Approche diagnostique et thérapeutique des anœstrus non saisonniers de la jument - Pratique Vétérinaire Equine n° 139 du 01/07/2003
Pratique Vétérinaire Equine n° 139 du 01/07/2003

Auteur(s) : J.-F. Bruyas

Fonctions : Unité de biotechnologie
et de pathologie de la reproduction,
École nationale vétérinaire
de Nantes, Atlanpole-Chantrerie,
BP 40706, 44307 Nantes Cedex 03

Face à une jument en anoestrus, il convient tout d'abord éliminer la possibilité d'une gestation. Dans un second temps, le statut ovarien, permet d'orienter le diagnostic. Le traitement, lorsqu'il existe, est essentiellement étiologique.

Face à un cas d'anœstrus saisonnier, il convient de mettre en œuvre une démarche diagnostique (figure ) de manière à en déterminer le plus précisément possible la cause et, ainsi, à pouvoir envisager le traitement le plus approprié.

Devant une jument en anœstrus, il convient toujours de la considérer comme susceptible d'être gravide. Ce n'est qu'une fois la possibilité de gestation écartée que les autres causes peuvent être envisagées.

Les anœstrus sont classés en trois catégories selon le statut ovarien associé au trouble :

- absence de croissance folliculaire terminale ;

- présence d'une structure lutéale persistante ;

- ou présence d'une activité ovarienne cyclique avec anomalie de l'expression des manifestations comportementales associées.

Pour chacune de ces situations, une approche diagnostique puis thérapeutique est envisagée. Toutes ne peuvent pas être l'objet de traitements hormonaux. Certains de ces traitements ont démontré soit leur efficacité, soit leur inefficacité, et il demeure beaucoup de pistes à explorer.

Anœstrus liés à une « inactivité ovarienne »

Ce type d'anœstrus correspond en fait à une absence de croissance folliculaire terminale.

Anomalies congénitales du développement gonadique

Les anomalies chromosomiques et les hypoplasies ovariennes congénitales qu'elles peuvent entraîner sont à l'origine d'anœstrus par défaut d'activité ovarienne.

En général, un examen génital permet de déceler l'anomalie de développement gonadique : soit une aplasie (absence d'ovaire), soit une hypoplasie. Le diagnostic d'hypoplasie n'est pas toujours facile à établir, aucune norme de taille n'étant définie en raison des variations individuelles et saisonnières. Néanmoins, un hypogonadisme peut être suspecté en présence d'ovaires de taille réduite : volume inférieur ou égal à celui d'une noix (2 à 3 cm de diamètre), souvent difficiles à mettre en évidence par palpation et encore plus par échographie en raison de l'absence d'activité folliculaire. Cependant, en présence d'une hypoplasie ovarienne associée à la présence d'un ovaire de taille relativement importante (quoique réduite), seuls plusieurs examens génitaux répétés permettent de suspecter une anomalie de type congénital. Dans ce cas, le diagnostic est établi, en raison de l'absence de follicules ovariens, lors de plusieurs examens répétés au cours de la saison de reproduction, à intervalles de temps plus ou moins longs, de l'animal jamais vu en chaleur depuis sa naissance. Parfois, mais non systématiquement, le format de la jument peut renforcer la suspicion : les juments (63X0) sont souvent de petite taille pour leur âge et, par rapport au standard de leur race, certaines juments (64XY) ont une morphologie masculinisée, avec le développement en particulier de la musculature de l'encolure. Une suspicion d'anomalie chromosomique peut alors être formulée dont la confirmation est demandée auprès de laboratoires spécialisés selon la procédure proposée par Darré et coll. [10]. En revanche, les autres causes d'anomalie de développement gonadique ne sont pas identifiables simplement. Quoi qu'il en soit, aucune possibilité thérapeutique ne peut être envisagée.

Hypogonadisme acquis

Iatrogène

Le défaut de fonctionnement ovarien a parfois une origine iatrogène. Il n'est pas possible de différencier par un examen clinique et gynécologique une hypoplasie gonadique congénitale d'un hypogonadisme induit par des traitements anabolisants. Seuls les commémoratifs peuvent éventuellement permettre d'évoquer cette hypothèse étiologique. Le défaut ovarien d'origine iatrogène étant réversible, il peut être intéressant de ne pas réformer une jument trop vite, une fois que l'hypothèse d'une anomalie chromosomique a été écartée.

Associé à une endocrinopathie

En général, lors de syndrome dit de « cushing », les signes cliniques associés à celui-ci (polyuro-polydipsie, hirsurtisme, baisse de forme, etc.) sont suffisamment évocateurs pour induire une forte suspicion et orienter les éventuels examens complémentaires. Cependant, des cas de juments ayant d'abord manifesté un anœstrus avant tout autre signe clinique spécifique du syndrome ont été rapportés [11].

Une fois le diagnostic établi, le seul espoir est un traitement de l'endocrinopathie qui, dans ce cas, n'est qu'un traitement palliatif du syndrome, mais de telles juments sont écartées de la reproduction.

Associé à une tumeur ovarienne

Les juments atteintes de tumeur de la granulosa peuvent présenter différentes modifications comportementales sans forcément de rapport direct avec les perturbations de sécrétion des différents stéroïdes sexuels : anœstrus, œstrus prolongé voire persistant, virilisme. L'anœstrus est cependant la manifestation clinique la plus fréquemment associée à une tumeur des cellules de la granulosa.

L'examen gynécologique révèle alors aisément l'hypertrophie de l'ovaire tumoral et son observation par échographie transrectale est révélatrice du trouble, car l'ovaire apparaît soit avec une ou plusieurs volumineuses structures liquidiennes (de type kystique) (photos et ), soit avec de multiples petites cavités liquidiennes (photos , , ).

L'hémiovariectomie permet en général une reprise de la cyclicité ovarienne de l'ovaire sain qui était hypoplasié. Cette restauration de la cyclicité nécessite un délai qui est variable en fonction notamment de la saison et de l'individu. Des délais de deux mois et demi à plus d'un an ont été rapportés. Ainsi, en pratique, il convient de prévenir le propriétaire qu'en général il convient d'attendre la saison qui suit l'exérèse de l'ovaire tumoral pour espérer remettre la jument à la reproduction. Si l'exérèse de l'ovaire tumoral n'a pas entraîné de lésion au niveau du tractus génital, les juments ont de bonnes chances de pouvoir reproduire sans difficulté, la présence d'un seul ovaire permettant d'assurer une cyclicité physiologique.

Âge et conditions d'entretien

Chez les juments âgées plus ou moins maigres, les défauts de cyclicité par absence de croissance folliculaire sont difficiles à gérer. En effet, le diagnostic est assez aisé à établir à la faveur d'examens gynécologiques répétés. En revanche, il semble qu'il puisse se produire spontanément, et parfois après plusieurs mois d'anœstrus, quelques cycles ovulatoires. De plus, aucun traitement ne paraît induire une nouvelle cyclicité chez ces juments âgées en anœstrus : ainsi ponctuellement ont été essayées, sans succès, des cures de plusieurs jours à quelques semaines d'extraits hypophysaires équins enrichis en FSH, de gonadolibérine (GnRH) ou bien d'analogues de synthèse injectés plusieurs fois par jour (essais préliminaires ENVN non publiés). À l'image de ce qui a été fait expérimentalement (et souvent avec succès) chez des juments en anœstrus saisonnier, il serait également possible de tester les pompes osmotiques ou pulsatiles de GnRH. Néanmoins, ce type de traitement est difficilement envisageable en pratique et n'a a priori pas beaucoup plus de chance de succès que les injections itératives de GnRH ou de FSH qui sont, comme les pompes à GnRH, efficaces expérimentalement lors d'anœstrus saisonnier. Certes, le nombre de juments âgées en anœstrus traitées est réduit, mais aucune activité folliculaire n'a été observée au cours ou à la suite des traitements. Cela est logique si, chez ces juments, l'inactivité ovarienne est liée à un épuisement du stock de follicules ovariens. En outre, quand bien même des cycles se produisent spontanément ou pourraient être induits, les chances d'obtenir une gestation seraient limitées en raison de la baisse de la fertilité et de la fécondité des juments âgées, comme l'ont en particulier bien illustré Carnevale et Ginther [9] lors d'essais de transfert d'ovocytes.

Néanmoins, étant donné les relations entre l'état d'engraissement, la sécrétion de leptines et les effets délétères sur la fonction ovarienne, il convient de tenter de prévenir une partie de ces anœstrus en assurant une alimentation qui évite l'amaigrissement des juments.

Anœstrus post-abortum

Un anœstrus est assez fréquemment, mais pas systématiquement observé après un avortement induit ou spontané survenant pendant la période d'activité des cupules endométriales. L'examen clinique et génital de telles juments ne révèle le plus souvent rien de particulier. Les ovaires sont alors, en général, dépourvus d'activité de croissance folliculaire terminale ; toutefois, il y a des cas, plus rares, où ils apparaissent avec des structures liquidiennes de type folliculaire qui ne semblent pas ou très peu évoluer...

Fréquemment, l'avortement à l'origine de ce trouble est passé inaperçu, a été oublié ou ne fait pas de la part du propriétaire de l'animal l'objet d'un rapprochement avec la situation d'anœstrus, et cela d'autant plus qu'il a pu se produire l'année précédente, voire encore antérieurement. Il convient donc d'interroger systématiquement le propriétaire sur ce sujet. Une éventuelle suspicion sera alors confirmée par la mise en évidence sur un prélèvement sanguin de la seule présence d'eCG dans la circulation sanguine de la jument.

Ce type d'anœstrus ne peut être traité que par élimination de ces structures (photo ) qui sécrètent l'eCG. Ainsi, les juments non gravides, en anœstrus et qui présentent un taux sanguin d'eCG détectable doivent subit des lavages utérins jusqu'à disparition de l'eCG plasmatique, signe de l'élimination des cupules. Pour une meilleure efficacité, il est souvent conseillé de réaliser ces lavages de la cavité utérine avec des solutions hypertoniques tièdes. Le renouvellement des lavages chaque jour ou tous les deux jours pendant une semaine s'avère le plus souvent indispensable.

Anœstrus post-partum ou de lactation

Les autres anœstrus liés à une « inactivité ovarienne » sont souvent post-partum et dénommés parfois « anœstrus de lactation ». La saison, l'âge, les conditions d'entretien et l'état d'engraissement sont alors à prendre en compte et peuvent expliquer l'anœstrus.

Pour les juments dont le poulinage est prévu en fin d'hiver-début de printemps, une bonne mesure pour tenter de prévenir un anœstrus saisonnier en période post-partum, outre une alimentation permettant de les maintenir en état, est de soumettre les poulinières aux protocoles de photostimulation préconisés pour réduire la durée de l'anœstrus saisonnier [25, 26]. La photostimulation des poulinières a alors pour conséquence fréquente de raccourcir la durée de gestation qui, sinon, est plus longue en début de saison qu'en fin de printemps-début d'été.

Approches thérapeutiques des anœstrus associés à une absence de croissance folliculaire

Une fois écartés, les cas d'anomalies chromosomiques, d'hypogonadisme iatrogène, de tumeurs ovariennes, de persistance des cupules endométriales qui justifient des conduites à tenir spécifiques et déjà évoquées, quelle approche thérapeutique conseiller chez une jument en anœstrus associé à une absence de croissance folliculaire ?

En raison de cas cliniques spontanés, de l'attente des propriétaires, il n'y a pratiquement aucune approche thérapeutique qui ait été publiée comparant l'effet de tel ou tel traitement à un lot témoin non traité. De plus, il est le plus souvent difficile pour les auteurs de préciser les causes de l'anœstrus constaté. Il est, par conséquent, pratiquement impossible d'évaluer l'efficacité réelle des quelques protocoles thérapeutiques proposés.

L'attitude souvent rencontrée est d'utiliser des traitements qui ont été efficaces pour déclencher des œstrus en période de « repos ovarien » hivernal.

GnRH

Fitzgerald et coll. [17] ont traité cent huit juments en anœstrus en cours de saison de reproduction à l'aide d'injections biquotidiennes jusqu'à l'ovulation, par la voie intraveineuse ou intramusculaire, de 100 µg d'un analogue de la gonadolibérine (Lutrelin, Wyth Pharmaceuticals, Philadelphie). Les juments appartenaient à trois catégories d'effectifs proches : des maidens (n = 37), des suitées (n = 37) et des poulinières demeurées vides une ou plusieurs années (n = 34). Sur l'ensemble des juments, 80 % ont manifesté un œstrus et ont ovulé après respectivement 9,7 ± 0,8, 9,7 ± 1,02 et 14,5 ± 1,6 jours de traitement en moyenne. Le taux de gestation obtenu sur le cycle post-traitement est respectivement pour les trois groupes de 48, 45 et 43 %. Toutes les juments non gravides ont présenté un nouveau cycle après celui qui a fait suite au traitement. Les 20 % de juments qui ne manifestèrent pas d'œstrus ont été traitées pendant sept à trente-quatre jours, sans succès.

De la même manière, Allen et coll. [2] rapportent l'essai d'un implant sous-cutané contenant un analogue de la GnRH délivrant 60 µg de la molécule par jour et mis en place pendant dix-huit jours chez cent trente-six juments en « anœstrus » (soixante-dix-neuf poulinières vides, vingt-cinq maidens et trente suitées). Cent vingt juments (88 %) ovulèrent dans les dix-huit jours qui ont suivi la pose de l'implant, cent furent saillies sur le premier œstrus (les vingt autres n'ont pas présenté de manifestations œstrales suffisantes) et soixante-dix ont été gravides. Néanmoins, l'absence de lot témoin et le fait qu'un certain nombre (non précisé) de juments aient présenté une ovulation au cours des quatre premiers jours du traitement laissent quelques doutes sur la sélection des juments considérées en anœstrus, sur l'origine de l'anœstrus (saison ?) et sur l'efficacité réelle du traitement...

Ces deux rapports font état de l'utilisation de molécules ou de formes galéniques non disponibles en médecine vétérinaire. Cependant, l'utilisation de traitement à base de gonadolibérine ou d'analogues de synthèse sous une forme disponible commercialement semble intéressante. Il reste cependant à établir un protocole dont l'efficacité pourrait être évaluée dans un premier temps chez des juments en anœstrus saisonnier, avant de le tester dans un réel essai clinique, avec des critères fiables d'inclusion des cas d'anœstrus et la constitution de manière aléatoire d'un lot témoin non traité. L'article de Guillaume et coll. [26] souligne que les tentatives d'induction de la cyclicité chez des juments en anœstrus saisonnier avec des traitements à base de GnRH donnent des résultats variables en fonction du stade de l'anœstrus (profond ou phase de transition) et du mode d'administration (continu sous forme d'implant [19] ou pulsatile grâce à des pompes), et qu'actuellement aucun protocole efficace n'est disponible.

Les implants de deslorelin (Ovuplant(r)) commercialisés dans certains pays avaient été testés avec un certain succès, apparemment uniquement sur des juments en phase de transition anœstrus saisonnier-cyclicité [41, 49]. En revanche, aucune publication ne fait état d'une utilisation chez des juments réellement en anœstrus. Ces implants ont été à l'origine commercialisés pour induire l'ovulation de follicule pré-ovulatoire dans les quarante-huit heures suivant la pose de l'implant. Toutefois, la poursuite de la diffusion de l'analogue de GnRH par l'implant dans les jours qui suivent l'ovulation induite entraîne une inhibition temporaire de la croissance folliculaire et provoque un allongement de l'interœstrus, ce qui limite son utilisation en pratique dans le cadre de son indication commerciale primitive [16, 29, 30, 38, 43, 44].

Progestagènes

Un certain nombre de travaux font état de succès lors d'utilisation de traitement à base de progestagène chez des juments considérées en anœstrus, en général post-partum. Cependant, ces traitements sont conduits en l'absence de lot témoin [48, 54] et une bonne part des succès est sans doute à rattacher au fait que les juments sont en période de transition entre l'anœstrus saisonnier et la cyclicité.

Compétiteurs hormonaux de type anti-œstrogène

Quelques rares rapports cliniques font état d'une utilisation d'un anti-œstrogène : le citrate de clomifène chez des juments en anœstrus [52, 53]. Les résultats annoncés sur de faibles effectifs et, là encore, dans des conditions de terrain, sans lot témoin sont équivoques. Robinson [53] a utilisé le citrate de clomiphène (Clomid(r), Marion Merell SA, Levallois-Perret) per os, à raison de 100 mg/j pendant cinq jours. Ces quelques données préliminaires n'encouragent pas la mise en place d'essais cliniques avec de telles substances. De plus, d'autres essais ont été réalisés avec les anti-œstrogènes chez des juments expérimentales en anœstrus saisonnier ou cyclées. Ainsi, le citrate de clomiphène [21] ou le tamoxifène [50] largement utilisés en médecine humaine pour stimuler la croissance folliculaire ont été testés chez la jument sans succès, pour induire aussi bien des maturations folliculaires pendant l'anœstrus saisonnier que des polyovulations chez la jument cyclée. Le tamoxifène administré au début du mois de mars à des doses journalières de 10 et 50 mg, par la voie intramusculaire, ne modifie pas la date de la première ovulation de la saison par rapport à des témoins sous placebo. À une dose plus importante (250 mg), il se produit, outre des réactions locales au point d'injection, une hyperthermie et une inappétence, une inhibition de la croissance folliculaire et un retard à la première ovulation de la saison [50]. De la même manière, aucun effet stimulant du tamoxifène sur la croissance folliculaire n'a été observé chez des juments cyclées [50]. Chez ces dernières, les travaux de King et coll. [31] tendraient même à montrer que le tamoxifène pourrait inhiber la lutéolyse et prolonger ainsi la durée de l'interœstrus. De la même manière, une injection unique par la voie intramusculaire de 10 à 500 mg de citrate de clomiphène n'a aucun effet ni sur le niveau de sécrétion des gonadotropines ni sur la croissance folliculaire de juments [21].

Antiprolactiniques-dopaminergiques

Les anœstrus post-partum sont parfois considérés, sans doute par référence à la situation rencontrée chez les vaches allaitantes, comme des « anœstrus de lactation ». C'est pourquoi la sécrétion de prolactine a été mise en cause comme pouvant être à l'origine de l'absence d'activité ovarienne. Ainsi, des traitements à base de bromocriptine par voie orale (Parlodel® ) ont été mis en place sur le terrain [15, 52]. Un traitement à raison de 37,5 mg (quinze comprimés de Parlodel®) trois fois par jour pendant cinq jours est préconisé par Plainfossé [52]. Dutertre [15] propose la même dose (37,5 mg) mais deux fois par jour seulement pendant également 5 jours. Selon Besognet et coll. [4], des traitements à raison de 30 mg deux fois par jour pendant cinq à dix jours sont également utilisés en pratique.

Dutertre [15] rapporte que son traitement mis en place chez trente-sept juments suitées et vingt-six poulinières vides ou maidens est suivi de l'apparition d'un œstrus ovulatoire dans le mois qui suit dans, respectivement pour les deux groupes, 89 % (33/37) et 62 % (18/29) des cas, avec un délai moyen d'apparition de l'œstrus de respectivement 10,7 et 13,5 jours après le traitement. La fertilité constatée était comparable à celle observée chez des animaux normalement cyclés : le taux de gestation à la fin de saison était respectivement de 70,3 % (26/37) et 72,4 % (21/29). L'absence de lot témoin non traité ne permet pas d'apprécier réellement l'efficacité du traitement, mais l'auteur considère qu'en son absence, le taux de gestation aurait été inférieur à 30 % !

Besognet et coll. [4] ont testé un traitement à base de 30 mg de bromocriptine matin et soir, per os, chez des juments en anœstrus saisonnier et ont comparé les effets obtenus avec un lot témoin de juments du même troupeau mais sans traitement. Un traitement de treize jours, mis en place le 19 février, à l'aide de bromocriptine ne modifie pas la date moyenne de la première ovulation postanœstrus saisonnier. De plus, ce traitement ne change pas notablement les taux circulant de prolactine. Dans cet essai, les juments témoins ou traitées qui ont ovulé pour la première fois, après le 17 avril, ont présenté une augmentation significative du taux plasmatique de prolactine pendant les jours précédant l'ovulation. Ce phénomène n'existait pas chez les juments ayant ovulé plus tôt dans la saison, en revanche, plus la première ovulation est tardive dans l'année, plus le taux de prolactine semble s'élever dans les jours qui la précèdent.

Nequin et coll. [45] ont constaté qu'une injection de prolactine ovine chez des juments en anœstrus hivernal semble stimuler la croissance folliculaire, mais n'induit pas l'ovulation. Thompson et coll. [60] ont injecté, à huit ponettes en anœstrus saisonnier, par la voie sous-cutanée, 4 mg de prolactine recombinante porcine tous les jours à partir du 15 janvier et pendant quarante-cinq jours (28 février). Les femelles traitées ont présenté leur première ovulation en moyenne le 6 février (± trois jours), soit significativement plus précocement que les huit ponettes témoins non traitées qui ont ovulé en moyenne pour la première fois de la saison le 14 mars (± six jours).

Becker et Johnson [3], quant à eux, n'ont observé aucun effet apparent de la prolactine chez des juments cyclées ni sur la croissance folliculaire, ni sur l'ovulation, ni sur l'activité lutéale.

Neuschaefer et coll. [46] rapportent que, chez des juments dans la première semaine postpoulinage, une dose de 100 mg de bromocriptine administrée soit par injection intramusculaire, soit à la sonde nasogastrique entraîne une réduction du taux plasmatique et de la libération par l'hypophyse de prolactine pendant deux à trois jours. Cependant, ce traitement n'a aucun effet ni sur la lactation, ni sur l'activité ovarienne.

Guillaume et coll. [25, 26] soulignent par ailleurs qu'à l'inverse les données se multiplient selon lesquelles les traitements non pas à base de dopaminergiques mais à base d'antagonistes de la dopamine ont un effet stimulant sur l'activité ovarienne de jument en anœstrus saisonnier. Actuellement, il semble qu'aucun essai de ces antagonistes de la dopamine n'ait été mis en place chez des juments en anœstrus postpartum.

Il convient donc de bien souligner que l'ensemble des travaux menés en comparaison avec des lots témoins conclut :

(1) à l'absence apparente d'une relation simple et directe entre la sécrétion de prolactine, la sécrétion des hormones gonadotropes et l'activité ovarienne chez la jument ;

(2) à l'impossibilité d'induire une cyclicité chez des juments en anœstrus saisonnier par l'administration de l'inhibiteur dopaminergique de la sécrétion de prolactine que constitue la bromocriptine ;

(3) à l'inverse, à un apparent effet stimulant de la fonction ovarienne par la prolactine ou par un antagoniste de la dopamine chez les juments en anœstrus saisonnier.

Il est par conséquent difficile d'admettre l'efficacité d'un traitement à base de bromocriptine mis en place chez des juments en anœstrus postpartum.

Anœstrus liés à la persistance d'une structure lutéale

Les corps jaunes et éventuellement les follicules anovulatoires lutéinisés persistants constituent une cause non exceptionnelle et plus fréquente que chez les autres espèces de mammifères domestiques d'anœstrus chez la jument.

Corps jaune persistant

Diagnostic

L'examen clinique et génital des juments en anœstrus par persistance de structure lutéale est révélateur.

En particulier, dans la majorité des cas, la palpation de l'utérus le révèle relativement tonique, ce qui est caractéristique de l'imprégnation progestative. En effet, lors d'anœstrus par défaut de croissance folliculaire, l'utérus apparaît peu tonique et, lors de phase d'œstrus, il est particulièrement flasque. Lors de cette palpation transrectale de l'utérus, il convient de garder à l'esprit que la jument est peut-être gravide et cela à n'importe quel stade de la gestation. Cette dernière est alors à l'origine de modifications variables, en fonction de son stade d'avancement, de la taille et de la tonicité utérine. Lors de pyomètre, l'utérus est également dilaté et peu tonique.

La palpation par voie transrectale des ovaires les révèle en général assez volumieux, beaucoup plus en tout cas que lors de défaut de croissance folliculaire... La mise en évidence de la structure lutéale par palpation n'est pas possible chez la jument, mais, dans la plupart des cas, la présence de follicule ovarien est détectée dans la mesure où la sécrétion de progestérone n'inhibe pas la dynamique de la croissance folliculaire et les vagues de follicules en croissance qui la caractérisent.

L'examen échographique est utile pour confirmer une gestation relativement précoce. Il permet parfois d'effectuer un diagnostic différentiel entre une gestation plus avancée et une infection utérine, si le fœtus n'a pas pu être détecté par la simple palpation transrectale. En dehors de ces deux situations (gestation et pyomètre), l'image échographique de l'utérus révèle, en général, l'aspect homogène caractéristique de l'imprégnation progestative. En revanche, lors de défaut de croissance folliculaire, l'image échographique de l'utérus est alors souvent équivoque, à savoir moins homogène qu'en phase lutéale, mais moins hétérogène qu'en phase œstrale.

L'inspection échographique des ovaires confirme l'activité de croissance folliculaire, en général par la présence de follicules cavitaires de taille variable, mais souvent supérieure à 20-25 mm de diamètre. Cette activité persiste également pendant une bonne partie de la gestation. En revanche, l'examen doit être beaucoup plus minutieux pour visualiser une structure lutéale. Cette mise en évidence par échographie n'est pas toujours évidente et dans bien des situations un doute persiste.

La confirmation est alors apportée de manière formelle par dosage du taux de progestéronémie à partir d'un échantillon de plasma prélevé chez la jument. Une confirmation indirecte peut également être obtenue en mettant en place d'emblée un traitement lutéolytique.

Traitement

Une fois la possibilité d'une gestation écartée, les juments présentant un anœstrus en raison d'une structure lutéale persistante mise en évidence par des dosages de la progestéronémie peuvent faire l'objet d'injections de PGFα ou d'analogues structuraux. Un œstrus doit se produire dans les deux semaines qui suivent. Le délai de réponse semble au moins aussi variable que lors d'une injection de prostaglandine chez une jument cyclée en phase lutéale. Ce délai de réponse dépend en effet en grande partie du statut ovarien au moment de l'injection [35, 57] : présence ou non d'un follicule pré-ovulatoire, éventuellement, mais c'est peu probable, d'un corps jaune de mise en place récente... Ainsi, l'injection de prostaglandine peut se produire alors que la jument possède un follicule dominant en fin de croissance, elle peut alors ovuler dans les trois à quatre jours qui suivent, parfois dès le lendemain. L'injection peut également être faite alors que le recrutement folliculaire ne s'est pas encore produit ; plusieurs jours sont alors nécessaires avant que ne puisse se produire l'ovulation. Toutes les situations intermédiaires existent, ce qui explique la grande variabilité de réponse. De plus, si un second corps jaune de moins de cinq jours est présent, la jument ne présente pas d'œstrus.

En raison de cette grande variabilité, il convient d'évaluer la population folliculaire ovarienne de la jument par échographie au moment du traitement. En cas d'échec, il convient de renouveler le dosage de la progestéronémie et de rechercher une éventuelle sécrétion d'eCG qui pourrait faire suite à un avortement précoce. En l'absence de persistance des cupules endométriales, il convient de renouveler l'injection de l'agent lutéolytique si la (ou une autre) structure lutéale persiste.

Follicule lutéinisé (anovulatoire) persistant

La mise en place d'un follicule lutéinisé peut induire un allongement de l'interœstrus et un défaut de retour en chaleurs.

Lorsque le diagnostic d'anovulation n'a pas été fait en raison de l'absence de suivi de la croissance folliculaire, il n'est pas toujours aisé de différencier à l'examen échographique un corps jaune cavitaire d'un follicule anovulatoire lutéinisé. Ainsi, en pratique, les interœstrus prolongés (pouvant être considérés comme des périodes d'anœstrus) en raison de ces structures lutéinisées particulières sont souvent confondus avec des phases de corps jaunes persistants. Toutefois, dans une étude prospective [39] portant sur quarante-deux cycles anovulatoires, pour six cas (14 %), les follicules anovulatoires persistants n'étaient pas associés à une progestéronémie élevée, alors que les trente-six autres cas (86 %) présentaient un taux plasmatique de progestérone comparable à celui d'une phase lutéale.

La conduite thérapeutique classiquement mise en place consiste en des injections lutéolytiques de prostaglandines ou d'analogues structuraux. Dans l'étude de McCue et Squires [39], sur vingt-quatre juments ayant une progestéronémie élevée et traitées par une injection de PGFα, dix-huit ont présenté un œstrus et ont ovulé en moyenne 9,7 ± 5,5 jours après l'injection, et six ont présenté un nouveau follicule anovulatoire lors des chaleurs induites par l'injection.

Chaleurs silencieuses

La troisième catégorie d'anœstrus est représentée par des juments qui ne manifestent pas de comportement d'œstrus alors qu'elles présentent une activité ovarienne cyclique avec croissance folliculaire, émergence de follicule dominant et ovulation cyclique.

L'absence de dysfonctionnement ovarien ne justifie pas en principe de traitement. Il convient de rechercher si d'autres manifestations de l'œstrus sont présentes, notamment des modifications au niveau de l'appareil génital caractéristiques d'une imprégnation œstrogénique : faible tonicité utérine et cervicale, relâchement et dilatation cervicale, ouverture du canal cervical, etc. Ces caractéristiques de la période œstrale associée à une croissance folliculaire autorisent la réalisation d'une insémination artificielle... Parfois également, la monte en liberté, dans un petit paddock, peut lever la difficulté lors de stress lié à la contention des saillies en main.

Conclusion

Devant un cas d'anœstrus, il convient tout d'abord de garder à l'esprit que, chez la jument, les deux causes principales de ce phénomène sont l'existence d'une gestation et celle d'un anœstrus saisonnier qui, éventuellement, se prolonge (souvent alors associé à un mauvais état d'engraissement).

Le recueil des commémoratifs est fondamental pour bien connaître le passé de l'animal (activité sportive antérieure), et plus particulièrement son passé génital (chaleurs préalables, saillies, gestation, mise-bas, etc.). Un examen clinique permet ensuite de déterminer si la jument présente des anomalies (hypoplasie ou aplasie ovarienne, etc.) ou des modifications (tumeur ovarienne, gestation, pyomètre, etc.) de l'appareil génital. L'examen des ovaires, éventuellement répété à quelques jours d'intervalle, permet de préciser si une croissance folliculaire terminale se produit (éventuellement suivie d'ovulation), si une structure lutéale semble être présente ou si, à l'inverse, seule la croissance folliculaire non régulée se déroule. Des examens de laboratoire permettent éventuellement de préciser ou d'infirmer certains facteurs étiologiques, comme des dosages de la progestéronémie ou de l'eCG ou comme la réalisation d'un caryotype.

Une fois la nature et l'origine de l'anœstrus précisées, l'arsenal thérapeutique est assez limité, notamment lors d'absence de croissance folliculaire terminale. Il est, dans ce cadre, regrettable que les connaissances des mécanismes physiologiques et physiopathologiques en matière d'activité ovarienne soient aussi réduites chez cette espèce. Il est également regrettable que certaines molécules ne fassent pas l'objet d'essais cliniques à plus grande échelle afin de connaître ensuite une éventuelle exploitation commerciale. Il convient en revanche d'être convaincu que certaines molécules n'ont aucune efficacité pour traiter les anœstrus de la jument.

  • (1) Sandoz, Rueil-Malmaison.

  • (2) La valeur seuil permettant de considérer l'existence d'une sécrétion de progestérone est variable d'un laboratoire à un autre (il est donc indispensable de connaître les valeurs de référence du laboratoire). Ce seuil est souvent de 1 à 1,5 ng/ml ; au LDH de l'ENVN, il est de 5 nmol/l (valeur en nmol/l = 3,17 x valeur en ng/ml).

Éléments à retenir

• La tonicité utérine et le statut ovarien orientent le diagnostic d'anœstrus. Lors de l'absence de croissance folliculaire, la taille des ovaires est une première indication.

• Lors d'absence de croissance folliculaire sans cause évidente, aucun traitement efficace n'est à l'heure actuel envisageable.

• L'examen génital de juments en anœstrus du fait de tissu lutéal persistant est en général révélateur. Un dosage du taux de progestérone plasmatique est l'élément de confirmation et indique que le traitement de choix est une injection lutéolytique de prostaglandine.

• L'existence d'une cyclicité ovarienne associée aux modifications morphologiques des organes génitaux caractéristiques des différentes phases du cycle permet le diagnostic de chaleurs silencieuses.

Anœstrus sans croissance folliculaire : que faire ?

Devant une jument en anœstrus en raison de l'absence de croissance folliculaire non liée à la saison, le praticien est actuellement démuni d'outils thérapeutiques efficaces. Toutefois, des protocoles à base d'analogues de la gonadolibérine administrés de manière répétée devraient pouvoir être mis au point. En tout état de cause, il appartient au praticien de faire un diagnostic le plus précis possible de la cause de l'anœstrus afin de traiter les cas particuliers de tumeurs ovariennes ou de persistance des cupules endométriales, ou de formuler un pronostic qui permette au propriétaire de décider de la réforme de sa jument ou d'attendre, en la mettant dans les meilleures conditions possible, que l'activité ovarienne débute spontanément.

Encadré 1.

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