CONTENTION CHIMIQUE DE LA VACHE ADULTE
Fiche
Auteur(s) : Gwenola Touzot-Jourde
Fonctions : Oniris, École nationale vétérinaire,
agroalimentaire et de l’alimentation
Site de la Chantrerie, route de Gachet
44300 Nantes
Le choix de l’anesthésique détermine l’étendue de l’anesthésie et le degré d’analgésie, voire le risque de complications.
L’injection d’anesthésique et d’analgésique par voie péridurale chez les bovins facilite l’intervention chirurgicale et les manœuvres obstétricales au niveau du périnée ou du flanc.
Diverses variantes et astuces techniques sont possibles (1), mais c’est le choix du contenu qui détermine l’“ampleur” de l’anesthésie.
L’anesthésie est dite péridurale caudale basse lorsqu’elle intéresse les régions caudale et périnéale. Elle est dite péridurale caudale haute lorsqu’elle remonte vers le flanc. Un risque plus ou moins important de décubitus est à considérer dans ce dernier cas, selon la ou les molécules utilisées (tableau). Les anesthésiques locaux comme la lidocaïne sont les plus utilisés pour désensibiliser la région périnéale et urogénitale, avec un délai d’action court (moins de 2 minutes pour obtenir la paralysie caudale) et une durée variable (de 30 à 90 minutes).
Les α2-agonistes, avec en chef de file la xylazine, apportent une analgésie périnéale d’installation un peu plus lente que la lidocaïne, mais beaucoup plus prolongée et souvent étendue au flanc.
Le contenu de la seringue détermine aussi une partie des complications possibles, outre celles liées à une technique défectueuse, qu’elles soient dues à la préparation (asepsie) ou au site finalement obtenu (encadré).
(1) La technique et ses variantes possibles sont décrites dans l’article “Deux sites d’injection péridurale sont possibles, mais l’espace intercoccygien est davantage repérable” du même auteur, dans ce numéro.
Aucun.
→ Risque d’abcès dans l’espace péridural par défaut d’asepsie. Cette complication douloureuse (syndrome compartimental) est difficile à traiter en raison de la mauvaise diffusion des antibiotiques dans cette région.
→ Perforation d’une des veines du canal vertébral entraînant l’apparition d’un hématome, ce qui pénalise la diffusion des anesthésiques si l’injection péridurale est malgré tout réalisable.
→ Défaut d’analgésie par sous-estimation du poids de l’animal, ou diffusion insuffisante dans l’espace péridural (fibrose se développant avec l’âge et les injections répétées), ou localisation erronée de l’espace chez les vaches grasses.
→ Surdosage entraînant un décubitus indésirable.
→ Perturbations hémodynamiques avec d’importantes doses d’anesthésique local : hypotension par vasodilatation généralisée des membres postérieurs avec stase sanguine et défaut de retour veineux vers le cœur. Une hypovolémie avec une déshydratation peut provoquer un collapsus cardiovasculaire.
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