Prescrire moins d’anti-biotiques au tarissement ? - La Semaine Vétérinaire n° 233 du 01/03/2003
La Semaine Vétérinaire n° 233 du 01/03/2003

INFECTIONS MAMMAIRES BOVINES

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EN QUESTIONS-RÉPONSES

Auteur(s) : Francis Sérieys

Fonctions : Filière blanche,
12, quai Dugay-Trouin
35 000 Rennes

L’antibiothérapie systématique au tarissement met à mal l’image du lait, qui conditionne le désir de consommation. De nouveaux moyens de prévention, plus acceptables par le consommateur, changent la logique de la prescription.

C’est au moment du tarissement que le plus grand nombre de quartiers chez les vaches laitières sont atteints de mammite subclinique et que l’antibiothérapie permet d’obtenir les meilleurs taux de guérison au meilleur coût [17]. C’est aussi pendant la période sèche que s’installent un grand nombre d’infections, notamment à Streptococcus uberis et à entérobactéries, que l’on retrouvera sous forme de mammites subclinique et clinique lors de la lactation suivante. Les études les plus récentes [1, 2] renforcent l’idée que le tarissement est la période clé de la dynamique des infections mammaires dans les troupeaux. Cependant, l’antibiothérapie systématique au tarissement, à des fins curatives et préventives, qui a constitué l’un des piliers de la lutte contre les mammites au cours des vingt-cinq dernières années en France, est remise en question.

Pourquoi le traitement au tarissement est-il aujourd’hui “dans le collimateur” ?

L’opportunité d’une technique dépend du rapport entre les bénéfices espérés et les effets indésirables qui peuvent en résulter. Lorsque le traitement au tarissement est apparu en France à la fin des années 1960, plus de la moitié des vaches étaient infectées en fin de lactation par des pathogènes majeurs et le lait contenait en moyenne plus de 500 000 cellules/ml. Aujourd’hui, la quasi-totalité des vaches laitières reçoit une antibiothérapie au tarissement alors que plus de 70 % des vaches sont saines en fin de lactation et que le lait livré contient moins de 250 000 cellules/ml. Le rapport bénéfices/effets indésirables du traitement au tarissement s’est donc amenuisé avec le temps.

Le premier effet indésirable de cette antibiothérapie systématique au tarissement a trait à la contamination du lait par des résidus d’antibiotiques. On estime que ce traitement est à l’origine de 20 % environ des détections de résidus inhibiteurs dans le lait livré aux laiteries, contre 50 % environ pour le traitement des mammites cliniques en lactation [3]. Cependant, les pollutions du lait à la suite de traitements au tarissement sont en général plus massives que celles résultant des traitements en lactation et plus susceptibles d’entraîner des contaminations des citernes et des accidents de fabrication en laiterie. Elles pèsent donc lourd en termes de préjudice économique pour la filière.

Les effets indésirables pour la santé humaine restent hypothétiques et, en tout état de cause, ne doivent pas être exagérés. En particulier, l’implication du traitement au tarissement dans le développement de l’antibiorésistance chez l’homme est considérée comme peu probable par les experts en l’absence de bactéries commensales dans la mamelle. Néanmoins, il convient alors de bien distinguer la notion objective de sécurité alimentaire, qui n’est pas véritablement en cause ici, et la notion subjective d’acceptabilité par le consommateur, qui est mise à mal par le traitement au tarissement. Il est clair en effet que, même si cette pratique ne présente pas de danger avéré pour la santé humaine, l’administration systématique d’antibiotiques dans la mamelle des vaches laitières porte atteinte à l’image du lait dans l’esprit des consommateurs (PHOTO 1). Par ce biais, elle peut affecter leur désir de consommation des produits laitiers. Or, les perspectives économiques de la filière laitière dans les années qui viennent dépendent étroitement de l’évolution de la consommation [4], d’où l’enjeu de la promotion de pratiques d’élevage plus acceptables par les consommateurs.

Ce qui est particulièrement mis en cause, c’est le caractère systématique du traitement au tarissement, notamment à des fins préventives chez les vaches non infectées. Ces critiques s’expriment d’autant plus que l’exemple des pays nordiques semble démon-trer que l’on peut atteindre un excellent niveau sanitaire en privilégiant les mesures hygiéniques de prévention et en ne traitant au tarissement que les vaches infectées. Par ailleurs, le développement de nouvelles technologies de prévention médicale des infections mammaires au tarissement, notamment les obturateurs de trayons, ouvre de nouvelles perspectives.

Quelles sont les pistes pour réduire la consommation d’antibiotiques au tarissement ?

Le constat de départ est le suivant : traiter toutes les vaches du troupeau, infectées ou non, de la même manière avec des spécialités intramammaires à activités préventive et curative (spécialités “2 en 1”) est une pratique peu logique si on a le souci d’éviter un gaspillage des antibiotiques. Au minimum, le volet curatif du traitement appliqué aux vaches non infectées au tarissement, qui sont les plus nombreuses, est inutile [18, 19].

C’est la raison pour laquelle toutes les pistes visant à réduire la consommation d’antibiotiques au tarissement commencent par distinguer au moins deux groupes d’animaux, en s’appuyant sur les comptages cellulaires de la lactation : les vaches infectées et les vaches non infectées par des pathogènes majeurs.

Seules les vaches infectées sont justiciables d’un traitement antibiotique à visée curative. La prévention concerne a priori toutes les vaches : elle peut s’appuyer sur une antibiothérapie à visée préventive ou encore sur des moyens ne faisant pas appel aux antibiotiques.

Sur cette base, trois grandes pistes sont envisageables pour réduire la quantité d’antibiotiques utilisés au tarissement.

1. Le traitement sélectif

Seules les vaches infectées par des pathogènes majeurs sont traitées dans leurs quatre quartiers avec des spécialités intramammaires “2 en 1”. Les vaches non infectées sont laissées sans traitement. Le bilan sanitaire de cette stratégie dépend de l’incidence des nouvelles infections chez les vaches non infectées et non traitées.

On sait que les vaches non infectées par des pathogènes majeurs sont dans l’ensemble moins sensibles, tout au moins aux infections à Staphylococcus aureus, que les vaches déjà infectées au tarissement [25].

Les conséquences défavorables de l’absence de traitement sont l’absence de protection antibiotique vis-à-vis des bactéries susceptibles de pénétrer dans la mamelle pendant la période sèche, mais aussi une obturation plus tardive du canal du trayon par le bouchon de kératine chez les vaches non traitées [8].

À l’inverse, en évitant l’introduction, au moment du tarissement, d’une canule d’injecteur dans le canal du trayon, les risques de léser ses structures internes qui jouent un grand rôle dans la résistance aux infections mammaires sont supprimés.

Enfin, l’absence de traitement au tarissement permet une meilleure persistance des pathogènes mineurs (Corynebacterium bovis et staphylocoques coagulase) – qui étaient présents dans la mamelle en fin de lactation. Bien que quelques études indiquent que la présence de ces espèces dans la mamelle augmenterait les risques d’infections par les streptocoques [1, 5, 13], il semble que les pathogènes mineurs assurent une certaine protection, vis-à-vis notamment des nouvelles infections à S. aureus [9, 10, 14, 15].

Finalement, le bilan global des effets positifs et négatifs de l’absence de traitement intramammaire chez les vaches non infectées au moment du tarissement, semble différent selon la nature des nouvelles infections auxquelles le troupeau se trouve exposé. Il y aurait plutôt moins de nouvelles infections à S. aureus au cours de la période sèche et en début de lactation [12, 25]. À l’inverse, les infections à Str. uberis ont tendance à être plus nombreuses en l’absence de traitement aussi bien pendant la période sèche qu’au début de la lactation, avec davantage de mammites cliniques et plus de cellules dans le lait [23].

Le bilan global du traitement sélectif dépend également de l’importance de l’exposition aux pathogènes, quelles que soient les espèces en cause : une bonne conduite zootechnique et hygiénique du tarissement conditionne donc la réussite sanitaire et économique de cette stratégie [21].

2. L’utilisation de spécialités à activité spécifiquement préventive

Il s’agit de traiter les vaches non infectées avec des spécialités intramammaires conçues pour une activité antibactérienne spécifiquement préventive, les formules “2 en 1” étant réservées aux seules vaches infectées.

Sur le plan pharmacologique, les points clés du cahier des charges des spécialités à activité spécifiquement préventive sont les suivants [18]:

– une libération lente de l’antibiotique (ou de la bactériocine) dans la sécrétion mammaire, de façon à étaler la dose et à maintenir des concentrations supérieures aux cmI(1) le plus longtemps possible au cours de la période sèche ;

– une faible diffusion de l’antibiotique (ou de la bactériocine) dans les parties hautes de la mamelle et dans le parenchyme mammaire. L’activité préventive s’exerce en effet à proximité de la porte d’entrée des germes dans la mamelle, c’est-à-dire dans le canal et le sinus du trayon. La fraction de matière active qui diffuse vers le haut de la mamelle ou qui franchit l’épithélium mammaire, intéressante pour l’activité curative, n’est d’aucune utilité pour la prévention.

De telles spécialités, qui ne sont pas présentes aujourd’hui sur le marché, pourraient permettre d’atteindre une efficacité préventive au moins égale à celle des spécialités “2 en 1”, tout en réalisant une économie d’antibiotiques d’autant plus importante que la proportion des vaches non infectées est plus élevée.

3. L’utilisation de moyens de prévention médicale sans antibiotique

La vaccination des obturateurs de trayons au tarissement qui ont fait récemment leur apparition n’est pas encore opérationnelle.

Ces moyens de prévention, actuels et à venir, ouvrent la voie à de nouvelles stratégies au tarissement. Ils permettent notamment une différenciation complète entre la prévention, sans antibiotique pour toutes les vaches, et l’action curative, qui peut alors faire appel à une antibiothérapie spécifique destinée aux seules vaches infectées par des pathogènes majeurs. Cette antibiothérapie à visée spécifiquement curative, appliquée par voie locale ou générale, est optimisée par une libération assez rapide des principes actifs et par leur bonne capacité à diffuser dans le lait et les tissus mammaires.

La combinaison des différentes pistes évoquées ci-dessus est possible, par exemple en associant traitement antibiotique et obturation des trayons de façon à renforcer la prévention chez des vaches particulièrement sensibles ou à forte valeur économique.

Où en est-on en matière d’obturation des trayons au tarissement ?

Les premiers travaux sur l’obturation des trayons au tarissement remontent à vingt-cinq ans [11]. La principale difficulté dans le développement de ce concept a été de mettre au point des moyens d’obturation qui persistent assez longtemps pendant la période sèche, sans toutefois léser les structures anatomiques de l’extrémité du trayon. Deux voies ont été explorées : l’obturation externe et l’obturation interne.

1. Obturation externe

L’obturation externe fait appel à des produits appliqués par trempage, par exemple Dryflex®, (DeLaval). En se polymérisant sur le trayon, ils forment une pellicule résistante qui adhère à sa surface, particulièrement dans la région de l’orifice. Une préparation soigneuse avant l’application du produit, qui inclut lavage, essuyage, désinfection, mais également dégraissage de la peau du trayon avec une serviette imbibée d’alcool, est essentielle pour maximiser la persistance de l’obturation, qui est de six à sept jours en moyenne [6]. Il est généralement conseillé d’appliquer ce type d’obturateur au moment du tarissement, puis une dizaine de jours avant le vêlage, pour couvrir les deux périodes où les risques de nouvelles infections sont les plus élevés.

Jusqu’ici, l’utilisation des obturateurs externes a été envisagée plus comme un complément au traitement au tarissement, pour renforcer son efficacité préventive, que comme un substitut à l’antibiothérapie chez les vaches non infectées. Les résultats d’efficacité qui ont été publiés (voir la FIGURE “Réduction de l’incidence des nouvelles infections pendant la période sèche par application d’un obturateur externe de trayon en complément du traitement au tarissement”) confortent cette utilisation en complément des antibiotiques, dans les situations où les risques de nouvelles infections sont élevés.

2. Obturation interne

L’obturation interne est réalisée par l’injection à travers le canal du trayon d’une pommade insoluble composés de bismuth, qui forme un bouchon à la base du sinus du trayon s’opposant à la pénétration des bactéries. Ce type de produit, déjà commercialisé en Nouvelle-Zélande (Teatseal®, Cross Vetpharm Group) et au Royaume-Uni (Orbeseal®, Pfizer), devrait bientôt être disponible en France.

Un premier résultat d’essai de terrain réalisé en Nouvelle-Zélande sur plus de 500 vaches non infectées au tarissement indiquait que cet obturateur interne était aussi efficace pour prévenir les nouvelles infections, essentiellement dues à Str. uberis dans cette étude, que l’injection d’un produit antibiotique de référence à longue persistance à base de céphalonium (voir la FIGURE “Essai néo-zélandais d’efficacité préventive d’un obturateur interne de trayon au tarissement à base de bismuth par comparaison à un traitement antibiotique de référence à base de céphalonium et à l’absence de traitement”). Comme les vaches incluses dans cet essai avait une production laitière inférieure à 4 000 litres par an, il est légitime de se demander quelle serait l’efficacité de cet obturateur interne dans les conditions européennes, chez des vaches produisant deux fois plus de lait et dans un contexte épidémiologique différent. L’essai conduit récemment en Angleterre dans seize troupeaux ayant une production laitière comprise entre 5 000 et 8 500 litres de lait, sur deux lots de vaches dont les comptages cellulaires n’avaient pas dépassé le seuil de 200 000 cellules/ml au cours de la lactation précédente [7], apporte une réponse positive : le lot ayant reçu l’obturateur interne de trayon a présenté un nombre de nouvelles infections, à entérobactéries et toutes espèces confondues, significativement plus faible que le lot traité avec la spécialité antibiotique de référence (voir la FIGURE “Essai anglais d’efficacité préventive d’un obturateur interne de trayon au tarissement à base de bismuth par comparaison à un traitement antibiotique de référence à base de céphalonium”).

Dans sa définition actuelle, l’obturateur interne qui est commercialisé ne contient aucune substance antibactérienne. Il convient d’appliquer une procédure hygiénique très rigoureuse lors de son injection dans la mamelle pour éviter l’inoculation accidentelle de bactéries pathogènes.

L’adjonction d’une bactériocine, en l’occurrence la lacticine 3 147, déjà utilisée comme conservateur alimentaire et qui présente le double avantage d’une totale innocuité et de ne pas irriter le tissu mammaire, pourrait se révéler intéressante. Incorporée en suspension huileuse dans la substance obturante au bismuth, elle peut diffuser dans le sinus du trayon et exercer une activité antibactérienne localisée à la porte d’entrée des pathogènes [20]. Elle limiterait donc les risques de contamination accidentelle lors de l’injection dans la mamelle de la substance obturante, et éventuellement renforcerait la protection contre les infections mammaires naturelles. Ainsi, suite à une épreuve sévère d’inoculation expérimentale de Str. dysgalactiae dans le sinus du trayon, Ryan et coll. [16] ont observé un taux de prévention global des mammites subcliniques et cliniques de plus de 90 % dans le lot de vaches ayant reçu l’obturateur interne additionné de lacticine contre moins de 35 % dans le lot ayant reçu l’obturateur seul (voir le TABLEAU “Effet de l’addition de lacticine 3 147 à un obturateur interne de trayon au tarissement à base de bismuth sur le nombre de nouvelles infections observées suite à une épreuve d’inoculation de ).

L’obturation interne des trayons au tarissement, éventuellement couplée à une action antibactérienne locale à proximité de l’orifice, constitue donc un substitut efficace au traitement antibiotique pour la prévention des infections mammaires pendant la période sèche.

Éleveurs et vétérinaires sont-ils prêts à changer leurs pratiques ?

Les éleveurs apparaissent aujourd’hui très attachés à leurs habitudes de traitement systématique au tarissement, qu’ils pratiquent souvent depuis plus de dix ans. Le traitement de toutes les vaches du troupeau avec une spécialité “2 en 1” présente quelques avantages indéniables :

– une extrême simplicité de mise en œuvre ;

– une efficacité correcte, avec un taux moyen de guérison de l’ordre de 75 % toutes espèces de pathogènes majeurs confondues et un taux moyen de prévention de l’ordre de 50 % ;

– un coût réduit de l’ordre de 10 € par vache.

En regard, toutes les stratégies exposées ci-dessus sont plus compliquées à mettre en œuvre, puisqu’elles nécessitent au minimum de faire la distinction entre les vaches infectées et non infectées au tarissement. Une réduction du coût de traitement n’existe que dans la stratégie de traitement sélectif et ne représente pas un montant considérable. Enfin, si quelques essais indiquent qu’il est possible d’atteindre, notamment avec les obturateurs internes de trayons, une efficacité préventive au moins égale à celle de l’antibiothérapie, une démonstration à grande échelle et à plus long terme reste encore à établir.

Au-delà des données objectives, l’antibiothérapie au tarissement bénéficie d’un prestige particulier chez les éleveurs qui la perçoivent souvent comme une assurance tous risques. Comme par ailleurs, la demande sociale d’une utilisation plus parcimonieuse des antibiotiques en élevage émane beaucoup plus de la société en général et des consommateurs en particulier que des éleveurs eux-mêmes, ceux-ci sont peu enclins à envisager spontanément d’autres stratégies que le “tout antibiotique” au tarissement.

Face à ce conservatisme des éleveurs, la plupart des praticiens s’en sont tenus jusqu’ici à la stricte satisfaction de la demande de leurs clients. Dans la pratique, cela revient à prescrire une spécialité de traitement au tarissement ayant les meilleures chances d’être efficace dans l’élevage, ce qui intéresse l’éleveur en premier lieu, sans se préoccuper outre mesure de limiter le nombre de traitements et la quantité d’antibiotiques utilisée.

Dans les années qui viennent, l’usage parcimonieux des antibiotiques en élevage et le développement de techniques de maîtrise sanitaire acceptables par les consommateurs vont constituer des enjeux considérables. Cette mutation passe par le développement de nouvelles stratégies de traitement au tarissement, mais également par la mise en place de plans raisonnés de traitement en lactation associés à une bonne maîtrise de la conduite zootechnique et hygiénique de l’élevage. La filière laitière sait qu’elle a besoin des vétérinaires pour promouvoir ces changements. Elle attend précisément des prescripteurs qu’ils gèrent, au plus près des éleveurs, les exigences d’efficacité, de sécurité et d’acceptabilité des traitements antibiotiques. Un nouveau partenariat se dessine autour de ces exigences. C’est sans doute une opportunité pour les vétérinaires, soucieux de développer leur rôle de conseil auprès des éleveurs en prenant en compte toutes les dimensions de leur prescription.

  • (1) cmI : concentration minimale inhibitrice.

Points forts

– L’antibiothérapie systématique au tarissement est une pratique peu acceptable par les consommateurs, qui pourrait affecter l’image du lait et diminuer le désir de consommation des produits laitiers.

– Le traitement sélectif, les spécialités antibiotiques à activité spécifiquement préventive et les obturateurs de trayons sont les trois principales pistes envisagées pour réduire la quantité d’antibiotiques utilisée au tarissement.

– Les résultats d’essais d’efficacité préventive d’un obturateur interne de trayon à base de bismuth sont égaux ou supérieurs à ceux d’une spécialité antibiotique de référence.

– De nouvelles stratégies au tarissement dissociant complètement une prévention sans antibiotique et une antibiothérapie à visée spécifiquement curative sont possibles.

– La prescription au tarissement impliquera de plus en plus le vétérinaire dans sa relation avec l’éleveur et l’entreprise laitière.

En savoir plus

1 - Barry EA, Hillerton JE. The effect of selective dry cow treatment on new intramammary infections. J. Dairy Sci. 2002;85:112-121.

7 - Huxley JN, Green MJ, Green LE, Bradley AJ. Evaluation of the efficacy of an internal teat sealer during the dry period. J. Dairy Sci. 2002;85:551-561.

17 - Sérieys F. Les infections mammaires. Dans : Le tarissement des vaches laitières. Ed. France Agricole. Paris. 1997:109-143.

18 - Sérieys F. Stratégie de traitement au tarissement : faut-il continuer à associer le préventif et le curatif ? La Semaine Vétérinaire. 1998;899:26.

19 - Sérieys F. Risques et stratégies de traitement au tarissement. Dans : Le nouveau peripartum. SFB. Paris. 1998:274-281.

20 - Sérieys F. Un obturateur de trayon diffusant une bactériocine contre les nouvelles infections au tarissement. La Semaine Vétérinaire. 2000;989:42.

21 - Sérieys F. Le traitement systématique des mammites au tarissement est-il incontournable ? Point Vét. 2002;225:12-13.

22 - Timms LL. Field trial evaluation of a persistent barrier teat dip for preventing mastitis during the dry period. J. Dairy Sci. 1997;80(suppl.1):225.

23 - Williamson JH, Woolford MW, Day AM. The prophylactic effect of a dry-cow antibiotic against Streptococcus uberis. N. Z. Vet. J. 1995;43:228-234.

24 - Woolford MW, Williamson JH, Day AM, Copeman PJA. The prophylactic effect of a teat sealer on mastitis during the dry period and the following lactation. N. Z. Vet. J. 1998;42:12-19.

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