Comment intégrer l’ostéopathie à sa pratique quotidienne ? - Le Point Vétérinaire n° 349 du 01/10/2014
Le Point Vétérinaire n° 349 du 01/10/2014

THÉRAPIES NON CONVENTIONNELLES

Dossier

Auteur(s) : Sarah Debin*, Christine Cauvin**

Fonctions :
*19, rue du Vallespir
66680 Canohès
**20, chemin de la gare
31410 Le Fauga

Depuis plus d’un siècle, l’ostéopathie est une approche thérapeutique utilisée d’abord aux États-Unis puis partout dans le monde. C’est une médecine manuelle où les mains “écoutent” et soignent.

L’ostéopathie est une médecine manuelle considérée par beaucoup de ses praticiens comme un “art” médical : médical car elle demande des connaissances précises en anatomie et en physiologie, et “art” car elle est fondée sur l’écoute et le ressenti (encadré 1, photo 1). Elle fait partie des médecines dites « non conventionnelles » ou alternatives.

De plus en plus de propriétaires cherchent à faire appel à l’ostéopathie pour leurs animaux dans une recherche de solutions thérapeutiques complémentaires à l’allopathie ou dans une quête de bien-être pour leurs animaux.

Quelle place le vétérinaire peut-il faire à l’ostéopathie aux côtés de la médecine allopathique et de la chirurgie ? Dans quels cas est-il opportun de penser à l’ostéopathie ? Voilà deux questions auxquelles nous allons tenter de répondre.

1 Principes généraux de l’ostéopathie

Grands principes de l’ostéopathie

L’ostéopathie repose sur quatre grands principes énoncés par le Dr Andrew Taylor Still, père de l’ostéopathie moderne (encadré 2) [4].

PREMIER PRINCIPE : L’UNITÉ DE L’ÊTRE

L’ostéopathie est fondée sur le fait qu’il existe une relation de continuité et de contiguïté entre toutes les structures d’un organisme vivant permettant une communication entre elles. L’organisme est pris en compte dans sa globalité pour le diagnostic et le traitement. Ainsi, l’ostéopathie a une approche particulière de ce qu’est un individu (étymologiquement, individu signifie : qui ne peut se séparer en plusieurs morceaux). Il s’agit d’une médecine holistique, c’est-à-dire une pratique visant à traiter l’être vivant de façon globale et non pas seulement la partie exprimant les symptômes.

DEUXIÈME PRINCIPE : L’INTERRELATION STRUCTURE-FONCTION

La structure et la fonction sont interdépendantes [12]. Cela est vrai à toutes les échelles de structures (os, muscles, tissu conjonctif, liquide cérébrospinal) et de fonctions (mouvements musculo-squelettiques, échanges intra- et extracellulaires, etc.) [4]. Si la structure est altérée, elle ne peut plus assurer correctement sa fonction. Si une structure ne peut pas fonctionner correctement, elle s’altère.

TROISIÈME PRINCIPE : LA RÈGLE DE L’ARTÈRE

Dans l’organisme, la circulation des liquides (sang, lymphe, liquide cérébrospinal) doit pouvoir s’effectuer correctement pour permettre la distribution de toutes les substances nécessaires pour assurer la fonction de toutes les structures.

QUATRIÈME PRINCIPE : LE PRINCIPE D’AUTORÉGULATION

Le postulat de l’ostéopathie est que le système corporel vivant possède l’aptitude inhérente à s’auto-entretenir et à s’autoréguler, pourvu que soient levés les obstacles qui l’en empêchent et que l’intégrité physiologique et/ou anatomique ne soit pas altérée : il s’agit du processus d’homéostasie [10].

Dans le cas où l’intégrité des structures est présente, le praticien libère des dysfonctions. Puis, après la séance, la régulation va s’effectuer par les ressources intrinsèques de l’organisme et par l’homéostasie. L’ostéopathie fait appel aux capacités de régulation de l’organisme pour restaurer son état de santé [13].

Dysfonction ostéopathique

DÉFINITION

Le mouvement est au cœur de l’ostéopathie [1]. Celle-ci entend par dysfonction toute restriction de mouvement : une structure ayant un mouvement réduit ne peut pas fonctionner correctement, elle est en dysfonction. Dans cette discipline, le praticien cherche les déséquilibres et les blocages existant au sein d’un organisme vivant et tente de les réduire. Il n’est pas uniquement orienté par le symptôme. L’ostéopathie s’intéresse aux mouvements de grande amplitude correspondant à la mobilité (extension de la hanche par exemple) ainsi qu’à ceux de faible amplitude (quelques microns) correspondant à la motilité (mouvement des os de la boîte crânienne par exemple).

Un mouvement est caractérisé par son amplitude et par sa qualité (fluidité). Il concerne toutes les structures : os, tissus mous (muscles, viscères, etc.) et liquides.

APPARITION ET ÉVOLUTION D’UNE DYSFONCTION

Une dysfonction apparaît à la suite d’un traumatisme, qu’il soit physique ou psychique. Le traumatisme peut être unique et intense (accident de la voie publique, chute, mort d’un congénère, etc.) ou répété et plus modeste (travail sur un sol non adapté, ingestion répétée d’un aliment allergisant, etc.).

À ce traumatisme : l’organisme répond de deux façons, soit il résout par lui-même ce trouble par ses capacités d’autorégulation, soit ces dernières sont dépassées et la dysfonction ostéopathique s’installe [7].

Cette dysfonction primaire peut alors évoluer localement, puis à distance en raison de la relation des structures entre elles (unité de l’être) [8]. Cela peut ensuite créer d’autres dysfonctions (dysfonctions secondaires), à l’origine d’une chaîne dysfonctionnelle. Dans un premier temps, la dysfonction peut être silencieuse, c’est-à-dire non symptomatique. Dans un second temps, elle peut engendrer des signes cliniques (gêne, douleur, modification de paramètres biologiques, etc.). Un symptôme peut ainsi apparaître sur une dysfonction secondaire avant d’apparaître sur une dysfonction primaire.

LEVER UNE DYSFONCTION

Lever une dysfonction correspond à redonner de la mobilité et de la motilité à une structure pour qu’elle puisse assurer correctement sa fonction. L’ostéopathie cherche à rétablir le mouvement “normal” des structures, à “guérir les fonctions en ajustant les structures” [7]. Comme l’écrit Dominique Giniaux, l’un des premiers vétérinaires ayant pratiqué l’ostéopathie, « il n’y a jamais de vertèbre déplacée que l’on remet mais plutôt des vertèbres bloquées que l’on libère » [5].

Le traitement ostéopathique permet à l’organisme de retrouver un nouvel état d’équilibre grâce à la mise en route des capacités d’autorégulation du corps. Il peut être curatif, mais également préventif puisque les dysfonctions peuvent être détectées avant d’être symptomatiques.

2 Différentes techniques d’ostéopathie

Il existe différentes techniques d’ostéopathie dont la base commune repose sur des manipulations manuelles non douloureuses qui redonnent du mouvement aux structures bloquées. Lors de la consultation, le thérapeute identifie les dysfonctions ostéopathiques primaires et secondaires, puis une chaîne principale de dysfonctions. Le traitement porte sur les dysfonctions appartenant à cette chaîne (encadré 3). Cette marche à suivre, ainsi que les principes de base différencient l’ostéopathie de la kinésithérapie et de la physiothérapie. Les techniques de manipulation sont spécifiques.

Le choix de la manipulation dépend du type de dysfonction rencontrée, de l’animal et du praticien. Lors d’une consultation, plusieurs méthodes sont souvent associées. Dans tous les cas, il s’agit d’un travail d’écoute et de coopération avec l’animal.

Ostéopathie structurelle

L’ostéopathie structurelle consiste à résoudre les restrictions de mobilité articulaire par des manipulations physiques et spécifiques de l’animal.

Les manipulations sont réalisées avec une grande précision, de façon spécifique à chaque espèce. Elles consistent en une mise sous tension progressive, puis, dans certains cas, en un trust, c’est-à-dire un mouvement très rapide de faible amplitude (photo 2).

Il peut s’agir d’une technique directe qui s’applique à inverser les paramètres lésionnels en orientant le mouvement dans le sens de la correction ou d’une méthode indirecte qui amplifie les paramètres lésionnels, permettant ainsi la libération des tensions.

Prenons l’exemple d’une dysfonction ostéopathique du coude (articulation huméro-radio-cubitale) gauche en flexion chez un chien. Cela signifie que les tests de mobilité ont révélé que sa flexion s’effectue bien alors que son extension est difficile (amplitude réduite, mouvement peu fluide). Un traitement par une technique structurelle directe correspond à une extension du coude gauche : sa mobilisation est effectuée dans le sens du paramètre correcteur. Un traitement par une méthode indirecte consiste en une flexion du coude gauche : le paramètre lésionnel est amplifié.

Ostéopathie cranio-sacrée

L’ostéopathie cranio-sacrée (ou fluidique) repose sur l’“écoute” du mouvement respiratoire primaire (MRP). Le praticien effectue des manipulations consistant en des pressions légères et en des mouvements très précis et de faible intensité pour agir sur la motilité des structures (mouvements de l’ordre du micron) [10].

Le MRP est un mouvement biologique involontaire et rythmique. Il est possible grâce aux articulations des os du crâne entre eux, ceux-ci n’étant pas soudés. Ces articulations sont de type synchondrose (existence entre les os du crâne d’une pellicule cartilagineuse qui ne s’ossifie jamais complètement). Le MRP fonctionne grâce à la combinaison de cinq éléments : la mobilité des os du crâne, l’action des membranes de tensions réciproques (faux du cerveau, faux et tente du cervelet), la fluctuation du liquide cérébrospinal, la motilité du système nerveux central et le synchronisme d’un mouvement rythmique du sacrum avec le mouvement rythmique de la tête grâce, notamment, aux méninges.

L’ostéopathie cranio-sacrée agit directement sur les liquides (le liquide cérébrospinal, puis le sang) dont la circulation est freinée par endroits. Elle en renforce les courants et contrôle leurs trajets de façon à ce que ce flux lui-même fasse “lâcher” les obstacles qu’il rencontre (photo 3).

Ostéopathie fasciale

Les fascias sont les enveloppes délimitant les différents éléments d’un organisme vivant. Il s’agit d’un seul tissu continu reliant “tout à tout” : tissu “conjonctif” [7]. Lors d’un traumatisme surviennent des modifications des propriétés visco-élastiques des fascias à l’origine de changements de structure : densification et orientation des fibres de collagène suivant les lignes de force, perte de l’élasticité tissulaire. Tous ces phénomènes au sein du fascia sont à l’origine de modifications palpables, quantifiables et parfois visibles. L’objectif est de détecter, grâce à l’extrême sensibilité de la main du praticien, les différents troubles apparus dans les tissus.

La technique consiste à suivre la direction d’une tension dans tous ses paramètres jusqu’au point de fixation et à donner une micro-impulsion, ou à exercer une légère pression pour permettre un relâchement tissulaire ressenti sous la main. Il s’agit ensuite de libérer la tension suivante (photo 4).

Ostéopathie viscérale

L’ostéopathie viscérale s’applique aux viscères pleins, comme le foie, la rate, les poumons, les reins, etc., et aux viscères creux ou entrailles, comme l’estomac, les intestins, la vessie, la vésicule biliaire, etc. Elle implique plusieurs systèmes, à savoir : les fascias, susceptibles d’entraver les capacités de mouvement du viscère, les fluides (sang, lymphe) qui doivent pouvoir irriguer librement le viscère, le système neurovégétatif, les réflexes musculo-tendineux et le viscère lui-même (libération des zones de durcissement tissulaire) [6]. Le diagnostic s’effectue par un test de la mobilité de l’organe dans les trois plans de l’espace en identifiant les restrictions de mouvement. Le traitement est réalisé par la mobilisation de l’organe en dysfonction (photo 5).

Ostéopathie tissulaire

L’ostéopathie tissulaire est un concept défini par un ostéopathe français, Pierre Tricot. Le praticien doit “rentrer” dans l’épaisseur des tissus pour aller stimuler le mouvement de chaque structure et en tester la réponse afin d’identifier, puis de libérer les principales zones de rétention. Il effectue une palpation tissulaire profonde des structures, qu’elles soient osseuses, viscérales, musculaires, tendineuses ou autres. Il applique ses mains sur la zone de rétention, exerce une pression et une tension égales à celles de la rétention, puis accompagne son mouvement de libération (photo 6) [11].

Ostéopathie somato-émotionnelle

L’ostéopathie somato-émotionnelle est un concept développé chez l’homme par plusieurs ostéopathes (John Upledger, Roger Fiammetti). Il a été repris et appliqué sur les animaux par certains en raison de leur expérience sur le sujet. Elle prend en compte la traduction physique (restrictions de mobilité) des mémoires émotionnelles. Elle vise à libérer des tensions tissulaires en relation avec des chocs émotionnels passés, c’est-à-dire des “émotions” qui ont pu s’inscrire dans le corps [9]. Elle utilise les techniques précédemment décrites.

3 Indications de l’ostéopathie vétérinaire

L’ostéopathie vétérinaire s’adresse à toutes les espèces animales, qu’il s’agisse des petits (chiens, chats, lapins, etc.) ou des grands animaux (chevaux, équins, bovins, ovins, etc.). Elle trouve des applications au cours des différentes étapes de la vie : jeune en croissance, adulte, sportif, senior, du fait de son action à la fois préventive et curative. Elle peut être l’unique thérapie dans de nombreux cas. Elle est également utile en complément d’un traitement allopathique. Dans certains cas, elle pallie les limites de l’allopathie.

En cas d’affections

Les domaines d’application de l’ostéopathie sont nombreux (tableau).

L’ostéopathie est utile lorsque la maladie survient à plusieurs reprises ou qu’elle dure dans le temps. L’aide apportée peut aller de la guérison à la diminution de la fréquence et/ou de l’intensité des symptômes, voire à la réévaluation du traitement médicamenteux.

L’ostéopathie est également bénéfique lors des crises aiguës d’affections chroniques ou dans certains cas de maladie aiguë proprement dite (photo 7). L’objectif est, ici, de dépasser la crise et de limiter les rechutes.

Lors de certains événements

L’ostéopathie est indiquée :

– à la suite d’un choc physique et/ou émotionnel. Tout traumatisme, même bien géré sur le moment, peut laisser des traces délétères à plus ou moins long terme ;

– à la suite d’une intervention chirurgicale : pour améliorer une cicatrisation, limiter les brides cicatricielles, accélérer la rééducation, etc. ;

– à certaines étapes de la vie : pendant la croissance (déformations à la naissance, difficultés à téter, troubles d’occlusion, retard de croissance, mauvais aplombs, etc.), lorsque l’animal vieillit (difficultés à sauter, mauvaise humeur, perte de repères, etc.) ou qu’il est soumis à un travail intensif (préparation de la saison sportive, pendant ou après la saison lors d’apparition de symptômes ou d’une baisse de performance).

À différents stades d’évolution d’une maladie

En raison de la détection des dysfonctions dès leur apparition et des différentes techniques existantes, la consultation d’ostéopathie est possible à divers stades d’évolution, ce qui permet des actions préventive et/ou curative.

Par exemple, dans le cas d’une hernie discale, une consultation d’ostéopathie peut avoir lieu après l’intervention chirurgicale pour aider à la récupération postopératoire, que ce soit sur la zone opérée ou sur l’organisme dans son ensemble (travail sur les compensations, par exemple). Qu’une intervention chirurgicale soit envisageable ou non, une solution alternative ostéopathique est possible. Lorsque des prédispositions raciales ou individuelles aux hernies discales sont connues, un suivi ostéopathique adapté à chaque animal est recommandé.

4 Dans l’intimité d’une consultation d’ostéopathie

La prise de contact de l’ostéopathe avec l’animal est un paramètre fondamental de la consultation puisque le travail se réalise en coopération avec celui-ci. Il s’agit d’échanges entre le thérapeute et l’animal. En aucun cas, le médecin n’impose une manipulation. Il la propose à l’animal et l’accompagne, écoutant la réponse des tissus et la réaction de ce dernier, et s’adaptant en permanence à ce qu’il perçoit. Ainsi, il est primordial de respecter le rythme de l’animal pour la réalisation et l’enchaînement des manipulations. Certains parlent de “danse” avec l’animal… La formation et l’expérience permettent d’y accéder.

Les propriétaires sont très souvent étonnés de l’attitude coopérative de leur animal et de son état détendu pendant la séance. Les manifestations telles que des bâillements, un apaisement ou un endormissement sont très fréquentes.

La séance d’ostéopathie est un moment privilégié entre l’animal et le vétérinaire.

5 Limites et effets indésirables de l’ostéopathie

Le traitement ostéopathique n’est pas indiqué quand l’intégrité physiologique et/ou anatomique est dépassée : lors de fractures (mais l’ostéopathie est intéressante après toute réduction chirurgicale), d’insuffisance aiguë d’un organe ou de décompensation (œdème aigu du poumon, par exemple), de phénomène infectieux, etc. Il importe donc de réaliser un examen clinique “traditionnel” avec, si besoin, des examens complémentaires avant de réaliser une manipulation ostéopathique.

Dans le cas de tumeurs, le traitement ostéopathique quel qu’il soit doit avoir pour objectif d’aider à soutenir l’ensemble de l’organisme et non de lutter contre la tumeur proprement dite.

Il existe également des limites liées aux propriétaires ou au moment de la séance (non-respect des consignes de repos après la séance, compétition dans les jours qui suivent, etc.).

Certaines techniques sont déconseillées dans certains cas. Par exemple, les techniques structurelles ne sont pas indiquées en cas de douleur, de fragilité tissulaire ou lorsque l’animal les refuse.

Effets indésirables de l’ostéopathie

Les effets indésirables de l’ostéopathie sont très peu nombreux dès lors que son cadre d’application est respecté (intégrité des structures manipulées, pas de phénomène infectieux, approche globale de l’organisme, etc.).

Une éventuelle fatigue peut durer quelques jours accompagnée parfois d’une accentuation transitoire des symptômes (boiterie, diarrhée, etc.). Dans tous les cas, si cette manifestation clinique se prolonge au-delà de 3 jours, il est préférable de refaire une séance ou bien de réaliser des examens complémentaires. Le rapport bénéfices/risques de l’ostéopathie est donc excellent.

Conclusion

L’ostéopathie est indiquée pour toutes les espèces et dans des domaines d’application variés (ostéo-articulaire, neurologique, viscéral, dermatologique, comportemental). Elle peut être utilisée de façon curative mais également préventive.

L’ostéopathie a une place de choix en pratique vétérinaire aux côtés des médecines allopathique ou alternative : elle peut être appliquée seule ou en complément.

Références

  • 1. Brooks R. La vie en mouvement, la vision ostéopathique de Rollin E. Becker. Éd. Sully, Vannes. 2012:418p.
  • 2. Cayre S. Une ostéopathie méconnue : l’approche tissulaire. L’Ostéo4pattes. 2011;21:20.
  • 3. Chêne P. Un guide de l’usager de l’ostéopathie animale. L’Ostéo­4pattes. 2012-2013;27:6-31.
  • 4. Duval JA. Techniques ostéopathiques d’équilibre et d’échanges réciproques, Introduction à l’approche ostéopathique du Dr Rollin Becker. 2de éd. Éd. Sully, Vannes. 2004:130p.
  • 5. Giniaux D. Les chevaux m’ont dit. Éd. Optipress, Montfort-L’Amaury. 2003:111p.
  • 6. Hebgen E. Ostéopathie viscérale. Principes et techniques. Éd. Maloine, Paris. 2009:267p.
  • 7. Issartel L, Issartel M. L’ostéopathie exactement. Au bout des doigts qui sentent, pensent et voient : la santé. Éd. Robert Laffont, Paris. 1983:237p.
  • 8. Korr IM. Bases physiologiques de l’ostéopathie. Éd. Frison Roche, Paris. 1976:209p.
  • 9. Le Dressay C. L’ostéopathie pour tous. 2de éd. Éd. Sully, Vannes. 2010:91p.
  • 10. Tricot P. Ce qui marche, ce qui ne marche pas en ostéopathie. Éd. Josette Lyon, Paris. 2004:126p.
  • 11. Tricot P. Approche tissulaire de l’ostéopathie, livre 1, un modèle du corps conscient. Éd. Sully, Vannes. 2005:320p
  • 12. Tricot P. Approche tissulaire de l’ostéopathie, livre 2, praticien de la conscience. 2e éd. Éd. Sully, Vannes. 2012:277p.
  • 13. Trowbridge C. Naissance de l’ostéopathie, Vie et œuvre de Andrew Taylor Still. 2e éd. Éd. Sully, Vannes. 1999 : 287p
  • 14. Varlet P. Ostéopathie somato-émotionnelle. Éd. Sully, Vannes. 2009: 248p.

Conflit d’intérêts

Aucun.

ENCADRÉ 1
Législation dans le domaine de l’ostéopathie pour les animaux

→ L’ordonnance n° 2011-862 du 22 juillet 2011 du code rural, parue au journal officiel le 23 juillet 2011, stipule les catégories de personnes pouvant pratiquer l’ostéopathie sur les animaux. Les vétérinaires sont ayants droit concernant cette discipline et peuvent se dire vétérinaires pratiquant l’ostéopathie.

→ Un diplôme inter-écoles (die) est en train de voir le jour. Le premier examen pratique de ce die a eu lieu début juin 2014. seuls les vétérinaires l’ayant obtenu seront reconnus ostéopathes vétérinaires.

En ce qui concerne les non-vétérinaires (à savoir les ostéopathes en pratique humaine exerçant également sur les animaux, et les personnes formées après le baccalauréat à l’ostéopathie animalière dans des écoles dont aucune n’est reconnue par l’État), ils devront être inscrits sur une liste officielle régionale de l’Ordre des vétérinaires après validation de leurs compétences (liste qui n’existe pas encore). Ils auront le droit d’exercer l’ostéopathie sur les animaux sous certaines conditions devant être fixées par décret. Cependant, aucun décret n’étant paru pour le moment, cet exercice de l’ostéopathie par les non-vétérinaires est, pour le moment, illégal.

D’après [3].

ENCADRÉ 2
Histoire de l’ostéopathie vétérinaire

→ L’ostéopathie moderne a été fondée par un médecin américain, le Dr Andrew Taylor Still, à la fin du ixxe siècle. Confronté aux limites de la médecine de l’époque face à de nombreuses maladies, le Dr Still recherche des méthodes de traitement alternatives. Il observe le corps humain, explore et expérimente de nouvelles approches. Il dresse alors les principes de base de l’ostéopathie moderne, puis les diffuse. Par la suite, un de ses élèves, William Garner Sutherland est le premier à décrire le système crânio-sacré et le mouvement respiratoire primaire (MRP). D’autres suivent, notamment Viola Fryman, pour l’ostéopathie des fascias et Jean-Pierre Barral pour l’ostéopathie viscérale.

→ Des approches similaires sont décrites à travers le temps (Hippocrate, 460 avant J.-C.) et dans toutes les civilisations. Ainsi, l’ostéopathie moderne intègre des savoirs ancestraux oubliés par notre société occidentale [7].

→ L’ostéopathie vétérinaire répond aux mêmes principes de base que l’ostéopathie humaine. En France, les Drs vétérinaires Francis Lizon et Dominique Giniaux en sont les pionniers. Entre 1975 et 2000, ils ont permis la codification et l’enseignement de cette médecine.

ENCADRÉ 3
Séance d’ostéopathie

→ Déroulement d’une séance

La séance dure d’une demi-heure à une heure environ selon le type de lésions et de manipulations. Elle se déroule en plusieurs étapes.

1. Recueil du motif de consultation et des commémoratifs.

2. Diagnostic :

– observation statique et dynamique de l’animal ;

– examen clinique “traditionnel” ;

– examen ostéopathique proprement dit : palpation, percussion, tests de mobilité et motilité, etc.

Ces différents éléments permettent au praticien d’identifier les dysfonctions ostéopathiques principales puis comment elles sont reliées entre elles (chaîne dysfonctionnelle).

3. Traitement : selon le type de dysfonctions et l’animal, le praticien utilise une ou plusieurs techniques. Le thérapeute réévalue l’animal en fin de traitement pour tester l’efficacité de ce dernier.

4. Compte rendu de la séance au propriétaire.

→ Après une séance

Après une séance d’ostéopathie, l’animal peut éprouver de la fatigue pendant quelques heures (voire plus rarement l’inverse). Il est demandé au propriétaire de laisser son animal au repos pendant plusieurs jours.

Il existe une grande variabilité de réponses au traitement. En effet, pendant la séance d’ostéopathie, des tensions sont libérées. L’organisme retrouve alors son état d’équilibre à son rythme et à sa manière en quelques jours ou en quelques semaines d’où une grande variabilité dans les réponses obtenues. Cela va notamment dépendre de nombreux paramètres dont l’âge de l’animal, l’ancienneté des dysfonctions, le respect des consignes de repos après la séance, etc. Il est possible de constater une amélioration complète ou partielle, immédiate ou progressive. Il arrive aussi qu’une exacerbation temporaire des symptômes apparaisse pendant quelques jours avant une amélioration progressive.

Il est souvent demandé au propriétaire de donner des nouvelles au thérapeute après environ 10 à 20 jours (sauf cas particuliers).

→ Suivi

Le nombre et le rythme des séances sont variables selon l’animal et le type de dysfonctions. Ils sont évalués à la fin de chaque consultation. Dans la majorité des cas, une à trois séances d’ostéopathie sont nécessaires avec un délai de un mois en moyenne entre chaque séance. Dans certains cas plus aigus, il est nécessaire d’effectuer plusieurs séances à quelques jours d’intervalle. Si l’animal est suivi de façon préventive, une à quatre séances par an sont conseillées en fonction principalement de son âge. Dans tous les cas, le suivi s’effectue au cas par cas.

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