Radiographie : classique ou numérique ? - La Semaine Vétérinaire n° 279 du 01/10/2007
La Semaine Vétérinaire n° 279 du 01/10/2007

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QUESTION DE LECTEUR

Auteur(s) : Juliette Besso

Fonctions : Centre d'imagerie médicale vétérinaire, 10, rue Robert-de-Flers, 75015 Paris

Le vétérinaire qui souhaite changer de matériel ou s’équiper pour la première fois est confronté à ce dilemme. Surtout qu’entre radiographie conventionnelle (RX), radiographie numérique Computed Radiography (CR) et radiographie numérique Direct Digital Radiography (DR), il existe une différence de prix qui va de 1, 2 à 6 entre les trois techniques.

• La RX permet d’obtenir une excellente qualité d’image, à condition d’utiliser des constantes appropriées, de bons écrans, des cassettes neuves et un procédé de développement au point (manuel ou non). La lecture du cliché ne requiert pas de matériel informatique, mais nécessite l’achat coûteux de films et leur stockage. La prise de nouveaux clichés est requise si l’exposition est inadéquate. Son développement génère en outre des déchets polluants.

• Avec la CR, l’acquisition de l’image s’opère sur une plaque spéciale au phosphore, “lue” par un rayon laser qui décrypte l’information, la convertit sous forme numérique, puis la transmet sur un écran d’ordinateur.

• Avec la DR, l’image est obtenue directement en format numérique, sans utiliser de cassette. L’information apparaît d’emblée sur un écran.

Dans les deux cas, l’image peut être manipulée (rotation, inversion, densité, contraste, mesures, agrandissement, etc.), ce qui évite de reprendre des clichés et améliore la qualité des images à interpréter. Elle peut être imprimée sur divers supports : papier, film (chimie identique à celle du développement de films RX), papier thermique (moins polluant que les films), CD. Il existe des options de stockage, d’archivage des images plus ou moins performantes (disque dur externe, DVD, CD), mais moins envahissantes que pour les films. La qualité des images obtenues est moins bonne qu’en RX, mais elle peut s’en approcher. La gamme de qualité est large et dépend de deux facteurs : la qualité intrinsèque d’acquisition des systèmes (indépendamment de la technique CR ou DR) et celle des écrans d’ordinateurs de lecture (la résolution et la luminosité doivent être excellentes pour permettre, non seulement de visionner, mais aussi d’interpréter). La convivialité du programme de manipulation d’image est primordiale pour faciliter la lecture.

Le choix d’un appareil de radiographie est comparable à celui d’un appareil photographique : l’argentique donne d’excellentes images, mais à présent que les appareils numériques possèdent les mêmes qualités et que leur prix a nettement baissé, échangeriez-vous votre numérique contre de l’argentique ?

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