Pathologie nutritionnelle du furet - Le Point Vétérinaire n° 360 du 01/11/2015
Le Point Vétérinaire n° 360 du 01/11/2015

NUTRITION DU FURET

Dossier

Auteur(s) : Adeline Linsart*, Géraldine Blanchard**

Fonctions :
*Unité NAC
CHV Saint-Martin
275, route Impériale
74370 Saint-Martin-Bellevue
a.linsart@chvsm.com
**Animal Nutrition Expertise
BP 40176
92160 Antony

Face à des troubles digestifs chroniques ou à un insulinome, une enquête alimentaire rigoureuse est indispensable car ces maladies ont très souvent pour origine une erreur nutritionnelle.

Différentes méthodes d’alimentation peuvent être choisies par le propriétaire de furets (tableau 1). L’alimentation carnée, à base de proies entières ou de ration ménagère, intéresse généralement les éleveurs et les passionnés, alors que les croquettes constituent le régime alimentaire de base de la plupart des animaux reçus en consultation. Depuis une dizaine d’années, la fréquence de certaines affections semble augmenter (insulinome, troubles digestifs chroniques) et, avec elles, les détracteurs de l’alimentation industrielle sèche.

L’objet de cet article est de faire le point sur les différentes maladies qui ont une origine nutritionnelle démontrée ou suspectée chez le furet.

1 Obésité

→ L’obésité est considérée comme rare chez les furets disposant d’une alimentation carnée (proies entières ou ration ménagère) et concerne de plus en plus fréquemment ceux qui sont reçus en consultation [27]. En effet, le mode de vie actuel des furets (sédentarité, absence de stimulations mentales) limite les dépenses énergétiques, alors que les aliments secs sont, par définition, très denses en énergie (en calories par gramme). De plus, les modalités de distribution (croquettes à volonté en libre service) facilitent une consommation d’énergie supérieure au besoin [6, 20, 27]. Parallèlement, il n’est pas certain que le besoin protéique du furet soit couvert lorsque les besoins énergétiques sont respectés. Conjugué à l’inactivité, cet état de chose ne facilite pas le maintien de la masse musculaire.

→ Les aliments industriels secs contiennent 3 à 4 kcal/g, voire plus (croquettes pour chatons ou furets). Ils sont très énergétiques et leur appétence est élevée. Les furets nourris de cette façon ne peuvent pas toujours réguler le volume d’aliment ingéré par rapport à la couverture de leurs besoins énergétiques. En effet, trop riches en énergie et souvent trop pauvres en protéines, les croquettes ne permettent pas toujours d’atteindre une sensation de satiété déclenchant la fin de la prise alimentaire, ce qui génère parfois une surconsommation [6]. Les propriétaires distribuent également de nombreuses friandises, énergétiques, sucrées et grasses, qui, hormis l’excès énergétique, contribuent à alourdir les apports glucidiques déjà importants (et inadaptés) des croquettes [6].

→ L’obésité peut être difficile à caractériser chez le furet : des variations saisonnières de poids (obésité saisonnière physiologique(1)) sont normales et il n’existe pas de standard d’espèce permettant de déterminer le poids “idéal” de l’animal reçu en consultation. Un mâle adulte pèse généralement de 1 à 1,5 kg et une femelle de 500 à 800 g, mais les méthodes de sélection actuelles poussent les éleveurs, afin de combler les attentes des consommateurs, à sélectionner des individus de plus en plus grands et gros (furets dits “américains”).

Évaluer l’état d’embonpoint

Afin d’évaluer au mieux l’état d’embonpoint d’un furet, il convient de comparer sa courbe de poids d’une année à l’autre, en fonction des saisons. Lors de l’examen clinique, la palpation des plis axillaires et inguinaux donne une bonne idée de l’état d’embonpoint de l’animal (encadré 1). L’évaluation de l’épaisseur de la couche graisseuse sous-cutanée (en tenant compte de la saison) est également un indicateur intéressant. À la palpation abdominale ou à l’échographie, l’abondance du tissu graisseux, notamment au mésentère, peut être évaluée. De nombreux individus sont surtout peu toniques, aussi bien dans leur comportement que dans leur musculature, alors qu’ils sont lourds sur la balance et gras entre nos mains. L’accumulation de graisses chez certains furets peut être telle qu’elle donne l’impression d’une adénomégalie. La question d’une musculature infranormale peut aussi se poser.

Comment diminuer la densité énergétique de la ration d’un furet ?

Compte tenu de la composition des aliments en général, il existe trois manières de réduire la densité énergétique :

– jouer sur les composants sources d’énergie : diminuer la part de lipides au profit des protéines et des glucides. Chez le furet, l’apport de glucides doit être diminué, donc cette méthode est inadaptée ;

– jouer sur les composants n’apportant pas de calories : fibres, minéraux, eau, etc. Le furet ne tolère qu’une très petite quantité de fibres (1 à 3 % de matière sèche [MS]) et il est sensible aux troubles urinaires si la part de minéraux est augmentée ;

– il est donc uniquement possible de jouer sur la teneur en eau de la ration.

Prise en charge

La prise en charge de l’obésité repose sur une meilleure adéquation entre les apports et les dépenses énergétiques, tout en procurant tous les nutriments essentiels (protéines et acides aminés, lipides et acides gras essentiels, minéraux, vitamines, oligo-éléments), ainsi qu’une ration suffisamment volumineuse (satiété).

Les apports énergétiques sont contrôlés en supprimant les friandises industrielles et en sélectionnant des gourmandises maigres, protéiques, non glucidiques (viande maigre) (photo 7). La correction de la ration est également indispensable (diminution de la densité énergétique).

Si elle est acceptée par le furet, la conversion à une alimentation ménagère carnée raisonnée est la méthode la plus efficace (photo 8, encadré 2). Après quelques mois de ce nouveau régime alimentaire, l’animal est plus vif et plus tonique, son pelage est de meilleure qualité et il a perdu du poids.

Si le furet refuse la ration carnée, il est possible de prescrire des aliments humides complets, de préférence pour furet, éventuellement pour chaton (vérifier que la teneur en extractif non azoté [ENA] est faible, voire nulle. Calculer la formule suivante : 100 – humidité – protéines – lipides – cendres – cellulose).

Enfin, la dernière méthode réalisable consiste à rationner les croquettes, mais le furet risque d’apparaître affamé aux yeux de son propriétaire et l’observance du régime va être limitée. De nombreux propriétaires sont amenés à mouiller les croquettes de leur furet, ce qui constitue une solution alternative intéressante pour augmenter la satiété. Lors de la prescription d’un régime, il convient de favoriser les mesures limitant la surconsommation et augmentant les dépenses énergétiques, en particulier lorsque seul le rationnement des croquettes est possible :

– enrichir l’environnement en variant les lieux, les heures et les méthodes de distribution de l’aliment (certains jeux pour chat peuvent ainsi être adaptés chez le furet. Il convient de prendre garde à la consommation des matières plastiques, dont le furet raffole, et à la tête de l’animal qui peut être coincée dans de petites ouvertures) ;

– augmenter les possibilités de sortie hors de la cage et en extérieur ;

– susciter des phases de jeu en offrant de nouvelles structures à explorer (carton, boule de papier, assemblage de tuyau, etc.) ;

– favoriser les interactions sociales, sources de jeux et de courses poursuites.

L’éducation du client et sa totale adhésion quant à la pertinence des mesures mises en place sont essentielles. Il peut être difficile de convertir un furet à une ration ménagère carnée s’il n’a jamais consommé de viande auparavant.

2 Urolithiases

→ Les urolithiases ont été régulièrement rapportées chez le furet il y a une dizaine d’années lorsque l’alimentation industrielle sèche proposée était de médiocre qualité et inadaptée [4, 9, 16, 17, 22, 25-28]. En effet, l’apport excessif en minéraux et en protéines végétales dans les aliments bas de gamme tend à alcaliniser les urines du furet et favorise la précipitation des phosphates ammoniaco-magnésiens (dès que le pH urinaire est supérieur à 6,4) [25]. Les aliments industriels doivent donc être adaptés pour induire un pH urinaire légèrement acide, physiologique des carnivores, et limitant la précipitation de struvites. À l’inverse, les calculs de struvite sont rares chez les furets nourris avec une alimentation carnée adaptée ou des aliments pour chaton haut de gamme [18, 27]. Le régime alimentaire naturel carné du furet l’expose à une grande quantité d’aminés soufrés naturellement contenus dans les protéines de muscles (c’est-à-dire la viande), permettant une acidification physiologique des urines. De plus, la consommation d’aliments humides permet une consommation d’eau élevée, diluant ainsi les urines, alors que certains auteurs suspectent un défaut de prise de boisson en présence d’un aliment sec [6].

→ D’autres facteurs doivent être pris en compte puisque les urolithiases peuvent également survenir chez des furets nourris avec un aliment adéquat. Des données génétiques, infectieuses, métaboliques et anatomiques sont également incriminées. Les calculs sont aussi plus fréquents chez les furets mâles (diagnostic facilité en raison de l’anatomie et de la présence d’un os pénien prédisposant au blocage du calcul proximalement à celui-ci) et lorsque l’âge augmente [23].

→ Si les calculs stériles de struvite restent les plus fréquents, les calculs d’oxalate de calcium ou de cystine sont également régulièrement décrits [8, 13, 23-25, 28]. Auparavant, les calculs de cystine étaient considérés comme rares chez le furet, mais ils sont nettement plus courants ces dernières années. La cystéine est un acide aminé soufré non essentiel, éliminé par filtration glomérulaire passive, puis réabsorbé par les tubules proximaux. La cystine est moins soluble dans les urines acides que dans les urines alcalines. La physiopathologie de ces calculs urinaires n’est pas établie chez le furet, mais l’acidification urinaire systématique des aliments, un abreuvement insuffisant ou la sédentarité limitant la fréquence des mictions sont peut-être à incriminer [24, 25]. Des facteurs génétiques sont également fortement suspectés.

→ Les complications classiques associées aux urolithiases sont observées chez le furet. Ainsi, une cystite, une pyélonéphrite ou une obstruction urinaire peuvent être observées. La gravité des symptômes (obstruction urinaire) conduit généralement le praticien à opérer le furet immédiatement. Il est exclu de dissoudre les struvites du furet par les aliments secs disponibles pour les chats, en raison de leur teneur en protéines réduite et de leur très forte teneur en amidon et/ou en lipides. L’utilisation d’aliments diététiques humides serait plus intéressante, au cas par cas, mais la capacité de dissolution n’est pas établie. De plus, avec des goûts alimentaires fixés très jeunes, la plupart des furets refusent de consommer les aliments humides destinés à dissoudre les calculs de struvite.

L’aliment u/d® de Hill’s a été utilisé chez un furet présentant des calculs de cystine [28]. L’animal a été surveillé très étroitement (l’hémogramme et l’albuminémie étaient régulièrement contrôlés) durant le rationnement et les calculs ne sont pas réapparus. Des cas de calculs de cystine qui n’ont pas récidivé après la chirurgie, malgré l’absence de correction alimentaire, sont également rapportés [6].

→ Même si les aliments de prévention des urolithiases peuvent être tolérés à court et à moyen terme, ils ne respectent pas les besoins nutritionnels du furet (tableau 2 complémentaire sur www.lepointveterinaire.fr). La conversion à une ration ménagère adaptée ou à un régime alimentaire carné est le meilleur élément de prévention à long terme (densité énergétique moindre limitant le risque de surconsommation et de surpoids, apport en eau supérieur et meilleure élimination urinaire, couverture du besoin protéique).

3 Affections buccodentaires

La présence de tartre ou de maladie parodontale est assez fréquemment observée chez les furets adultes, dès l’âge de 2 à 3 ans (photos 9 à 11) [28]. Dans une étude conduite aux États-Unis, 65,3 % des furets examinés sous anesthésie présentent une gingivite (sondage du sulcus supérieur à 0,5 mm), mais aucune maladie parodontale avancée n’est mise en évidence [10]. En revanche, 76,2 % des animaux examinés sont atteints d’une abrasion dentaire notable.

De nombreux auteurs supposent que les aliments secs exercent une action abrasive sur les surfaces dentaires et les usent prématurément [3, 7, 18, 27, 28]. À l’inverse, lorsqu’un furet mastique une proie, le déchiquetage des tendons et des muscles assure une meilleure santé dentaire (action mécanique de nettoyage des dents), sans usure anormale [3, 7, 18, 27, 28]. Les rations ménagères exposent les furets à un dépôt de plaque dentaire plus important.

Pour favoriser l’hygiène buccodentaire, il est possible de proposer au furet 10 à 20 g de cou de poulet (sans la peau) cru une fois par semaine. Lors du déchiquetage des tissus pour consommer le muscle, les gencives sont massées et les dents nettoyées [20].

Les caries dentaires ne sont pas décrites chez le furet.

4 Carences et excès d’apports nutritionnels

→ Une alimentation inadaptée conduit à un dysfonctionnement de l’organisme, dans un délai variable. Cela dépend du déséquilibre nutritionnel observé. Le dysfonctionnement passe le plus souvent inaperçu, avec des signes cliniques frustes (moindre qualité du pelage, plus grande sensibilité aux maladies infectieuses, manque de tonicité), excepté chez les furets en croissance.

→ Parmi les affections liées à une carence ou à un excès d’apport, l’ostéodystrophie nutritionnelle est la maladie la plus fréquemment rencontrée. En effet, de nombreux propriétaires débutent un régime carné à base de viande, mais font rapidement l’impasse sur la complémentation calcique et vitaminée, persuadés que le complément de croquettes distribué au furet couvre les besoins, ce qui n’est pas le cas.

Explication

Une ration de croquettes est composée d’un aliment dit complet. Ce dernier couvre les besoins de l’animal pour lequel il est fabriqué s’il en consomme une quantité suffisante et ne consomme rien d’autre que de l’eau.

Dès que l’animal reçoit un autre aliment, non complet, comme de la viande (qui apporte énergie, protéines, phosphore et quelques vitamines en quantité restreinte, mais ni calcium ni autres vitamines), il consomme moins de croquettes (sinon il grossit), donc, mécaniquement, un déficit en certains nutriments indispensables apparaît.

Quelles sont les limites d’une ration mixte croquettes et viande ?

→ Pour une quantité très faible de viande maigre (blanc de poulet par exemple, 5 à 10 g/j pour un furet), le volume de croquettes reste inchangé et l’équilibre de la ration est maintenu.

→ Pour 20 à 25 g/j de filet de poulet, cela revient à distribuer 10 % de croquettes en moins. L’équilibre nutritionnel est altéré mais ce rationnement est acceptable ponctuellement.

→ Pour 20 à 25 g/j de viande grasse, il convient de donner 20 % de croquettes en moins (ce qui suppose un apport moindre en vitamines, en oligo-éléments, en acides gras essentiels, etc.). Cela entraîne également, et c’est le plus grave, un déséquilibre nutritionnel (apport phospho­calcique notamment), avec de graves conséquences à long terme. La viande grasse doit être mixée avec de l’huile de colza et un complément minéral et vitaminique adapté.

Mythes et réalité

→ Une carence en biotine est crainte par de nombreux propriétaires. Le blanc d’œuf contient des facteurs anti-nutritionnels antibiotine, qui diminuent aussi la digestibilité des protéines. En pratique, un excès d’apport d’œuf cru n’entraîne des symptômes que si le furet est exposé à plus de 20 % d’œuf cru dans sa ration journalière pendant plusieurs semaines [27]. L’œuf étant très apprécié des furets (et de leurs propriétaires pour distribuer des médicaments), il est parfois nécessaire de contrôler les apports (notamment dans le cas de l’insuffisance rénale). Dans ce cas, veiller à donner préférentiellement le jaune d’œuf ou à cuire le blanc d’œuf, ou à distribuer un œuf de caille plutôt qu’un œuf de poule.

→ La carence en vitamine E (ou stéatose nutritionnelle) décrite en élevage semble improbable chez les furets nourris avec une alimentation industrielle, des proies entières correctement conservées ou une ration ménagère correctement complémentée. En revanche, les apports excessifs de matières grasses (beurre, huile, crème fraîche, qui constituent des friandises appréciées et largement distribuées) peuvent conduire à une stéatose nutritionnelle. De même, une ration tout viande avec de la viande grasse, mais sans huile de colza et sans aliment minéral et vitaminé expose à ce risque.

→ La carence en thiamine est liée à une thiaminase dans les viscères de poisson, qui contamine la chair du poisson stressé ou vidé tardivement. L’ingestion régulière de poissons crus (éperlan, sardine, hareng, carpe) entraîne une léthargie, une diminution de l’appétit et des troubles nerveux (convulsions). Le furet domestique appréciant rarement le poisson, cette carence est assez rare. Cette affection est toutefois possible en élevage [27].

→ L’hypervitaminose A est possible chez le furet et à l’origine d’un tableau clinique semblable à celui décrit chez le chat (anomalies osseuses et articulaires, paralysie, déformation du rachis, etc.). Des recettes de BARF (biologically appropriate raw food ou nourriture crue biologiquement appropriée) inadaptées, avec un apport élevé de foie, circulent entre passionnés. Le foie est un organe riche en vitamine A, mais les apports sont variables et impossibles à estimer. La vitamine A est certes indispensable, mais très toxique lorsqu’elle se trouve en excès. L’apport quotidien de foie cru doit être interdit. Le foie de morue ou l’huile de foie sont encore plus à risque et sont proscrits.

→ Les excès des apports en minéraux sont l’apanage des BARF industriels (steaks de volailles broyées et surgelées, connus sous le nom de Dogador, de Prodia ou de Poher) [20]. Issus de la transformation de sous-produits animaux (broyage de carcasse plus ou moins pourvue en viande et en peau, donc riche en os, collagène et minéraux), ces aliments apportent des protéines de mauvaise qualité, mais surtout en proportion trop faible compte tenu de leurs teneurs en minéraux, en matières grasses et en énergie, avec un risque de ne pas couvrir le besoin en acides aminés essentiels.

La part de minéraux est trop élevée (jusqu’à 11 % de MS) alors que la couverture vitaminique est inexistante. Les conséquences d’une alimentation de ce type sont variées : urolithiases et néphrocalcinose, diminution des défenses immunitaires, mauvais état général, etc. [28]. La complémentation est impossible en raison de la composition nutritionnelle variable de ces produits [20]. Ces derniers sont à éviter. Il est préférable de choisir une ration ménagère et de distribuer un cou de poulet de temps en temps pour limiter le dépôt de plaque dentaire.

5 Maladies infectieuses d’origine alimentaire

Les maladies infectieuses d’origine alimentaire surviennent lorsqu’une viande impropre à la consommation (viande insalubre ou qui a subi une rupture de la chaîne du froid, proies abattues et congelées en milieu domestique) est distribuée au furet [28]. Les détracteurs des rations carnées considèrent que ce risque est élevé. En réalité, dans l’Hexagone, il est très rare de rencontrer ces maladies, selon notre expérience.

Salmonellose

La salmonellose se caractérise par un syndrome fébrile associé à une diarrhée hémorragique. Une conjonctivite et une anémie peuvent être observées. Cette maladie est provoquée par l’ingestion d’œufs ou de viandes de volailles crues contaminées par Salmonella newport, Salmonella typhimurium ou Salmonella choleraesuis.

Mycobactériose

Cette infection, surtout décrite en Nouvelle-Zélande, est associée à la distribution de rations de viandes crues et de produits laitiers non pasteurisés. Des furets sauvages ont également été contaminés en se nourrissant de cadavres infectés par Mycobacterium bovis et ont pu transmettre la maladie dans des élevages ouverts, non protégés. Les signes cliniques des mycobactérioses sont très variables : perte de poids chronique, adénomégalie, splénomégalie, pneumonie, etc. Ces infections (mycobactérioses) sont rencontrées ponctuellement chez le furet en France, mais l’origine de la contamination n’est pas établie et aucun lien avec une ration carnée crue n’a été envisagé [21].

6 Insuffisance rénale chronique

Lors d’insuffisance rénale chronique, il est possible d’envisager de convertir les furets concernés à des aliments industriels pour chat insuffisant rénal. Cependant, ces aliments sont très peu appétents et généralement refusés par les furets. S’ils doivent être utilisés, il est plus intéressant de proposer uniquement la présentation humide plus appétente (tableau 3 complémentaire sur www.lepointveterinaire.fr, encadré 3). Néanmoins, la teneur excessive en glucides (et en fibres) est inadaptée. L’effet d’une restriction protéique à long terme n’est pas connu chez le furet, mais la malnutrition protéique des autres carnivores stricts est associée à une fonte musculaire (au profit ou non de la masse grasse), à une diminution des capacités immunitaires, de la santé du poil et de la peau, de l’efficacité de la digestion, ainsi qu’à des répercussions progressives sur tous les grands systèmes vitaux, qui perdent de leur fonctionnalité.

Une ration ménagère pourrait être proposée. C’est la seule solution pour ne pas diminuer l’apport en protéines tout en apportant peu de phosphore, c’est-à-dire en se fondant dans un premier temps sur la gestion nutritionnelle des félins atteints de maladie rénale. Cependant, la conversion alimentaire doit être progressive pour ne pas être menée au détriment de l’appétit.

7 Troubles digestifs

→ Les affections digestives constituent un motif de consultation fréquent chez le furet. Des selles granuleuses, des diarrhées ou des vomissements intermittents, ou encore des troubles de l’appétit sont rapportés (photos 12 à 14). Une alimentation inadéquate est le plus souvent en cause, telle que des friandises inadaptées, un aliment avarié, une transition alimentaire brutale, mais aussi une nourriture industrielle sèche de mauvaise qualité.

La teneur excessive en fibres d’une ration à base de croquettes pourrait favoriser des irritations digestives [18]. Elle diminue également la digestibilité de la ration et, avec l’apport important d’amidon, contribue à accélérer la vitesse de transit digestif [27]. Bell rapporte que les jeunes furets qui reçoivent une alimentation de mauvaise qualité sont prédisposés à développer des gastrites et des ulcères à Helicobacter, ainsi que des entérocolites prolifératives à Lawsomnia intracellularis [1].

→ Les entérites inflammatoires constituent également une entité pathologique importante chez le furet, au même titre que les affections connues chez le chien et le chat [28]. Là encore, une cause nutritionnelle est suspectée. Ces maladies pourraient être liées à des intolérances alimentaires, à des phénomènes allergiques ou à d’autres réactions dysimmunitaires favorisées par une alimentation inappropriée [27, 28]. Oglesbee souligne que l’alimentation industrielle est riche en conservateurs, en colorants et autres additifs susceptibles de favoriser la sensibilisation du tube digestif [25].

La correction de la ration est un facteur majeur d’amélioration clinique, même en l’absence d’un diagnostic définitif (observation des auteurs). Les furets convertis à une ration ménagère carnée correctement complémentée présentent, pour la majorité d’entre eux, une régression nette de leurs symptômes [3, 6, 18, 20, 27, 28].

→ Certains auteurs proposent d’utiliser les aliments hypoallergéniques pour chat (par exemple, z/d® de Hill’s), qui ont parfois permis une résolution des signes cliniques. Les formes humides ont une densité énergétique plus faible que les formes sèches, mais les unes comme les autres sont bien trop riches en glucides pour être envisagées sérieusement chez le furet (tableau 4 complémentaire sur www.lepointveterinaire.fr). Des gammes d’aliments pour furet proposent des croquettes sans céréales (ce qui ne signifie pas “sans amidon”) ou sans viande de poulet, mais l’efficacité de ces produits n’est pas démontrée.

→ La ration ménagère à base de viande de volaille ou de bœuf est une excellente option d’alimentation chez les furets atteints de troubles digestifs chroniques et devrait être mise en place d’emblée. Toutefois, si un régime d’éviction est nécessaire, le recours aux viandes de cheval, de lapin, de canard, voire d’agneau est préférable. En pratique, il s’agit de proposer une seule recette (une seule viande + huile + aliment minéral et vitaminé [AMV] + son de blé) durant 12 semaines, à l’exclusion de tout autre aliment (encadré 4). Une transition alimentaire progressive est indispensable pour modifier les goûts du furet et limiter le risque de diarrhée.

8 Obstruction ou perforation digestive par des os ?

L’obstruction digestive est parfois citée comme une complication associée à la consommation de proies entières chez le furet. En effet, les propriétaires craignent que les éléments osseux des proies ne puissent blesser le tube digestif. Cette complication est assez improbable, les furets prenant soin de mastiquer et de déchiqueter les tissus avant de les ingérer (au contraire des chiens). En pratique, nous ne l’avons jamais observée. Afin de supprimer ce risque théorique, il est possible de prescrire une ration ménagère carnée plutôt qu’une alimentation à base de proies entières.

9 Insulinome

→ L’insulinome est la tumeur la plus fréquente chez le furet âgé. Il représente 21,7 à 25 % des néoplasies aux États-Unis [5, 19, 28]. Certains auteurs postulent que l’alimentation industrielle sèche, en exposant les furets à des teneurs excessives en glucides simples et complexes, entraîne une stimulation trop importante des cellules b du pancréas, conduisant à une hyperplasie [3, 5, 18]. Ce type de tumeur est en effet peu fréquent en Nouvelle-Zélande, en Australie et au Royaume-Uni, pays où les furets sont majoritairement nourris avec une alimentation carnée [5, 12, 27].

→ La prise en charge de l’insulinome repose sur l’association d’un traitement médical hyperglycémiant (prednisolone, diazoxide) et de mesures nutritionnelles. Le furet atteint doit disposer en permanence d’une alimentation riche en graisses et en protéines animales et à teneur réduite en glucides. Toutes les friandises industrielles et gels appétents à base de sucres (NutriPlus Gel®, FerretVite®) doivent être interdits. Les seules friandises autorisées sont non transformées et d’origine animale (viande de volaille cuite ou crue, cou de poulet, œuf). La conversion à une ration ménagère carnée permet de contrôler les apports glucidiques et limite le risque d’hypoglycémie rebond qui rendent difficile la stabilisation de l’animal [29].

Lorsque des signes d’hypoglycémie sont observés par le propriétaire, une collation protéique et lipidique est d’abord distribuée au furet (Carnivore Care Oxbow®, ou aliment humide pour chaton haut de gamme avec ENA inférieur à 10 % MS). Si les signes persistent ou que l’animal ne consomme pas la ration, un apport de sucres rapides est réalisé. Le furet doit ensuite consommer rapidement un aliment protéique adapté et être conduit chez le vétérinaire.

10 Pancréas et excès de glucides

Chez le chat, carnivore strict également, il a été démontré récemment que les animaux diabétiques nourris avec des rations riches en protéines animales et pauvres en glucides présentaient un diabète plus facile à équilibrer (besoins en insuline réduits, courbe de glycémie plus monotone, meilleur taux de rémission) [5]. Chez le furet, le diabète sucré est décrit, mais c’est une affection rare, généralement rencontrée à la suite de pancréatectomies partielles et/ou de traitements hyperglycémiants à long terme. Cependant, Lewington l’associe à des régimes alimentaires inappropriés, trop riches en sucres [18]. Un cas décrit par Benoit-Biancamano en 2005 va également dans ce sens puisqu’un furet nourri avec des céréales sucrées depuis plusieurs années a présenté un diabète sucré [2]. L’hyperglycémie chronique pourrait potentiellement être à l’origine d’une glucotoxicité sur les cellules b du pancréas du furet comme du chat.

Conclusion

Beaucoup de travaux restent à mener chez le furet pour explorer la pathologie nutritionnelle, qui peut passer inaperçue ou pour laquelle l’identification de l’origine de la maladie est parfois complexe. En effet, les erreurs nutritionnelles entraînent des symptômes peu spécifiques et ne tuent que lentement. Une fois les symptômes présents, il est fréquent de les aborder de manière strictement médico-chirurgicale, ou de s’orienter vers une solution nutritionnelle toute prête (et pourtant peu adaptée à l’espèce), alors qu’une enquête alimentaire bien conduite permettrait souvent de mettre le praticien sur la piste de l’origine nutritionnelle.

  • (1) Voir l’article “Particularités anatomiques et comportementales, et besoins nutritionnels du furet” des mêmes auteurs, paru dans le numéro 353 du Point Vétérinaire en pages 18-21.

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Conflit d’intérêts

A. Linsart : aucun.

G. Blanchard a formulé les produits Vit’i5®.

ENCADRÉ 1
Évaluation du score corporel chez le furet

Le furet est maintenu par la peau du cou. Les plis axillaires et inguinaux sont palpés afin d’évaluer l’épaisseur de la graisse sous-cutanée. La silhouette du furet est observée (photos 1 à 6).

ENCADRÉ 2
Ration ménagère proposée pour les furets à l’entretien (200 kcal/j)

Les recettes peuvent être proposées crues ou cuites. Les proportions et la nature de chaque ingrédient doivent être scrupuleusement respectées. Il est possible de préparer les portions à l’avance et de les congeler. La décongélation est effectuée au réfrigérateur avant distribution. Les portions non consommées sont jetées.

→ 100 g de viande de poulet ou de dinde

+ 20 g de cou de poulet

+ 5 ml d’huile de colza

+ 3/4 de dose (3 g) de Vit’i5 Little Ca®

+ 2 à 4 g de son de blé

→ ou 90 g de viande de bœuf 5 % matières grasses ou de cheval

+ 20 g de cou de poulet

+ 5 ml d’huile de colza

+ 3/4 de dose (3 g) de Vit’i5 Little Ca®

+ 2 à 4 g de son de blé

→ ou 110 g de cœur de bœuf (ou autre espèce)

+ 20 g de cou de poulet

+ 5 ml d’huile de colza

+ 1 dose et 1/4 de dose (5 g) de Vit’i5 Little Ca®

+ 2 à 4 g de son de blé

ENCADRÉ 3
Ration ménagère proposée pour les furets atteints d’insuffisance rénale chronique

→ Ration apportant 200 kcal, 23 g de protéines, 0,5 % P, Ca/P = 3 :

– 90 g de viande de poulet ou de dinde ;

– 10 ml d’huile de colza (+, si possible, 0,5 g d’huile de poisson) ;

– 1 dose et 1/2 dose (6 g) Vit’i5 Little Ca® ;

– 2 à 4 g de son de blé

→ ou éventuellement (pour diminuer davantage la quantité de protéines) 200 kcal, 22 g de protéines, 0,56 % P, Ca/P = 2,3 :

– 100 g de viande de bœuf 5 % matières grasses ;

– 7 ml d’huile de colza ;

– 1 dose et 1/4 de dose (5 g) de Vit’i5 Little Ca® ;

– 2 à 4 g de son de blé.

Remarque : le recours à l’œuf cru pour augmenter l’appétence de la ration ménagère est contre-indiqué lors d’insuffisance rénale chronique. En effet, les œufs apportent des quantités excessives de phosphore, délétères pour l’animal.

P : phosphore ; Ca : calcium.

ENCADRÉ 4
Ration ménagère proposée dans le cadre d’un régime d’éviction

Choisir une ration dont la viande n’a jamais été consommée et la distribuer durant 4 semaines sans variante. Introduire une autre variante pour savoir si elle est tolérée par l’animal. En cas de réaction négative, revenir à la ration initialement bien tolérée.

→ 100 g de viande de poulet ou de dinde

+ 10 ml d’huile de colza

+ 1 dose de Vit’i5 Little Ca®

+ 2 à 4 g de son de blé

→ 120 g de viande de cheval

+ 5 ml d’huile de colza

+ 3/4 de dose (3 g) de Vit’i5 Little Ca®

+ 2 à 4 g de son de blé

→ ou 120 g de viande de bœuf 5 % matières grasses

+ 5 ml d’huile de colza

+ 3/4 de dose (3 g) de Vit’i5 Little Ca®

+ 2 à 4 g de son de blé

→ ou 100 g de viande de lapin

+ 5 ml d’huile de colza

+ 3/4 de dose (3 g) de Vit’i5 Little Ca®

+ 2 à 4 g de son de blé

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