L’alimentation des rongeurs : rat, cochon d’Inde et chinchilla - Le Point Vétérinaire n° 353 du 01/03/2015
Le Point Vétérinaire n° 353 du 01/03/2015

ALIMENTATION DES NAC

Dossier

Auteur(s) : Audrey Palmero*, Sébastien Lebras**

Fonctions :
*Clinique vétérinaire Anidoc
76860 Ouville-la-Rivière
**Clinique vétérinaire Mermoz
69008 Lyon

Le praticien a un réel rôle de conseil auprès des propriétaires de rongeurs pour prévenir les erreurs alimentaires à l’origine de maladies. Il doit distinguer les régimes alimentaires spécifiques des différents rongeurs rencontrés en consultation.

Nutrition et santé sont indissociables. Chez les nouveaux animaux de compagnie, et notamment les rongeurs, les erreurs alimentaires sont à l’origine des affections les plus fréquentes. Connaître les bases de leur alimentation normale est donc primordial pour le vétérinaire.

1 Alimentation du rat domestique

Omnivore opportuniste, le rat domestique (Rattus norvegius) mange de tout en fonction de ce qui s’offre à lui.

Besoins énergétiques du rat

Les rats nourris avec une ration alimentaire trop riche et/ou déséquilibrée ont une espérance de vie moindre et un plus fort taux de cancers [2, ].

Évaluer la ration alimentaire d’un rat commence par la détermination de son besoin énergétique. Ce dernier dépend de l’âge, de l’activité et de l’état de santé de l’animal (tableau 1, encadré 1). Une fois le besoin énergétique déterminé, il est nécessaire de connaître les besoins nutritionnels du rat.

Le besoin hydrique du rat est de 10 ml/j/100 g de poids vif.

Nutriments de la ration alimentaire du rat

LIPIDES

Composants indispensables du régime alimentaire, les lipides apportent les acides gras essentiels (AGE) et constituent une ressource énergétique majeure (notamment chez les rongeurs omnivores).

Pour un rat adulte en entretien, le taux de lipides de la ration doit être de 5 % de matière sèche (MS). Il est de 6 % MS pour un animal en croissance (âgé de moins de 4 mois) et une femelle gestante ou allaitante, et de 4 % MS pour un animal âgé. Bien évidemment, ces taux sont à modifier en fonction de l’activité du rat domestique. Un rat calme et peu actif reçoit le taux de lipides d’un animal âgé (4 % MS). Un adulte en surpoids est nourri avec un taux de lipides de 3 % MS (tableau 2) [12].

GLUCIDES

Ces composés organiques servent aussi de réserve énergétique.

Un grand nombre de glucides peuvent être utilisés chez le rat. Les plus communs sont le glucose, le fructose et le sucrose. Chacun d’entre eux permet le même taux de croissance, mais certains sont à éviter. Le lactose et le galactose sont à l’origine de cataracte et le xylose peut provoquer des diarrhées (tableau 3, photo 1).

Chez le rat, il est donc essentiel de vérifier la présence, ainsi que la nature des glucides.

PROTÉINES

Les protéines sont l’autre élément majeur de la ration. Pour établir le taux de protéines nécessaire, trois facteurs sont à considérer :

– le besoin énergétique de la ration ;

– la composition en acides aminés des protéines choisies ;

– la biodisponibilité des acides aminés.

Un acide aminé de bonne qualité apporte beaucoup d’azote, donc d’énergie. De nombreuses études ont montré que l’association de différents acides aminés modifiait l’apport protéique, donc énergétique, de la ration. L’arginine, l’asparagine et l’acide glutamique doivent faire partie des acides aminés distribués afin d’assurer une croissance optimale chez le rat [12].

La ration alimentaire d’un rat doit se composer de 18 à 28 % MS de protéines. Les besoins protéiques diminuent avec l’âge. Ils passent de 28 % MS à l’âge de 30 jours et lors de la lactation à 10 % MS à l’âge d’un an et demi. Un rat adulte doit bénéficier d’un taux protéique de 14 % MS à l’entretien [12].

Le besoin précis de chaque acide aminé est très difficile à évaluer chez le rat. L’important est d’obtenir le taux protéique nécessaire et les acides aminés essentiels (tableaux 4 et 5).

Une carence en protéines engendre une diminution de la croissance, une maigreur et/ou une amyotrophie, des résorptions fœtales, des dermatites exfoliatives, des alopécies, des dépigmentations du poil, des anœstrus et, dans des cas extrêmes, des œdèmes (par diminution de la pression oncotique chez des individus âgés qui présentent une fonte musculaire).

Un excès de protéines entraîne des affections rénales précoces [2, 12].

MINÉRAUX

Les minéraux ont toujours été recommandés en raison de leur rôle essentiel dans la croissance des animaux, sans pour autant prendre en considération leur toxicité et leur interaction. Par exemple, un excès de calcium entraîne une diminution de l’absorption du zinc [12]. Six minéraux font partie des composants essentiels des tissus organiques. Il s’agit des “macro-minéraux” : le calcium, le phosphore, le sodium, le potassium, le chlorure et le magnésium. Ils doivent absolument être présents dans la ration de l’animal.

Le rapport phospho-calcique (Ca/P) pour un rat adulte doit être de 1 à 1,2 (encadré 2, tableaux 6 à 8). Au sein des autres minéraux, seulement six ont été démontrés comme étant intéressants chez le rat. Il s’agit du cuivre, de l’iode, du sélénium, du zinc, du manganèse et du molybdène [12].

VITAMINES

Les vitamines A, D et E sont essentielles dans la ration alimentaire quotidienne. Leur carence est à l’origine de nombreuses affections.

La vitamine A est essentielle pour la vision. Le rat naît avec un faible taux de vitamine A stockée dans le foie. Son besoin est de 2,1 µmol/kg d’aliment. Néanmoins, de nombreuses autres vitamines ont leur importance. La vitamine E est un antioxydant qui doit être présent dans la ration, tout particulièrement chez le rat âgé, à la concentration de 18 mg/kg d’aliment (tableau 9).

Une fois les besoins nutritionnels établis, il est important de les mettre en pratique dans le choix d’une ration adaptée.

Différents types de ration alimentaire chez le rat

Afin de prévenir l’obésité du rat domestique, une ration équilibrée et de faible densité énergétique est requise.

MÉLANGE DE GRAINES

Le mélange de graines est à proscrire. Trop riche en lipides et en additifs divers, il n’est pas adapté au besoin alimentaire du rat. De plus, il permet le tri alimentaire : le rat choisit les aliments les plus gras, ce qui déséquilibre la ration et favorise l’obésité.

RATION À BASE D’EXTRUDÉS

L’utilisation des extrudés offre un contrôle précis de la quantité de nourriture consommée par jour, avec une teneur stable en protéines, en lipides, en glucides, en minéraux et en vitamines (l’animal ne pouvant pas trier). Bien évidemment, il est primordial de vérifier leur composition précise, comme décrit précédemment. Le choix des extrudés s’effectue également selon l’âge de l’animal domestique. Un rat en croissance reçoit des extrudés dont le taux de protéines est d’au moins 18 % MS, un rat âgé de 10 % et un rat adulte de 14 % (photo 2) [12]. La quantité d’extrudés à donner par jour doit être calculée et rationnée. Elle est de 5 à 10 g pour 100 g de poids vif.

Idéalement, les extrudés peuvent être complétés avec des aliments frais (légumes et fruits) afin d’enrichir l’environnement du rat, de satisfaire le propriétaire, d’augmenter l’apport d’eau, et de couvrir des besoins en vitamines et en oligo-éléments. Ces derniers sont parfois dénaturés dans des paquets d’extrudés ouverts depuis longtemps.

Si les extrudés ne sont pas assez appétents pour l’animal ou que la quantité nécessaire est insuffisante pour satisfaire l’animal, une ration alimentaire ménagère peut alors lui être proposée.

RATION MÉNAGÈRE

Le principe est d’utiliser des matières premières de choix, afin de réaliser une ration adaptée aux besoins du rat.

La ration ménagère permet le contrôle du mélange, celui de la provenance des ingrédients et de leurs qualités. Cependant, le calcul des taux est parfois fastidieux.

Ce régime alimentaire est souvent plus appétent et peut se préparer en grandes quantités. Il est également pratique car les matières premières sont modifiables au gré d’un régime spécial (cas du rat diabétique).

Avant de choisir les matières premières, il est important de définir les taux de protéines et de lipides à atteindre.

Pour la source des protéines, il a été montré que les fèves, les pois chiches et les lentilles apportent un taux de croissance et une prise alimentaire très satisfaisants [6].

D’autres sources de protéines peuvent être utilisées : les féculents (riz soufflé, pâtes), les viandes (viandes blanches de préférence), le blé, le maïs, le gruau d’avoine et les insectes (vers de farine). Attention cependant à ne pas apporter trop de protéines à un rat âgé. Les vers de farine ne doivent être donnés qu’en petite quantité car ils peuvent être parasités et induire une affection digestive.

Les sources de lipides sont des graines de courge, des noisettes, des amandes et des farines animales (poisson). Le taux ne doit pas dépasser les 4 %.

Certains aliments sont proscrits. Les agrumes contiennent du d-limonène, molécule favorisant le développement de tumeurs cutanées et sous-cutanées chez le rat mâle. Les haricots secs et les pommes de terre crues libèrent de la lectine, molécule associée à une diminution du taux de croissance. Enfin, la laitue est susceptible de provoquer une diarrhée, même en petite quantité (tableau 10) [12].

2 Alimentation du cochon d’Inde

Le cochon d’Inde (Cavia porcellus) est un rongeur herbivore strict, monogastrique simple, qui se nourrit d’une grande variété de légumes, de fruits et de verdure. Son tube digestif est adapté à son mode de vie et à son régime alimentaire (dentition à croissance continue adaptée à la découpe et au broyage des végétaux). Les aliments concentrés sont proposés en quantité restreinte.

Besoins énergétiques du cochon d’Inde

Le besoin énergétique journalier d’un cochon d’Inde adulte à l’entretien est de 210 kcal/kg. Il est nettement augmenté en croissance, en gestation et en lactation (tableau 11). Le besoin hydrique est de 100 ml/kg/j [7].

Nutriments de la ration alimentaire du cochon d’Inde

LIPIDES

Les lipides doivent représenter 3 % MS matière totale de la ration alimentaire afin d’apporter les acides gras essentiels, d’augmenter la concentration énergétique de la ration et de permettre l’absorption des vitamines liposolubles. Il convient cependant de veiller à l’excès lipidique, favorisant l’obésité et l’apparition de troubles digestifs.

GLUCIDES

La cellulose est le seul glucide indispensable au cochon d’Inde, même si celui-ci est capable d’en digérer une grande quantité. Son rôle mécanique de lest, son action sur la motricité intestinale et son effet sur la satiété sont aussi importants que sa fonction énergétique. De plus, l’apport de cellulose est essentiel pour l’usure dentaire du cochon d’Inde, dont les dents poussent de manière continue. Le seul moyen d’usure reste les mouvements de mastication réalisés lors de la prise alimentaire de foin.

La cellulose doit représenter au minimum 10,5 % MS de la composition des extrudés, sous peine de provoquer de la trichophagie ou des diarrhées mécaniques. Le taux de cellulose le plus adapté pour une bonne digestibilité serait de 13 % MS au minimum [14].

PROTÉINES

Le besoin protéique du cochon d’Inde est faible, comparé à celui d’un carnivore, et un taux de 16 à 20 % MS lui suffit amplement à tout stade physiologique. La qualité de ces protéines est le critère le plus important. La ration doit apporter les acides aminés essentiels que le cochon d’Inde est incapable de synthétiser : la méthionine, la cystine, le tryptophane et l’arginine. Tout excès protéique prédispose à l’entérotoxémie [13].

MINÉRAUX

Les matières minérales doivent représenter 8,7 % MS de la ration (tableau 12). Les principaux minéraux sont le calcium, le phosphore, le magnésium et le potassium. Il est important de maintenir un équilibre dans leurs apports, tant ils sont liés par de nombreuses interactions métaboliques.

Un excès de phosphore est mal toléré chez le cochon d’Inde car il diminue de moitié l’absorption des trois autres minéraux. Un excès de calcium est bien toléré si la ration n’est pas carencée en magnésium [3].

VITAMINES

En plus des apports alimentaires classiques en vitamines A, B, D, E et K, le cochon d’Inde a un besoin tout particulier d’être complémenté en vitamine C tous les jours et à vie. En effet, démuni de l’enzyme à l’origine de la synthèse de l’acide ascorbique à partir du glucose, il est incapable de créer sa propre vitamine C. Le besoin quotidien pour un cochon d’Inde adulte est de 10 à 25 mg/kg. Des concentrations plus fortes (30 à 60 mg/kg) doivent être fournies lors de croissance, de gestation, de lactation ou encore de maladie (tableau 13) [7].

Ration alimentaire du cochon d’inde

La ration alimentaire du cochon d’Inde se compose de 70 % de matière totale de foin de prairie afin de maintenir le transit et une usure dentaire conséquente, de 8 % du poids vif en végétaux frais (80 g/j pour un individu de 1 kg) et de 2 % du poids vif en extrudés de bonne qualité pour cochon d’Inde (20 g/j pour un individu de 1 kg) (photo 3).

Les foins de luzerne sont déconseillés chez l’adulte à cause de leur trop grande richesse en calcium.

Le calcium étant éliminé directement dans les urines, un excès peut être à l’origine de lithiases urinaires [8].

Des légumes et des végétaux variés doivent être proposés quotidiennement : salades, navets, endives, poivrons, céleri, fenouil, radis, etc. Il est intéressant de proposer des végétaux contenant de hautes concentrations en vitamine C (poivrons verts et rouges, tomates, kiwis, oranges), mais attention à ceux qui comportent également de fortes teneurs en calcium, à fournir en quantité limitée (chou, persil, feuilles de betterave, épinards, chicorée).

La ration en extrudés doit toujours être analysée en taux de protéines, de lipides, de glucides, de vitamines et de minéraux, et pesée (20 g/kg/j). Une alimentation hypercalorique par excès de granulés est à l’origine d’une obésité. En effet, la satiété chez le cochon d’Inde est régie par la distension du tube digestif, et non par les besoins en énergie métabolisable [5]. Cela implique que les granulés, tout en fournissant un apport conséquent en énergie, ne contribuent que très peu à l’effet de satiété. S’ils sont donnés à volonté, l’animal les mange par excès, ce qui entraîne un surpoids. Il est donc impératif de limiter l’apport en granulés afin de prévenir l’obésité. De plus, cette dernière limite la coprophagie et engendre des troubles du transit, comme des selles molles. L’obésité est aussi un facteur favorisant de nombreuses maladies telles que les pododermatites, l’arthrose, le diabète, les dystocies ou encore la toxémie de gestation [7].

D’autres erreurs alimentaires sont à l’origine d’affections chez le cochon d’Inde (tableau 14).

3 Alimentation du chinchilla

Le chinchilla (Chinchilla chinchilla) est un rongeur herbivore adapté à la consommation de végétaux ligneux. Ses dents à croissance continue nécessitent une usure quotidienne à l’aide d’une alimentation très riche en fibres (photo 4).

Besoins énergétiques du chinchilla

Les besoins énergétiques d’un chinchilla adulte sont de 200 kcal × (PV)0,75 (kcal/kg/j). Ils sont nettement augmentés lors de gestation et de lactation (tableau 15). L’apport hydrique quotidien est de 6 ml/kg/j.

Les chinchillas ont un métabolisme très actif : ils doivent manger tout au long de la journée. Les repas les plus importants sont ceux pris au crépuscule et le matin. Des crises convulsives liées à une hypoglycémie peuvent apparaître chez un animal nourri uniquement le matin et le soir avec une quantité d’extrudés trop importante et pas assez de foin.

Nutriments de la ration alimentaire du chinchilla

LIPIDES

Le taux de lipides nécessaire dans la ration est de 4 % MS. Chez le chinchilla, l’apport en acides arachidonique et linoléique est essentiel pour la qualité de la fourrure. Des alopécies et des lésions cutanées (ulcère) sont mises en évidence chez des individus carencés.

PROTÉINES

Le taux de protéines dans la ration doit être de 15 % MS, et de 20 à 25 % MS lors de gestation et de lactation.

GLUCIDES

Le taux de fibres permettant d’assurer une bonne motilité digestive est de 30 % MS.

MINÉRAUX

Le taux de minéraux recommandé dans la ration d’un chinchilla est de 6 % MS.

Un apport en calcium est essentiel pour la croissance des petits. Un rapport 2/1 calcium/phosphore est conseillé chez les jeunes et les femelles en lactation. Ce ratio peut être de 1,5/1 pour les adultes.

VITAMINES

Les chinchillas sont incapables de synthétiser la vitamine A à partir de son précurseur trouvé dans l’alimentation. L’aliment concentré distribué en complément du foin doit contenir un apport minimal de 1 000 UI/kg, et cette quantité est doublée au cours de la gestation et de la lactation [4]. L’hypervitaminose A est très rare et uniquement présente lors d’intoxication.

Chez le chinchilla, le carotène peut se stocker dans les tissus, et principalement au niveau des oreilles et des tissus graisseux abdominal et inguinal, entraînant une coloration jaunâtre de ces zones. Ce stockage est favorisé par une carence en vitamine E, en choline et en méthionine.

La vitamine D, le calcium et le phosphore sont essentiels pour la croissance et la qualité dentaire. La synthèse de la vitamine D est assurée par l’action des ultraviolets sur la peau de l’animal. Un animal vivant en intérieur peut donc être carencé. Un apport de 3,5 à 9 UI/g d’aliment est conseillé [15].

La vitamine E, utilisée comme antioxydant, est présente dans de nombreuses plantes. Une carence est donc rare.

Une carence en vitamine B1 apparaît parfois chez les jeunes chinchillas et est à l’origine de troubles neurologiques. Un apport de 6 à 7 mg/kg d’aliment est conseillé (tableau 16) [15].

Ration alimentaire du chinchilla

La base de la ration alimentaire du chinchilla est le foin. Un foin de bonne qualité, vert, très épais et non poussiéreux doit être proposé à volonté. Les taux de protéines (16 % MS au minimum) et de calcium (1 % MS) dans le foin sont vérifiés.

Le foin doit être proposé à volonté et être assez épais. Il permet d’assurer l’usure dentaire et une bonne motilité digestive. De plus, la cellulose, convertie en acide gras par la fermentation digestive, entraîne une diminution du pH du cæcum et du gros intestin, limitant ainsi le risque d’entérite [7]. La conservation du foin est également très importante : il doit être maintenu au sec afin d’éviter le développement d’aflatoxines.

Des extrudés pour chinchilla de bonne qualité peuvent ensuite être proposés quotidiennement à condition d’être rationnés : 20 g/j/chinchilla.

De nos jours, de nombreux extrudés de bonne qualité existent sur le marché vétérinaire.

Les chinchillas sont sujets aux entérites inflammatoires sur les “extras” alimentaires. Les raisins sont très appréciés de ces animaux, mais mal digérés. Des solutions alternatives peuvent être proposées : des herbes, du bois et des végétaux séchés sont intéressants pour leur apport en fibres (branches de noisetier, feuilles et pétales de rose séchés, feuilles d’ortie ou de pissenlit séchées, etc.).

Les aliments frais (fruits et végétaux) ne sont pas adaptés à la digestion du chinchilla (risque de gastro-entérite et/ou d’entérotoxémie).

Les graines doivent rester occasionnelles. Elles sont à l’origine d’obésité et de troubles digestifs comme de la diarrhée. Les sucreries sont fortement déconseillées car elles favorisent un diabète. Les friandises spéciales pour chinchillas telles que les racines de pissenlit ou les baies séchées sont préférables. En revanche, les produits transformés (biscuits, barres de graines) sont à proscrire.

Conclusion

Chez les nouveaux animaux de compagnie, de nombreuses affections sont dues à une alimentation inadaptée. Une base vitale de foin pour les herbivores et des extrudés de bonne qualité comme il en existe actuellement sur le marché permettent de limiter ces maladies dentaires et métaboliques.

Références

  • 1. Bayol SA et coll. A maternal “junk food” diet in pregnancy and lactation promotes nonalcoholic fatty liver disease in rat offspring. Endocrinology. 2010;151(4):1451-1461.
  • 2. Berg BN, Simms HS. Nutrition and longevity in the rat. Food restriction beyond 800 days. J. Nutr. 1961;74:61.
  • 3. Boucher S. Alimentation des lagomorphes et rongeurs de compagnie : quelques données de base. In: Congrès CNVSPA sur la conduite diagnostique et thérapeutique : actualités, Paris, 1995.
  • 4. Carpenter JW, Kolmstetter CM. Feeding small exotic mammals. In: Hill’s Nutrition, Mark Mervis Institute, Marceline, Missouri. 2000:943-960.
  • 5. Cheeke P. Nutrition of guinea pigs. In: Rabbit feeding and nutrition, New York, Academic Press. 1987:344-353.
  • 6. Combe E, Achi T, Pion R. Comparative digestive and metabolic utilization of beans, lentils and chick peas in the rat. Repro. Nutr. Dev. 1991;31(6):631-646.
  • 7. Harkness J, Turner P, Vandewoude S. Harkness and Wagner’s biology and medecine of rabbits and rodents. 5th ed. Hoboken : Wiley-Blackwell. 2010.
  • 8. Hawkins M, Ruby A, Drazenovich T. Composition and characteristics of urinary calculi from guinea pigs. J. Am. Vet. Med. Asso. 2009;234:214-220.
  • 9. Hillyer EV, Quesenberry KE, Donnelly TM. Biology, husbandry and clinical techniques. In: Ferrets, rabbits and rodents: Clinical medecine and surgery. WB Saunders, Philadelphia. 1997:243-259.
  • 10. Jornet-Boullery M. Le cobaye. Physiologie et aspects pratiques de l’entretien. Point Vét. 1986;195(18):59-68.
  • 11. Mahmoodian F, Peterkofsky B. Vitamine C deficiency in guinea pigs differentially affects the expression of type IV collagen, laminin, and elastin in blood vassel. J. Nutr. 1999;129:83-91.
  • 12. Nutrient requirements of laboratory animals. 4th ed. 1995.
  • 13. Rosse L. Alimentation des rongeurs et lagomorphes de compagnie. Thèse de médecine vétérinaire, Alfort. 1999.
  • 14. Villiere V. Influence du taux de cellulose de la ration sur la vitesse de transit et la digestibilité chez le cobaye. Thèse de médecine vétérinaire, Lyon. 1987.
  • 15. Wallach JD, Hoff G. Nutritional diseases of mammals in noninfections diseases of wildlife. 1982:133-135.

Conflit d’intérêts

Aucun.

ENCADRÉ 1
Conséquences d’une sous-alimentation au cours de la gestation chez le rat

→ Durée de gestation chez le rat : 21 jours.

→ En cas de sous-alimentation : résorption fœtale/avortement ; diminution de la taille des fœtus.

D’après [1].

ENCADRÉ 2
Besoin en minéraux d’une ratte en gestation

→ Production de lait par jour et par ratte : 70 ml.

→ Besoin en minéraux pour cette production journalière : 200 mg de calcium et 140 mg de phosphore.

→ Rapport Ca/P = 2 % au cours de la gestation et de la lactation (besoin augmenté de 25 %).

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