Analyse des fluides biologiques chez le cheval - Pratique Vétérinaire Equine n° 153 du 01/01/2007
Pratique Vétérinaire Equine n° 153 du 01/01/2007

Auteur(s) : Isabelle Desjardins*, Michel Desnoyers**

Fonctions :
*DMV, Dipl. ACVIM
Parc de Diane,78350 Jouy-en-Josas, France
**DMV, Dipl. ACVP
Faculté de médecine vétérinaire
Université de Montréal
3200 Sicotte, St Hyacinthe, Qc, Canada

Les examens cytologiques, biochimiques, bactériologiques et parasitologiques effectués sur les fluides biologiques fournissent de nombreux renseignements. Afin d'établir un diagnostic précis, le praticien doit connaître les modalités simples de mise en œuvre à la clinique pour certains d'entre eux et d'envoi au laboratoire pour les autres, sans oublier l'interprétation des résultats.

L'examen cytologique est une technique très sensible pour détecter des maladies cliniques et subcliniques. Il constitue une analyse de première intention lors de l'évaluation d'un système chez le cheval. La reconnaissance d'un tableau cytologique précis conduit à une classification morphologique, et, si l'agent causal et une réponse de l'hôte sont présents, un diagnostic étiologique est alors possible. Ces différents tableaux cytologiques correspondant à une situation clinique particulière permettent aussi parfois d'affiner le pronostic lésionnel. Aux examens cytologiques s'ajoutent des dosages biochimiques ou des techniques précises d'identification de l'agent étiologique (bactériologie, polymerase chain reaction ou PCR, etc.).

Il convient de s'adresser à un laboratoire vétérinaire expérimenté. Mais le praticien peut aussi en première intention et sur place examiner au microscope les prélèvements colorés par une méthode rapide (coloration modifiée de Wright's-Giemsa) et doser quelques paramètres biochimiques, afin d'avancer sans délai dans sa démarche diagnostique. Une bonne connaissance de la cytologie clinique permet aussi au vétérinaire d'exploiter toutes les informations descriptives fournies par le compte rendu, au lieu de se référer directement à la conclusion du laboratoire.

Liquide céphalo-rachidien

Le liquide céphalo-rachidien (LCR) est un ultra-filtrat plasmatique qui baigne le système nerveux central, localisé dans les ventricules de l'encéphale et l'espace sous-arachnoïdien du canal médullaire, et produit par les plexus choroïdes et l'épendyme. Le LCR suspend l'encéphale et la moelle épinière, et assure leur protection, régule la pression intracrânienne et maintient un équilibre ionique et acido-basique propre.

Une ponction de LCR est indiquée pour l'exploration de tout trouble nerveux. Elle doit être complétée par l'examen clinique et d'autres examens complémentaires. L'analyse du LCR n'apporte pas toujours la confirmation du diagnostic. En effet, elle peut être normale chez un cheval atteint de graves troubles dont la lésion est extradurale, ou siège sur les racines nerveuses ou les nerfs périphériques.

La ponction peut intervenir trop tôt ou trop tard dans l'évolution de la maladie (maladie aiguë ou chronique). De plus, plusieurs affections différentes peuvent entraîner des changements similaires du LCR [2].

Apparence et propriétés physiques

• Le LCR normal est clair et limpide (eau de roche), incolore et ne coagule pas [2]. Chez le jeune poulain âgé de moins de douze jours, le LCR peut être légèrement trouble et jaunâtre de façon physiologique [26].

• Le LCR peut avoir une coloration rougeâtre lors de contamination sanguine récente, en raison soit d'une ponction traumatique, soit d'une hémorragie intracrânienne, soit d'une perturbation de la coagulation [2, 17]. Dans le cas d'une contamination iatrogène, lorsque 1 ml environ de LCR s'écoule spontanément pendant plusieurs secondes, la coloration disparaît. En revanche, elle perdure lors d'hémorragie acquise du système nerveux central et le surnageant du LCR après centrifugation est xanthochrome (résultat de la dégradation de l'hémoglobine) [2]. Il est préférable de soumettre en analyse le quatrième échantillon de 2 ml aspiré pendant une même procédure afin de réduire au minimum les effets de la contamination sanguine iatrogène [38].

Les autres causes de xanthochromie sont :

- une augmentation de la protéinorachie ;

- un passage de bilirubine non conjuguée chez les chevaux qui présentent une hyperbilirubinémie ;

- une altération de la barrière hémato-méningée (après une infection virale) [2].

• La présence de coagulum révèle une inflammation et une augmentation du fibrinogène local ou un caillot dû à une forte contamination sanguine, avec activation de la coagulation dans l'aiguille ou le tube M. Desnoyers, communication personnelle].

• Une coloration noire est parfois rencontrée lors de mélanome au niveau du système nerveux central (SNC) [34].

• Un LCR trouble peut indiquer une augmentation du nombre de globules blancs (> 200/μl) ou rouges (> 400/μl), une hyperprotéinorachie, la présence de graisse épidurale, de bactéries ou de champignons. Seul l'examen cyto-bactériologique permet d'établir le diagnostic différentiel [2].

Analyse cytologique

Un minimum de 1 ml de LCR est requis. Idéalement, l'évaluation cytologique de celui-ci dans un tube EDTA doit être réalisée dans les 30 minutes qui suivent le recueil ; passé ce délai, les cellules présentes commencent leur dégénérescence.

Un LCR normal contient peu de cellules (aussi bien des hématies que des leucocytes). La population leucocytaire prédominante correspond aux cellules mononucléaires (environ 70 % de lymphocytes et 30 % de macrophages) (voir le “Valeurs de référence cytologiques pour le liquide céphalo-rachidien chez le cheval adulte et le poulain”) [2].

Différentes anomalies sont mises en évidence par l'examen cytologique :

- une augmentation du nombre d'hématies () ;

- une augmentation de la cellularité, avec une élévation de la proportion de macrophages, de neutrophiles ou de lymphocytes () ;

- la présence d'éosinophiles (voir le “Diagnostic différentiel des principales anomalies cytologiques du LCR chez le cheval”).

Dans certains cas, l'analyse cytologique du LCR permet d'établir le diagnostic par la mise en évidence de champignons, de bactéries, de cellules tumorales ou de parasites (Halicephalobolus deletrix) [2, 35].

Analyse biochimique

Protéinorachie

Le LCR est un liquide pauvre en protéines, et celles-ci sont représentées principalement par de l'albumine et des immunoglobulines G (IgG) (voir le “Valeurs de référence biochimiques pour le liquide céphalo-rachidien chez le cheval adulte et le poulain”). La concentration protéique dépend beaucoup de la technique de dosage utilisée et du site de ponction. Elle est plus élevée dans le LCR prélevé dans la région lombo-sacrée, comparé au site atlanto-occipital [2]. La protéinorachie est plus élevée chez le poulain âgé de moins de deux semaines [15].

Une augmentation de la protéinorachie survient lors :

- d'augmentation de la production intrathécale d'immunoglobulines ;

- d'altération de la barrière hémato-méningée ;

- d'obstruction à la circulation du LCR ;

- de processus inflammatoires ou dégénératifs (voir le “Diagnostic différentiel des variations biochimiques du liquide céphalo-rachidien chez le cheval”).

Il convient de déterminer la concentration en albumine du LCR (par électrophorèse) et celle en IgG (par immunodiffusion radiale), et de les comparer aux concentrations sériques.

Le quotient d'albumine peut alors être calculé selon la formule suivante :

[Alb du LCR]/[Alb du sang] x 100

et l'index IgG selon la formule :

pour différencier une augmentation de la production intrathécale d'immunoglobulines d'une altération de la barrière hémato-méningée [2].

Cela a un intérêt diagnostique, mais aussi thérapeutique, dans la mesure où des agents pharmacologiques (comme la pénicilline) qui habituellement ne traversent pas la barrière hémato-méningée vont accéder au LCR et atteindre des concentrations bactéricides en cas d'altération de la barrière hémato-méningée [2].

Glycorachie

La concentration en glucose du LCR doit être déterminée en même temps que la glycémie pour pouvoir être interprétée de façon pertinente [18]. La concentration normale en glucose du LCR est approximativement de 80 % de celle du sang chez le poulain et de 35 à 75 % de la glycémie chez le cheval adulte [18]. La glycorachie est plus élevée chez le poulain âgé de moins de deux semaines [15].

Une augmentation du rapport glucose sanguin/glucose du LCR est souvent associée à une méningite bactérienne ou à une inflammation, avec une élévation de l'utilisation du glucose par des cellules inflammatoires, les cellules nerveuses et les bactéries. Une hypoglycémie systémique peut être une autre cause de baisse de la glycorachie [18].

Activité enzymatique

Les enzymes sont des macromolécules qui ne traversent pas la barrière hémato-méningée intacte. Les CK et ASAT peuvent augmenter lors de dégénérescence de la myéline et de lésions neuronales, ou bien lors d'altération de la perméabilité de la barrière hémato-méningée [2].

L'encéphale est un tissu riche en lactate déshydrogénase (LDH), qui pourrait traverser une barrière hémato-méningée perméable. De plus, la LDH est contenue dans de nombreux éléments cellulaires, comme les leucocytes, les bactéries, les cellules néoplasiques, source potentielle de LDH intrathécale [18].

Concentration en acide lactique

L'acide lactique est produit lors de la dégradation du glucose lorsque l'apport d'oxygène tissulaire est insuffisant.

Cette molécule diffuse très peu au travers de la barrière hémato-méningée et il n'existe pas de transport actif. Des conditions anaérobies comme une diminution du flux sanguin cérébral et de l'oxygénation cérébrale ou une augmentation de la pression intracrânienne conduisent à la production locale d'acide lactique. La hausse de la concentration en acide lactique du LCR a été associée à la présence de maladies neurologiques d'origines diverses [18]. Le dosage du lactate doit se faire rapidement car il est vite dégradé.

Concentration en sodium

L'évaluation de la concentration en sodium peut être utile lors de suspicion d'intoxication au sel. Dans ce cas de figure, elle est supérieure à 180 mEq/l. Une concentration en sodium inférieure à 160 mEq/l permet d'exclure une intoxication au sel [34].

Analyses bactériologique et virologique

• L'analyse simultanée du LCR et du sérum par immunodétection de protéines (anticorps anti-Sarcocystis neurona) et transfert électrophorétique est la seule technique qui permette de déterminer l'exposition au protozoaire ante mortem. Un test sur sérum positif indique seulement que le cheval a été en contact avec le parasite [17]. Un test positif sur le LCR confirme que S. neurona a pénétré la BHM et stimulé une réponse immunitaire locale. Toutefois, si l'intégrité de la BHM est altérée, des anticorps circulants peuvent la traverser et être à l'origine d'un résultat faussement positif. Le calcul du quotient d'albumine et de l'index IgG permet souvent de décider entre ces différentes hypothèses [2].

• La présence d'anticorps à rhinopneumonie de type 1 (equine herpesvirus-1 ou EHV-1) dans le LCR de chevaux malades suggère fortement un diagnostic de myélo-encéphalopathie à herpèsvirus, mais ces anticorps sont très souvent absents. Le taux d'anticorps sériques et le calcul du quotient d'albumine et de l'index IgG sont requis pour une interprétation adéquate du test. En effet, EHV-1 induit une vasculite du SNC et une fuite d'anticorps sériques est fréquente.

Un isolement viral d'EHV-1 est possible à partir du LCR, mais, en pratique, il est rarement réalisable [20].

Une technique PCR détectant de l'ADN viral dans le LCR est disponible dans certains laboratoires [33].

Les virus du Nil occidental et de l'encéphalite vénézuélienne sont parfois isolés dans le LCR en phase aiguë de la maladie [21].

• Chez le poulain, les méningites bactériennes sont très souvent associées aux septicémies, en raison de la dissémination par voie hématogène de bactéries comme Escherichia coli, Streptococcus spp., Staphylococcus spp., Actinobacillus equuli, Klebsiella spp., Salmonella spp. et Pasteurella spp. (). Une coloration de Gram peut permettre d'orienter l'identification bactérienne. L'échantillon de LCR est mis en culture aérobie-anaérobie pour l'identification d'un agent bactérien éventuel. Il convient de placer le prélèvement dans un flacon à hémoculture pour augmenter les chances de cultiver l'agent causal. Les résultats de culture peuvent être faussement négatifs lorsque le poulain est déjà traité par des antibiotiques [19].

Liquide péritonéal

Le péritoine est constitué d'une couche simple de cellules mésothéliales qui tapissent la cavité péritonéale et les viscères intra-abdominaux. Il est divisé en deux parties : le péritoine pariétal (apposé au diaphragme, à la paroi abdominale et à la cavité pelvienne) et le péritoine viscéral (surface séreuse des organes intra-abdominaux). Il fonctionne comme une barrière semi-perméable pour la diffusion d'eau et de solutés de faible poids moléculaire entre le sang et la cavité abdominale. Il sécrète un liquide séreux qui lubrifie la cavité abdominale, inhibe la formation d'adhérences et possède des propriétés antibactériennes mineures [13].

Une ponction abdominale pour recueillir du liquide péritonéal est indiquée lors d'amaigrissement chronique, d'hyperthermie d'origine inconnue, de coliques (décision chirurgicale), d'entérite, de suspicion de péritonite, de néoplasme abdominal ou de trauma abdominal.

Aspect et propriétés physiques

• La quantité de liquide péritonéal est variable selon les individus. Le liquide péritonéal normal est clair, jaune pâle et ne coagule pas [13]. Si le liquide est très pâle et abondant, un uropéritoine ou une ascite sont suspectés [12].

• Un liquide trouble indique une augmentation de la concentration en protéines de l'échantillon ou de la cellularité [13].

• Lors de péritonite septique, le liquide est habituellement jaune foncé à orangé. Il est rosé à rouge en présence d'hémoglobine libre ou de sang (ponction iatrogène ou hémopéritoine). L'examen cytologique permet d'orienter le clinicien sur l'origine du sang.

• Un liquide brunâtre ou verdâtre suggère une perforation intestinale ou une entérocentèse accidentelle. Un examen cytologique de ce prélèvement et d'un prélèvement réalisé sur un site éloigné du précédent permet de faire la différence 13].

• Un liquide blanc laiteux (effusion chyleuse) est rare chez le cheval et secondaire à un abcès interne, à une lymphangiectasie ou à un néoplasme [9].

Analyse cytologique

• Un liquide péritonéal normal contient très peu d'hématies et peu de cellules nucléées (moins de 5 x 109/l ou 5 000/μl) dont la majorité est représentée par des neutrophiles (voir le “Valeurs de référence cytologiques pour le liquide péritonéal chez le cheval adulte et le poulain”) [13].

Selon le volume de liquide péritonéal, le comptage de cellules nucléées et le taux protéique, les effusions péritonéales sont classées en transsudat, en transsudat modifié ou en exsudat (voir le “Classification des effusions péritonéales”) [10].

Une péritonite fait suite à toute lésion mécanique, chimique ou infectieuse du péritoine. Donc, lorsque la couche cellulaire mésothéliale est interrompue ou irritée, que les organes intra-abdominaux sont enflammés ou infectés, ou que l'intégrité de la paroi intestinale est compromise, une péritonite survient [13].

• Lors de péritonite, une augmentation du nombre de cellules nucléées de degré variable selon la nature et l'extension de l'inflammation péritonéale (> 20 x 109/l ou 20 000/μl) est observée (). Le comptage de cellules n'est pas toujours corrélé à la sévérité de la péritonite ou au pronostic. Il peut être supérieur à 100 x 109/l après une entérocentèse, et ce en l'absence de signes cliniques, ou inférieur à 100 x 109/l lors d'abcès abdominal. Un liquide péritonéal dont l'examen est normal ne permet pas d'exclure une péritonite, particulièrement si celle-ci est chronique ou localisée (abcès). Un comptage supérieur à 500 x 109/l indique une péritonite septique focale sévère ou généralisée, et s'accompagne de modifications toxiques et dégénératives des neutrophiles [13].

En général, la population des neutrophiles augmente lors de péritonite aiguë, alors que le nombre de monocytes s'élève en cas de processus chronique. Les macrophages sont peu nombreux lors d'inflammation abdominale aiguë et leur population augmente lorsque l'inflammation se résout [10].

Les lymphocytes deviennent réactifs lors de processus inflammatoire abdominal [10].

• Lorsque la paroi intestinale n'est plus intègre (entérite, obstruction, etc.), une extravasation d'hématies se produit en premier lieu dans la cavité abdominale. Elle est suivie d'une exsudation de protéines, puis d'un afflux de leucocytes. La composition du liquide péritonéal dépend de l'étendue de l'occlusion vasculaire et/ou de la sévérité de l'inflammation [10].

Certains événements engendrent une augmentation transitoire de la cellularité du liquide péritonéal ou de la composition cellulaire : par exemple, le poulinage (comptage cellulaire normal, mais augmentation de la proportion de neutrophiles et de grandes cellules mononucléaires entre le part et J + 7), une castration (augmentation chez 62,5 % des chevaux castrés du comptage cellulaire total, soit supérieur à 10 x 109/l, durant en moyenne cinq jours), une laparotomie (parfois le comptage cellulaire total est supérieur à 150 x 109/l) [7, 31, 44].

Un nombre accru d'éosinophiles est parfois noté lors de migrations parasitaires (Strongylus vulgaris), d'hypersensibilité ou de réactions allergiques [10].

Lorsque des hématies sont présentes dans l'échantillon, l'examen cytologique permet de différencier une contamination iatrogène d'une hémorragie interne. Dans le premier cas, de nombreuses plaquettes sont présentes [14], aucune érythrophagocytose n'est observée (si l'échantillon est analysé rapidement). En cas de ponction splénique lors du prélèvement, l'hématocrite de celui-ci est souvent supérieur à celui du sang périphérique et, parfois, de nombreux lymphocytes sont observables [11, 13].

Un diagnostic de néoplasme abdominal est possible lorsque la tumeur exfolie des cellules dans la cavité abdominale (principalement les lymphosarcomes, les carcinomes gastriques ou les mélanomes malins) (). Mais, bien souvent, ces cellules anormales sont absentes et le liquide correspond à un exsudat ou à un transsudat modifié. Pour augmenter les chances d'établir un diagnostic, plusieurs ponctions abdominales sont requises [49].

La présence de bactéries libres ou phagocytées dans le liquide péritonéal indique soit une suppuration généralisée, soit une perte d'intégrité de la paroi intestinale, soit un abcès ou encore une contamination iatrogène [13].

Enfin, des cristaux urinaires sont parfois trouvés lors d'uropéritoine [25].

Analyse biochimique

• Le liquide péritonéal normal contient peu de protéines (< 15 g/l) [8]. Il est difficile d'interpréter une concentration en protéines située entre 15 et 25 g/l, mais, au-delà de 25 g/l, cela est anormal (voir le “Valeurs de référence biochimiques pour le liquide péritonéal chez le cheval adulte et le poulain”). Il est possible d'évaluer les protéines totales du liquide de paracentèse abdominale grâce à un réfractomètre. Toutefois, le tube doit être au moins rempli de moitié sinon l'EDTA altère l'index de réfraction du liquide et la valeur lue est surestimée [12]. Les protéines sont utiles pour établir une classification des effusions péritonéales et évaluer la sévérité de l'inflammation [10].

Une étude récente rapporte que la couleur du liquide de paracentèse et la concentration en protéines sont les variables les plus utiles pour différencier les lésions médicales des lésions chirurgicales chez les chevaux en coliques [24].

• Le contenu en fibrinogène du liquide péritonéal, négligeable dans un liquide normal, augmente lors de contamination sanguine ou d'inflammation, avec une concentration supérieure à 10 g/l suggérant un processus inflammatoire aigu [13].

• Un des tests les plus sensibles pour diagnostiquer un uropéritoine est le rapport de la créatinine péritonéale sur la créatinine sanguine (rapport supérieur ou égal à 2/1) [29].

• L'analyse biochimique du liquide péritonéal est utile lors de suspicion de sepsis, non confirmée par l'examen cytobactériologique. En effet, le pH et la concentration en glucose sont significativement plus bas chez les chevaux qui présentent une péritonite septique, comparés à des chevaux atteints d'une péritonite non septique et à des chevaux sains [13]. Et, inversement, chez des chevaux qui présentent un néoplasme abdominal, la concentration péritonéale en glucose est égale à la glycémie et le pH est toujours supérieur à 7,3 par rapport à des animaux atteints de péritonite bactérienne [49].

• La concentration en lactate péritonéal est un indicateur sensible d'ischémie intestinale ; elle est plus élevée chez des chevaux qui présentent une ischémie intestinale secondaire à une obstruction étranglée que chez des animaux atteints d'obstruction non étranglée [23]. De même, l'activité des phosphatases alcalines (totales et iso-enzyme intestinale) est plus élevée dans le liquide péritonéal de chevaux en coliques traités médicalement que chez des chevaux en coliques qui présentent une lésion intestinale inflammatoire et/ou ischémique (ulcération intestinale, lésion étranglée, péritonite ou rupture intestinale) [30].

Analyse bactériologique

L'échantillon de liquide péritonéal est mis en culture aérobie-anaérobie pour l'identification d'un agent bactérien éventuel. Si le cheval recevait des antibiotiques au moment du prélèvement, il est conseillé de filtrer le liquide au travers d'un antimicrobial removing device.

Lors de péritonite septique, l'agent infectieux peut être isolé dans 25 à 72 % des cas, et il convient de placer le prélèvement dans un flacon à hémoculture pour augmenter les chances de croissance bactérienne [13].

La culture bactérienne est fréquemment négative, alors que l'examen cytologique confirme la présence de bactéries [32].

Les bactéries anaérobies obligatoires sont souvent cultivées (Clostridium sp., Fusobacterium sp.), avec, dans 20 % des cas, l'identification de Bacteroides fragilis pénicillino-résistant. Escherichia coli est la principale bactérie aérobie cultivée. Les autres bactéries sont Streptococcus sp., Staphylococcus sp., Rhodococcus equi [11].

De nombreuses entérobactéries peuvent être retrouvées en cas de rupture de la barrière digestive [13].

Liquide synovial

Le liquide synovial occupe l'espace intra-articulaire, au contact direct de la membrane synoviale. Ce liquide est visqueux en raison de sa teneur en acide hyaluronique.

Cette propriété lui permet de résister aux contraintes mécaniques, d'absorber une partie de l'énergie générée par le mouvement et de fonctionner comme un lubrifiant de l'articulation [40].

Une ponction de liquide synovial est indiquée lors de distension articulaire, de suspicion d'inflammation articulaire et pour confirmer une arthrite septique, mais l'analyse conduit rarement à un diagnostic spécifique. Une analyse séquentielle du liquide synovial permet aussi de suivre l'évolution d'une inflammation articulaire et la réponse au traitement.

Aspect et propriétés physiques

Le liquide synovial est visqueux et filant, jaune pâle, clair (parfois légèrement trouble) [27]. Un liquide très trouble, voire floconneux et non visqueux, suggère un processus septique articulaire [4].

Un liquide sanguinolent suggère une hémarthrose, un trouble systémique de la coagulation ou, plus souvent, une contamination lors de la ponction [49].

Le pH normal du liquide synovial est de 7,3 et celui-ci diminue lors d'arthrite septique (pH = 6,2) [42].

Analyse cytologique

• Le liquide synovial ne contient pas ou peu de globules rouges, et leur présence signe donc une contamination iatrogène lors de la ponction articulaire ou une hémorragie (hémarthrose) (voir le “Valeurs de référence cytologiques pour le liquide synovial chez le cheval adulte et le poulain”) [48].

Une contamination sanguine rend difficile le diagnostic d'infection [4].

La présence d'une inflammation intra-articulaire conduit à une augmentation de la perméabilité de la vascularisation de la membrane synoviale, d'où un passage rapide de protéines dans le liquide synovial et un passage plus tardif de leucocytes (dans les 12 à 24 heures suivantes) [42].

Lorsque le comptage leucocytaire du liquide synovial augmente à plus de 30 cellules 109/l, une infection est suspectée, d'autant plus si les protéines de ce liquide sont élevées et que le pH est acide. Un comptage supérieur à 100 cellules 109/l est pathognomonique d'une infection ().

La présence de fibrine dans l'articulation peut masquer la modification du comptage de cellules nucléées car les cellules s'agrègent dans les caillots fibrineux. Dans certains cas d'infection articulaire chronique, le comptage cellulaire est peu augmenté (5 à 10 x 109/l) [4].

Les neutrophiles observés lors d'arthrite septique ne sont pas dégénérés, sauf lorsque l'infection est agressive et sévère [4]. Un pourcentage de neutrophiles supérieur à 95 % dans un liquide synovial septique semble être un facteur pronostique défavorable [36].

Une coloration de Gram effectuée sur le culot du prélèvement centrifugé permet de guider le choix de l'antibiothérapie avant d'obtenir des résultats microbiologiques (en différenciant les bactéries à Gram+ et à Gram-, et en déterminant s'il s'agit de coques ou de bâtonnets), et ce dans environ 25 % des cas [4].

• Les maladies articulaires dégénératives s'accompagnent d'une synovite caractérisée par une augmentation modérée du comptage cellulaire et moins de 25 % de neutrophiles.

Des lésions articulaires surviennent chez les chevaux à l'entraînement ou en course en raison de stress biomécaniques d'intensité, de durée ou de fréquence anormale, et ces micro-traumatismes répétés engendrent une synovite modérée. Cette synovite est caractérisée par une augmentation modérée du comptage cellulaire et moins de 25 % de neutrophiles [26].

• Lors de traumatisme articulaire, la commotion et le mouvement peuvent entraîner une rupture de la membrane synoviale et du cartilage articulaire (). Une inflammation secondaire à la cicatrisation synoviale et une réaction aux produits de dégradation cartilagineux apparaissent, avec une augmentation modérée du comptage cellulaire [5].

• Les synovites à médiation immunitaire sont associées à un dépôt de complexes immuns dans la membrane synoviale, habituellement lié à un foyer infectieux non articulaire. Un exemple en est la polysynovite lymphocytaire et/ou plasmocytaire liée à une infection par Rhodococcus equi chez les poulains associée dans environ un tiers des cas à une pléiocytose mononucléaire [15].

Une synovite éosinophilique a été rapportée chez un cheval adulte qui a reçu une injection intra-articulaire d'acétate de méthylprednisolone et une synovite mononucléaire chez un cheval traité par une injection intra-articulaire d'acide hyaluronique [22, 43].

Enfin, le lupus systémique érythémateux est une maladie auto-immune spécifique dans laquelle des autoanticorps sont produits contre des antigènes nucléaires, cytoplasmiques et cellulaires membranaires, et qui peut induire une arthrite lymphocytaire/plasmocytaire non érosive [5].

Analyse biochimique

Le dosage de protéines totales chez le cheval adulte et le poulain est normal lorsqu'il est compris entre 5 et 22 g/l (il est en général inférieur à 12) [39, 45]. L'augmentation des protéines du liquide synovial (> 40 g/l) est un indicateur d'inflammation articulaire. Dans certains cas d'infection articulaire chronique, les protéines du liquide synovial continuent d'augmenter (> 60 g/l) [6].

Analyse bactériologique

• Lors de suspicion d'arthrite septique, l'échantillon de liquide synovial est soumis pour culture bactérienne aérobie-anaérobie, si possible avant que l'antibiothérapie ne soit instituée [26]. Le taux de cultures positives pour le liquide synovial va de 64 à 89 % [42]. Les bactéries pouvant occuper seulement les replis de la membrane synoviale, le liquide recueilli n'en contient parfois aucune.

• Pour maximiser les chances d'obtenir une croissance bactérienne, 5 à 10 ml de liquide synovial sont à placer directement dans un milieu pour hémoculture, et il est conseillé de prélever plusieurs échantillons [41]. Chez les poulains, les bactéries les plus fréquemment isolées de sites d'arthrite septique sont les mêmes que celles qui sont à l'origine de septicémie néonatale, à savoir des bactéries à Gram négatif (Escherichia coliet autres entérobactéries, Actinobacillus equuli, Salmonella sp.) et à Gram positif (Streptococcus sp., Staphylococcus sp. et Rhodococcus equi). Il n'est pas rare d'identifier plusieurs bactéries simultanément [36].

Autres analyses

La maladie de Lyme peut se traduire par une synovite ou une polysynovite et il est parfois possible de mettre en évidence des anticorps dirigés contre Borrelia burgdorferi par immunofluorescence indirecte, Elisa, Western blot ou PCR [9, 14].

Liquide pleural

• La plèvre est constituée d'une couche simple de cellules mésothéliales avec de la graisse, de l'élastine, des vaisseaux lymphatiques et sanguins. Le médiastin sépare les deux cavités pleurales droite et gauche, mais il peut être facilement lésé lors de maladie thoracique. L'espace entre les deux feuillets de la plèvre est mince (10 à 20 μm). Une petite quantité de liquide pleural est présente physiologiquement dans la cavité thoracique des chevaux sains, et constitue un film qui facilite le glissement des plèvres durant la ventilation. Un mécanisme de transsudation à partir des vaisseaux sanguins et de drainage via les vaisseaux lymphatiques (élimination du liquide, des protéines, des globules rouges excédentaires) maintient l'équilibre du liquide pleural [47].

• Une ponction pleurale est indiquée lors de suspicion d'épanchement thoracique (présence d'un œdème sternal, ventral, pleurodynie, zones sourdes à l'auscultation pulmonaire, matité à la percussion du thorax, détresse respiratoire), confirmé par une technique diagnostique de choix, l'échographie thoracique. Cette ponction peut être réalisée à des fins diagnostiques, mais aussi thérapeutiques et pronostiques [1].

Les épanchements pleuraux sont dans la majorité des cas associés à une pneumonie bactérienne ou à un abcès pulmonaire. Une effusion pleurale accompagne aussi des néoplasmes thoraciques (le plus fréquemment un lymphome), l'hypoalbuminémie, l'insuffisance cardiaque congestive, et les traumatismes thoraciques. Parmi les pleurésies septiques, entre 66 et 75 % des cas sont secondaires à l'extension d'une infection pulmonaire bactérienne et le reste des cas est consécutif à un traumatisme thoracique direct ou une rupture de l'œsophage, un corps étranger pénétrant œsophagien ou gastrique [1].

Aspect et propriétés physiques

• En l'absence d'épanchement pleural, 2 à 8 ml de liquide pleural sont facilement recueillis, de couleur jaune. Le liquide normal apparaît clair, et un liquide trouble traduit la présence d'un nombre anormalement élevé de globules blancs [7, 37].

• Si la procédure a été traumatique, le premier liquide obtenu peut être teinté de sang, mais cette coloration s'estompe au fur et à mesure de l'écoulement.

Si le liquide est séro-hémorragique en raison d'une lésion thoracique, la coloration demeure persistante.

• Un liquide d'odeur putride est associé à la présence de bactéries anaérobies, mais l'absence d'odeur ne permet pas d'exclure ces agents [37].

Analyse cytologique

• Le comptage cellulaire du liquide pleural normal est inférieur à 10 000/μl [36]. Les cellules prédominantes du liquide pleural sont les macrophages et les neutrophiles (non dégénérés).

Des cellules mésothéliales, grandes cellules mononuclées qui recouvrent la surface pleurale et pariétale de la cavité thoracique, exfolient régulièrement dans la cavité chez les chevaux sains (voir le “Valeurs de référence cytologiques pour le liquide pleural chez le cheval adulte”) [48].

• Un saignement intra-thoracique peut être différencié d'une ponction thoracique traumatique (contamination sanguine) par la présence d'érythrophagocytose, d'hémosidérophagie (si l'hémorragie date de plus de quatre jours), et par l'absence de plaquettes [28].

• L'anomalie cytologique la plus fréquente est la présence d'une quantité accrue cellules nuclées (généralement plus de 20 000/μl avec plus de 70 % de neutrophiles lors d'infection, accompagnée de modifications dégénératives et/ou toxiques [37]. Des bactéries intra- et extra-cellulaires peuvent être présentes lors de pleuropneumonie bactérienne [37].

• Le comptage cellulaire du liquide pleural lors de pleuropneumonie peut varier entre 1 600 à 30 000/μl entre le début et la fin de la thoracocentèse. Il n'existe pas de relation entre le comptage leucocytaire initial et le pronostic de survie.

• Les épanchements d'origine néoplasique présentent des comptages cellulaires variés [37]. Des cellules néoplasiques peuvent être identifiées dans les épanchements pleuraux, issues d'un lymphosarcome, d'un carcinome, d'un mésothéliome, ou d'un mélanome [48]. Toutefois, les cellules néoplasiques ne sont pas toujours apparentes, et le diagnostic définitif peut être difficile [37].

Analyse biochimique

Un liquide pleural normal contient environ 15 g/l de protéines [47]. L'intervalle de référence chez le cheval lors de dosage au réfractomètre des protéines totales est de 2 à 47 g/l (en général, il est inférieur à 34) [46].

La concentration en protéines du liquide pleural est toujours supérieure à 30 g/l chez les chevaux en pleuropneumonie, mais cela ne constitue pas un indicateur pronostique [37].

Lors de pleuropneumonie bactérienne, la concentration en glucose du liquide pleural est basse (inférieure à 0,4 g/l) [1].

Analyse bactériologique

• Le liquide recueilli est soumis pour une coloration de Gram (permettant une tentative d'identification dans l'attente des résultats) et une culture aéro-anaérobie. Le prélèvement pour la culture ne doit pas être réfrigéré, et il est transmis le plus rapidement possible à l'abri de l'air [37]. Il est conseillé de soumettre à l'analyse un échantillon de liquide trans-trachéal prélevé stérilement, au cas où les résultats du liquide pleural seraient négatifs [1].

• Les bactéries le plus souvent isolées lors de pleuropneumonie septique sont les espèces bactériennes qui résident physiologiquement dans la cavité oro-pharyngée (Streptococcus spp., Pasteurella spp., Actinobacillus spp., Escherichia coli, Enterobacter spp., Klebsiella pneumoniae) et Rhodococcus equi, Staphylococcus spp. La majorité des chevaux à pleuropneumonie présentent une infection mixte aéro-anaérobie.

Dans 46 % des cas, des bactéries anaérobies sont cultivées [37]. Les plus fréquentes sont Bacteroides spp., Peptostreptococcus spp., Fusobacterium spp., Clostridium spp. et leur présence est associée à un pronostic peu favorable.

Toutes ces analyses restent des éléments du puzzle diagnostique et sont à interpréter en corrélation avec l'examen clinique, l'évolution des symptômes, ainsi que d'autres examens complémentaires adaptés.

Éléments à retenir

> Le prélèvement des différents liquides biologiques est effectué afin d'obtenir des données spécifiques pour confirmer ou infirmer des hypothèses diagnostiques.

> L'évaluation macroscopique du ou des liquides donne des informations utiles et immédiates avant l'analyse de laboratoire.

> Les résultats de l'examen cytologique dépendent de la qualité de l'échantillon et de la conservation, du délai d'acheminement, de la mise en œuvre de celui-ci et de l'expérience du cytologiste.

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