La maladie valvulaire dégénérative chez le cavalier king charles : apport de l’histologie - Le Point Vétérinaire.fr

La maladie valvulaire dégénérative chez le cavalier king charles : apport de l’histologie

Le nom de l'auteur ici | 05.05.2017 à 14:33:49 |
Infiltration de GAG dans la couche fibreuse
© T. ROCQ

La maladie valvulaire dégénérative (MVD) est une entité bien connue chez le cavalier king charles (CKC). C’est la cause principale de régurgitation mitrale et d’insuffisance cardiaque subséquente dans cette race. La maladie se développe plus précocement et évolue plus rapidement chez le CKC qu’elle ne le fait dans les autres races.
D’un point de vue anatomopathologique, des changements macro- et microscopiques sont constatés au niveau valvulaire. Une perte de collagène et de fibres élastiques (dans la couche fibreuse de la valvule) et une expansion de la substance fondamentale avec accumulation de glycosaminoglycanes et protéoglycanes (dans la couche spongieuse) sont les observations histologiques majeures qui peuvent être faites. Des nodules apparaissent sur le bord libre des valves et grandissent avec la sévérité de la maladie, ce qui a pour effet d’augmenter l’opacité de la valve. Les feuillets sont épaissis et font prolapsus dans l’atrium gauche. Les cordages tendineux et les muscles papillaires sont également touchés par la dégénérescence, menant à la rupture des cordages. La perte de souplesse et de coaptation des feuillets aboutissent à une régurgitation. L’atrium gauche puis le ventricule gauche se dilatent en conséquence de cette fuite, aggravant la dysfonction systolique. Dans les stades avancés de MVD, la surpression dans les capillaires pulmonaires peut générer une hypertension pulmonaire.
Les principaux changements morphologiques des cellules observés chez le CKC se rencontrent également dans les autres races atteintes de MVD, mais de façon plus tardives et moins systématiques.

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