Qualité des maïs fourrage 2016 : bilan de campagne

En 2016, quatre grandes zones de France ont pu être identifiées à partir des conditions climatiques : Nord-Ouest, Est, zone de maïs “sec” et zone de maïs “stressé ++” (encadré). L’analyse des données collectées par Arvalis-Institut du végétal a permis de réaliser une étude par zone. Les échantillons de fourrage vert prélevés à l’ouverture du silo, à la récolte ou déjà fermentés étaient issus de l’ensemble du territoire métropolitain, en excluant ceux provenant des réseaux d’expérimentation.

Les compositions chimiques (sauf teneur en MS) sont données pour le fourrage fermenté, après application des équations de passage le cas échéant. Les valeurs alimentaires sont calculées pour le fourrage fermenté avec les nouvelles équations d’énergie brute et de digestibilité de la matière organique applicables sur le maïs fourrage (colloque Arvalis-Inra du 17 novembre 2016).

Comme l’année précédente, une large dispersion sur la provenance de l’énergie des maïs fourrage est observée.

La teneur moyenne en amidon dégradable dans le rumen des ensilages est en retrait de plus de 10 g/kg de matière sèche (MS) par rapport à 2015 et 30 g/kg MS par rapport à 2014, où le niveau était déjà assez faible. Cette baisse est en lien avec les faibles teneurs en amidon et les teneurs élevées en MS à la récolte (^tableau). Les maïs 2016 ont souvent dû être complémentés avec des aliments apportant une source d’énergie rapidement fermentescible telle que les céréales (^photo).

Les provenances de la valeur énergétique des 5 138 analyses de maïs 2016 de cette étude ont été représentées graphiquement sur les deux axes “Amidon dégradable” et “dNDF” (^figure). Ces deux critères peuvent déjà être utilisés pour préciser la composition des rations à base d’ensilage de maïs, par exemple, pour choisir les aliments complémentaires selon que l’ensilage apporte plus ou moins d’amidon dégradable dans le rumen ou vérifier que la ration comporte suffisamment de fibres indigestibles indispensables à la rumination.

Les maïs 2016 présentent globalement de bonnes valeurs alimentaires, mais qui restent toutefois en retrait par rapport à 2015 qui était une très bonne année.

• (1) Pour 2016, les données (n = 5 138) ont été traitées par Arvalis-Institut du végétal avec les contributions des organismes suivants : MiXscience avec Sanders, Laboratoire CESAR, Germ-Services, Élevage Conseil Loire-Anjou, Groupe OXYGEN, OCELIA, Néalia, DFP Nutraliance, Bretagne Conseil Élevage Ouest, Clasel, EILYPS, Optival, Union laitière de la Meuse, chambre d’agriculture Centre-Val de Loire, chambre d’agriculture de l’Oise.

• (1) Pour 2016, les données (n = 5 138) ont été traitées par Arvalis-Institut du végétal avec les contributions des organismes suivants : MiXscience avec Sanders, Laboratoire CESAR, Germ-Services, Élevage Conseil Loire-Anjou, Groupe OXYGEN, OCELIA, Néalia, DFP Nutraliance, Bretagne Conseil Élevage Ouest, Clasel, EILYPS, Optival, Union laitière de la Meuse, chambre d’agriculture Centre-Val de Loire, chambre d’agriculture de l’Oise.

• (2) Voir l’article “Calcul de la valeur énergétique du maïs fourrage : les équations évoluent” du même auteur, dans ce numéro.