’hydrate de chloral induit une hypoxie par dépression directe des centres nerveux centraux respiratoires et peut éventuellement constituer une méthode chimique [3].

Usage d’armes à feu

Appliquée dans le bon axe, la balle engendre un traumatisme cérébral et du tronc cérébral d’où une mort immédiate et non douloureuse. Le site optimal de pénétration de la balle dans le crâne est à 3,5 à 4 cm au-dessus de l’intersection de deux lignes qui passent par la base de l’oreille et le coin de l’œil controlatéral (photo 9). L’arme doit être dirigée vers le bas, parallèle à l’encolure, perpendiculaire au front. Elle ne doit pas être maintenue contre le crâne mais entre 5 à 15 cm plus loin pour éviter un mouvement de la tête lors du coup de feu. Les armes efficaces pour assurer une mort immédiate sont le 22 long rifle, les pistolets de calibre 9 ou 38 mm. Le désavantage de cette technique, fort peu utilisée, est le risque de ricochets pour l’opérateur et les manipulateurs.

Étourdissement mécanique et saignée

L’abattage “mécanique” par le biais des pratiques décrites ci-dessous sont dites “euthanasie active” par opposition à “l’euthanasie passive” qui consiste à ne pas envisager de traitement de support ou d’attendre la mort naturelle du cheval. Ces procédés sont éthiquement très contestables (encadré 2).

L’étourdissement mécanique avant l’abattage en abattoir est une condition statutaire de la réglementation européenne sur l’abattage des animaux [5].

Les méthodes d’étourdissement mécanique visent à provoquer une inconscience immédiate par l’administration d’un coup violent sur la tête de l’animal. L’inconscience doit persister jusqu’à la mort. Les dispositifs d’étourdissement mécanique sont des pistolets à cheville percutante perforants [6].

L’impact de la cheville sur le crâne (commotion) provoque une perturbation de l’activité cérébrale qui entraîne l’inconscience. La commotion est définie généralement comme une perte réversible de conscience, mais la perte de conscience peut durer longtemps ou même être permanente. La cheville n’a pas besoin de pénétrer dans le cerveau pour provoquer l’inconscience.

Les deux éléments clés pour un étourdissement mécanique réussi provoquant la commotion sont le positionnement de la cheville (position de tir) et la quantité d’énergie transmise au cerveau de l’animal (force de l’impact). La vitesse et le poids de la cheville sont importants car ils déterminent la force de son impact sur la tête de l’animal et l’énergie reçue par le cerveau (énergie cinétique).

Des vitesses élevées entraînent une plus grande accélération de la tête de la cheville lors de la percussion, ce qui entraîne plus efficacement la commotion. La vitesse de la cheville dépend de nombreux autres facteurs, y compris le type et l’état du pistolet et le choix des cartouches ou de la pression de l’air [6].

La réussite d’un étourdissement mécanique dépend, en grande partie, de l’application du coup sur une région de la tête où il va avoir le plus d’effet sur le fonctionnement cérébral. Pour la plupart des animaux, c’est la zone frontale de la tête. Cette technique d’étourdissement doit être effectuée par des opérateurs compétents, et ne pas mettre en jeu la sécurité des intervenants.

La méthode d’abattage après étourdissement consiste en une saignée à l’encolure (carotides tranchées), le plus rapidement possible. Cette technique est inacceptable, particulièrement en présence d’observateurs (tableau 2).

Dernière étape : s’assurer de la mort du cheval

La confirmation de la mort est essentielle (des cas anecdotiques de chevaux qui se relèvent en raison d’un sous-dosage ou d’une administration périveineuse existent). Habituellement, après le collapsus, la période de contractions musculaires ne dure pas plus de 20 secondes. Elle est suivie par une phase de relaxation et de mouvements rythmiques peu coordonnés des membres. Une mydriase bilatérale est présente. La mort clinique doit être confirmée 5 minutes après par l’arrêt cardiorespiratoire et l’absence de réflexe cornéen.

Conclusion

Tous les efforts du praticien qui se concentrent sur le moment de l’euthanasie, l’acte en lui-même, l’aspect sécuritaire, la gestion psychologique du propriétaire ne doivent pas faire oublier l’aspect légal de la demande d’euthanasie. Idéalement, un formulaire écrit rempli et signé par le propriétaire qui accepte ainsi la demande, et précisant ses coordonnées complètes, l’identité précise du cheval, doit être rempli préalablement. Si le propriétaire n’est pas présent, il est possible de conclure un accord oral par téléphone devant témoin.

Si le cheval est assuré pour la mortalité, la compagnie d’assurances doit être avisée impérativement avant l’acte d’euthanasie.

  • (1) Médicament humain.

Références

  • 1. AAEP. Euthanasia guidelines. Am. Assoc. Eq. Pract. 1995.
  • 2. AVMA. Report on the AVMA panel on euthanasia. J. Am. Vet. Med. Assoc. 2000;218(5):669-696.
  • 3. AVMA. Guidelines on Euthanasia. Am. Vet. Med. Assoc. Juin 2007.
  • 4. Boden LA, Charles JA, Slocombe RF et coll. Post mortem study of thoroughbred fatalities in Victoria, Australia, between 2001 and 2004. Am. Assoc. Eq. Pract. Seattle, Washington. Proc. 2005;51.
  • 5. Directive 93/119/CEE. Législation en vigueur en vue de la protection des animaux lors de l’abattage. 1993.
  • 6. FAO. Bonnes pratiques pour l´industrie de la viande ; Manipulations avant l’abattage, méthodes d’étourdissement et d’abattage. Adresse URL : ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/009/y5454f/y5454f07.pdf.
  • 7. Hullinger P, Stull C. The emergency euthanasia of horses. 1999. Adresse URL : www.vetmed.ucdavis.edu. Consulté le 25 mai 2011.
  • 8. Kitchell RL, Erickson NH, Carstens E et coll. Animal pain: perception and alleviation. American Physiological Society, Bethesda. 1983.
  • 9. Lenz TR. An overview of acceptable euthanasia procedures, carcass disposal options, and equine slaughter legislation. Proceedings of the 50th convention of the Am. Assoc. Eq. Pract., Denver, Colorado. Dec. 2004.
  • 10. Lindner. Internal document reporting the evaluation of embutramide as a potential hypnotic and analgesic. Germany. 21 avril 1958.
  • 11. McMillan FD. Comfort as the primary goal in veterinary medical practice. J. Am. Vet. Med. Assoc. 1998;212(9):1370-1374.
  • 12. Shearer J, Nicoletti P. Procedures for humane euthanasia of livestock. Adresse URL : www.vetmed.ufl.edu. Consulté le 25 mai 2011.

Éléments à retenir

→ Seul le vétérinaire est légalement autorisé à pratiquer l’euthanasie d’un cheval.

→ Les critères objectifs pour proposer l’euthanasie d’un cheval sont liés à l’irréversibilité, la composante douloureuse ou l’absence de traitement possible d’une affection.

→ L’objectif est de causer une mort immédiate et indolore.

→ La communication avec le propriétaire pour orienter sa décision et expliquer le déroulement d’une euthanasie est essentielle.

Encadré 1 : Critères de choix prioritaires des méthodes d’euthanasie

1. Capacité d’induire une perte de conscience et la mort sans douleur, sans appréhension ni anxiété.

2. Temps requis pour induire une perte de conscience.

3. Fiabilité de la technique.

4. Sécurité des opérateurs.

5. Irréversibilité de la procédure.

6. Compatibilité avec les dispositions réglementaires éventuelles.

7. Respect de l’effet émotionnel sur les observateurs.

8. Compatibilité avec les examens post-mortem subséquents.

9. Disponibilité des molécules, danger d’usage détourné par l’homme.

10. Compatibilité de la technique avec l’espèce, l’âge, le statut physiologique du cheval.

11. Matériel nécessaire en état de fonctionnement (armes, pistolet d’abattage).

12. Sécurité pour les animaux domestiques/ sauvages susceptibles de consommer la carcasse.

D’après [3].

Encadré 2 : Les méthodes d’euthanasie du cheval jugées inacceptables

→ Application sur la boîte crânienne d’un choc manuel avec un objet contondant (marteau etc.).

→ Injection de produits non homologués par voie intraveineuse à un animal conscient (chlorure de potassium, agents pharmacologiques ou anesthésiques, désinfectants etc.).

→ Injection intraveineuse d’air (embolisme).

→ Électrocution.

→ Saignée sur animal conscient.

→ Injection intracardiaque de substance euthanasique sur animal conscient.

D’après [7].

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter

Découvrez en avant-première chaque mois le sommaire du Pratique Vétérinaire Equine.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à Pratique Vétérinaire Equine, retrouvez votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr