Diverticule, fistule, hernie hiatale et intussusception - Le Point Vétérinaire n° 252 du 01/01/2005
Le Point Vétérinaire n° 252 du 01/01/2005

AFFECTIONS RARES DE L'ŒSOPHAGE CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

Se former

COURS

Auteur(s) : Patrick Lecoindre

Fonctions : Clinique vétérinaire des Cerisioz
5, route de Saint-Symphorien-d'Ozon
69800 Saint-Priest

L'incidence de certaines affections de l'œsophage (diverticules, hernies hiatales, etc.) a certainement été sous-estimée, mais commence à être précisée grâce au développement des techniques d'investigation du tractus digestif.

Les diverticules de l'œsophage sont peu décrits chez l'animal car ils sont souvent asymptomatiques, donc découverts fortuitement lors d'un examen endoscopique [13, 14]. Les fistules œsophagiennes peuvent être congénitales ou acquises, et intéressent surtout le tractus respiratoire. L'incidence de la hernie hiatale est probablement sous-estimée et serait notamment une complication méconnue du syndrome respiratoire obstructif chronique des brachycéphales [10]. L'intussuception gastro-œsophagienne est une affection surtout observée chez les chiens atteints de méga-œsophage [13].

Diverticules de l'œsophage

Le diverticule de l'œsophage est une poche développée aux dépens de tout ou partie de la paroi de l'œsophage. Il communique avec la lumière de ce conduit par un orifice plus ou moins large appelé collet. Les diverticules peuvent être congénitaux ou acquis [13].

1. Pathogénie

Les diverticules congénitaux sont la conséquence d'anomalies du développement embryonnaire qui entraînent une hernie de la muqueuse au travers d'une zone où la répartition des fibres musculaires est absente ou anormale [8, 13, 14, 15].

Par analogie avec la pathologie humaine, les diverticules acquis résulteraient d'un trouble fonctionnel de la motricité œsophagienne et, en particulier, d'une anomalie fonctionnelle du sphincter œsophagien supérieur (achalasie ou incoordination pharyngo-œsophagienne) [13].

Ce trouble fonctionnel engendrerait une augmentation des pressions intraluminales, puis l'apparition secondaire, dans une zone de moindre résistance, d'une dilatation conduisant à la formation d'un diverticule qualifié de “diverticule par pulsion”.

Un mécanisme du même type (augmentation des pressions intraluminales dans une zone de moindre résistance) expliquerait également l'apparition de diverticules de pulsion lors de sténose chronique, de hernie hiatale, de corps étrangers ou de brides vasculaires [13, 14, 15].

Une fibrose ou une inflammation péri-œsophagienne (abcès, traumatisme) qui survient plus particulièrement dans la partie cervicale ou médiastinale crâniale de l'œsophage peuvent entraîner une déformation de l'organe et créer un diverticule dit “de traction” [6, 10]. Pour certains auteurs, la formation d'abcès survenant lors de la migration d'épillets de graminés est une cause fréquente de l'apparition de ce type de diverticules [13, 14, 15].

2. Symptomatologie

Si les petits diverticules sont souvent asymptomatiques et découverts par hasard, les diverticules plus volumineux peuvent être responsables d'une dysphagie grave (PHOTO 1). Une perforation d'un diverticule consécutive à la putréfaction des aliments accumulés dans sa lumière entraîne l'apparition de troubles respiratoires consécutifs à une médiastinite ou à une pleurésie.

3. Diagnostic

Le diagnostic est radiographique ou endoscopique.

Une déformation de l'encolure chez un animal dysphagique permet de suspecter un diverticule. L'examen radiographique peut révéler une masse de densité liquidienne ou aérique adjacente à la lumière œsophagienne, mais il est généralement nécessaire de réaliser un examen avec un produit de contraste car le diagnostic différentiel avec une masse intéressant les structures voisines de l'œsophage est difficile à établir (tumeur ou abcès pulmonaire, abcès péri-œsophagien). Un diverticule de l'œsophage distal peut aisément être confondu avec une hernie hiatale ou une intussusception gastro-œsophagienne [2, 10]. Un examen sous amplificateur de brillance est utile pour montrer les anomalies de motricité potentiellement associées au diverticule.

L'endoscopie est généralement le seul examen qui permette de poser le diagnostic de diverticule de petite taille asymptomatique [6, 7, 9]. Lors de diverticule de grande taille, l'examen endoscopique montre nettement une poche qui contient généralement des sécrétions et des particules alimentaires. La muqueuse tapissant cette poche peut être le siège de lésions ischémiques et inflammatoires susceptibles d'entraîner à terme une perforation de la paroi du diverticule.

4. Traitement

Le traitement des petits diverticules est essentiellement diététique : une alimentation semi-liquide réduit le risque d'accumulation de débris alimentaires.

Un traitement chirurgical peut être envisagé lors de diverticule de grande taille, mais les risques postopératoires sont élevés : sténose cicatricielle, fistule pariétale, persistance de troubles marqués de la motricité de l'œsophage. Dans quelques cas, le traitement des éventuelles causes sous-jacentes telles qu'un abcès ou une inflammation périœsophagienne peut améliorer le pronostic de certains diverticules acquis.

Fistules œsophagiennes

Les fistules œsophagiennes sont des communications congénitales ou acquises de la lumière œsophagienne avec les structures anatomiques péri-œsophagiennes. Les fistules œsophagiennes congénitales les plus fréquentes sont des communications avec le tractus respiratoire. Des fistules œsophago-trachéales, œsophago-bronchiques ou pulmonaires sont décrites [6, 13, 14]. Les fistules œsophago-bronchiques sont les plus fréquentes.

Les fistules congénitales sont probablement rares chez l'animal et pourraient toutefois expliquer certains cas de mortinatalité.

1. Pathogénie

Les fistules congénitales résulteraient d'une séparation incomplète de l'œsophage et du tractus respiratoire pendant le développement embryonnaire. Certains auteurs rapportent une prédisposition du cairn-terrier [6, 13, 14, 15].

L'origine des fistules acquises est plus imprécise, mais il existe généralement des commémoratifs d'obstruction par corps étrangers (PHOTO 2) ou de traumatismes par morsure de l'encolure. L'extension de processus inflammatoires à partir de structures voisines de l'œsophage peut occasionner une fistule. Les lésions inflammatoires de la muqueuse d'un diverticule peuvent provoquer une nécrose locale et l'apparition secondaire d'une fistule.

2. Symptomatologie

Les animaux qui présentent une fistule congénitale développent des symptômes dès les premiers jours du sevrage, voire dès la naissance (mortinatalité). Les signes cliniques respiratoires (toux chronique et dyspnée) dominent, associés dans certains cas aux symptômes qui caractérisent un dysfonctionnement œsophagien (régurgitations et dysphagie). De la fièvre, un amaigrissement et une anorexie sont quelquefois les seuls symptômes observés. Lors de fistules secondaires à une obstruction par un corps étranger ou à un traumatisme de la paroi œsophagienne, les symptômes respiratoires apparaissent rapidement et sont directement en relation avec la perte du vide pleural et la survenue d'un pneumothorax. Un emphysème sous-cutané est également observé lors de perforation de l'œsophage cervical, le plus souvent consécutif à des morsures ou à des traumatismes occasionnés par des corps étrangers.

3. Diagnostic

Les signes radiologiques associés aux fistules sont généralement une densification pulmonaire alvéolaire, interstitielle ou bronchique. Les lobes caudaux sont les plus fréquemment atteints. Sur une radiographie sans préparation, l'œsophage apparaît le plus souvent normal. La confirmation diagnostique nécessite une radiographie avec un produit de contraste (les produits de contraste solubles sont à privilégier) ou une endoscopie respiratoire et digestive haute.

4. Traitement

Un traitement chirurgical lors de fistule œsophago-bronchique est possible et permet une guérison de l'animal. Il convient d'exciser la fistule, de restaurer une perméabilité des voies respiratoires et de l'œsophage, et de retirer dans certains cas le lobe pulmonaire si les lésions sont trop étendues.

Hernie hiatale

L'incidence de la hernie hiatale semble plus faible chez l'animal que chez l'homme [3, 13, 14, 15]. Toutefois, le développement de l'endoscopie digestive a révélé que cette affection est certainement sous-diagnostiquée, en particulier chez les chiens de races brachycéphales qui présentent un syndrome respiratoire obstructif [10]. Le plus souvent, ces hernies hiatales sont des hernies par glissement qui sont à différencier des hernies hiatales fixes, beaucoup plus rares et de répercussions cliniques graves.

1. Physiopathologie

Le hiatus œsophagien est la perforation diaphragmatique par laquelle l'œsophage passe de la cavité thoracique à la cavité abdominale. La paroi de l'œsophage est reliée à ce hiatus par un ligament phrénoœsophagien qui ne permet habituellement que des mouvements crâniaux mineurs de l'œsophage abdominal, très court chez le chien et chez le chat (voir la FIGURE “Anatomie normale de la jonction œsophago-gastrique”).

• Une anomalie congénitale (PHOTOS 3A, 3B ET 3C) ou acquise de ce hiatus et des attaches diaphragmatiques de l'œsophage peut entraîner une migration de l'œsophage abdominal, de la jonction œsophago-gastrique et d'une partie plus ou moins grande de l'estomac dans le médiastin caudal. Cette hernie hiatale dite “axiale” (ou par glissement) est la plus fréquente chez le chien ou chez le chat (voir la FIGURE “Hernie hiatale axiale ou par glissement”).

Une hernie hiatale axiale congénitale est décrite chez le sharpei et chez le chow-chow [1, 2, 12]. Cette anomalie est la conséquence d'une fermeture incomplète du diaphragme lors du développement embryonnaire. Cette hernie est souvent de grande taille avec des répercussions cliniques marquées. Elle occasionne des symptômes digestifs dominés par un syndrome dysphagique dès le sevrage.

Une hernie hiatale axiale acquise peut être observée chez toutes les races de chiens ou de chats. Elle résulte le plus souvent d'une augmentation importante de la pression abdominale, en particulier lors de vomissements chroniques [2, 4, 8, 12].

Le syndrome respiratoire obstructif des brachycéphales est responsable d'une pression négative intrathoracique qui favorise l'apparition d'une hernie hiatale par glissement et d'une œsophagite de reflux responsable des troubles digestifs observés chez ces animaux (PHOTOS 4A et 4B) (voir l'article “Troubles de la motilité de l'œsophage chez le chien et le chat”, dans le numéro 249 du Point Vétérinaire) [3, 5, 10].

Une paralysie laryngée est également une cause connue de hernie hiatale [13], à mettre également sur le compte d'une pression négative intrathoracique.

Chez l'animal vieillissant, une dégénérescence et une désunion des attaches diaphragmatiques de l'œsophage associées à une incontinence du sphincter œsophagien caudal peuvent apparaître (observations personnelles). Cette hernie hiatale peut être à l'origine d'un reflux gastro-œsophagien générateur d'une œsophagite peptique et d'un inconfort important chez l'animal âgé.

• Le deuxième type de hernie hiatale observée chez le chien et chez le chat est une hernie diaphragmatique para-œsophagienne, ou hernie par roulement (beaucoup plus rare). Dans ce cas, la jonction gastro-œsophagienne et la partie abdominale de l'œsophage restent en place. Le plus souvent, une partie de l'estomac, mais aussi un lobe hépatique ou une anse intestinale peuvent passer dans l'anneau herniaire qui est adjacent au hiatus œsophagien du diaphragme et se localiser le long de l'œsophage thoracique distal (voir la FIGURE “Hernie hiatale para-œsophagienne ou par roulement”). Dans ce type de hernie, le sphincter œsophagien caudal reste fonctionnel et il est rare d'observer un reflux gastro-œsophagien, principale complication de la hernie hiatale axiale.

2. Symptomatologie

Les hernies hiatales congénitales s'accompagnent le plus souvent d'une dysphagie sévère (régurgitations, vomissements chroniques, ptyalisme, douleurs à la déglutition), qui apparaît précocement chez le jeune animal en sevrage [1]. Des signes respiratoires (dyspnée et toux) signent une broncho-pneumonie par fausses déglutitions. Une déshydratation, un amaigrissement ou un retard de croissance sont généralement associés aux symptômes digestifs et respiratoires.

Les symptômes associés à une hernie hiatale axiale acquise sont plus discrets et intermittents, mais compliquent souvent le tableau clinique chez les chiens brachycéphales qui présentent un syndrome respiratoire obstructif [10]. Chez ces chiens, il est fréquent d'observer des régurgitations, une hypersalivation, des signes d'anomalies de la motricité œsophagienne (déglutition difficile).

3. Diagnostic

Hernie hiatale axiale

• Une hernie hiatale axiale par glissement qui est synchrone des mouvements respiratoires n'est pas toujours visible sur un cliché radiographique. Un examen sous amplificateur de brillance est plus intéressant car il montre les mouvements du tractus digestif au travers du hiatus œsophagien.

Une compression de l'abdomen pendant l'examen radiographique peut permettre d'augmenter la probabilité de visualiser la hernie.

Une hernie hiatale congénitale axiale et permanente peut être suspectée sur une radiographie sans préparation qui révèle une masse de densité liquidienne localisée dans la partie caudodorsale du médiastin postérieur. Une dilatation de l'œsophage par de l'air ou des débris alimentaires peut être observée en amont de cette masse. Une œsophagographie (opacification par du liquide baryté) permet généralement de reconnaître la partie herniée de l'estomac qui est caractérisée par la présence de plis [2, 4].

À l'examen radiographique, il convient de faire le diagnostic différentiel avec un corps étranger, une tumeur œsophagienne, un diverticule ou une intussusception gastro-œsophagienne [7, 8].

• Le diagnostic endoscopique de hernie par glissement est facile à établir lorsqu'une poche distale à la ligne de jonction des muqueuses œsophagienne et gastrique peut être mise en évidence : l'examen endoscopique révèle en premier lieu un rétrécissement (jonction œsophago-gastrique), puis une dilatation tapissée par la muqueuse gastrique (partie herniée de l'estomac) qui communique avec le reste de l'estomac par un second rétrécissement au niveau du hiatus œsophagien du diaphragme (PHOTOS 5A ET 5B). La rétrovision de la partie haute de l'estomac (zone cardio-tubérositaire) permet d'observer la muqueuse gastrique qui roule sur l'anneau diaphragmatique au cours des mouvements respiratoires (“signe du rouleau”) [9].

En endoscopie, la présence d'une œsophagite par reflux peut être le témoin indirect de la hernie hiatale.

Chez le chien et chez le chat, les hernies hiatales de grande taille ne sont pas fréquentes : à l'endoscopie, seule une collerette de muqueuse gastrique entre la jonction œsophago-gastrique et le rétrécissement diaphragmatique est généralement observée. Cette hernie hiatale discrète, souvent associée à une incontinence du sphincter œsophagien caudal chez l'animal âgé ou chez le brachycéphale est génératrice d'un reflux gastro-œsophagien marqué, lui-même à l'origine d'une œsophagite peptique.

Hernie hiatale para-œsophagienne

Sur une radiographie sans préparation, une hernie hiatale para-œsophagienne est caractérisée par la présence d'une masse de densité liquidienne située dans la partie caudale du médiastin et en région moyenne du diaphragme. La présence de gaz peut révéler l'existence de structures digestives dans la hernie [4].

4. Traitement

Le traitement d'une hernie hiatale axiale permanente est chirurgical car l'animal peut présenter une décompensation cardiorespiratoire brutale [1, 4, 11]. L'objectif est de réduire la hernie hiatale (en replaçant le sphincter œsophagien caudal dans la cavité abdominale), de maintenir cette réduction et de supprimer le reflux gastro-œsophagien.

Toutes les techniques chirurgicales humaines ont été employées chez le chien : fixation gastrique par gastropexie, restauration du segment abdominal de l'œsophage par fundoplication, qui induit un angle aigu entre l'œsophage et l'entrée de l'estomac. Les techniques de fundoplicature sont toutefois abandonnées par la plupart des chirurgiens digestifs au profit d'une réduction chirurgicale du hiatus œsophagien du diaphragme, associée à une gastropexie [1, 4, 11].

Les hernies hiatales axiales intermittentes ne sont pas de bonnes indications chirurgicales. L'objectif principal est de traiter médicalement l'œsophagite de reflux et l'incontinence cardiale, et la cause sous-jacente de la hernie, lorsque c'est possible. Ainsi, le traitement chirurgical des anomalies du tractus respiratoire supérieur responsables du syndrome respiratoire obstructif des brachycéphales permet, dans la plupart des cas, de réduire la pression négative intrathoracique et de diminuer les conséquences de ces troubles respiratoires sur le tractus digestif [10].

L'intussuception gastro-œsophagienne

L'intussusception gastro-œsophagienne est rare ; le berger allemand mâle de moins de trois mois semble prédisposé [13, 14, 15].

1. Physiopathologie

L'intussusception gastro-œsophagienne désigne une invagination brutale de l'estomac et, dans certains cas, d'autres organes abdominaux dans la lumière œsophagienne (voir la FIGURE “Intussusception gastro-œsophagienne”). Bien que la cause ne soit pas connue, l'existence d'un méga-œsophage congénital semble favoriser l'apparition d'une intussusception, probablement en raison de la dilatation préexistante de l'œsophage et de son hypomotilité [13].

Cette affection est une urgence en gastro-entérologie car elle peut entraîner la mort rapide de l'animal (par collapsus cardiocirculatoire), lorsqu'elle est marquée et non réversible spontanément.

2. Symptomatologie

Les signes cliniques associent des régurgitations, des vomissements et une hématémèse, une douleur abdominale et une dyspnée (signes d'une obstruction œsophagienne et d'une dilatation gastrique).

Une décompensation cardiorespiratoire rapide entraîne la mort de l'animal si le traitement n'est pas mis en œuvre rapidement [14].

3. Diagnostic

Un examen radiographique montre une dilatation de l'œsophage en amont d'une masse localisée entre la silhouette cardiaque et le diaphragme. Des plis muqueux sont parfois visibles au sein de cette masse (en particulier avec une œsophagographie) et confirment la nature gastrique de la structure invaginée.

L'examen endoscopique révèle la présence d'une masse tapissée de plis épais qui obstrue totalement la lumière œsophagienne (PHOTO 6). Un diagnostic différentiel doit être fait avec une hernie hiatale ou un diverticule.

4. Traitement

Le traitement de l'intussusception gastro-œsophagienne est une urgence. Il vise à réduire l'intussuception et à réaliser une gastropexie afin de fixer les structures digestives intra-abdominales. Le pronostic est toutefois sombre et le taux de mortalité est de 90 % [14].

Les affections de l'œsophage présentées dans cet article sont des maladies rares. Cependant, elles ont également été longtemps ignorées et ont probablement été sous-estimées. Le développement de techniques d'investigation du tractus digestif permet aujourd'hui de préciser leur incidence et leurs répercussions cliniques.

Points forts

Le traitement des diverticules de l'œsophage de petites tailles est essentiellement diététique. Pour les diverticules de grandes tailles, un traitement chirurgical peut être envisagé, mais les complications sont fréquentes.

Les causes des fistules œsophagiennes acquises restent mal connues, mais elles seraient généralement consécutives à une obstruction par un corps étranger ou à une morsure de l'encolure.

Le risque de hernie hiatale axiale acquise semble augmenté chez les brachycéphales qui présentent un syndrome respiratoire obstructif, responsable d'une pression intrathoracique négative, et chez les animaux âgés, en raison d'un relâchement des attaches diaphragmatiques de l'œsophage.

L'intussusception gastro-œsophagienne nécessite souvent un traitement chirurgical en urgence. Le pronostic reste toutefois particulièrement sombre.

  • 1 - Auger JM, Riley SM. Combined hiatal and pleuroperitoneal hernia in a sharpei. Can. Vet. J. 1997;38:640-642.
  • 2 - Bright RM, Sackman JE, Denovo C. Hiatal hernia in the dog and cat: a retrospective study of 16 cases. J. Small Anim. Pract. 1990;31:244-250.
  • 3 - Carmona-Sanchez R, Valdovinos-Diaz MA, Facha MT. Hiatal hernia in asthmatic patients: prevalence and its association with gastroesophageal reflux. Rev. Invest. Clin. 1999 ;51 :215-220.
  • 4 - Ellison GW, Lewis DD, Phillips L. Esophageal hiatal hernia in small animals: Literature review and a modified surgical technique. J. Am. Anim. Hosp. Assoc. 1987;23:391-399.
  • 5 - Hendricks JC. Brachycephalic airway syndrome. Vet. Clin. North Am. Small Anim. Pract. 1992;22:1145-1153.
  • 6 - Jones BD. Canine and feline gastroenterology. Medical aspects of esophagus diseases. WB Saunders Company ed., Philadelphia. 1986:54-80.
  • 7 - Lecoindre P, Cadoré JL. Reflux gastro-œsophagien et œsophagite par reflux. Prat. Med. Chir. Anim. Comp. 1992;27:583-591.
  • 8 - Lecoindre P, Cadoré JL. Les affections de l'œsophage des carnivores domestiques. Prat. Méd. Chir. Anim. Comp. 1994;29:25-43.
  • 9 - Lecoindre P. Atlas d'endoscopie chez les carnivores domestiques. Ed. Med'Com, Paris. 2001;34-37 et 61-63.
  • 10 - Lecoindre P, Richard S. Digestive disorders associated with the chronic obstructive respiratory syndrome of brachycephalic dogs : 30 cases (1999-2001). Rev. Méd. Vét. 2004;155(3) :141-146.
  • 11 - Lorinson D, Bright RM. Long-term outcome of medical and surgical treatment of hiatal hernias in dogs and cats : 27 cases (1978-1996). J. Am. Vet. Med. Assoc. 1998;213:381-384.
  • 12 - Pratschke KM, Hughes JM, Skelly C et coll. Hiatal herniation as a complication of chronic diaphragmatic herniation. J. Small Anim. Pract. 1998;39:33-38.
  • 13 - Simpson JW, Hall EJ. Swallowing disorders. In: David Thomas et coll. Manual of canine and feline gastroenterology. BSAVA, Cheltenham. 1996:67-89.
  • 14 - Strombeck DR, Guilford WG. In: Strombeck's small animal gastroenterology. 3rd ed. WB Saunders Company ed., Philadelphia. 1996;10:202-228.
  • 15 - Tams TR. Handbook of small animal gastroenterology. 2nd ed. WB Saunders Company ed., Philadelphia. 2003:152.
  • 16 - Watrous BJ. Diseases of the œsophagus. In : Ettinger SJ. Textbook of veterinary internal medecine. WB Saunders Company ed., Philadelphia. 1983:1191-1233.
Abonné au Point Vétérinaire, retrouvez votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr