La cétose subclinique affecte la vache allaitante… et son veau - Le Point Vétérinaire expert rural n° 351 du 01/12/2014
Le Point Vétérinaire expert rural n° 351 du 01/12/2014

MALADIES MÉTABOLIQUES DES BOVINS

Veille scientifique

Auteur(s) : Béatrice Bouquet

Fonctions : 8, rue des Déportés
80220 Gamaches

L’étude de Marine Egal construite avec l’École de Toulouse et des praticiens montre l’importance de l’hypercétonémie des vaches allaitantes pour le couple mère-veau.

Peu de travaux se sont attachés à fixer des valeurs seuils de métabolites sanguins pour définir la cétose subclinique chez la vache allaitante. Le travail de thèse d’exercice de Marine Egal participe au comblement de ce vide(1) [1].

Sous la direction de Didier Raboisson de l’École nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT), et avec l’aide de trois praticiens, celle-ci a analysé des données et résultats d’analyses issus d’une dizaine d’élevages situés en France. La distribution des concentrations en β-hydroxybutyrate (BHBA) de cette population allaitante a été analysée. Les résultats ont été confrontés aux jours et aux heures de prélèvement, par rapport au vêlage et aux repas, et aux troubles sanitaires rapportés concomitamment.

POURQUOI ENVISAGER LA CÉTOSE SUBCLINIQUE AUSSI EN ÉLEVAGE ALLAITANT ?

Chez la vache allaitante, l’existence de la cétose subclinique restait une hypothèse, construite sur la base de leur amaigrissement important en hiver et/ou en début de lactation.

En production de lait, la fréquence de cette affection augmente (McArt, 2012, et Suthar, 2013, cités par [1]). Sont mis en cause les niveaux de production croissants. En système laitier, l’intensité de la production et la limitation de la capacité d’ingestion sont à l’origine du déficit énergétique et de la cétose, mais l’intensité du métabolisme des vaches allaitantes reste limitée. Le déficit énergétique dans ce type de production serait plus souvent consécutif à une chute d’ingestion sévère d’origine variée : maladie post-partum primaire ou souhait de l’éleveur.

La cétose n’est pas réservée aux systèmes de production moins intensifs.

En élevages laitier et allaitant, la volatilité des prix des céréales et des tourteaux amène les éleveurs à réduire la proportion ou à changer de type de concentré.

Le prix décroissant de la viande vient renforcer la faible marge de manœuvre des producteurs allaitants pour dégager un bénéfice.

Les associations décrites en élevage laitier entre l’hypercétonémie et les troubles sanitaires ou de reproduction pourraient être présentes en élevage allaitant.

COMMENT A ÉTÉ CONSTRUITE L’ÉTUDE EGAL 2013 ?

Dans cette étude, 327 vaches ont été prélevées, issues de 13 élevages commerciaux, de race charolaise, limousine ou salers. Le taux sanguin de β-hydroxybutyrate a été utilisé comme indicateur de cétose subclinique. Il a été mesuré dans l’élevage en déposant une goutte de sang sur une bandelette insérée dans le lecteur FreeStyle Optimum® (photo 1). Les BHBA individuels des vaches varient en définitive de 0,1 à 1,3 mmol/l. La moyenne est à 0,39 et la médiane à 0,3 (σ = 0,21) (encadré 1).

Les vaches qui ont fait l’objet d’un avortement étaient exclues, de même que les veaux mis à l’adoption (au total, les données sanitaires de 334 veaux ont été incluses).

Trois vétérinaires praticiens investigateurs qui exercent au sein de trois cliniques distinctes ont participé (recensement d’informations).

Les prélèvements sanguins ont été réalisés à la veine coccygienne sur tube hépariné entre 10 heures et 16 heures une seule fois entre le jour de la mise bas et 47 jours après. In fine, l’intervalle moyen entre la mise bas et le prélèvement est de 15 jours et le délai moyen entre le dernier repas principal et le prélèvement, de 3 heures.

Le principal trouble des vaches dans cette étude est la dystocie (31,6 %, 12/38 troubles). Aucun trouble métabolique n’a été rapporté (il s’agissait d’étudier la cétose subclinique). Seulement 3,7 % des BHBA sont supérieurs ou égaux à 0,9 mmol/l (c’est-à-dire 12 vaches sur 327).

QUELLE EST LA PRÉVALENCE DE LA CÉTOSE EN ÉLEVAGE ALLAITANT ?

En retenant le seuil de 0,8 mmol/l pour BHBA, puisqu’il est associé à la majorité des effets significatifs chez la vache, la prévalence individuelle de l’hypercétonémie en élevage allaitant serait de 6,1 %, selon l’étude Egal. Seulement 0,6 % (2/327) des vaches atteignent la valeur de référence (seuil) retenue en élevage laitier (1,2 mmol/l selon (Ospina, 2010, cité par [1]). Toujours au seuil de 0,8 mmol/l, la prévalence de l’hypercétonémie par élevages varie de 0 à 32 %, avec une moyenne à 5,5 %.

Pour des seuils de BHBA à 0,5 et à 0,6 mmol/l (valeurs associées à la majorité des effets significatifs chez le veau), les prévalences individuelles atteignent 28,1 % et 22 %, avec une variation selon les élevages de 0 à 69,7 % pour le seuil de 0,5 mmol/l et de 0 à 48,5 % pour celui de 0,6 mmol/l, et une prévalence moyenne par élevage de 25,8 % et de 20,2 % respectivement.

COMMENT LE RISQUE ÉVOLUE-T-IL APRÈS LA?MISE BAS ?

Dans cette étude, aucune cinétique individuelle n’a été réalisée : un seul prélèvement a été effectué par vache. Toutefois, les prélèvements n’ont pas tous été pratiqués strictement le même nombre de jours après la mise bas. Dès lors, un profil d’évolution de la cétonémie selon l’intervalle après la mise bas peut être dessiné.

Pour les 327 vaches prélevées, le BHBA diminue progressivement à partir de la troisième semaine post-partum. Néanmoins, le risque d’avoir un BHBA supérieur ou égal à 0,5, à 0,6, à 0,7 ou à 0,8 mmol/l n’est pas significativement plus bas en semaines 2, 3, 4, et au-delà, comparativement à la première semaine.

Au seuil “allaitant” finalement retenu (0,8 mmol/l), la prévalence de l’hypercétonémie est respectivement de 10,5 % et de 6,5 % pendant la première et la deuxième semaine post-partum. Elle continue à diminuer pour atteindre 0 % après 31 jours post-partum (figure). Les résultats de la thèse Egal sont en accord avec ceux obtenus chez la vache laitière :

– pic de prévalence lors des 2 premières semaines de lactation (Duffield, 1997, cité par [1]) ;

– prévalence supérieure à 20 % du quatrième au neuvième jour de lactation avec un pic le cinquième jour (au seuil P-BHBA≥1,2 mmol/l) (McArt, 2012, cité par [1]).

LA PARITÉ A-T-ELLE UNE INFLUENCE ?

Dans l’étude Egal 2013, les moyennes BHBA ou la prévalence de l’hypercétonémie (au seuil de 0,8) augmentent à partir de la troisième lactation, sans différence significative (4,2 pour les deux premières, 6,9 entre trois et six lactations, et 6,8 % au-delà).

De même, chez la vache laitière, la prévalence de la cétose subclinique a tendance à augmenter avec la parité bien que seule la différence entre les vaches de parité 1 et celles de parité 4 soit significative (Duffield, 1997, cité par [1]).

L’HYPERCÉTONÉMIE ET L’AMAIGRISSEMENT SONT-ILS LIÉS ?

Aucune association n’est ressortie entre la note d’état corporel (NEC) et BHBA. Toutefois, la notation a été effectuée une seule fois le jour du prélèvement alors que la prise en compte de son évolution serait souhaitable (photo 2) (Kim, 2003, cité par [1]). L’hypothèse de l’impact d’une restriction alimentaire sur les BHBA plasmatiques en élevage allaitant n’est donc pas infirmée, mais reste à valider.

L’alimentation variait entre les élevages, sans qu’aucune combinaison d’aliments en prépartum ou en post-partum n’ait permis de distinguer les cinq troupeaux avec des BHBA moyens élevés des huit avec des BHBA moyens ou bas.

Indépendamment de la problématique “cétose subclinique”, dans cette étude, les vaches avec une NEC supérieure ou égale à 3 ont moins de risque d’avoir été affectées par au moins un trouble sanitaire que celles en deçà de cette note (RR = 0,45). En raison de la postériorité des prélèvements par rapport aux troubles, cette association pourrait être liée à un amaigrissement consécutif à ceux-ci. Cependant, la NEC n’est pas associée au délai entre la mise bas et le prélèvement, ce qui suggère qu’une partie de la relation est liée à des troubles plus probablement consécutifs à une NEC faible. Il n’a pas, ici, été possible de distinguer l’amaigrissement péripartum d’un état de maigreur à l’entrée à l’étable.

CERTAINES RACES SONT-ELLES PLUS À RISQUE ?

Dans cette étude, les vaches de races blonde d’Aquitaine et limousine ont plus de risque d’avoir un BHBA supérieur ou égal à 0,8 mmol/l que les salers. La prévalence de l’hypercétonémie est de 5,7 % et de 13,1 % pour les deux premières races contre 0,8 % pour la troisième, considérée plus rustique (même si elle produit en théorie davantage de lait que les autres).

Selon l’étude Egal, toutefois, des biais doivent être envisagés pour cette observation (systèmes de production différents entre les races, voire une représentativité des cheptels pour chaque race) [1].

QUELLES ASSOCIATIONS ENTRE L’HYPERCÉTONÉMIE ET LES TROUBLES DES VACHES ?

Les résultats dépendent des corrections apportées par les modèles statistiques.

1. Tous troubles confondus

Les vaches avec P-BHBA ≥ 0,8 mmol/l ont 2,4 fois plus de risque d’avoir eu au moins un trouble de santé (intervalle de confiance [IC] à 90 % compris entre 1 et 5,5 avec P = 0,094). Toutefois, dans les modèles multifactoriels corrigeant l’effet de l’intervalle entre le dernier repas et le prélèvement (moins ou plus de 3 ou 4 heures) ou de celui entre la mise bas et le prélèvement (moins ou plus de 15 jours), les associations entre P-BHBA et les troubles de santé ne sont pas significatives.

2. Rétention placentaire

Les vaches avec P-BHBA supérieur ou égal à 0,8 mmol/l ont un risque relatif de 15,3 d’avoir présenté une métrite puerpérale (1,5 < IC 90 % < 157,1 ; P = 0,054, comparées aux vaches en dessous de cette valeur.

Dans le modèle multifactoriel, au même seuil mais avec une correction sur l’intervalle entre le dernier repas et le prélèvement (moins ou plus de 3 ou 4 heures), le RR d’avoir présenté une rétention placentaire est de 6,2 (IC 90 % = 1,3 à 30,1 ; P = 0,056). De même, mais avec une correction sur l’intervalle entre la mise bas et le prélèvement (moins ou plus de 15 jours), le RR d’avoir présenté une rétention placentaire est de 5,4 (IC 90 % = 1,1 à 25,3 ; P = 0,074) (autres seuils non significatifs).

3. Jumeaux

Dans le modèle multifactoriel avec une correction sur l’intervalle entre le dernier repas et le prélèvement (moins ou plus de 3 à 4 heures), les vaches avec BHBA supérieur ou égal à 0,8 mmol/l ont un RR d’avoir donné naissance à des jumeaux de 12,4 (IC 95 % = 2,5 à 60,6 ; P = 0,002, par comparaison aux vaches en dessous de ce seuil).

Avec correction sur l’intervalle entre la mise bas et le prélèvement (moins ou plus de 15 jours), le RR d’avoir donné naissance à des jumeaux baisse à 9,2 (IC 95 % = 2 à 41,7 ; P = 0,004) au seuil précédent (même tendance aux autres seuils testés).

4. Quid de la métrite ?

Aucune association entre BHBA et métrite n’est significative (une restriction aux seuls résultats BHBA au-delà de 15 jours post-partum et un élargissement à l’association de divers troubles est nécessaire pour obtenir des associations significatives concernant la vache). Au-delà du seuil de 0,8 mmol/l, les vaches ont un RR de 7,9 d’avoir une métrite puerpérale et/ou une rétention placentaire (IC 95 % = 2,1 à 29,9 ; P = 0,011). Le faible nombre de métrites puerpérales prises en compte dans cette étude appelle à la prudence dans l’interprétation de cette association.

5. Absence d’antériorité

Pour les quatre types de troubles maternels mis en avant dans la thèse Egal (métrite puerpérale, gémellité, rétention placentaire et dystocie), le risque de baisse d’ingestion à la suite de leur apparition et l’absence d’antériorité des prélèvements (par rapport à ces troubles) suggèrent de ne pas spéculer sur la relation de cause à effet des associations (encadré 2) [1].

QU’EN EST-IL DES TROUBLES DU VEAU ?

Les vaches hypercétonémiques ont plus de risque d’avoir un veau affecté de diarrhée (cette maladie représente 63,5 % des troubles des jeunes dans cette étude). Les veaux de mères avec un BHBA supérieur ou égal à 0,5 ou à 0,6 mmol/l ont un risque relatif de 1,9 ou de 1,8 d’avoir une diarrhée, comparés à ceux des mères avec un BHBA inférieur à 0,5 ou à 0,6 mmol/l. Le RR augmente pour les seuls prélèvements réalisés plus de 4 heures après le dernier repas principal. Le risque relatif atteint 4 au seuil de 0,8 lorsque seuls les couples mère-veau avec un trouble chez la mère et un délai entre le trouble et le prélèvement inférieur à 15 jours sont considérés (photo 3).

L’origine de l’augmentation de BHBA chez les vaches et celle de l’association observée entre la diarrhée des veaux et le BHBA de leurs mères sont potentiellement un trouble chez les vaches. Cette association observée serait alors une relation entre les troubles des vaches et ceux des veaux, l’hypercétonémie jouant un rôle intermédiaire impliqué ou pas dans la physiopathologie. Cela est suggéré par le RR de 4 obtenu en ciblant les vaches à troubles (encadré 3).

POURQUOI ANALYSER LE DÉLAI ENTRE LE REPAS ET LE PRÉLÈVEMENT ?

Dans cet essai, une attention particulière a été apportée au délai entre le dernier repas principal et le prélèvement, car il peut engendrer un biais, souvent mal considéré dans la plupart des essais associant les troubles de santé et le BHBA.

Le BHBA est maximal de 2 à 3 heures et minimal de 4 à 8 heures après le dernier repas principal, sans différence significative (P > 0,1) de RR d’avoir un BHBA supérieur aux différents seuils testés (0,5 à 0,8) lorsque le prélèvement est réalisé dans les 2 ou 4 heures après le dernier repas principal, par rapport à un prélèvement effectué au-delà.

Le protocole prévoyait des prélèvements entre 4 et 8 heures après la distribution du dernier repas principal, mais cette préconisation n’a pas pu être respectée et près de 50 % des vaches ont été prélevées avant.

La présence de prélèvements plus précoces permet d’obtenir des BHBA plus élevés que si l’intervalle avait été respecté.

En raison de l’origine ruminale de l’augmentation postprandiale de BHBA, la cinétique journalière de ce dernier pourrait différer chez les vaches allaitantes comparées aux laitières, en raison des différences d’intensité de leur métabolisme.

La distribution des tests sur les 8 heures postprandiales permet de montrer des valeurs plus élevées dans les 2 premières heures, un pic modéré entre 2 et 3 heures et des valeurs plus basses 4?heures après le repas principal.

Conclusion

Si l’hypercétonémie est la conséquence des troubles observés, un suivi métabolique accru de ces animaux est conseillé, mais, en raison de l’absence d’antériorité des prélèvements effectués par rapport aux troubles pris en compte dans cette étude, il importe de ne pas trop spéculer sur certaines relations de cause à effet relatives aux troubles de santé des vaches mis en évidence.

Pour les veaux, en revanche, le lien entre l’hypercétonémie de leur mère et la diarrhée apparaît fort probable.

D’autres études épidémiologiques et physiopathologiques sont nécessaires pour en préciser les mécanismes.

Référence

  • 1. Egal M. Cétose subclinique en élevage allaitant : prévalence et impact sanitaire Thèse d’exercice de médecine vétérinaire présentée à l’ENVT. 2013:86p.

CONFLIT D’INTÉRÊTS

Aucun.

ENCADRÉ 1
Rappel : qualité de la mesure sur bandelette au chevet de la vache

→ Dans l’étude Egal sur la cétose subclinique en élevage allaitant, la concentration sanguine en β-hydroxybutyrate (BHBA) a été utilisée comme indicateur et mesurée à l’aide d’une bandelette insérée dans le lecteur FreeStyle Optimum®.

→ La corrélation s’établissant entre BHBA-appareils portatifs et BHBA-laboratoire est globalement bonne, d’après les données obtenues par divers auteurs et rapportées par Egal (r = 0,95 selon Iwersen en 2009 ; r = 0,97 selon Voyvoda en 2010) [1]. Elle est dans tous les cas supérieure aux corrélations s’établissant entre BHBA-laboratoire et les BHBA obtenus avec des tests chimiques (sur le lait et l’urine) (r = 0,63 à 0,64).

→ Parmi les appareils portatifs électroniques, le FreeStyle Optimum® Xceed ou Precision Xtra® (commercialisé par Abbott Diabete Care Ltd, Witney, UK) sont utilisés en médecines humaine et vétérinaire. Avec un seuil de cétose subclinique défini à 1,2 mmol/l (seuil généralement admis en laitier), la sensibilité et la spécificité de ces outils pour la détection de cette affection sont respectivement de 85 et 94 % selon Voyvoda en 2010 et 88 et 96 % pour Iwersen en 2009 (cités par [1]). La sensibilité monte à 96 % avec un seuil à 1,4 mmol/l, selon le même auteur.

ENCADRÉ 2
Limites des constats de l’étude Egal

→ La principale limite de l’étude Egal, selon son auteur, est l’absence d’antériorité des prélèvements sur les troubles. Toutes les prises de sang ont été réalisées après la survenue des troubles qui ont été utilisés pour l’analyse sanitaire. Un épisode de cétose dure en moyenne 5 jours (selon McArt, 2012, cité par [1]).

→ Comme dans de nombreux autres travaux sur le sujet, un résultat unique de BHBA conduit à une sous-détection de l’hypercétonémie (des animaux avec une hypercétonémie [non détectée] sont faussement inclus dans le groupe témoin, d’où une sous-estimation des valeurs d’odds ratio [OR] ou de risque relatif).

→ Quelques centaines de prélèvements conduisent à un certain manque de puissance statistique, mais la bonne robustesse des analyses statistiques est ressortie (au vu de la relative concordance entre les résultats avec les différents modèles statistiques utilisés).

Points forts

→ Les β-hydroxybutates (BHBA) des vaches varient de 0,1 à 1,3 mmol/l (médiane à 0,3).

→ La prévalence de la cétose subclinique a tendance à augmenter avec la parité.

→ Les constats sur l’association entre troubles de la vache et hypercétonémie sont à relativiser (conception de l’étude).

→ Le délai entre le dernier repas principal de la vache et le prélèvement pour dosage de BHBA peut engendrer un biais, souvent mal considéré.

ENCADRÉ 3
Cétose maternelle et diarrhée de veau : paradoxe de la concentration en IgG

→ Les mécanismes physiopathologiques de l’association entre l’hypercétonémie chez la mère et la diarrhée du veau restent à élucider.

→ Dans la bibliographie, il a été suggéré que la restriction alimentaire post-partum pourrait contribuer aux diarrhées du veau via une modification de la composition du lait de la mère lors de cétose subclinique (hausse du taux butyrique).

→ Les veaux de vaches restreintes 3 mois prépartum ont des concentrations sériques en immunoglobulines G (IgG) plus faibles que celles des vaches non restreintes (d’après Hough, 1990, cité par [1]). Le colostrum qu’ils reçoivent est pourtant relativement plus riche en IgG (+ 8,1 %).

Les auteurs suspectent que les éléments colostraux nécessaires à l’absorption des immunoglobulines seraient altérés, d’où une limitation du transfert de l’immunité passive aux veaux de mères restreintes, alors que leur colostrum contient davantage d’IgG au départ.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter

Découvrez en avant-première chaque mois le sommaire du Point Vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné au Point Vétérinaire, retrouvez votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr