Bruit respiratoire intermittent au repos chez une ponette - La Semaine Vétérinaire n° 177 du 01/01/2013
La Semaine Vétérinaire n° 177 du 01/01/2013

Cas clinique

Auteur(s) : Marie-Capucine Dupuis-Tricaud*, Jackie Tapprest**, Jean-Loïc Le Net***, Fabrice Audigié****, Undine Christmann*****

Fonctions :
*CIRALE-ENVA, RD 675, 14430 Goustranville
**Fondation Hippolia,
6, av. du Maréchal-Montgomery, 14000 Caen
***Anses Dozulé, RD 675, 14430 Goustranville
****Fondation Hippolia,
6, av. du Maréchal-Montgomery, 14000 Caen
*****LAPV, 18, rue Henry-Dunant,
37403 Amboise
******CIRALE-ENVA, RD 675, 14430 Goustranville
*******Fondation Hippolia,
6, av. du Maréchal-Montgomery, 14000 Caen
********CIRALE-ENVA, RD 675, 14430 Goustranville
*********Fondation Hippolia,
6, av. du Maréchal-Montgomery, 14000 Caen

Le collapsus trachéal est une anomalie rare, rapportée essentiellement chez les poneys et les chevaux miniatures. Ce cas illustre la démarche diagnostique face à cette affection.

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La présence d’un bruit respiratoire anormal à l’effort est un motif de consultation fréquent chez des chevaux athlètes, mais il est beaucoup plus rare d’entendre des bruits respiratoires anormaux au repos (excepté lors d’une maladie obstructive récurrente des voies respiratoires [MORVR] sévère) [5]. Une obstruction des voies respiratoires supérieures doit alors être suspectée.

Cas clinique

Anamnèse

Une ponette d’une dizaine d’années appartenant à un centre équestre est présentée en consultation au Centre d’imagerie et de recherche sur les affections locomotrices équines (Cirale) pour un bruit respiratoire intermittent au repos, accompagné d’une intolérance à l’exercice.

L’animal a été acheté un an plus tôt avec un lot de poneys et a ensuite été laissé au pré plusieurs mois avec son poulain. Lorsque le propriétaire a tenté de faire travailler la ponette à la longe, il a constaté qu’elle respirait fort, faisait du bruit à l’exercice et semblait intolérante à l’effort. Une maladie obstructive récurrente des voies respiratoires (“pousse”) a été suspectée, et l’animal a été traité avec de la dexaméthasone (Azium®, 0,06 mg/kg par voie intramusculaire) et du triméthoprime-sulfamides (Avemix®, 5 mg/kg de triméthoprime et 23,24 mg/kg de sulfaméthoxypyridazine par voie orale) pendant 10 jours, plus du clenbutérol (Ventipulmin®, 0,7 µg/kg par voie orale) pendant 1 mois, sans amélioration. La ponette a ensuite été laissée au pré pendant l’hiver afin d’être mise à la reproduction la saison suivante.

Au printemps, les propriétaires ont remarqué qu’elle fait entendre un bruit respiratoire fort, intermittent, même au repos, à tel point que des plaintes sont déposées par le voisinage. Une endoscopie du pharynx et du larynx est mise en œuvre, mais l’animal se défend rapidement et commence à saigner du nez, ce qui contraint le vétérinaire à interrompre l’examen et à référer le cas au Cirale-ENVA (École nationale vétérinaire d’Alfort).

Examen clinique

À l’admission, la ponette présente un bon état général. Elle pèse 301 kg et ses paramètres vitaux sont satisfaisants (température rectale à 37,5 °C, fréquence cardiaque de 36 battements par minute, fréquence respiratoire de 16 respirations par minute). Une dyspnée inspiratoire et expiratoire est notée, ainsi qu’un bruit respiratoire intermittent au repos. Lorsqu’il apparaît, le bruit est plus marqué à l’inspiration et peut être décrit comme un ronflement. De plus, il s’accompagne d’un sifflement en fin d’expiration. Le bruit s’aggrave quand la ponette mange ou qu’elle se déplace.

À l’inspection, une déformation à droite de l’encolure est constatée sur toute la longueur (photo 1). À la palpation, la trachée semble déplacée sur la droite et est dépressible, surtout à l’entrée du thorax. Le fait de comprimer manuellement la région trachéale augmente l’intensité du bruit respiratoire anormal. L’auscultation respiratoire révèle la présence de sécrétions dans la trachée et les bruits pulmonaires sont couverts par le ronflement de la ponette. L’auscultation cardiaque ne révèle pas d’anomalie.

Examens complémentaires

Plusieurs examens complémentaires ont été réalisés afin de préciser le diagnostic. Ils sont présentés par ordre d’importance.

Endoscopie des voies respiratoires supérieures au repos

L’endoscopie s’effectue sans sédation. Aucune anomalie n’est visible à l’examen des cavités nasales, des volutes de l’ethmoïde, du pharynx et de l’ouverture des poches gutturales. Une discrète asymétrie laryngée est notée, mais l’abduction complète des aryténoïdes est obtenue et maintenue après déglutition (grade II.2/IV) [8].

Au passage de l’endoscope dans la trachée, une impression de torsion de celle-ci est notée, accompagnée d’un rétrécissement de sa lumière sur toute la longueur de l’encolure, plus sévère dans le tiers moyen (photos 2a à 2c). Un collapsus complet est visible lors d’une compression manuelle de ce segment trachéal. La lumière trachéale s’élargit à nouveau à proximité de la bifurcation bronchique, qui a un aspect normal.

Une quantité augmentée de mucus est observée dans la trachée (grade 2/5), ainsi que des traces d’aliments [6]. L’éperon trachéal, ou carina, est épaissi.

Les poches gutturales sont examinées sous sédation : la gauche est normale alors qu’un tissu cicatriciel est visible dans le compartiment latéral de la poche droite, ainsi qu’une discrète hyperplasie lymphoïde folliculaire sur la paroi du compartiment médial.

Examens radiographiques

Les clichés de profil de l’encolure réalisés sous sédation révèlent un diamètre anormalement large de la trachée en régions cervicale et thoracique quand l’encolure est horizontale. La lumière semble se rétrécir quand la tête est maintenue vers le haut (photos 3a et 3b).

Un cliché radiographique de la jonction cervico-céphalique met en évidence un discret épaississement de la paroi ventrale des poches gutturales. Une légère augmentation diffuse de type interstitiel du champ pulmonaire est notée sur les images du thorax.

Oscillométrie à impulsions

Un test de fonction respiratoire (oscillométrie à impulsions, ou IOS) est réalisé afin d’évaluer la résistance (R) et la réactance des voies respiratoires (X).

Les valeurs de la résistance sont R3 = 0,262 kPa/L/s (normes de 0,062 à 0,074 kPa/L/s), R5 = 0,191 kPa/L/s (0,070 à 0,084 kPa/L/s) et R10 = 0,109 kPa/L/s (0,106 à 0,124 kPa/L/s).

Les valeurs de la réactance sont X3 = – 0,247 kPa/L/s (normes de 0,008 à 0,013 kPa/L/s), X5 = – 0,200 kPa/L/s (0,019 à 0,028 kPa/L/s) et X10 = – 0,109 kPa/L/s (0,024 à 0,04 kPa/L/s).

Ces résultats révèlent une sévère augmentation de la résistance au passage de l’air (R) et une diminution tout aussi marquée de la réactance (X), ce dernier paramètre reflétant une baisse de l’élasticité des voies respiratoires et une hétérogénéité de la ventilation [11].

Numération et formule sanguines

Une leucocytose modérée (12,4 × 103/mm3 ; normes de 7,1 à 10 × 103/mm3), ainsi qu’une éosinophilie (6,8 %, soit 845/mm3 ; normes de 1,3 à 3,9 %) sont notées.

Diagnostic

Le diagnostic de collapsus trachéal sévère est établi. Celui-ci affecte toute la longueur de la trachée (aplatissement des anneaux et réduction de la lumière trachéale), excepté la bifurcation trachéo-bronchique, et s’accompagne d’une déviation vers la droite et d’une rotation dans sa partie proximale.

De plus, la ponette est atteinte d’une affection respiratoire profonde concomitante qui s’aggrave à la suite de l’exposition au foin (suspicion de maladie obstructive récurrente des voies respiratoires sur la base des signes cliniques, de la présence de mucus trachéal à l’endoscopie, des perturbations fonctionnelles à l’IOS et d’une organisation interstitielle sur les radiographies). Un lavage broncho-alvéolaire n’est pas effectué du fait de la dyspnée sévère.

Une intervention chirurgicale n’étant pas envisageable en raison de l’étendue de la région trachéale affectée et les propriétaires ne souhaitant pas garder l’animal, une euthanasie est réalisée.

Examen post-mortem

Éléments principaux

Un examen post-mortem est pratiqué à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses Dozulé). Des anomalies de positionnement et de structure sont notées sur la trachée, à l’exception des 5 cm distaux dont l’aspect est normal.

Il s’agit :

– d’un déplacement de la portion cervicale de la trachée en partie latérale droite, associé à une rotation dorso-latérale gauche (face dorsale en partie latérale gauche, photo 4) ;

– d’un écartement des extrémités libres des anneaux cartilagineux de la trachée lui conférant un aspect ouvert, plus marqué sur la moitié inférieure de la portion cervicale (avec un écartement maximal de 5,5 cm) et associé à une réduction sévère de la lumière trachéale en regard (photo 5) ;

– d’une rigidité des 14 premiers anneaux trachéaux et d’une rigidité associée à un aspect concave de la face ventrale des 16 anneaux suivants (plus marqués du 15e au 24e anneau).

Ces malformations trachéales sont associées à une anomalie majeure de positionnement de l’œsophage. En effet, celui-ci est déplacé contre la partie dorso-médiane de la trachée (photo 6). Dans la portion trachéale présentant un écartement des extrémités libres des anneaux, la partie dorso-médiane de la trachée ayant perdu sa rigidité, l’œsophage se retrouve canalisé dans le U que forme la trachée (tout en restant séparé de la lumière trachéale par le tissu conjonctif et le muscle trachéal). Cela explique l’aggravation du bruit lorsque la ponette mangeait, puisque le bol alimentaire réduisait alors la lumière trachéale par compression sur le muscle trachéal.

Éléments secondaires

Du tissu fibreux est visible dans le compartiment latéral de la poche gutturale droite. Le parenchyme pulmonaire est d’aspect lisse. Une légère splénomégalie est notée.

Histologie

Trois anneaux trachéaux (7e, 17e et 36e), un fragment de poumon et la paroi latérale de la poche gutturale droite sont envoyés pour examen histologique au Laboratoire d’anatomie pathologique vétérinaire d’Amboise (LAPV). Différentes anomalies histopathologiques sont rapportées sur les cartilages trachéaux, notamment des foyers de dégénérescence, de la chrondromalacie, une perte de basophilie et une désorganisation avec minéralisation (photo 7). Ces altérations évoquent la présence d’un processus dégénératif des cartilages trachéaux.

Discussion

Anatomie de la trachée du cheval

La rigidité de la trachée est conférée par la présence dans sa paroi d’anneaux cartilagineux caractéristiques, qui sont interrompus dorsalement. Les équidés possèdent entre 48 à 60 anneaux trachéaux de conformation ovale, avec des extrémités qui se chevauchent légèrement dorsalement ou qui restent à petite distance l’une de l’autre [2]. Celles-ci sont reliées par du tissu conjonctif et, à l’intérieur, par le muscle trachéal (figure).

Étiopathogénie du collapsus trachéal

Le collapsus trachéal, non associé à un traumatisme ou secondaire à une compression externe, est une anomalie rare chez les équidés, à la différence d’autres espèces comme le chien [7]. À l’exception de quelques cas publiés, peu d’études décrivent les caractéristiques cliniques, biologiques et histopathologiques de cette affection. Des cas ont été rapportés principalement chez des poneys ou des chevaux miniatures, et de façon anecdotique chez des chevaux, des ânes et des mules [1, 4]. Une origine congénitale (chez les animaux jeunes) ou dégénérative (chez les plus âgés) a été proposée [1].

Chez le cheval, le collapsus trachéal dorso-ventral est le plus fréquent. Il est habituellement dû à un affaiblissement et à un aplatissement de certains anneaux trachéaux, parfois associés à d’autres anomalies, telles qu’une rotation trachéale, un épaississement, voire une séparation du muscle trachéal [4].

Diagnostic du collapsus trachéal

Les signes cliniques souvent associés à un collapsus trachéal sont une augmentation de l’effort respiratoire, une tachypnée, une dyspnée, un bruit fort à l’inspiration, divers degrés d’intolérance à l’exercice et de la toux. Des anomalies d’anneaux trachéaux sont parfois palpables. Certains cas semblent pouvoir rester subcliniques si l’animal n’est pas soumis à un stress ou à un effort [1, 4]. Inversement, des conditions de vie peuvent exacerber la sévérité des symptômes, comme le stress, l’exercice, un environnement poussiéreux, la prise de nourriture, l’évolution d’une gestation ou l’âge. Des signes cliniques plus rarement rapportés en relation avec un collapsus trachéal sont des difficultés pour s’alimenter, une anorexie, des hémorragies pulmonaires induites par l’exercice et, dans les cas plus sévères, des épisodes de collapsus, de léthargie et de décubitus. Un collapsus trachéal dynamique a aussi été décrit chez un pur-sang, se traduisant par un bruit respiratoire anormal à l’effort et une intolérance à l’exercice [10].

Le diagnostic de collapsus trachéal peut être confirmé par différents examens complémentaires, comme l’endoscopie, la radiographie, le scanner (si du matériel est accessible) et/ou un examen post-mortem.

Endoscopie

L’endoscopie de la trachée permet d’établir le diagnostic de collapsus trachéal. L’examen montre une diminution de la lumière trachéale qui s’accompagne d’un aplatissement et d’un élargissement. D’autres anomalies peuvent être visibles à l’endoscopie, comme une rotation de la trachée, un mouvement excessif de la paroi trachéale dorsale (associé à une occlusion trachéale à l’inspiration, en région cervicale et/ou à l’expiration en région intrathoracique), un épaississement et une inflammation de la muqueuse trachéale, et, dans certains cas, un œdème du pharynx et/ou du larynx.

Examen radiographique

Des clichés radiographiques peuvent être effectués afin de compléter l’examen d’un cheval qui présente un collapsus trachéal et d’évaluer l’étendue des lésions. La réalisation de clichés en série est indispensable pour établir le diagnostic car la trachée peut apparaître normale sur l’un d’entre eux alors qu’un collapsus est présent dans deux cas de figure :

– lorsque le cliché est réalisé durant la phase expiratoire en région extrathoracique ou la phase inspiratoire en région intrathoracique ;

– lors d’un collapsus avec une rotation trachéale.

Dans notre cas, où une rotation était présente en parallèle à l’aplatissement des anneaux trachéaux, les clichés radiographiques donnaient donc la fausse impression d’une trachée élargie en raison de l’écartement des extrémités des anneaux trachéaux. En réalité, la lumière de la trachée était considérablement réduite, comme l’a révélé l’endoscopie, et la rotation trachéale faisait suspecter un collapsus latéro-latéral alors qu’il était bien dorso-ventral.

Examen nécropsique

L’examen post-mortem permet de confirmer le diagnostic, et d’évaluer l’étendue et la sévérité des lésions. Une gradation de la gravité du collapsus trachéal fondée sur l’examen endoscopique et/ou post-mortem est possible. Cette gradation utilisée chez le chien et décrite chez le cheval distingue quatre paliers de sévérité [1]. D’après une étude rétrospective d’Aleman et coll. sur 13 chevaux miniatures atteints d’un collapsus trachéal, la majorité d’entre eux (10 sur 13) présentait un grade de sévérité avancé (4/4) [1].

Examen histopathologique

Un examen histopathologique des anneaux trachéaux peut révéler des signes de chondromalacie (hyalinisation de la matrice extracellulaire jusqu’à dégénérescence et perte de chondrocytes), de calcification du cartilage ou une chondrodysplasie [1, 9, 12]. L’évolution des anomalies cartilagineuses dégénératives avec l’âge décrite dans la littérature pourrait expliquer l’apparition tardive des signes cliniques, puis leur aggravation progressive comme dans le cas de la ponette décrit ici [4].

Traitement

Les possibilités de traitement du collapsus trachéal dépendent de sa cause, de la longueur de la portion trachéale atteinte et de l’accessibilité des anneaux anormaux. Le traitement initial est habituellement conservateur, en réduisant l’exercice, en améliorant les conditions d’environnement du cheval et en traitant toute affection respiratoire intercurrente [4]. Les animaux qui présentent une exacerbation aiguë des symptômes peuvent recevoir une administration intranasale d’oxygène ou subir une trachéotomie, si la région affectée est extrathoracique et limitée en étendue. Certains animaux atteints de façon sévère développent une hyperthermie qui risque d’aggraver leur état. Ces derniers doivent être refroidis jusqu’à une température rectale normale et peuvent également être traités avec des corticostéroïdes pour diminuer l’inflammation trachéale.

Plusieurs options chirurgicales ont aussi été décrites, telles qu’une résection et une anastomose, le placement d’une prothèse extraluminale, l’utilisation de stents intraluminaux [3, 4, 12]. Ces techniques sont applicables dans le seul cas où le collapsus trachéal implique une partie limitée de la trachée, si le propriétaire a été informé des limites et des complications de la procédure (migration de prothèse, inflammation, infection, formation de tissu de granulation, etc.) et possède les moyens financiers d’assurer le traitement chirurgical et son suivi. Elles restent donc réservées à un nombre très restreint de cas.

Conclusion

Le collapsus trachéal est une affection rare chez les équidés, et s’observe principalement chez les poneys et les chevaux miniatures. Les jeunes animaux ou, au contraire, les individus les plus âgés sont plus fréquemment atteints, la cause de la maladie étant respectivement congénitale ou dégénérative. Certains cas restent subcliniques et sont détectés tardivement à la suite d’un stress (exercice, changement d’environnement, gestation, etc.). Les signes cliniques les plus classiques sont une tachypnée, une dyspnée, un bruit respiratoire anormal, une into­lérance à l’exercice, de la toux, etc.

Le diagnostic est confirmé par l’examen clinique et des examens complémentaires (principalement l’endoscopie et les clichés radiographiques). Le pronostic est habituellement réservé, dépendant de la sévérité de l’atteinte. Un traitement médical de support peut être suffisant, mais, dans certains cas, une intervention chirurgicale est nécessaire.

Plusieurs options ont été décrites, qui restent néanmoins limitées à des cas particuliers.

Références

  • 1 – Aleman M, Nieto JE, Benak J, Johnson LR. Tracheal collapse in american miniature horses: 13 cases (1985-2007). J. Am. Vet. Med. Assoc. 2008;233:1302-1306.
  • 2 – Barone R. Anatomie comparée des mammifères domestiques. T. 3, Splanchnologie I. Éd. Vigot, Paris. 1997.
  • 3 – Couetil LL, Gallatin LL, Blevins W, Khadra I. Treatment of tracheal collapse with an intraluminal stent in a miniature horse. J. Am. Vet. Med. Assoc. 2004;225:1727-1732.
  • 4 – Dixon P, Schumacher J, Collins N. Tracheal disorders. In: McGorum B, Dixon P, Robinson E, Schumacher J (eds.). Equine respiratory medicine and surgery. Saunders Elsevier, Philadelphia. 2007:543-564.
  • 5 – Franklin SH, Usmar SG, Lane JG et coll. Spectral analysis of respiratory noise in horses with upper airway disorders. Equine Vet. J. 2003;35:264-268.
  • 6 – Gerber V, Straub R, Marti E et coll. Endoscopic scoring of mucus quantity and quality: observer and horse variance and relationship to inflammation, mucus viscoelasticity and volume. Equine Vet. J. 2004;36:576-582.
  • 7 – Johnson L. Tracheal collapse. Diagnosis and medical and surgical treatment. Vet. Clin. North Am. Small Anim. Pract. 2000;30:1253-1266, vi.
  • 8 – Robinson NE. Consensus statements on equine recurrent laryngeal neuropathy: conclusions of the Havemeyer Workshop. Equine Vet. Educ. 2004;16:333-336.
  • 9 – Simmons TR, Petersen M, Parker J, Dietze A, Rebhun WC. Tracheal collapse due to chondrodysplasia in a miniature horse foal. Equine Pract. 1988;10:39-40.
  • 10 – Tetens J, Hubert JD, Eddy AL, Moore RM. Dynamic tracheal collapse as a cause of exercise intolerance in a Thoroughbred. J. Am. Vet. Med. Assoc. 2000;216:722-724.
  • 11 – Van Erck E, Votion D, Art T, Lekeux P. Qualitative and quantitative evaluation of equine respiratory mechanics by impulse oscillometry. Equine Vet. J. 2006;38:52-58.
  • 12 – Wong DM, Sponseller BA, Riedesel EA, Couetil LL, Kersh K. The use of intraluminal stents for tracheal collapse in two horses: Case management and long-term treatment. Equine Vet. Educ. 2008;20:80-90.

Éléments à retenir

→ Les cas de collapsus trachéal ont été rapportés principalement chez les poneys et les chevaux miniatures.

→ Cette maladie reste rare et le pronostic est réservé.

→ Une aggravation progressive du collapsus avec l’âge est fréquente.

→ Un traitement chirurgical peut être envisagé pour certains cas localisés.

Conflit d’intérêts

Aucun.

Remerciements : Les auteurs remercient le Dr Arquer de Santiago pour avoir référé le cas au Cirale.

Photo 1. Région cervicale de la ponette lors de l’examen clinique. Une déviation de la trachée vers la droite est constatée.

Figure : Anneau trachéal normal et un anneau anormal observé chez cette ponette

Figure : Anneau trachéal normal et un anneau anormal observé chez cette ponette

Photo 2a. Images endoscopiques de la trachée : premier tiers.

Photo 2b. Images endoscopiques de la trachée : deuxième tiers.

Photo 2c. Images endoscopiques de la trachée : troisième tiers.

Photo 3a. Clichés radiographiques du deuxième tiers de la trachée : encolure horizontale.

Photo 3b. Clichés radiographiques du deuxième tiers de la trachée : tête maintenue vers le haut.

Photo 4. Vue ventrale de l’encolure à l’autopsie (la ponette est en décubitus dorsal, la tête vers le haut de la photo). La face dorsale de la trachée est anormalement aplatie et tournée vers la gauche.

Photo 5. Trachée après ouverture sagittale dorsale (section du muscle trachéal) montrant les anomalies de forme des anneaux cartilagineux. Un écartement des extrémités des anneaux est visible. De plus, la face ventrale endotrachéale présente une concavité anormale.

Photo 6. Face dorsale de la partie proximale de la trachée (vue dorsale après isolement de la trachée). L’œsophage est déplacé vers la partie dorso-médiane et se retrouve canalisé dans le U formé par la trachée.

Photo 7. Image histologique du cartilage trachéal montrant trois foyers de dégénérescence avec dépôt d’une substance éosinophile et perte graduelle de la basophilie en périphérie de ces foyers.

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