Qui sont les laboratoires chargés des contrôles sur le lait ? - Le Point Vétérinaire expert rural n° 346 du 01/06/2014
Le Point Vétérinaire expert rural n° 346 du 01/06/2014

RÉSIDUS ANTIBIOTIQUES

Questions réponses

Auteur(s) : Béatrice Bouquet

Fonctions : 8, rue des Déportés
80220 Gamaches

Les praticiens ruraux et les laboratoires chargés par l’interprofession des contrôles sur le lait apprennent (seulement) à se connaître, en particulier sur le thème des inhibiteurs avec les tests rapides en aparté.

Si la problématique des risques de résidus d’antibiotiques dans le lait occupe le quotidien du praticien rural via l’inscription des temps d’attente des médicaments prescrits sur l’ordonnance, les modalités des contrôles dits “officiels” sur le territoire français lui restent relativement méconnues. Les échanges avec les organismes qui en sont chargés se font épisodiquement, à la faveur d’accidents notifiés à tel ou tel client éleveur. Tous les incidents « ne parviennent pas aux oreilles du praticien ». Cela se fait sur une base volontaire. « Il reste encore du chemin avant que le vétérinaire soit avisé d’un accident “résidus d’antibiotiques” », répond Pascal Rosseel, le directeur de Labilait, à des praticiens qui semblent extrêmement “demandeurs” en ce sens… Néanmoins, le dialogue s’est amorcé entre les organismes de contrôle et les praticiens ruraux. La demande des éleveurs est forte pour que les praticiens, leurs interlocuteurs mammites au quotidien, s’investissent dans le domaine des recherches de “résidus d’antibiotiques” : des tests rapides sont réalisés aux cabinets vétérinaires. Certains cabinets y ont répondu “un peu vite”, pour revenir en arrière par la suite, lorsque la question de la vraisemblance des tests s’est posée et parfois aussi la compréhension du contexte de la demande.

Répondant à la demande de la fédération régionale des groupements techniques vétérinaires (FRGTV) de Haute- Normandie, le directeur de Labilait a échangé fin avril avec une vingtaine de praticiens. Les analyses y sont réalisées à titre indépendant, mais d’une façon « strictement encadrée par la réglementation » sur le paiement du lait à la qualité. La comparaison avec les tests “rapides” proposés par les praticiens a animé cette séance de dialogue constructif (encadré 1). Le contexte encourage ce « travailler ensemble » : une recrudescence de tanks positifs par les inhibiteurs a été constatée fin 2013 et le chan gement de test agréé a été entériné début janvier 2014. Autre signe des temps, le terme d’inhibiteurs disparaît du vocabulaire officiel (plans de contrôle de la Direction générale de l’alimentation [DGAL]) et est remplacé par celui d’“antibiotiques”, qui interpelle davantage l’ensemble de la filière (le mot “inhibiteur” sous-tend la seule difficulté que rencontre l’industriel à fabriquer ses produits lorsqu’ils nécessitent des fermentations).

QUEL CIRCUIT JUSQU’AUX LABORATOIRES OFFICIELS ?

Les contrôles officiels sont inopinés et réalisés au moins trois fois dans le mois.

Trois tournées de ramassage sont réalisées, 6 jours sur 7, dans toutes les entreprises laitières de la “grande région”.

Le laboratoire Labilait contrôle, par exemple, le lait provenant de 6 200 points de collecte (producteurs) répartis en Haute-Normandie, en Picardie et dans la région du Nord. Cela représente 2 500 à 3 000 échantillons collectés chaque jour.

Les prélèvements des échantillons à la ferme sont réalisés par les chauffeurs laitiers, qui doivent être agréés par le laboratoire et qui bénéficient d’une formation (obligatoire) tous les 4 à 5 ans. Généralement, la collecte est pratiquée automatiquement via le tuyau reliant le tank à la citerne du camion. L’échantillonnage s’effectue avec des préleveurs automatiques agréés et vérifiés annuellement (par le constructeur et le laboratoire). Il a lieu au cours du remplissage du camion. Pour prévenir les interférences avec le lait collecté chez le producteur précédent, une temporisation permet de rincer l’ensemble de la tuyauterie avant d’effectuer le prélèvement (son principe repose sur le passage de 150 l de lait dans les canalisations avant le prélèvement). Le lait prélevé doit être représentatif de celui qui est contenu dans le tank. Il ne peut avoir été stocké plus de 72 heures et doit correspondre à un nombre pair de traites, afin de garantir la représentativité (car la matière grasse fluctue entre la traite du matin et celle du soir). Un défaut d’agitation du lait dans le tank peut affecter les mesures des taux cellulaires et des bactéries.

L’échantillon est gardé à une température comprise entre 0 et 4 °C tout au long du cheminement, qui s’effectue en deux étapes vers Labilait (de la ferme à l’entreprise de collecte, puis de celle-ci à Labilait). Aucune tolérance sur ce point n’est possible et les échantillons sont jetés avant analyse en cas d’anomalie.

Sans technique de prélèvement adéquate, pas d’analyse fiable pour les résidus antibiotiques dans le lait, ni pour toutes les autres analyses réalisées à Labilait. En particulier, il convient de toujours mettre en marche le système d’agitation du tank pendant au moins 2 minutes avant le prélèvement. Pour la méthode “manuelle”, la seule possible pour l’analyse par le vétérinaire, le choix de la méthode de recueil est critique : convient-il de collecter l’échantillon avec une louche en ouvrant le couvercle ou bien retirer la bonde située en bas et prélever au goutte-à-goutte (photo 1) ? Ce dernier cas est à proscrire, des résultats négatifs ont déjà été obtenus sur du lait de bonde alors que le lait du tank contrôlé officiellement via le camion était positif. Le prélèvement à la louche peut seul être représentatif, à la condition que le lait ait été bien agité dans le tank (au moins 2 minutes).

POURQUOI TANT DE TANKS POSITIFS L’AN DERNIER ?

Les méthodes d’analyses des inhibiteurs dans le lait ont évolué ces dernières années, comme cela est possible, tous les 3 ans, pour les laboratoires de contrôles interprofessionnels après une procédure nationale d’appel d’offres. Le passage du test Copan(r) à Eclipse(r) s’est accompagné d’une considérable amélioration de la détection des tétracyclines, d’où un nombre de cas positifs plus important.

Les résultats fluctuent au fil de la saison de production. Ainsi, de mauvais mois ont été enregistrés de septembre à mars, la situation étant plus calme de mai à juillet. La période de janvier à juin a été analysée comme faisant suite à la tempête des tétracyclines. La fin d’année se dégrade avec le recours aux Β-lactamines en période sèche.

Tout récemment, la disparition (temporaire) d’un produit phare du marché sans équivalent à base de tétracyclines (Mastijet(r)) semble avoir eu un impact sur les résultats “inhibiteurs”, dans le sens d’une dégradation (tableau 1). La traite séparée, qui est une pratique à bannir et qui consiste à remettre dans le tank le lait des quartiers non traité lors de mammite, “tolère” encore moins le passage obligé aux b-lactamines. Un mauvais rinçage des griffes après le passage d’une vache dont le lait est à écarter peut aussi être en cause, les méthodes de détection étant particulièrement sensibles pour les Β-lactamines.

QUELLES CONSÉQUENCES POUR UN TANK POSITIF ?

Orienter vers une production “sans risque” un lait contenant des inhibiteurs ne peut faire l’objet d’une livraison. Tout lait confirmé positif est interdit à la commercialisation et doit être détruit (par incinération ou enfouissement). Les usines font leurs propres tests de recherche de b-lactamines et de tétracyclines pour gérer logistiquement ce type de décision.

Un incident coûte cher au producteur. Autrefois fixée à 25 € pour 1 000 l de lait de tank positif livrés, désormais, la pénalité est indexée à hauteur de 125 % du prix du lait, ce qui la monte en moyenne à une quarantaine d’euros pour 1 000 l de lait de tank positif livrés. Une fois par an, une prise en charge est possible par un fond d’indemnisation si l’éleveur prévient son entreprise qu’il a mis du lait d’une vache positive dans le tank (le lait est détruit avant le passage de l’entreprise).

À QUOI CORRESPOND UN RÉSULTAT POSITIF ?

Le passage au Delvotest(r) a conduit à une meilleure sensibilité d’analyse. Le niveau de confirmation avec les méthodes Charm Test(r) est également meilleur : plus de 50 % des résultats sont confirmés positifs (recherche successive de Β-lactamines, de tétracyclines, de néomycine, de streptomycine puis de sulfamides) (photos 2a et 2b). Sur le plan national, le changement de test s’est réalisé officiellement début janvier 2014.

Une “explosion” de tanks positifs ne s’est pas produite lors de ce changement de test. Pour la néomycine, la streptomycine, ou encore le ceftiofur, cet examen affiche une sensibilité clairement supérieure (tableau 2).

Si les sulfamides et les aminoglycosides (principalement la néomycine dans les spécialités intramammaires) sont depuis peu recherchés aux côtés des tétracyclines et des Β-lactamines, nombre de familles ne le sont pas encore en routine, dont les fluoroquinolones, ce qui n’est pas sans poser des difficultés aux praticiens dans le contexte tendu pour la prescription de cette famille d’antibiotiques, actuellement.

Dans le cadre de la recherche des inhibiteurs, les antibiotiques ne sont pas les seuls à positiver les tests : les insecticides, les traitements de surface et l’acide peracétique peuvent ainsi impacter le résultat. L’ancienne méthode officielle, Eclipse(r), était sensible à la contamination par des traces de produits de nettoyage à base de chlore.

La recrudescence d’incidents inhibiteurs en novembre 2013 reste incomplètement expliquée. Il n’est pas facile de faire la part respective de l’usage de certains médicaments “sensibles” et du recours à des pratiques de traite à bannir (encadré 2).

Une réflexion de l’interprofession est en cours sur la volonté d’aller plus loin dans la recherche d’explications face à un tank positif.

DANS QUEL CADRE OFFICIENT LES LABORATOIRES OFFICIELS ?

Labilait n’a rien d’un laboratoire d’analyses départemental. Il réalise du “contrôle systématique”, et agit en réponse et dans le cadre de la réglementation (encadré 3). Il n’est que rarement amené à intervenir sur une demande ponctuelle. Actuellement, la recherche officielle exhaustive de cinquante molécules (d’antibiotiques) dans le lait n’est pas possible dans les laboratoires interprofessionnels. Elle l’est uniquement via le laboratoire de référence situé à Fougères (Ille-et-Vilaine).

Labilait est strictement encadré dans ses missions réglementaires et dans les moyens mis en œuvre pour les remplir. Toutes les techniques utilisées sont celles publiées au Journal officiel (normalisées et contrôlées par des essais interlaboratoires).

La fréquence des différentes analyses est fixée mais variable selon les critères. Depuis juin 2012, une analyse hebdomadaire est réalisée pour certains d’entre eux, ce qui, avec les analyses des contrôles laitiers, conduit au chiffre de huit millions d’analyses annuelles.

Certains critères analysés au Labilait servent de base au paiement du lait. Cette dernière peut varier selon les régions. Labilait travaille avec celle de la Haute-Normandie, mais aussi avec celle du Nord et de la Basse-Normandie. L’harmonisation est difficile : les grilles de paiement restent variables entre les régions.

Toutes les anomalies enregistrées n’engendrent pas une sanction financière automatique. Certaines analyses ont d’ailleurs une lecture surtout “diagnostique” et pédagogique. Ainsi, pour la cryoscopie (évaluation du point de congélation du lait), plutôt que la fraude à la dilution du lait, ce sont désormais des systèmes de fermeture d’électrovannes défectueux qui sont révélés par l’analyse : une seule anomalie vaut donc simplement un avertissement “pour réparation”.

Les procédures d’autocontrôle mises en place sont extrêmement strictes (agrément, accréditation Cofrac et personnel en charge de la qualité) : précision, répétabilité et reproductibilité des mesures sont des paramètres surveillés de près, avec des dispositifs d’ajustement très précis au jour le jour. Pour de grandes familles de paramètres étudiées (matières utiles, cellules et germes), les automates sont au nombre de trois pour pallier à tout moment une éventuelle panne. Les procédures de vérification de la fiabilité des mesures prennent 1 h 30 chaque jour, avant même de commencer les analyses (photo 3).

Conclusion

Ainsi, les laboratoires officiels de contrôle sur le lait ne sont pas chargés d’une recherche exhaustive des inhibiteurs, mais ils traquent plus fréquemment et avec une meilleure sensibilité davantage d’indicateurs de résidus d’antibiotiques qu’auparavant.

Bien des questions de praticiens sur la problématique des résidus restent encore sans réponse évidente : par exemple, sur l’effet de l’administration concomitante d’un antibiotique par voies intramusculaire et intramammaire, ou l’impact de l’inflammation mammaire sur la réponse aux tests de détection.

Ces derniières années, le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel) a mis la priorité sur les dossiers “inhibiteurs” et “mammites du lait”. Concernant les inhibiteurs, il s’agit d’avancer dans la réflexion sur l’écart entre sensibilité des tests analytiques utilisés pour les contrôles et les temps d’attente établis sur la base d’autres méthodes. Une grande campagne d’enquêtes Opaia (outils post-accident inhibiteurs/antibiotiques) est en oeuvre pour mieux comprendre les situations où les laits ressortent avec des résultats positifs (avec standardisation d’un document de recherches de causes).

Le durcissement des exigences est amorcé au nord de l’Europe. Une tendance à être plus stricte dans les analyses systématiques se profile. La coopérative Arla d’origine scandinave, mais également influente au Royaume-Uni et en Allemagne, travaille à abaisser la limite détectable par rapport aux valeurs actuellement jugées acceptables dans l’Union européenne.

Le besoin de transparence entre producteurs, industriels du médicament et de la transformation laitière, laboratoires d’analyses et prescripteurs va s’accroître.

REMERCIEMENTS

Remerciements à Pascal Rosseel, directeur de Labilait, pour sa relecture.

ENCADRÉ 1
Teneur des échanges entre les praticiens et Labilait sur les tests rapides au cabinet vétérinaire

→ Observer une persistance de positivité plus longue que le délai d’attente n’est pas rare sur un lait individuel.

→ Pour extrapoler un test réalisé sur lait individuel à une utilisation sur lait de mélange, certains praticiens diluent le lait de la vache à analyser avec celui du tank, de un à cinq fois. Cette pratique peut être dangereuse en cas de dérive, dans des situations de non-respect des prescriptions ou des délais d’attente.

→ Parfois, la gamme Delvotest(r) est supérieure aux limites maximales de résidus (LMR) pour certaines molécules (les LMR ne sont pas non plus déterminées sur la base de lait individuel ou de tank, mais sur mélange de lait des quatre quartiers). C’est le cas pour la plupart des b-lactamines (celles-ci se font, en outre, sur le lait de mélange des quatre quartiers). L’éleveur risque d’écarter son lait par excès.

→ Diluer permet aussi de réduire le biais de la composition du lait variable d’une traite à l’autre. Mais cela n’est pas autorisé par la réglementation.

→ Le recours à la dilution ou au vétérinaire pour les analyses résidus inhibiteurs ne doit pas servir à encadrer des pratiques abusives, voire malveillantes, de la part de certains producteurs.

→ « Le mieux est de ne pas s’en mêler », estiment des confrères avertis, mais « les éleveurs sont demandeurs d’un service de proximité pour la recherche des résidus et inhibiteurs », soulignent d’autres.

→ Des résultats trop souvent “douteux” ont amené d’importants cabinets à se désengager localement de ce service.

→ Les échantillons, parce qu’ils sont amenés par le producteur, restent sous sa responsabilité (il est le seul responsable de l’origine du prélèvement, c’est-àdire de la traçabilité et de la modalité de prélèvement). En l’absence de contractualisation du service, un résultat fourni par le praticien semble difficilement attaquable ; pour les éleveurs qui analysent le lait de leurs voisins, la problématique reste la même.

→ Une évaluation de la répétabilité, de la reproductibilité et de la justesse des mesures est un minimum à envisager pour une analyse dans le cadre d’un cabinet vétérinaire : les effets des variations de température et du changement d’opérateur qui réalise et lit le test méritent, en particulier, d’être étudiés. Des témoins positifs et négatifs sont à prévoir systématiquement.

ENCADRÉ 2
Causes possibles des accidents “inhibiteurs”

→ Des pots trayeurs trop petits.

→ Des griffes mal rincées (en particulier au début des robots).

→ Un recours aux séparateurs de traite (traire “quand même” le quartier non traité, ce qui est interdit).

→ Mauvaise communication entre les différentes personnes qui réalisent la traite, programmation erronée du robot.

ENCADRÉ 3
Plus que quinze laboratoires officiels sur le lait en France, et davantage de missions

Labilait est l’un des quinze laboratoires accrédités et reconnus en France pour les contrôles de la composition et de la qualité du lait dans le cadre de son paiement. L’activité de ces laboratoires est contrôlée par le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel), via une délégation de pouvoirs de la part de l’administration centrale (Direction générale de l’alimentation, ou DGAL).

Les membres des laboratoires sont les producteurs, les transformateurs (industriels, coopératifs) et les organismes de contrôle (laitier).

Des fusions de laboratoires se sont opérées, s’accélérant ces 20 dernières années (figure). La répartition actuelle traduit bien l’évolution de la production de lait en France. Labilait est, par exemple, situé dans le nord du “Croissant laitier” et issu de plusieurs regroupements : en 1992, celui des laboratoires d’Amiens (Somme, région Picardie) et de Rouen (Seine-Maritime, région Haute-Normandie), suivi, en 2008, par une fusion avec le Cilfa de Fruges (Pas-de- Calais, région Nord-Pas-de-Calais). Il couvre maintenant une zone de production qui commence à la frontière belge pour se terminer, à l’ouest, à la frontière du Calvados et au sud de la Picardie, au niveau de Paris.

Labilait n’est pas chargé seulement de la recherche des résidus d’antibiotiques, mais aussi du comptage des cellules somatiques (cellules), deux sujets d’intérêt pour les praticiens ruraux. Il réalise aussi des dépistages dans le lait pour les GDS (historiquement baptisés GDMA en Seine-Maritime) et les directions départementales de la protection des populations.

Il effectue également les analyses pour les conseils en élevage (les classiques examens matières grasse et protéique, cellules et urée auxquels sont venus récemment s’ajouter le Β-hydroxybutyrate [BHB] et l’acétone).

Il valide des procédures d’autocontrôle (Listeria, salmonelles, staphylocoques dorés) pour les producteurs de produits fermiers (le fromage de Neufchâtel est produit à quelques kilomètres du laboratoire d’Aumale).

Le service qualité y est un poste important (plusieurs personnes s’y consacrent à temps plein).

Le président de Labilait, Manuel Gavelle, est producteur de lait, tout comme la moitié des membres du conseil d’administration du laboratoire. Il participe à de nombreuses réunions comme la commission “hors norme” en charge des situations d’arrêt de collecte. Il participe également aux réunions/concertations avec la DGAL, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, la Société nationale des groupements techniques vétérinaires, etc.

Les laboratoires interprofessionnels sont en général des associations ou des groupements d’intérêt économique, comme Labilait : le résultat se doit alors d’être nul (pas de bénéfices… et pas de pertes).

Après le mouvement de fusions engagé ces dernières années avec la diminution du nombre de producteurs, les laboratoires de contrôle se retrouvent désormais répartis sur le pourtour de la France, surtout de l’ouest au nord. Au centre de l’Hexagone, une “friche” laitière est observée, avec moins de 450 producteurs par département.

Fin 2013-début 2014, les volumes de lait produits étaient à la hausse (« À certains endroits, les tanks débordent, jusqu’à être répartis dans plusieurs contenants, ce qui n’a pas été sans conséquence pour les analyses »).

Le volume de lait contrôlé en 2013, sur la zone Labilait, a été de 2 300 millions de litres, provenant des 6 200 exploitations, alors qu’en 1972, pour la même zone, 1 970 millions de litres étaient produits dans 42 000 exploitations. La déprise laitière épargne relativement Labilait. Elle est néanmoins de 4 % par an, et plus accentuée dans le sud-ouest et le centre de la France.

Conflit d’intérêts

Aucun.

Points forts

→ L’impact des modalités de prélèvement, des variations de température ou du changement d’opérateur mériterait, au minimum, d’être maîtrisé lors de la réalisation de tests par les vétérinaires en conditions de terrain.

→ Les résultats “officiels” sur les inhibiteurs fluctuent au fil des saisons ou d’autres événements “médicaments”. La disparition temporaire de Mastijet(r) a eu un effet délétère global (les tétracyclines sont relativemment moins bien détectées que d’autres familles d’antibiotiques).

EN SAVOIR PLUS

– Cniel. accord_inhibiteurs_consultable en lignes sur : http:// agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/3059_CNIEL_accord_inhibiteurs_ cle8e6a74.pdf

– Fabre JM, Moretain JP, Berthelot X. Bulletin des GTV. 2002;015.

– Moretain JP, Roudaut B. Le contrôle des résidus de médicaments vétérinaires (partie 1 Bulletin des GTV. 2005;HS Médicaments vétérinaires:25-28.

– Wim R. Utilisation des kits de dépistage des inhibiteurs. Point Vét. 2004;242:52-57.

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