Accidents de ferrure : 40 années d’expérience d’un praticien - Pratique Vétérinaire Equine n° 179 du 01/07/2013
Pratique Vétérinaire Equine n° 179 du 01/07/2013

Affections du pied

Dossier

Le pied : parage et maréchalerie

Auteur(s) : Pierre Chuit

Fonctions : Case postale 107,
1297 Founex, Suisse
pachuit@worldcom.ch

L’adage le dit bien, le pied est un organe essentiel du cheval, et sa gestion, par le parage et la ferrure, un art. Mais certaines complications des actes effectués sur le pied peuvent mener à des affections qui requièrent souvent un travail commun entre le maréchal-ferrant et le vétérinaire.

Tout au long de notre carrière, nous nous sommes principalement confrontés aux erreurs ou aux accidents de ferrage, plus qu’aux lésions traumatiques d’origine environnementale de la boîte cornée. Que les hommes et les femmes qui pratiquent ce métier ne se sentent pas injustement attaqués, mais parer un pied et fixer un fer est un art. Pour bien l’exercer, de solides connaissances en anatomie, en physiologie et en biomécanique, de la technique, de l’observation, du goût et de l’expérience, beaucoup d’expérience, sont requis. D’où l’adage : « C’est en forgeant qu’on devient forgeron. » De plus, la ferrure n’est-elle pas un mal nécessaire ? Ce que réfute, entre autres, Hiltrud Strasser qui est convaincue que le cheval peut s’en passer [12]. Certains travaux et certaines disciplines équestres réclament une protection du sabot, notamment par souci d’usure excessive ou d’adhérence au terrain.

Bien que la ferrure se soit techniquement considérablement améliorée ces dernières années en sortant de l’ornière des sacro-saintes et rigides règles militaires, pour s’orienter vers une ferrure de plus en plus physiologique, il n’en reste pas moins que les affections provoquées par un parage inadapté ou un fer mal posé sont légion.

Parage

Au fil des ans, nous avons observé nombre de négligences, et les plus étonnantes, les plus criantes ne sont pas les pires. L’excès de parage et de râpage est, selon nous, souvent plus nuisible qu’une boîte cornée oubliée et trop longue. La plus fréquente erreur est une paroi négligée, abandonnée. Les erreurs d’aplomb qu’elle entraîne sont alors moins néfastes car le cheval ne fait que peu d’exercice contraignant. En revanche, une boîte cornée trop coupée, par excès de zèle ou pour retrouver une corne pariétale saine, qui permet un brocher pariétal excessif afin de donner un bel aspect à la boîte cornée, peut provoquer un inconfort immédiat. Il en va de même avec le râper.

L’étude du pied montre qu’il est important de respecter les proportions des différentes couches de corne et l’expérience le martèle. Le trop-parer ou le trop-râper sont nuisibles, et conduisent inexorablement à des parois cassantes et dérobées, parfois après des stades inflammatoires et douloureux. Et si ce n’est pas une boiterie d’appui qui se déclare, une diminution de l’amplitude et de la fluidité des allures peut survenir.

Il convient de respecter l’épaisseur de la paroi (paries corneus), composée de strates externe (le limbe ou périople et son vernis protecteur), moyenne (la paroi ou paries corneus) et interne (couche lamellaire ou kéraphylle) [5]. Diminuer l’épaisseur de la paroi en sa moitié inférieure pour éliminer les traces des anciens clous et autres accidents pariétaux est à éviter. Tout comme il est nécessaire de respecter l’épaisseur de la sole (solea). Il en va de même avec les barres (partes inflexae), car la solidité des talons en dépend.

La fourchette (cuneus corneus) riche en eau (42 %) est plus souple [7]. Elle est souvent fortement agressée par le contact des terrains et parfois mutilée par un mauvais usage des instruments de parage. Il est uniquement nécessaire de la toiletter, et l’outil idéal pour bien doser l’effet est la rénette ou le couteau anglais.

Une fois que le mal est fait, il ne reste plus qu’à attendre que la corne pousse. Elle pousse de façon optimale seulement lorsque le cheval marche à l’aise sur ses pieds, grâce au travail du coeur périphérique (mécanisme du sabot). Nous sommes en présence d’un cercle vicieux :

- inflammation ;

- douleur ;

- réduction du travail (au box) ;

- diminution du flux sanguin dans le pied (mécanisme du sabot) ;

- qualité de la corne dégradée, cassante ;

- nécessité de râper pour rattraper la paroi, cacher les fissures pariétales ;

- brocher plus haut ;

- création de nouvelles zones inflammatoires plus haut, au bord coronal ;

- inflammation, etc.

Le tout sanctionné par des inflammations du podophylle pariétal ou du chorion pariétal, qui dégénèrent en pododermites séreuses ou hémorragiques dans un premier temps. À la longue et au vu des répétitions, la formation de seimes ou de fourmilières est une conséquence attendue et logique.

Hormis l’attente que la fonction trophique assure le renouvellement d’une boîte cornée saine (en un an, voire un an et demi), il existe des solutions transitoires, comme les résines qui permettent de recréer une paroi, mais qui le plus souvent constituent des cache-misère.

Pour faire pousser la corne, le cheval doit marcher sur un bon sol 4 à 5 heures par jour, et sans douleur. L’accroissement de la paroi de 1 à 2 cm par mois, comme le décrivent Peuch et Lesbre, n’est vrai que si le cheval travaille et est paré très régulièrement [8]. Le temps de travail au xixe siècle était, pour les chevaux, bien différent de celui de nos chevaux de sport, avec une exception toutefois pour ceux d’endurance.

Moult onguents existent, censés être plus merveilleux les uns que les autres, ainsi que de nombreux compléments alimentaires dont les vertus sont vantées dans des journaux et des revues. Cependant, rien ne remplace le mouvement, le long travail qui actionne ce mécanisme du pied et dont les prémices ont été mis en évidence par Reeve (1849) puis Trasbot (1889) [13].

Ferrage à chaud

Plus le fer brûle la corne, plus il la dessèche. Un fer de couleur rouge sang (terme de forge, teinte brun foncé) atteint une température qui avoisine les 600 °C. Lorsqu’il est rouge clair ou jaune, la température ateint 900 à 1 000 °C.

La boîte cornée s’enflamme instantanément : le fer qui est porté trop longtemps sur le pied dessèche la corne, et plus particulièrement celle de la ligne blanche, la bande de corne qui relie la couche lamellée à la sole et qui présente une forte teneur en eau (de l’ordre de 40 %). Même si Reynal et Delafond ont montré par leur expérience que la corne était un mauvais conducteur en appliquant un fer à 600 °C durant 5 minutes, il n’en reste pas moins que la dessiccation de la couche de réunion rend possible la séparation entre les cornes pariétale et solaire [10]. Selon certains auteurs, cela pourrait expliquer le pourquoi d’une ligne dite blanche qui est souvent noire.

La désagrégation de cette ligne blanche est souvent nommée la maladie de la ligne blanche (white line disease) et a été décrite, parmi les premiers, par Yanice Young et Burney Chapman (1993). Déjà, par le passé, Ercolani (1889) avait trouvé un champignon et l’avait appelé l’Achorion keratophagus. À cet endroit, toutes sortes de bactéries ou de champignons peuvent proliférer.

Serré par les clous

Le cheval est serré par les clous quand il ressent une pression le long de la trajectoire de la lame, là où les tissus sensitifs des lamelles dermiques du chorion pariétal sont abondamment présents. Le cheval qui ressent un clou manifeste un inconfort qui, plus ou moins rapidement, risque d’évoluer en une réelle boiterie d’appui.

L’examen à la pince à sonder décèle des zones plus sensibles que d’autres. L’augmentation de l’intensité du pouls des artères digitales propres palmaires, si elle n’est pas perçue à l’examen statique, va l’être lors de l’examen dynamique. Le test de percussion au marteau permet parfois de détecter des zones de réaction à la douleur. Il convient d’enlever le clou incriminé, s’il a été trouvé, et de rafraîchir le pied sous des emmaillotements d’eau blanche (1). Le cheval peut être mis, ou non, sous anti-inflammatoires, mais le vétérinaire doit toujours avoir une vue précise de l’avenir compétitif de l’animal et choisir les molécules en fonction des limites de détection. Si plusieurs clous sont suspectés, le fer est retiré. Une fois la crise passée, il est conseillé d’enlever l’emmaillotement et de ne referrer qu’un jour plus tard, une fois la corne bien sèche, et après avoir rectifié la tournure.

Le cheval doit alors reprendre un travail léger, en évitant de créer des “mouvements de poivrier” sur la boîte cornée [3]. Il convient de le faire travailler en lignes droites en proscrivant les séances de longes, de voltes, et de bien le rafraîchir en le douchant après l’exercice.

Bien souvent, le cheval serré par un clou semble relativement bien en début de ferrage. Pour l’aider, des personnes bien attentionnées vont lui administrer des anti-inflammatoires, qui vont dissimuler le processus pathogène sans toutefois l’enrayer. Il convient d’être toujours attentif à des complications, telles qu’un abcès de pied dans les semaines qui suivent, des seimes ou des fourmilières bien plus tard.

Sole comprimée

La compression de la sole par le fer dépend de la concordance des deux facteurs suivants : la face solaire du sabot a été parée fort court et l’ajusture du fer n’a pas été correctement adaptée (photo 1). Déferrer s’impose pour réaliser une ajusture sur la face supérieure des branches vers la rive interne. Il convient de procéder éventuellement à des emmaillotements comme décrits ci-dessus.

Lors du ferrage, il est possible d’adoucir l’appui de la sole par la pose d’une plaque de cuir ou d’une autre matière, complétée parfois d’une fourchette artificielle.

Dans certains cas, l’emploi d’une plaque ordinaire semble mieux réussir que la pose d’une fourchette artificielle, et vice versa. Lors de la pose de plaques avec des coussinets de support, la tolérance et le confort dépendent des qualités du silicone choisi, de son élasticité et surtout de sa dureté, à apprécier au cas par cas.

Compression de pinçon

Le pinçon en pince crée parfois des pressions douloureuses, s’il est trop encastré ou s’il a été trop frappé. Des traces de pododermite sous la forme de décollement entre les cornes pariétale et solaire sont très souvent observées, signes souvent précurseurs de fourmilière (photo 2).

Les pinçons latéraux, s’ils n’occasionnent pas de pression douloureuse, peuvent, en revanche, favoriser la cassure des parois lorsque le fer manque de garniture, la corne passant par-dessus le pinçon.

Piqûre

Un cheval est dit piqué quand un clou a blessé le derme du pied mais a été immédiatement retiré. Il est dit encloué si le clou a été laissé en place. La piqûre est l’accident dont l’opérateur se rend compte immédiatement, sauf si le cheval est névrectomisé ou sous l’effet d’un tord-nez. Bien que l’accident soit rarement grave dans ses suites, en aucun cas un clou ne doit être replanté dans la trajectoire de la lame retirée. Par prudence, un emmaillotement d’une solution de povidone iodée largement diluée, une fois le fer fixé, est une sage précaution, en le laissant une nuit.

Le cheval piqué ou serré par les clous, comprimé par une mauvaise ajusture ou trop paré porte le pied en avant. Il est sensible à la pince à sonder, parfois plus chaud, et un pouls digité plus frappé n’est pas toujours perçu à l’examen statique, mais un petit trot le révèle.

Enclouure

L’homme de l’art ne s’est pas rendu compte que la lame de son clou a blessé les lamelles dermales (photo 3). En règle générale, le cheval est boiteux ou très irrégulier.

Les symptômes sont classiques : la pince à sonder marque sur le ou les clous incriminés, le frappement du marteau clou par clou précise le coupable et un pouls digité bien frappé ne se fait pas attendre.

Cependant, pour les mêmes raisons que celles citées plus haut, le cheval peut aussi ne rien manifester, et c’est au cours des heures ou des jours suivants que l’affection évolue en abcès de pied (photo 4). Dans l’enclouure, c’est quasi immédiat, contrairement aux compressions de sole ou aux pieds serrés par les clous.

En cas d’enclouure, le fer est enlevé et le pied est emmailloté pour 4 à 5 jours avec une solution de povidone iodée. Lors du referrage, il convient d’agir comme il est précisé plus haut pour le pied serré.

Maladies et accidents

Pododermite aseptique

La pododermite aseptique est une inflammation des chorions de la paroi, de la sole ou de la fourchette. Elle est accompagnée d’une hyperthermie et d’un exsudat séreux plus ou moins abondant. Elle peut être diffuse ou circonscrite. Les papilles dermales sont le plus souvent concernées, en particulier celles qui sont à la base de la ligne et du bord pariétal de la sole.

Les causes sont les efforts inhabituels sur des sols durs, tels que de longues marches mal préparées, ainsi que les contusions violentes.

Parmi les facteurs prédisposants, se trouvent un excès de parage, un parage inadéquat, une mauvaise ajusture du fer, un brochage “en musique”, des clous trop tendus et, le plus sérieux, une brûlure du derme lors d’un ferrage à chaud.

Toutes les formes pathologiques des boîtes cornées sont également un facteur prédisposant : encastelure, parois chevauchées et chevauchantes, pieds bots, pinçards, pieds de travers, pieds plats, etc. Une corne trop sèche, trop dure, favorise cette pododermite aseptique.

Signes cliniques

Une boiterie d’appui de degré variable, plus marquée sur sol dur que sur sol tendre, est observée. La prise du pouls pour examiner sa qualité sur les artères digitales au boulet donne de bons signes : il est bien marqué, bien frappé, et augmente encore après l’effort.

La température de la surface de la paroi peut être plus élevée. Il convient de faire attention aux parois épaisses et sèches, aux cornes dures, etc. Cependant, l’appréciation de la température de la paroi reste très aléatoire.

L’examen à la pince à sonder précise les régions concernées, la percussion au marteau également.

Une fois le fer et une mince couche de corne enlevés, une sole vitreuse légèrement colorée par un exsudat jaune est souvent remarquée. La corne peut paraître plus tendre.

Pronostic

Le pronostic est favorable pour une forme aiguë, en l’absence de pieds pathologiques. Sinon, une évolution en pododermite hémorragique, voire purulente, est possible.

Traitement

Au début, des emmaillotements froids, des douches fraîches plusieurs fois par jour et la mise à la rivière sont indiqués. Au bout de 2 jours, si les symptômes persistent, il convient d’appliquer de la chaleur sous forme d’emmaillotements de Priessnitz avec des astringents externes, par exemple une solution d’eau blanche ou d’un antiseptique comme de la povidone iodée, ou tout simplement de l’eau. Le principe est de ramollir les structures cornées pour diminuer la pression du podophylle entre la rigide boîte cornée et les structures osseuses. Les cataplasmes chauds à la graine de lin ont un effet adoucissant, calmant et maturatif.

Une attention particulière va être apportée au ferrage. Des plaques associées parfois à des coussinets de support peuvent être essayées. Il faut garder à l’esprit qu’une ferrure adaptée à un cas risque de ne pas convenir à un autre.

Bleimes

Ce terme de maréchalerie désigne principalement des contusions du chorion solaire et/ou pariétal dans la région des talons. Celles-ci peuvent être primaires ou secondaires. La plupart sont situées dans les angles des talons, mais elles peuvent apparaître au milieu de la sole, en particulier pour des pieds à sole plate.

Elles sont fréquentes aux antérieurs, le plus souvent en talons internes, beaucoup plus rares aux postérieurs. Les bleimes se rencontrent dans toutes les formes pathologiques des boîtes cornées (encastelures, parois inégales, chevauchées, pieds plats, pieds larges, talons hauts, talons bas, talons fuyants, etc.).

Les causes sont en premier lieu des erreurs de ferrage, telles qu’un parage défectueux, des fers trop courts, des fers à éponges nourries et des crampons fixes.

Les bleimes ne sont pas l’apanage des sabots ferrés, les “pieds nus” en souffrent aussi, et des pincements entre les barres et les talons en sont le plus souvent à l’origine.

Signes cliniques

Les bleimes se traduisent par une boiterie de degrés variables, toujours d’appui, se renforçant parfois sur le cercle. Le diagnostic impose généralement de déferrer et de parer. À l’examen du sabot, il est possible d’observer alors des traces rouge-brun d’hémoglobine dans les tubes cornés ou le long des lamelles. La couleur peut aller d’un jaune vitreux lorsque les bleimes sont récentes à un aspect noirâtre lorsqu’elles sont anciennes.

À l’examen statique, la palpation du pouls digital est souvent négative. Un bref mouvement (un trot de 20 m sur sol dur) est souvent nécessaire pour “réveiller” et percevoir le pouls.

La perception d’une différence de chaleur à travers la paroi est illusoire.

L’examen à la pince à sonder apporte un plus et surtout une localisation. Il convient de répéter le test, d’exercer toujours une même pression et d’être un peu tolérant en talon interne, car ce dernier est souvent plus sensible. La percussion contre la paroi facilite parfois la localisation.

Pronostic

Le pronostic diverge selon l’origine de la bleime et sa gravité.

Dans nombre de cas, une évolution en pododermite purulente superficielle, voire profonde, (abcès de pied) est observée. Souvent, une bleime “sèche” peut cacher le départ d’une seime ou d’une fourmilière.

Traitement

Le traitement consiste essentiellement en l’application d’une ferrure spéciale après avoir décelé l’origine de l’affection. Les ferrures qui conviennent le mieux sont souvent celles qui laissent toute liberté au site “bleimeux”. Les sifflets, les espaces entre la face plantaire du sabot et la face supérieure du fer, s’écrasent vite, à moins de les faire généreux.

Lors de bleimes compliquées, fistuleuses, il est recommandé de procéder à l’exérèse des tissus atteints, allant parfois jusqu’à l’avulsion partielle d’une paroi.

Le traitement local est le même que celui administré lors de pododermite aseptique.

Des anti-inflammatoires peuvent être prescrits lorsque la douleur est intense, mais avec précaution car ils masquent l’affection et rendent la recherche de points de souffrance plus hasardeuse. Avec la croissance de la corne, la zone lésée s’éloigne souvent des tissus sensitifs.

Pododermite septique

La pododermite septique, ou abcès de pied septique, est une infection qui a pour siège la membrane kératogène.

Une collection de pus se forme à l’endroit de l’infection, et s’étend entre l’épiderme et le derme en direction de la moindre résistance (photo 5). Si l’abcès ne peut pas être débridé suffisamment tôt, il va s’étendre au bord pariétal de la sole et/ ou diffuser sous la fourchette, où il va remonter le long des lamelles à la face interne de la paroi jusqu’au bord coronal pour y percer. Belle expression des Anciens pour nommer l’apparition du pus en couronne : “souffler au poil” (photo 6) [6]. Très souvent, c’est en région des glomes que les abcès les plus invalidants vont percer, mais également en pince.

Les symptômes sont caractéristiques, mais il arrive que certains manquent à l’appel, ce qui rend le diagnostic plus difficile.

Signes cliniques

→ Les signes cliniques à l’examen visuel sont :

- une boiterie d’appui moyenne à forte, qui souvent apparaît instantanément. Elle est plus accentuée sur sol dur que sur sol tendre ;

- très souvent, le cheval pose la pince du sabot sur le sol et refuse l’appui des talons ;

- parfois, l’animal gratte de son pied affecté ;

- un œdème sur le bas du membre, dans les cas les plus anciens ;

- une ouverture de l’abcès au bord coronaire : le “souffler au poil”.

→ Les signes à l’examen physique sont :

- une pulsation artérielle au niveau des artères digitales, juste en arrière du boulet, est perçue. Il est parfois nécessaire d’obliger le cheval à réaliser quelques pas pour mieux la sentir, dans les cas peu déclarés ;

- la température de la corne pariétale est plus élevée. Cependant, selon l’épaisseur et la qualité de la corne de protection, ce critère peut induire en erreur ;

- une douleur à la pince à sonder le pied, déclenchée à un endroit précis ;

- une douleur au marteau à percussion. Tout comme l’examen à la pince à sonder, la percussion permet de localiser le site de l’infection ;

- une douleur à la pression digitée sur les glomes et/ou dans le creux du paturon (parfois).

→ Les signes, après avoir ôté le fer clou par clou (à l’aide d’une pince arrache-clou) sont les suivants :

- un clou plus chaud et/ou humide ;

- un clou souillé de pus (cas les plus anciens) ou de sang (cas très récent) ;

- un jet de pus noirâtre jaillissant du trou.

Après avoir paré légèrement le bord plantaire, la sole et la fourchette, des zones colorées, du rouge hémoglobine au noir, le long du bord solaire de la paroi peuvent être observées.

Diagnostic

Au début de l’infection, le diagnostic peut présenter quelques difficultés, tant que l’abcès est en formation.

En creusant un peu avec la rénette, si aucun abcès n’est constaté, que le canal suspect et coloré s’amenuise, voire disparaît, plutôt que de mutiler un sabot, il convient d’appliquer un cataplasme à la graine de lin bien chaud, à changer toutes les 24 heures.

Dans tous les cas, il est déconseillé de continuer à creuser. Cela ne constitue aucune urgence, sauf dans les pododermites purulentes profondes à la suite d’un clou de rue.

Pronostic

Dès que le pus se vide, les douleurs s’atténuent et disparaissent très rapidement, en l’espace de 12 à 24 heures. Les complications sont rares mais possibles. À la pododermite purulente superficielle peut succéder une forme profonde. Lors d’abcès important, de grosse cavité, il est possible de voir cette dernière se remplir d’une corne cicatricielle ou d’assister à la formation d’une fourmilière.

Traitement

Il est primordial de s’assurer que le cheval est correctement immunisé contre le tétanos.

Puis débrider et drainer le site sans abîmer la paroi et ainsi conserver l’intégrité de la paroi vont faciliter le travail des maréchaux-ferrants. Pour cela, il convient de creuser à la rénette un petit trou en forme d’entonnoir le long de la zone lamellaire (ligne blanche en direction de la sole) tout en longeant le tracé noirâtre.

Une fois le pus noir (si l’abcès est bien mûr), jaunâtre-brunâtre (s’il est plus frais) jaillissant du trou, il est inutile de trop ouvrir [1]. Ne pas trop mutiler la corne de la sole qui peut poursuivre son action protectrice et éviter des prolapsus du chorion. Dans des cas anciens, le pus noir a l’aspect d’une pâte, parfois très épaisse. En parant la sole, il n’est pas rare que le maréchal-ferrant découvre des zones de pus noir sédimentées.

Nous préparons l’emmaillotement de la manière suivante :

- ajouter environ 50 à 100 ml de povidone iodée solution dans un pot de 1 à 2 l d’eau froide ou tiède ;

- immerger un rouleau d’ouate hydrophile dans cette solution ;

- emmailloter le sabot selon les règles de l’art.

Cet emmaillotement est à laisser 4 à 5 jours et, généralement, il est demandé au propriétaire de l’ôter. Le cheval reste au box un jour, puis va être referré ou lâché au parc selon son travail.

Le propriétaire ou le garçon d’écurie ajoute la solution de povidone iodée largement diluée deux ou trois fois par jour, ou de l’eau, l’important étant que l’emmaillotement reste abondamment mouillé. Dans un tel cas, nous n’utilisons jamais d’antibiotiques, ni d’anti-inflammatoires. Douze heures plus tard généralement, l’animal doit poser le pied normalement.

La ferrure va être adaptée en fonction de l’ouverture du trou réalisé, et une semelle de cuir ou plus de couverture protégera le site.

Abcès profond du pied

Ce sont les stratum vasculosum et periostale des chorions qui sont infectés. L’infection peut s’étendre à partir du coussinet digital et assez rapidement vers les cartilages ungulaires, un peu moins vite à la surface de la phalange. Le tissu conjonctif sous-cutané atteint, le pus va s’extérioriser en perforant la peau en occasionnant souvent de graves dégâts : du phlegmon du coussinet plantaire digital jusqu’à l’ostéomyélite de la phalange distale, et même une arthrite de l’articulation interphalangienne distale.

Signes cliniques

Tous les symptômes rencontrés pour la forme superficielle peuvent être présents à des degrés plus élevés. Le pied est posé sur sa pointe ou l’appui est totalement supprimé. Le pied est souvent agité par des douleurs lancinantes. En plus, une inflammation de la couronne est notée, trahissant un phlegmon.

Le pus est crémeux et jaune verdâtre. L’état général du cheval peut être dégradé et l’hyperthermie est fréquente.

Pronostic

Si le vétérinaire arrive à débrider l’abcès rapidement, le pronostic est assez favorable. En revanche, plus il attend pour débrider ou tout simplement s’il ne dispose pas de repère de forage, plus des complications sont probables.

Un pronostic plus sombre est émis lors de décubitus, de septicémie et de pyohémie, ou lorsque l’infection atteint l’insertion du tendon fléchisseur profond du doigt, la bourse podotrochléaire ou encore l’articulation interphalangienne proximale.

Traitement

La prophylaxie antitétanique est de rigueur. Un emmaillotement abondamment trempé avec une solution tiède de povidone iodée 12 à 24 heures avant facilite le débridement. Une fois débridé, il convient d’emmailloter avec une solution de povidone iodée ou de procéder à des cataplasmes de graines de lin.

Si le cheval souffre, des anti-inflammatoires sont prescrits. Une antibiothérapie est vivement recommandée.

Gangrène du sabot, avulsion du sabot

Il s’agit d’une nécrose des différents tissus du chorion pariétal. Les suites de fourbure, de névrectomie, des traitements caustiques (lors de crapaud), une ligature, un élastique oublié sur le paturon, les gelures, les brûlures et les infections hypervirulentes sont à l’origine de cette affection.

Signes cliniques

Les signes sont semblables à ceux de l’abcès profond. Typique est l’aspect jaunâtre-verdâtre que va prendre le podophylle une fois la corne enlevée.

Un renflement de la couronne, puis un aspect mat du vernis de la paroi qui annonce une exongulation immédiate sont aussi observés (photo 7). Comme dernier symptôme : un espace qui se forme entre la botte et le bourrelet, laissant suinter du “jus”.

Traitement

Surtout chirurgical, le traitement consiste à débrider généreusement tous les tissus nécrosés. Une antibiothérapie est également indiquée.

Des emmaillotements humides avec des antiseptiques (povidone iodée par exemple) et des cataplasmes de graines de lin sont administrés, en alternance si cela est nécessaire.

Seime

Les seimes sont des fissures parallèles à la direction des tubes, une rupture de cohésion entre les tubes cornés. Elles peuvent être observées sur tout le contour de la paroi (photo 8).

Elles sont qualifiées selon leurs emplacements, de quarte si elles sont en quartiers, en pince ou en barre. Il est possible de les classer selon leur importance, selon qu’elles sont incomplètes ou complètes, simples ou compliquées, superficielles ou profondes, rectilignes ou sinueuses, coronaires (provenant du haut) ou d’herbage (provenant du bas).

Leurs causes sont nombreuses : des sabots laissés trop longs, la qualité du bord coronal, de la corne ou des parois, qu’elles soient redressées ou évasées, une encastelure, des parois chevauchées, des accidents du bord coronaire (atteinte encornée), des lames de clous trop épaisses, des clous brochés à l’extérieur de la ligne blanche, des affections de la ligne blanche, des allures vives sur des sols durs, etc. D’une manière générale, si rien n’est fait, les seimes ont tendance à s’étendre en hauteur et en profondeur.

Signes cliniques

Mis à part le côté esthétique, une seime n’est pas une gêne majeure à la locomotion. Seules les seimes en pince peuvent occasionner une boiterie d’appui sous l’effet du mécanisme du pied. Les talons s’élargissant lors de l’appui provoque un pincement des lamelles dermales (photo 9). Dans les autres cas, seule une infection peut entraîner une boiterie.

Traitement

La prise en charge consiste à vérifier le parage et le ferrage, les aplombs, puis, selon les cas, à traiter localement la seime. Sur une seime compliquée et ouverte, il convient de commencer par un emmaillotement d’une solution de povidone iodée. Parmi les traitements, se trouvent :

- le barrage de la seime ;

- le laçage ;

- le collage ;

- les rainures, les amincissements.

Les brochages dits à la russe et autres agrafes Vachette sont de vieux procédés qui ont été recopiés et améliorés.

Un sifflet est de rigueur sous la projection de la seime, avec un fer couvert.

Pour les seimes en pince profondes, il est recommandé de les immobiliser et d’ajouter deux pinçons en quartiers pour entraver le mécanisme du pied et empêcher le pincement des lamelles. Si le choc avec le sol est en cause, une plaque est indiquée.

En cas de boiterie, l’avulsion partielle de la paroi est préconisée.

Pour les seimes quartes, il convient d’amincir la paroi et de les barrer en pratiquant une rainure transversale au-dessus. Ce qui est important dans la pratique de la rainure est de creuser jusqu’à la corne saine, quitte à ouvrir jusqu’aux lamelles dermales. Dans ce cas, un pansement compressif est de rigueur pour un jour ou deux, puis les emmaillotements à base d’une solution de povidone iodée sont conseillés.

Actuellement, il existe de nombreuses plaques, résines, patches et consorts sur le marché, et même des agrafes réglables. Tout est valable pour autant que la corne sous la projection de la seime soit en décompression, la solution étant une ferrure spéciale permettant la mise à nu de cette partie de corne.

Pour les seimes récalcitrantes, nous les débridons et pratiquons une avulsion partielle de la paroi jusqu’à leur origine, puis faisons placer un fer adéquat (photos 10a à 10c). Cette ferrure reste posée tant que les deux tiers au moins de la paroi n’ont pas repoussés.

Si une boiterie survient après l’avulsion ou lors de récidive de celle-ci, des emmaillotements d’une solution de povidone iodée 2 à 3 jours font l’affaire.

Avalure ou fracture de la muraille

Il s’agit d’une fracture horizontale, donc perpendiculaire aux tubules de corne.

L’origine est multiple, dont, en premier lieu, un décollement coronal à la suite d’un abcès de pied qui a percé à ce niveau. En deuxième lieu, un traumatisme en couronne, l’atteinte encornée, est en cause. La meurtrissure plus ou moins profonde du chorion coronal et de ses papilles dermales va provoquer un défaut de fabrication de la paroi. Une troisième origine décrite par Delpérier consiste en un décollement plus ou moins étendu à la suite d’un événement important et perturbateur dans la vie du cheval, de sorte que cette fente, généralement longue, est remarquée sur 2 ou 4 pieds [4]. Parfois, ce n’est que la suite d’une violente dermite intéressant la couronne et le paturon, voire plus haute.

Ces fractures ne sont que rarement sources d’ennuis, si ce n’est une difficulté passagère pour brocher, car la corne nouvellement générée va faire disparaître ce défaut. Cependant, si l’atteinte encornée a modifié les bourrelets coronaire et limbique (péri-oplique) et que les papilles dermales sont altérées et définitivement lésées, des anomalies peuvent apparaître.

Décollement de la paroi

C’est une séparation entre la corne de la paroi et celle de la sole à la suite d’une destruction, d’une désagrégation dans la région de la ligne blanche. Des brèches sont observées où le passage des anciens clous se devine à la frontière entre la partie profonde de la couche moyenne de la corne coronale et les lamelles épidermales de sa couche interne.

L’origine peut être environnementale, comme l’alternance de conditions sèches et humides. Une gestion inadéquate du parage et du ferrage joue aussi un rôle, par exemple un parage excessif, une sole trop parée, donc moins solide, une trop grande chaleur lors du porter du fer, un râper excessif de l’angle de la paroi et du bord plantaire, un brochage trop haut ou qui irrite le tissu podophylleux, une mauvaise ajusture du fer qui fait que le bord plantaire subit des contraintes inadéquates tiraillant la paroi et la sole, etc.

Pronostic

Il s’agit d’un cercle vicieux… Plus l’homme de l’art a du mal à fixer son fer, plus il va, en première intention, brocher haut, et plus il broche haut, plus les irritations des lames des clous ou la pression du rivet sur le voisinage des lamelles dermales du chorion pariétal vont se faire sentir, avec pour conséquences des inflammations, des exsudations, des hémorragies circonscrites certes, mais qui vont affaiblir encore plus la muraille. Pour pallier cet inconvénient, et se souvenant du vieil adage de De Garsault : « Un pinçon vaut deux clous », le maréchal place des pinçons en mamelles ou en quartiers. Le pinçon, comme suggéré par son nom, va pincer la muraille et en plus l’affaiblir.

Le pinçon n’est pas obligatoire dans la fixation du fer, les clous suffisent.

De nos jours, il existe moult chaussures pour remplacer une ferrure traditionnelle fixée par des clous. Faisons-en bon usage, ou alors ordonnons de mettre le cheval en prairie pour 1 à 2 ans, sans fer bien entendu. En règle générale, les 3 premiers mois, la paroi se dérobe et casse encore plus, puis, vers 6 mois, la situation se normalise. Vers un an, un pied refait mais fragile est noté. Vers 2 ans, dans la plupart des cas, celui-ci a repris sa forme originelle.

Traitement

Il convient de ne pas agresser la paroi par des mesures de fixation qui ne font que blesser et diminuer le mécanisme du sabot. Le cheval doit retrouver le confort de marcher, avec la possibilité de parcourir des kilomètres au pas, une excellente allure pour stimuler le mécanisme du sabot.

Une ferrure légère, solide et stable est recommandée. Si cela n’est pas possible, les ferrures collées sont conseillées. Parmi les plus célèbres et les plus anciennes : Dallmer (2), Dallric, sa gamme américaine, Mustad (3) et sa gamme Easy Glue, Sound Horse Technologies (4) avec sa gamme Sigafoos (photos 11a et 11b).

Fourmilière, muraille creuse, maladie de la ligne blanche

C’est un décollement plus ou moins large de la muraille en pince, en mamelle et en quartiers, une désunion entre les lamelles du kéraphylle et les tubes cornés de la couche interne de paroi. Mis à part les suites de fourbure, il s’agit d’une maladie propre aux chevaux ferrés.

La percussion donne un son plus clair si le décollement est étendu.

La fourmilière ne fait que rarement boiter, surtout si elle n’a pas pour origine une fourbure chronique. Une fois le pied déferré, des zones noires le plus souvent composées de corne désagrégée en lieu et place de la ligne blanche (zona alba) sont observées sur la face solaire. La ligne blanche représente la zone d’engrènement entre les lamelles épidermales de la paroi et la sole du kéraphylle et les tubes cornés [3]. Il n’est pas toujours aisé d’établir le diagnostic. Des bleimes hémorragiques devenues noires et étendues le long d’une paroi cachent parfois l’entrée de la cavité. Un examen radiologique avec une vue dans l’axe de la fourmilière peut lever les doutes. La corne de paroi souvent mince risque de passer inaperçue au premier coup d’œil et un marqueur radio-opaque est alors de rigueur.

Dans le traité de thérapeutique chirurgicale des animaux domestiques de MM. Cadiot et Almy, Ercolani aurait rendu responsable de cette maladie un champignon, l’Achorion ceratophagus, nommé aussi Oospora porrigis var. ceratophagus (Ercolani). [11]. L’expression “white line disease” est apparue vers 1990, avec les travaux de Ric Redden et de Burney Chapman qui reprend le terme d’Ercolani : onycomycose [2, 9]. Tous ces travaux ont mis en exergue une flore impressionnante [14]. Ces découvertes ont permis aux laboratoires de justifier et de développer bon nombre de désinfectants antimycosiques et bactéricides pour les sabots.

Traitement

La prise en charge consiste à enlever toute la corne sous-minée, à ne laisser subsister aucune zone noirâtre. Le moindre filament, le moindre point noir doivent être éliminés, quitte à aller jusqu’aux lamelles dermales et à faire saigner (photos 12a et 12b). Dans ce cas de figure, un emmaillotement imbibé d’une solution de povidone iodée est positionné pendant 1 à 2 jours. Par le passé, nous placions une suture au fil d’acier et un polymère acrylique, mais, depuis des années, la plupart du temps, nous laissons à l’air. Si le propriétaire est moins heureux par le manque d’esthétisme, en revanche, il y gagne en mesure de surveillance. En effet, la protection acrylique ou résineuse masque la lésion, ce qui gêne une intervention rapide.

La pose du fer est souvent le plus compliquée à réaliser. La ferrure doit avoir des branches bien couvertes. Sa tenue peut être aidée par des pinçons latéraux (en mamelles, voire en quartiers). Si toute la paroi en pince et mamelles a été enlevée, il est primordial que cette ferrure soit complétée d’une plaque métallique. Celle-ci aide la sole à résister à la pression de la phalange distale, qui risque sinon de basculer.

Avec les résines modernes, il est possible de se passer de clous, et, une fois le sabot reconstitué, un fer est posé ou collé.

Consentement éclairé

Avant d’entreprendre l’ablation de la corne sousminée, le propriétaire doit être informé de la longue période de convalescence : 12 mois dans le meilleur des cas et 2 ans dans le pire. Lors du changement d’une ferrure adaptée à la situation, la présence du vétérinaire est de bon aloi, en tout cas les premières fois.

Conclusion

Avant de conclure à des maladies sophistiquées, de référer le cas à des cliniques spécialisées ou de tirer moult clichés du pied, il convient de toujours envisager une “banale” affection infectieuse dans la boîte cornée.

Combien de fois, après avoir tergiversé quelques jours sur l’opportunité de l’admission en clinique, un vétérinaire n’a-t-il pas débridé l’abcès en ôtant le fer avant de faire un cliché ? Ne nous laissons pas induire en erreur par des professionnels de l’équitation, qui assurent qu’il s’agit d’une fracture, le cheval ne posant plus le pied au sol à la réception d’un saut.

Même si le client dirige votre regard sur une épaule ou une hanche, obstinément, reprenez votre examen minutieux de la boîte cornée. Mieux vaut déférer un cheval pour rien que de se ridiculiser avec un abcès de pied qui “souffle le poil” en couronne un jour ou un mois plus tard. :

  • (1) La prescription d’eau blanche en France implique de notifier sur le livret du cheval qu’il est exclu de la consommation humaine.

  • (2) Dallmer, alte Landstrasse 3, 21376 Putensen, allemagne, www.dallmer.de. Dallric en est l’extension aux États-unis.

  • (3) Mustad, 2, rue de l’industrie, 1630 Bulle, Suisse, http://www.mustad.com/

  • (4) Sound Horse technologies, PO Box 689, unionville Pa, 19375 USA, http://www.soundhorse.com/

  • 1. Cadiot JP, Almy J. Traité de thérapeutique chirurgicale des animaux domestiques. t. 2. Éd. Vigot frères, Paris. 1924:984.
  • 2. Chapman B. The outbreak of equine onychomycosis. Proceedings du Congrès de médicine et chirurgie équines. Congrès de l’Association mondiale des vétérinaires équins, Genève. 1993:42.
  • 3. Delpérier JB. Étude spéciale du sabot du cheval et de ses altérations unguéales, Éd. Asselin et Houzeau, Paris. 1898:176-186.
  • 4. Delpérier JB. Étude spéciale du sabot du cheval et de ses altérations unguéales, Éd. Asselin et Houzeau, Paris. 1898:285-288.
  • 5. Denoix JM. Le doigt du cheval, atlas d’anatomie clinique et d’imagerie comparée. Mansons éditions, London. 2001:3.
  • 6. Lafosse. Guide du maréchal. Éd. Amable Costes et Cie, Paris. 1822:299.
  • 7. Leuthold A. Cours magistral “Hufbeschlag” à la faculté de médecine vétérinaire de Berne. 1967.
  • 8. Peuch F, Lesbre X. Précis du pied du cheval et de sa ferrure. Éd. Asselin et Houzeau, librairie de la Société centrale de médecine vétérinaire, Paris. 1896:88.
  • 9. Redden RF. White line disease. Equine Pract. 1990;12 (6):14-16.
  • 10. Rey A. Traité de maréchalerie vétérinaire. Charles Savy éditeur, Lyon. 1852:192-193.
  • 11. Saccardo PA. Syllope Fungorum IV. 1886:15-16
  • 12. Strasser H. Pferdehufe ganzheitlich behandeln. Ed. Sonntag, Stuttgart. 2004.
  • 13. Tasset J, Carrel F. Traité de maréchalerie. 2e éd. Éd. Librairie J.B. Baillière & fils, Paris. 1926:82-97.
  • 14. Young JH. White line disease. Proceedings du Congrès de médicine et chirurgie équines. Congrès de l’Association mondiale des vétérinaires équins, Genève. 1993:69-71.

CONFLIT D’INTÉRÊTS : AUCUN

Éléments à retenir

→ Lors d’une affection du sabot, il convient de s’assurer du statut vaccinal du cheval vis-à-vis du tétanos, pour le bien-être de l’animal et l’assurance en responsabilité professionnelle.

→ Certaines affections du sabot, comme la fourmilière, peuvent nécessiter une avulsion plus ou moins importante de la paroi. ..Un fonctionnement et une croissance du sabot adéquats sont favorisés par un exercice régulier via le mécanisme du pied grâce au “coeur périphérique”.

→ Lors du traitement de certaines maladies du sabot, une ferrure adaptée est indispensable le temps de la croissance d’une nouvelle corne.

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