L’entraînement, la prophylaxie et le traitement des myopathies d’exercice - Pratique Vétérinaire Equine n° 161 du 01/01/2009
Pratique Vétérinaire Equine n° 161 du 01/01/2009

Article de synthèse

Auteur(s) : Anne Couroucé-Malblanc*, Valérie Deniau**, Bertrand de Rancourt***

Fonctions :
*Clinique équine
ENV de Nantes
Atlanpôle – La Chantrerie
44307 Nantes Cedex
**Clinique équine
Domaine de Grosbois
94470 Boissy-Saint-Léger
***8, rue d’Eschborn
91230 Montgeron

Une bonne connaissance des différents types de myopathies à l’exercice est indispensable afin de pouvoir les traiter en tenant compte de leurs particularités.

La rhabdomyolyse à l’exercice (RE) est connue chez le cheval depuis plus de cent ans comme un syndrome se traduisant par une douleur musculaire associée à l’exercice. Ce syndrome est synonyme de limitation de la performance, voire de fin de carrière pour de nombreux chevaux athlètes. Depuis quinze ans environ, l’avancée de la recherche dans ce domaine a permis d’importants progrès et notamment la compréhension que la rhabdomyolyse à l’exercice est le fait de différentes myopathies. Bien qu’il existe des similarités sur le plan clinique, la pathogénie est distincte et la gestion des chevaux doit être adaptée [29].

Rhabdomyolyses à l’exercice

Rhabdomyolyse à l’exercice de type sporadique

Ce type de rhabdomyolyse survient principalement chez les chevaux qui effectuent un exercice trop intense relativement à leur condition physique (exercice trop long ou trop rapide).

Des formes sporadiques de RE peuvent être dues à un surentraînement, à des déficits en électrolytes, en vitamine E et en Se, ou à la réalisation d’un exercice pour un cheval atteint d’une infection virale (herpèsvirus ou grippe). Les courses d’endurance effectuées dans des conditions chaudes et humides peuvent entraîner des rhabdomyolyses chez des chevaux plus sensibles en raison d’une température corporelle élevée, de pertes d’eau et d’électrolytes dans la sueur et de la déplétion des réserves énergétiques dans le muscle (glycogène). Ces désordres métaboliques sont parfois à l’origine de dysfonctionnements et de dommages musculaires. Dans certains cas, les chevaux semblent plus sujets à présenter des affections musculaires après des épisodes respiratoires infectieux. Ils ne devraient donc pas être mis à l’exercice s’ils présentent de la fièvre, une toux, un jetage ou tout autre signe d’affection respiratoire [30].

Rhabdomyolyse à l’exercice de type chronique

Les formes chroniques de RE sont dues à des anomalies héréditaires telles que la myopathie à stockage de polysaccharides (polysaccharide storage myopathy = PSSM) chez les quarter horses, les pur-sang et les chevaux lourds ou la rhabdomyolyse chronique (recurrent exertional rhabdomyolysis = RER) chez les pur-sang, les trotteurs et les chevaux arabes (photo 1). D’autres causes sont probables. Toutefois, leur cause demeure inconnue.

Myopathie à stockage de polysaccharides

La PSSM est une rhabdomyolyse due à une accumulation excessive de glycogène et d’un polysaccharide anormal dans les fibres musculaires (photos 2, 3, 4 et 5).

La PSSM est due à une mutation sur un gène de la glycogénogenèse. C’est une affection héréditaire [10, 14].

Lors d’exercice submaximal, les fibres musculaires des chevaux atteints de PSSM ne semblent pas produire assez d’énergie pour la contraction musculaire. De plus, ces crises de rhabdomyolyse ne sont pas caractérisées par une augmentation de la lactatémie [1]. Ainsi, chez les quarter horses, la PSSM serait due à un défaut de régulation qui contrôle la circulation à la fois de subs-trats énergétiques comme le glucose à l’intérieur de la cellule et de substrats tels que le glycogène et les acides gras lors d’exercice de type aérobie [32].

Myopathie récurrente à l’exercice

Le terme de myopathie récurrente à l’exercice (MRE ou RER, pour recurrent exertional rhabdomyolysis) décrit une rhabdomyolyse due à un défaut de régulation du calcium intracellulaire. Cette maladie touche les pur-sang et les trotteurs, et probablement des chevaux arabes.

Les crises de MRE surviennent souvent lorsque le cheval est contraint lors d’un exercice donné. L’expression clinique de la MRE est souvent liée à un stress, ces chevaux étant souvent connus pour être nerveux. Les animaux peuvent présenter une certaine raideur musculaire et une douleur, mais souvent des signes cliniques plus évidents après un exercice intense.

Contrairement à ce qui a été longtemps décrit, l’accumulation d’acide lactique n’est pas liée à l’apparition de crises de rhabdomyolyse chez des chevaux présentant une MRE. Ainsi, une étude menée chez cinq pur-sang atteints de MRE et trois pur-sang sains a montré que la concentration plasmatique de lactate après l’exercice est comparable pour les deux groupes de chevaux [19]. Cela a également été mis en évidence dans d’autres études [18, 27, 28].

Il semble également que les crises de rhabdomyolyse chez les chevaux atteints de MRE surviennent lors d’exercice d’intensité modérée (trot avec ou non des intervalles au pas ou galop de chasse [canter]) dont la durée est prolongée [19, 27].

Cela peut être lié au comportement de chevaux très affûtés, frustrés du manque d’intensité de l’effort qui génère un stress.

Gestion des chevaux

Environnement

Un des facteurs déclenchants des crises de rhabdomyolyse étant le stress, il convient de trouver des moyens de le réduire. Beaucoup de chevaux répondent bien à l’instauration d’une routine lors de laquelle ils sont nourris et entraînés les premiers. Lorsque les chevaux sont particulièrement impatients avant la distribution des repas et l’exercice, cette méthode est efficace. Il convient également de les loger dans une partie calme de l’écurie et de les entourer de congénères calmes ou de compagnons tels que des chèvres, par exemple.

Exercice

Généralités

Beaucoup de chevaux présentant des crises modérées de rhabdomyolyse sont mis au repos quelques jours puis reprennent le travail, parfois dès le lendemain. Les animaux sujets aux crises plus sévères nécessitent parfois une phase de repos plus longue. Lorsqu’ils reprennent le travail, il est recommandé d’éviter les jours sans exercice (l’activité de la créatine kinase [CK] est plus élevée lorsque les exercices sont effectués après un jour de repos).

Un échauffement prolongé avec des phases de stretching permet de diminuer l’incidence des crises de rhabdomyolyse. Au cours de l’exercice, il est également important de permettre au cheval de s’étendre et de se relâcher entre les phases de travail proprement dites.

Une phase de récupération active (pas actif ou petit trot) après l’exercice est également importante.

Cas particuliers

L’exercice quotidien est fondamental dans la gestion des chevaux atteints de PSSM et doit être associé aux mesures alimentaires.

Il est recommandé de reprendre l’exercice dès que le cheval ne présente plus de raideur après un épisode de rhabdomyolyse, sans attendre que les CK se normalisent.

Quelques principes sont à respecter chez ces chevaux :

- prévoir un temps suffisant d’adaptation à une nouvelle ration ;

- comprendre que la durée de l’exercice, et non pas l’intensité, est primordiale ;

- s’assurer que l’exercice est augmenté et effectué régulièrement ;

- limiter les jours sans exercice [32].

Les pur-sang présentent souvent des crises de rhabdomyolyse lorsque le jockey les contraint dans une vitesse modérée. Ce type de restriction est alors à éviter.

Les trotteurs présentent souvent des crises de rhabdomyolyse après 15 à 30 minutes de trot à vitesse submaximale (photo 6). Il est donc recommandé de ne pas effectuer de longues périodes de travail et de privilégier l’exercice sous forme d’intervalles (interval-training) [27].

Chez tous ces chevaux, des outils tels que des cardiofréquencemètres (mesure de la fréquence cardiaque au cours de l’exercice) et un analyseur de lactate (Accutrend, Roche) peuvent apporter une aide pour la gestion de l’intensité du travail du cheval.

Alimentation

D’une manière générale, il est conseillé de réduire la part de glucides dans la ration. Deux familles d’ingrédients peuvent alors se substituer aux glucides :

- les matières grasses ;

- la cellulose digestible.

Augmentation de la part de matières grasses dans la ration

Une augmentation du pourcentage de matières grasses et une diminution de la part des glucides donnent de bons résultats chez les chevaux présentant une MRE, bien que le mécanisme ne soit pas parfaitement compris [15, 16, 19, 33].

Contrairement à la PSSM, lors de MRE, la supplémentation en matières grasses a des effets bénéfiques uniquement lorsque la ration est très calorique. De récentes études épidémiologiques ont révélé que le stress et l’anxiété sont des facteurs prédisposants majeurs de la survenue de crises de rhabdomyolyse chez des chevaux atteints de MRE. Des rations très caloriques et riches en glucides sont connues pour rendre les chevaux excitables. Ainsi, une diminution de l’apport calorique avec une ration riche en glucides ou en matières grasses ou une augmentation de la part de matières grasses dans une ration très calorique permettent de diminuer l’incidence des crises de rhabdomyolyse chez les chevaux atteints de MRE [15]. La supplémentation en matières grasses a donc des effets “calmants”. L’étude de McKenzie et coll. a ainsi montré que les chevaux nourris avec la ration riche en matières grasses présentent une fréquence cardiaque au repos plus basse que lorsqu’ils sont nourris avec une ration riche en glucides [16].

Comme mentionné précédemment, les chevaux atteints d’une PSSM présentent une sensibilité accrue à l’insuline [32]. Limiter au minimum la part de glucides dans la ration diminue l’augmentation postprandiale en glucose et en insuline qui apparaît après la consommation de concentrés. Même un faible pourcentage en matières grasses dans la ration donne des bons résultats. La régression des signes cliniques de raideur musculaire demande néanmoins un mois, avec une augmentation progressive de l’exercice quotidien [34, 35]. L’insulinémie diminue et la concentration en acides gras libres augmente, ce qui améliore le métabolisme des acides gras au sein du muscle squelettique [24].

Sources de matières grasses

La principale source de matières grasses utilisée facilement dans une écurie est l’huile végétale. Elle est très insaturée, très digestible (de 90 à 100 %) et très calorique. Compter, en moyenne, 3 UFC/kg contre 1 UFC pour les céréales. Lorsque la ration contient 500 g d’huile, il est possible de supprimer 1,5 kg de céréales tout en maintenant le même niveau d’énergie dans l’alimentation. Les huiles qui sont généralement utilisées sont celles de maïs, de soja, de colza et de tournesol. Le choix dépend bien souvent du prix du marché et de la facilité d’approvisionnement. L’huile de tournesol est souvent la moins chère. L’inconvénient de l’huile peut être la non-appétence (cas rares).

Toutefois, l’huile est un moyen très efficace et peu onéreux d’augmenter l’apport énergétique quotidien (jusqu’à 400 à 500 ml/j pour un cheval de 500 kg). Lorsqu’une ration est enrichie en huile, il convient de vérifier que l’apport de vitamine E est suffisant (500 à 1 000 UI/500 kg/j chez les chevaux dont la ration contient une forte proportion d’huile).

Dans de nombreuses études américaines, les rations riches en matières grasses sont composées de son de riz, qui est très appétent pour les chevaux et qui contient environ 20 % de matières grasses et de la vitamine E [30]. Ces essais suggèrent que le son de riz est un bon aliment pour apporter des matières grasses aux chevaux. Toutefois, ce produit n’est pas disponible en France.

Les matières grasses animales ont été utilisées avec succès dans les années 1980-1990. Le saindoux ou le suif de porc ont alors été décrits dans le cadre d’essais chez des chevaux pratiquant un effort de demi-fond. Depuis la crise dite “de la vache folle”, ce n’est plus d’actualité par principe de précaution. L’huile de foie de morue est utilisée à tort dans l’alimentation du cheval. C’est une huile qui était recommandée en nutrition humaine pour sa très haute teneur en vitamine. Cependant, l’équilibre vitamine A/D3 n’est pas favorable dans le cas du cheval.

Sources de cellulose digestible

L’apport d’énergie doit comprendre un pourcentage de matières grasses, mais également un apport important en cellulose, très digestible. Celle-ci peut être donnée sous forme de foin de très bonne qualité.

La valeur cible d’un foin de très bonne qualité se situe entre 0,5 et 0,65 UFC/kg de matière sèche, alors qu’un foin de pré ordinaire présente bien souvent des valeurs qui s’approchent de 0,4 à 0,45. Le son de blé, les carottes, les fibres de luzerne défoliées et les briques de fourrages compressées présentent souvent un avantage d’approvisionnement et de qualité lorsque le foin de très bonne qualité est difficile à trouver.

Rations recommandées

Chez les quater horses et les croisés atteints de PSSM, la ration peut se composer de foin de graminées ou de foin mixte (luzerne et prairie), avec un apport en matières grasses équilibré en vitamines et en minéraux (photo 7). L’apport de glucides devrait représenter moins de 10 à 15 % de la source d’énergie digestible (élimination des céréales) et celui en matières grasses, un minimum de 20 % de l’apport d’énergie digestible [15, 34].

Chez les chevaux présentant une MRE, les glucides ne doivent pas représenter plus de 20 % de la ration et 20 à 25 % de l’apport énergétique peut provenir des matières grasses. Une quantité maximale de 600 ml d’huile par jour est recommandée. Une supplémentation en vitamine E est alors souvent nécessaire.

Il existe peu d’aliments complets dans le commerce destinés aux chevaux présentant des rhabdomyolyses chroniques. L’un deux est l’ERS Pellets (Dodson et Horrell), composé de 10 % d’huile et d’une faible concentration en glucides (moins de 7 %). Ce produit est distribué en France(1) et peut remplacer partiellement ou totalement la ration habituelle. La quantité donnée avoisine les 5 kg/j pour un cheval de 500 kg (quantités variables selon l’activité) et le coût d’un sac de 15 kg est de 15,75 €HT (tarif de septembre 2008). Un aliment complet a également été conçu en collaboration avec l’université de Lexington, dans le Kentucky, mais est non disponible en France (Re-Leve, Hallway Feed, Lexington, Kentucky).

Effets d’une supplémentation en matières grasses

Une ration supplémentée en matières grasses implique des interactions avec le métabolisme glucidique. Il en résulte notamment une augmentation de la capacité oxydative des acides gras dans les mitochondries, donc une moindre utilisation du glucose et du glycogène [21]. Les effets bénéfiques d’une ration supplémentée en matières grasses sont révélés par le grand nombre d’études scientifiques menées sur ce sujet. Ils sont les suivants :

- une baisse de la température corporelle au cours de l’exercice [12, 25] ;

- un effet calmant [11] ;

- une diminution du poids de l’ingesta et du digesta intestinal [12] ;

- une baisse de la production de gaz carbonique pendant l’exercice [13].

Bien que certaines adaptations à une ration riche en matières grasses puissent être mises en évidence en trois à quatre semaines, un minimum de trois mois est généralement nécessaire à un cheval sain pour s’adapter complètement à ce type de ration. Chez des chevaux atteints de PSSM, il est nécessaire d’attendre au moins quatre mois avant d’évaluer les effets cliniques de la ration [34].

Chez les chevaux atteints de MRE, un minimum de trois mois de ration enrichie en matières grasses sont requis pour une bonne adaptation métabolique et une amélioration des signes cliniques [33]. Toutefois, dans une étude récente, une régression rapide des signes cliniques et une normalisation des CK après une semaine ont été constatées [16].

Des rations enrichies en matières grasses peuvent être mal acceptées par les chevaux (inappétence). Il convient alors de ne pas renoncer et de trouver des astuces pour que l’animal accepte cette nourriture [34].

Alimentation et exercice

Chez les chevaux présentant une rhabdomyolyse sporadique ou chronique, il est important de considérer la ration alimentaire en association avec l’exercice quotidien. Chez les chevaux atteints de PSSM, l’amélioration clinique dépend non seulement de la ration et de l’apport de matières grasses, mais également de l’exercice quotidien, qui entraîne une diminution de la glycémie et du stockage de glycogène dans le muscle [4]. L’association d’une ration enrichie en matières grasses et d’un exercice régulier entraîne une diminution des signes cliniques et de la douleur musculaire [4, 7]. Tout miser sur la ration sans s’occuper de l’exercice peut conduire à un échec.

Supplémentation

Électrolytes et minéraux

Les chevaux concourant par temps chaud présentent souvent des déficits en électrolytes, et ce particulièrement si l’exercice dure plusieurs heures. Dans ce cas, l’animal doit avoir un accès libre à une pierre à sel.

Des conditions climatiques extrêmes requièrent l’utilisation d’électrolytes du commerce avec un ratio de 2/1/4 de sodium/ potassium/chlore. De l’eau fraîche doit être toujours disponible, et ce particulièrement si les chevaux sont supplémentés en électrolytes [30].

Une ration déséquilibrée en électrolytes, et notamment en sodium, en potassium et en calcium, est liée à la pathogénie de la rhabdomyolyse [9].

Vitamine E et sélénium

L’administration de vitamine E et de sélénium est fréquemment prescrite par les vétérinaires afin de prévenir l’apparition des crises de rhabdomyolyse chez des chevaux atteints de MRE, notamment (tableau). Toutefois, la plupart des chevaux présentant des épisodes chroniques de rhabdomyolyse ont des taux corrects de vitamine E et de sélénium. De nombreux aliments apportent des quantités suffisantes de sélénium et il convient de prendre garde aux rations excédentaires. De même, des quantités suffisantes de vitamine E sont apportées par de l’herbe, du foin de bonne qualité et le son de riz. La vitamine E naturelle (soluble dans l’eau) est mieux absorbée que la vitamine E synthétique.

Une complémentation est indiquée uniquement lorsqu’un déficit a été mis en évidence. Il est donc important de doser la vitamine E (valeur normale > 2 mg/l) et le sélénium (norme = 100 à 200 µg/l), ou la gluthation peroxydase (GPx), une enzyme formée dans les globules rouges durant l’érythropoïèse et qui est sélénium-dépendante (valeur normale > 150 UI/g Hb [200 à 300]). Pour ces dosages, il est nécessaire d’effectuer les prélèvements sur tube hépariné et d’envoyer au moins trois tubes au laboratoire.

Chrome

Une supplémentation avec du chrome (5 mg/j) a été suggérée pour calmer les chevaux et améliorer leur réponse à l’exercice (métabolisme du glucose et du glycogène ; potentialisation de l’action de l’insuline) [22].

L’effet calmant du chrome peut être extrêmement bénéfique chez des chevaux présentant des rhabdomyolyses. En effet, il semble que le stress soit un facteur déclenchant de cette affection. Toutefois, les chevaux atteints de PSSM présentent une sensibilité accrue à l’insuline, et la supplémentation en chrome peut alors être inefficace.

Bicarbonate de sodium

Traditionnellement, le bicarbonate de sodium a été utilisé.

Toutefois, l’accumulation d’acide lactique n’intervenant pas dans la pathogénie de la MRE, l’addition de bicarbonate dans la ration ne semble pas être efficace. Cela a été mis en évidence lors d’une étude expérimentale [16].

Médicaments

Tranquillisants

Chez des chevaux présentant une RER, des doses faibles d’acépromazine avant le travail sont bénéfiques pour limiter le stress et les attitudes contractées qui favorisent les épisodes aigus. Une dose de 0,01 à 0,02 mg/kg par voie intraveineuse, 20 minutes avant exercice, est recommandée. Toutefois, cette utilisation est limitée aux périodes de reprise de l’entraînement ou d’acclimatation à un nouvel environnement, le long délai d’élimination de l’acépromazine (15 jours) ne permettant pas son administration permanente chez les chevaux de compétition [8, 31].

La romifidine peut également être utilisée par voie intraveineuse, à un dixième de la dose habituelle (0,0035 mg/kg, soit environ 0,2 ml pour un cheval de 500 kg).

Dantrolène

Le dantrolène est utilisé pour traiter l’hyperthermie maligne chez l’homme. Des études récentes ont montré que cette spécialité entraîne une diminution significative des signes cliniques de rhabdomyolyse chez des chevaux atteints de RER [6, 17]. Une étude a été menée par Edwards et coll. sur 77 galopeurs traités avec du dantrolène à la dose d’environ 2 mg/kg administré par voie orale une heure avant l’exercice versus un placebo [6]. Une augmentation plus faible des CK chez un animal a été mise en évidence avec le dantrolène, en comparaison avec le placebo. Une autre étude menée par McKenzie et coll. chez deux chevaux sains et cinq autres atteints de RER a également montré une diminution du taux de CK et une régression des signes cliniques postexercice avec l’administration de 4 mg/kg de dantrolène, 90 minutes avant le travail [17]. Il est important de respecter cette dose et d’administrer le dantrolène directement dans la bouche ou par sondage naso-œsophagien après une période de jeûne d’au moins trois heures afin d’optimiser les résultats.

Des effets hépatotoxiques ont été décrits chez l’homme et sont suspectés chez le cheval.

Toutefois, dans leur étude, McKenzie et coll. n’ont pas noté une augmentation des enzymes hépatiques après trois semaines de traitement [17]. Il est cependant recommandé de suivre l’évolution de ces enzymes lors de traitement prolongé avec du dantrolène.

Le dantrolène est disponible dans la pharmacopée humaine sous forme de gélules (Dantrium® 100 mg). Le coût d’une dose quotidienne de 4 mg/kg chez un cheval de 500 kg est de l’ordre de 10 €.

Phénytoïne

L’administration de phénytoïne à la dose de 1,4 à 2,7 mg/kg toutes les 12 heures, par voie orale, est efficace pour prévenir l’apparition des crises de rhabdomyolyse chez les chevaux atteints de RER. Cette molécule agit sur des canaux ioniques au sein du muscle et des nerfs, et notamment sur des canaux de sodium et de calcium. Elle est également active sur le métabolisme des triglycérides. Les doses administrées par voie orale sont ajustées en fonction des concentrations sériques, l’objectif étant d’atteindre des valeurs d’environ 8 µg/ml sans dépasser 12 µg/ml. La dose initiale est généralement comprise entre 6 et 8 mg/kg deux fois par jour pendant trois à cinq jours [2, 31, 32].

Le traitement peut être instauré pendant trois à quatre semaines puis interrompu, ou bien maintenu plus longtemps sans effets indésirables. Toutefois, la phénytoïne ne doit pas être administrée avec d’autres molécules car des interactions sont possibles [2].

À cette dose, l’utilisation des comprimés de médecine humaine (Di-Hydan® 100 mg) revient à 2,5 €/500 kg/j.

Hormones

De nombreuses hormones, de la thyroxine à la progestérone et à la testostérone, ont été administrées à des chevaux atteints de RER. Les études cherchant à établir un lien entre des taux bas de T3 et de T4, par exemple, et les crises de rhabdomyolyse n’ont pas été concluantes [18]. Certaines juments semblent présenter des crises au moment des chaleurs et il pourrait être intéressant de supprimer les chaleurs dans ce cas précis.

Autres thérapies

La physiothérapie, et notamment les massages, le stretching, voire la mésothérapie peuvent être bénéfiques dans des cas spécifiques. L’ostéopathie et l’acupuncture permettent également de soulager le cheval.

Traitement des crises de rhabdomyolyse

L’objectif de ce traitement est de faire disparaître la douleur, l’anxiété et les spasmes musculaires, de prévenir les troubles rénaux ainsi que les désordres acido-basiques et électrolytiques.

Réhydrater et contrôler la diurèse

Une rhabdomyolyse sévère peut conduire à des lésions rénales en raison de l’ischémie et des effets néphrotoxiques de la myoglobinurie, de la déshydratation et de l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).

Dans les cas les plus modérés, il suffit souvent de surveiller la prise de boisson du cheval, parfois d’effectuer une administration d’eau et d’électrolytes par sondage gastrique. Les cas plus sévères requièrent une réhydratation intraveineuse ; en moyenne, 10 à 20 l de solutés cristalloïdes isotoniques (Ringer lactate ou NaCl 0,9 %) sont nécessaires au rétablissement du statut hydrique, mais les chevaux les plus atteints requièrent parfois des volumes plus importants.

Il convient également de détecter les déséquilibres électrolytiques associés : l’hyperkaliémie est corrigée par l’utilisation de NaCl isotonique, l’hypocalcémie et l’hypomagnésémie par l’administration de solutés de borogluconate de calcium 24 % et de phosphate de magnésium 9 % (100 à 200 ml par voie intraveineuse). Les solutés calciques sont à perfuser lentement ou à diluer dans les volumes de solutions de réhydratation.

L’administration de solutés de bicarbonates est généralement inutile, et même non recommandée chez les chevaux en rhabdomyolyse, car ils majorent les troubles de la calcémie et de l’oxygénation cellulaire (augmentation de la PaCO2) [3]. De plus, ils ne peuvent être administrés en même temps que les solutés complémentés en calcium avec lesquels ils précipitent.

Le contrôle de la créatinémie est nécessaire chez tous les chevaux ayant présenté une déshydratation avancée ou qui ont reçu de fortes doses d’AINS. Si peu d’urines sont émises en dépit de la perfusion, il est possible de stimuler la diurèse. Le furosémide est utilisé (0,5 à 1 mg/kg par voie intraveineuse ou intramusculaire toutes les 12 heures). Il convient néanmoins de surveiller l’administration des fluides pour s’assurer que les diurétiques ne provoquent pas ni n’exacerbent l’hypovolémie. De plus, les diurétiques ne sont pas recommandés chez un animal qui n’est pas sous perfusion.

L’absence d’émission d’urines pendant quelques heures malgré l’administration de fluides et de furosémide suggère l’existence d’une insuffisance rénale. Le débit sanguin rénal peut alors être augmenté avec la dopamine (3 à 5 mg/kg/min dilués à 5 % dans du glucose et administrés par voie intraveineuse). Toutefois, une surveillance de la fréquence cardiaque et de l’électrocardiogramme (ECG) est requise en raison du risque de tachycardie et d’arythmies cardiaques [23].

Calmer le cheval et soulager la douleur

Tranquillisants

L’acépromazine (0,04 à 0,07 mg/kg par voie intraveineuse) peut être utilisée dans presque tous les cas. Elle permet d’obtenir une sédation modérée, une relaxation, une amélioration de la perfusion périphérique et une réduction de l’hypertension systémique.

Lorsque l’agitation du cheval est sévère et compromet la réalisation des soins et des perfusions, l’utilisation des α2-agonistes est à envisager :

- la xylazine (0,2 à 0,5 mg/kg par voie intraveineuse) a la durée d’action la plus brève ;

- la romifidine (0,03 à 0,08 mg/kg par voie intraveineuse) et la détomidine (0,02 à 0,04 mg/kg par voie intraveineuse) engendrent une sédation plus prolongée. Les α2-agonistes ont un effet vasoconstricteur périphérique dont il convient de tenir compte chez les animaux déshydratés. L’association avec les opioïdes comme le butorphanol (0,01 à 0,04 mg/kg) majore l’effet sédatif et analgésique. Lors de douleur persistante, une analgésie de longue durée peut être obtenue par une perfusion continue de détomidine (5 à 10 µg/kg/h), de lidocaïne (2 à 3 mg/kg/h) ou de butorphanol (20 à 30 µg/kg/h).

AINS

Peuvent être administrés :

- le kétoprofène (2,2 mg/kg) ;

- la phénylbutazone (2,2 à 4,4 mg/kg) ;

- la flunixine méglumine (1,1 mg/kg).

Les AINS sont fréquemment utilisés pour soulager la douleur, mais doivent l’être avec précaution chez un animal déshydraté.

DMSO

Même si les données sont contradictoires sur son efficacité dans les syndromes inflammatoires les plus divers, le diméthylsulfoxyde (DMSO) est souvent recommandé pour ses propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et diurétiques. Il est administré à la dose de 1 g/kg (environ 1 ml/kg) en solution à 10 % dans un soluté isotonique, en perfusion sur une heure environ.

Une solution trop concentrée ou une administration trop rapide peuvent entraîner une hémolyse intravasculaire et une hémoglobinurie, particulièrement délétères sur une fonction rénale déjà sollicitée par l’élimination des métabolites musculaires. L’administration de DMSO peut être répétée une fois par jour pendant trois jours dans les cas sévères.

Limiter l’extension des lésions musculaires

Relaxant musculaire

Le méthocarbamol peut être utilisé pour traiter l’inflammation musculaire et réduire les spasmes. Il s’utilise à la dose de 5 à 22 mg/kg, par voie intraveineuse lente.

Dantrolène

Dans le cadre du traitement, le dantrolène est utilisé pour diminuer les contractures et prévenir de plus amples nécroses musculaires. Il est administré à la dose de 2 à 4 mg/kg, per os, à répéter toutes les quatre à six heures si nécessaire. L’absorption optimale est atteinte après trois heures de mise à jeun.

Environnement du cheval et reprise de l’exercice

Le cheval est mis au box avec une ration à base de foin pour quelques jours, puis rapidement placé dans de petits paddocks quelques heures par jour. Il peut également être marché en main, mais pas plus de cinq à dix minutes à la fois. Il convient néanmoins de discerner le cas des rhabdomyolyses sporadiques et chroniques.

• Dans le cas d’un épisode sporadique, la rapidité de diminution du taux de CK ainsi que la régression des signes cliniques sont des points clés pour la reprise de l’entraînement. Si le taux de CK demeure élevé ou qu’il augmente, le cheval doit être maintenu au repos.

En revanche, si le taux de CK diminue rapidement et que l’état clinique du cheval est bon, celui-ci peut être remis progressivement au travail. Certains animaux sans symptômes présentent un taux d’activité de l’aspartate aminotransférase (ASAT) augmenté (entre 500 et 1 000 UI/l pour des valeurs normales < 350 UI/l). Toutefois, chez ces chevaux, l’interruption de l’entraînement peut être plus néfaste que bénéfique.

Pour le retour à l’entraînement, il convient donc avant tout de se fier à la clinique du cheval et de surveiller que le retour au travail n’entraîne pas de nouvelle élévation des enzymes musculaires.

Le suivi régulier des enzymes musculaires chez des chevaux susceptibles de présenter des affections musculaires à l’exercice est recommandé car cela permet de connaître la norme pour un individu donné.

• Lors de maladie chronique, le repos n’est pas conseillé, les lésions musculaires étant à la fois modérées et récurrentes. Après un épisode aigu, il est préférable de remettre le cheval au travail dès que la clinique le permet afin de maintenir un exercice quotidien et régulier [31, 32].

Certains chevaux très atteints sont seulement capables d’effectuer un exercice en longe quelques minutes par jour.

Toutefois, ce qui est important, c’est d’augmenter progressivement les phases d’exercice (1 à 2 minutes de trot supplémentaire par jour, par exemple) pour arriver à un travail quotidien qui peut être important sans survenue de rhabdomyolyse.

Si le cheval semble raide lors de ces exercices, il convient de l’arrêter pendant une minute et d’examiner s’il l’est encore au pas. Si c’est le cas, l’exercice doit alors être arrêté. Sinon, il peut être poursuivi après une phase de deux minutes de pas. Lorsque le cheval est capable d’effectuer 15 minutes d’exercice, il convient de lui octroyer une pause de cinq minutes.

Après cette phase, il est alors possible de reprendre progressivement le travail au pas et au trot. Lorsque le cheval est capable d’être longé pendant 30 minutes (après environ trois semaines), l’étape suivante est le travail monté en commençant par des exercices de 20 à 30 minutes et en augmentant progressivement la durée et l’intensité du travail.

L’exercice régulier améliore le métabolisme oxydatif et augmente l’utilisation du glycogène. Cela semble être le meilleur moyen de prévenir l’apparition de crises de rhabdomyolyse chez ces chevaux [24].

Il est également très important que les périodes de box n’excèdent pas 12 heures et que le cheval soit mis au pré avec le plus d’espace possible et le plus longtemps possible [30].

À moins qu’une crise de rhabdomyolyse ne survienne pendant cette phase, il n’est pas nécessaire de recontrôler les CK pendant les premières quatre semaines.

En effet, lors de la reprise du travail, il est normal que les CK augmentent un peu.

Les chevaux présentant une MRE sont souvent très affûtés lorsqu’ils font des crises de rhabdomyolyse (photo 8). Le maintien en box ne devrait pas excéder 24 heures après une crise.

Cas particuliers

Hyperkaliémie périodique du quarter horse

L’hyperkaliémie périodique (HYPP) est une affection héréditaire qui entraîne une contraction anormale des muscles et aboutit à des épisodes sporadiques de trémulations musculaires ou de faiblesse. En raison de ces signes cliniques musculaires, l’HYPP peut être confondue avec une rhabdomyolyse à l’exercice. La différence entre ces deux affections vient du fait que les chevaux sont normaux après une crise d’HYPP alors que ceux présentant une rhabdomyolyse sont raides. De plus, l’HYPP n’est généralement pas associée à l’exercice, mais survient lorsque le cheval est au repos ou après un événement stressant, comme un transport, un changement alimentaire ou un jeûne prolongé, une anesthésie générale ou l’existence d’une autre maladie. Le contrôle de la ration alimentaire est très important. Cela inclut :

- d’éviter les aliments apportant des concentrations élevées de potassium, comme le foin de luzerne, l’huile de soja, la mélasse ;

- de fractionner les repas ;

- de soumettre le cheval à un exercice quotidien et/ou de lui permettre d’accéder à un paddock [26].

Il convient de prendre garde aux fourrages dont la concentration en potassium dépend de la maturité et des sols. Il est alors conseillé d’analyser les fourrages et d’évaluer leur concentration en potassium.

Différents traitements existent pour prévenir l’apparition des crises d’HYPP. L’acétazolamide (2 à 4 mg/kg per os, toutes les 8 à 12 heures) ou l’hydrochlorthiazide (0,5 à 1 mg/kg per os, toutes les 12 heures) ont été utilisés.

Lors de crises, si les chevaux commencent tout juste à exprimer des signes cliniques, il est possible de les soumettre à un très léger exercice ou de leur donner un peu de céréales. Cela permet parfois d’éviter une crise. Dans les cas les plus sévères, il convient de les mettre sous perfusion de gluconate de calcium (0,2 à 0,4 ml/kg d’une solution à 23 % diluée dans 1 litre de 5 % de glucose). Une augmentation du calcium extracellulaire élève le seuil de la membrane musculaire, ce qui diminue son hyperexcitabilité. Afin de réduire la kaliémie, l’injection par voie intra- veineuse d’un bolus de glucose seul (6 ml/kg d’une solution à 5 %) ou associé à du bicarbonate de sodium (1 à 2 mEq/kg) peut favoriser le mouvement intracellulaire du potassium [26].

Maladie du neurone moteur ou motor neuron disease

La maladie du neurone moteur (MND) est une affection acquise dégénérative des neurones moteurs inférieurs due à une carence prolongée en vitamine E. L’atrophie des fibres de type I et l’accumulation de lipopigments dans les capillaires de la moelle épinière suggèrent un stress oxydatif de ces neurones moteurs inférieurs provoqué par une carence prolongée en vitamine E. La mort du corps cellulaire du motoneurone provoque la dégénérescence de l’axone innervant les fibres musculaires squelettiques, et par conséquent celles-ci s’atrophient. Malgré un tableau clinique très fourni, cette affection est souvent sous-estimée. Les signes cliniques apparaissent quand au moins 30 % des neurones moteurs sont atteints [5].

Le traitement de choix est une supplémentation en vitamine E. La dose quotidienne recommandée pour un cheval est de 5 000 à 7 000 UI.

La maladie apparaît surtout chez des chevaux n’ayant que peu ou pas accès aux fourrages. Ce manque doit être pallié en leur fournissant du foin ou un abord à l’herbe. Cependant, des chevaux ayant un accès à une herbe ne contenant pas la quantité adéquate de vitamine E peuvent aussi développer une MND. Le fourrage apporté doit contenir de bonnes qualités nutritionnelles. De plus, la concentration élevée en acides gras polyinsaturés dans la membrane des neurones les rend très sensibles à la peroxydation des lipides, et une supplémentation en huile peut être bénéfique.

Enfin, la pathogénie de cette maladie reposant sur un phénomène oxydatif, une thérapeutique antioxydante non spécifique peut être mise en place. Ce traitement consiste en l’administration de DMSO (1 g/kg dans une solution à 10 % par voie intraveineuse lente une ou deux fois par jour) et d’anti-inflammatoires stéroïdiens (dexaméthasone à la dose de 0,1 mg/kg par voie intramusculaire une fois par jour) [20].

La gestion des chevaux présentant des rhabdomyolyses se fait par son environnement, et notamment par le contrôle de l’exercice et de l’alimentation. Un diagnostic étiologique est important pour déterminer de quelle affection est atteint le cheval. Néanmoins, il convient de ne pas condamner ces chevaux au vu d’un diagnostic et de chercher, en collaboration avec le propriétaire et l’entraîneur, le moyen optimal de les gérer afin de prévenir la survenue de crises.

Références

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  • 2 - Beech J. Treating and preventing chronic intermittent rhabdomyolysis. Vet. Med. 1994:458-461.
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  • 4 - De la Corte FD, Valberg SJ, Mickelson JR, Hower-Moritz M. Blood glucose clearance after feeding and exercise in polysaccharide storage myopathy. Equine Exercise Physiology 5. Equine Vet. J. Suppl. 1999;30:324-328.
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Éléments à retenir

- Chez les chevaux atteints de myopathie chronique, un exercice quotidien est indispensable, associé à des mesures alimentaires.

- Chez les chevaux à myopathie chronique, il convient de diminuer le taux de glucides dans la ration, d’augmenter le taux de matières grasses et d’assurer un bon apport de cellulose digestible.

- L’objectif du traitement des crises de rhabdomyolyse est de supprimer la douleur, l’anxiété et les spasmes musculaires, et de prévenir les atteintes rénales et les déséquilibres acido-basiques et électrolytiques.

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