L’automédication en médecine vétérinaire - Le Point Vétérinaire n° 345 du 01/05/2014
Le Point Vétérinaire n° 345 du 01/05/2014

PHARMACOVIGILANCE

Dossier

Auteur(s) : Clara Soggia

Fonctions : CHV Saint-Martin
275, route Impériale
74370 Saint-Martin-Bellevue

L’automédication des animaux par leur propriétaire est bien connue des vétérinaires, mais aucune étude à grande échelle n’a été réalisée sur ce sujet jusque-là.

Jusqu’à maintenant, aucune investigation approfondie sur l’automédication dans le monde vétérinaire n’a été réalisée à grande échelle. Pour diverses raisons, notamment d’accès à l’information et de réduction du coût de la santé, l’automédication en médecine humaine est très répandue et encadrée, notamment par les pharmaciens. Elle est définie par l’Ordre des médecins comme « l’utilisation, hors prescription médicale, par des personnes pour elles-mêmes ou pour leurs proches et de leur propre initiative, de médicaments considérés comme tels et ayant reçu l’autorisation de mise sur le marché (AMM), avec la possibilité d’assistance et de conseils de la part des pharmaciens » [4]. Rappelons que, en dehors de certains antiparasitaires externes délivrables sans ordonnance, les ventes de médicaments sans examen clinique (dites “au comptoir”) sont interdites chez les animaux de compagnie pour les vétérinaires. Le pharmacien, lui, peut délivrer les médicaments vétérinaires qui ne nécessitent pas de prescription sans voir l’animal. Le marché français des produits de santé animale représentait 1,368 milliard d’euros en 2012 et progresse chaque année.

1 Enquêtes réalisées pour la soutenance d’une thèse vétérinaire

Afin de connaître les pratiques d’automédication actuelles, trois enquêtes ont été réalisées successivement sur environ 10 mois, de mai 2012 à mars 2013, dans le cadre d’une thèse de doctorat vétérinaire sous l’égide d’Hervé Pouliquen, à Oniris (1).

La première, auprès des propriétaires d’animaux, est constituée d’une dizaine de questions pour cerner leurs pratiques. Elle a été diffusée via Internet sur des forums grand public, des réseaux sociaux, par e-mails et avec des questionnaires papier à Oniris. Trois cent vingt-neuf réponses exploitables ont été obtenues.

La deuxième enquête, auprès de trente-sept pharmaciens de la région nantaise, s’est faite avec des remises en main propre de questionnaires. L’objectif était de connaître les molécules délivrées dans le cadre de l’automédication, ainsi que les conseils apportés.

Enfin, la dernière portait sur les intoxications dues à des cas d’automédication. Elle a été réalisée au Centre antipoison animal et environnemental de l’Ouest (Capae-Ouest) d’Oniris. La période choisie est celle qui va du 1er février 2009 au 31 janvier 2013. La recherche dans la base de données a été faite par mots clés des substances susceptibles d’être administrées en automédication. Pour cela, plusieurs molécules ont été approfondies : les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), le paracétamol, les médicaments à visée digestive, les huiles essentielles, la tétraméthrine (antiparasitaire vendu uniquement en grandes surfaces) et certains vermifuges. N’ont été pris en compte que les appels concernant des administrations de médicaments vendus sans avis vétérinaire et les “erreurs” d’administration ont été exclues (cas assez fréquents pour les intoxications à la perméthrine). L’animal intoxiqué devait être celui que le propriétaire avait l’intention de soigner avec un produit choisi pour ses soins. La définition de l’automédication dans le cadre de cette étude sur les intoxications a donc été la suivante : « Administration volontaire d’un médicament vétérinaire ou humain, ainsi que des huiles essentielles et des produits de phytothérapie à un chat ou à un chien avec l’intention de soigner l’animal en question avec le produit choisi. » Afin de mettre en évidence un lien entre l’inquiétude de l’appelant et la clinique de l’animal, seules les intoxications classées “probables” ou “très probables” selon un algorithme utilisé au Capae-Ouest ont été comptabilisées. Les données récoltées pour l’étude sont l’espèce, la molécule concernée, la dose administrée, la raison de l’automédication et les symptômes déclenchés par cette administration.

Les éléments remarquables de cette dernière étude sont développés dans cet article.

2 Résultats de l’enquête réalisée au Centre antipoison animal et environnemental de l’Ouest

Sur la période choisie, un total de cent trente intoxications “probables” ou “très probables” dues à l’automédication a été recensé dans cette étude, soit 2,6 % du nombre total d’intoxications (figure 1). Les chats sont plus concernés que les chiens (figure 2). Un certain nombre d’intoxications recensées est dû à des molécules classiques anti-inflammatoires, mais, de manière plus surprenante, le plus grand nombre d’appels concerne les spécialités dites “naturelles” à base d’agents contenus dans les huiles essentielles. Sont notamment représentées dans cette catégorie les spécialités à base de géraniol ou de margosa. Les antiparasitaires contenant de la tétraméthrine sont retrouvés en quatrième position.

Huiles essentielles

Les huiles essentielles utilisées proviennent du margosier (l’arbre à thé et le patchouli sont aussi évoqués) ou contiennent du géraniol (composant présent dans plusieurs huiles). L’emploi de Baume du Tigre(r) et de Neol (mélange d’huiles essentielles) est rapporté (tableau 1).

Les huiles essentielles sont utilisées par les propriétaires pour traiter leurs animaux contre les puces. Elles sont le plus souvent contenues dans des spécialités vétérinaires vendues en grandes surfaces. Dans d’autres cas, elles sont employées pures. Dans la plupart des cas, il s’agit de pipettes (47 %), de sprays, de shampooings et de colliers. Les symptômes provoqués sont surtout généraux, digestifs et neurologiques (tableau 2).

Paracétamol

La majorité des appelants indique une atteinte de l’état général pour justifier l’automédication. Le délai d’attente entre l’appel et les symptômes peut être trop court pour voir apparaître des signes cliniques. Les symptômes sont majoritairement généraux, cardio-vasculaires et digestifs (tableau 3).

Ibuprofène

Les symptômes qui ont conduit à cette automédication sont majoritairement locomoteurs. Parmi ces appels, 3 animaux ont reçu de l’Ibuprofène vétérinaire (Dolocanil (r), Clément Thékan) sur le conseil du pharmacien. Les symptômes provoqués sont surtout généraux et digestifs (tableau 4).

Tétraméthrine

Les formes galéniques employées sont surtout des sprays et des poudres. Uniquement six appels ont fait l’objet d’une déclaration de pharmacovigilance. Les symptômes sont surtout neurologiques, digestifs et généraux (tableau 5).

3 Discussion

Antiparasitaires

Les antiparasitaires externes sont les principaux médicaments administrés en cas d’automédication (photo 1). La galénique simple d’utilisation pour une grande majorité d’entre eux en fait une catégorie de médicaments perçue comme inoffensive et facile à administrer. Les pharmaciens déclarent de la même manière que ce sont les médicaments les plus vendus. L’enquête au Centre antipoison montre que les antiparasitaires à base d’huiles essentielles sont à l’origine de nombreuses intoxications.

Huiles essentielles

Les spécialités concernées sont des produits estampillés d’“origine naturelle” car ils contiennent des substances provenant d’huiles essentielles (margosa, géraniol, etc.).

L’importance des huiles essentielles est surprenante et le nombre de cas recensés est supérieur à celui relatif au paracétamol (41 cas contre 37 pour le paracétamol). En analysant les réponses des propriétaires au sujet des thérapies alternatives, cette catégorie de substances a été approfondie, notamment dans cette étude sur les intoxications. Le risque de ces produits réside dans la mention “produit naturel” écrite sur leur emballage, les propriétaires ayant souvent tendance à penser qu’ils sont inoffensifs (photo 2). Les produits les plus cités sont composés majoritairement de géraniol ou de d’huile essentielle de margosier. Le géraniol est un alcool monoterpénique présent dans les huiles essentielles de géranium rosat, d’almarosa, de pélargonium et de rose. Le margosier (ou margousier ou neem) est un arbre présent en Inde dont sont extraites des huiles essentielles à partir de ses graines. Ces deux composés sont connus pour être des insectifuges efficaces. Les autres huiles essentielles proviennent de l’arbre à thé, du patchouli, ou sont des mélanges : Neol (géraniol, limonool et margousier) et Baume du Tigre(r) (camphre, huile de menthe, huile de cajeput, huile d’eucalyptus, huile de dalchini, huile essentielle de Gandhapura, huile de clous de girofle). Certaines compositions d’huiles essentielles à l’origine d’intoxications ne sont pas précisées. Les huiles essentielles sont définies par l’Agence française de normalisation (Afnor) comme le produit obtenu à partir d’une matière première d’origine végétale, après séparation de la phase aqueuse à l’aide de procédés physiques, soit par entraînement à la vapeur d’eau, soit par des procédés mécaniques à partir de l’épicarpe des Citrus, soit par distillation sèche. Elles sont volatiles, très peu miscibles à l’eau et ont généralement une odeur forte [1]. L’article D. 4211-13 du Code de la santé publique décrit certaines huiles essentielles qui sont inscrites à la Pharmacopée européenne, donc de qualité officinale (absinthe, petite absinthe, armoise, cèdre, hysope, sauge, tanaisie, thuya, sassafras, sabine, rue, chénopode vermifuge, moutarde jonciforme). L’efficacité des huiles essentielles tout comme leur innocuité ne sont pas les mêmes pour toutes. Des propriétés plus ou moins démontrées leur sont attribuées : antibactériennes, antifongiques, antivirales, antiseptiques, analgésiques, sédatives, spasmolytiques et anesthésiques locales [1]. Les propriétés antimicrobiennes sont particulièrement explorées en médecine vétérinaire, notamment dans le traitement des mammites chez la vache. Une étude américaine réalisée à partir des données d’un centre antipoison animal recense quarante-huit intoxications à partir d’huiles essentielles non soumises aux contrôles de l’Agence de protection environnementale américaine [2]. Les produits concernés sont des “spot on”, des shampooings et des sprays contenant des mélanges d’huiles essentielles (menthe poivrée, thym, cinnamome, citronnelle, etc.). Les intoxications de 39 chats et de 9 chiens sont recensées. Les signes cliniques les plus fréquemment décrits sont une agitation, une hypersalivation, des convulsions, un abattement, des vocalises, des trémulations et des vomissements. Ces signes cliniques correspondent à ceux décrits dans les cas d’intoxication au Capae-Ouest. Enfin, il est aussi constaté que les chats sont plus touchés que les chiens. Cela peut s’expliquer par le déficit en glucurono-conjugaison de cette espèce (pour détoxifier les composants des huiles essentielles), la fréquence de leur toilettage, ainsi que par leur petite taille [2].

Paracétamol

Le paracétamol est une molécule très présente dans les pharmacies familiales. Il est, sans surprise, le médicament à l’origine du plus grand nombre d’intoxications chez les chiens et les chats. Les chats y sont extrêmement sensibles. Les effets toxiques apparaissent à partir de 50 mg/kg et certains cas d’intoxication ont été décrits à partir de 10 mg/kg [5]. Les principales voies d’élimination du paracétamol sont déficientes (glucurono-conjugaison et saturation de la sulfoconjugaison) dans leur organisme. Le paracétamol non détoxifié est donc orienté vers une autre voie métabolique qui va créer des métabolites toxiques (la N-acétyl-paraquinone imine) [5]. Or les propriétaires ne font pas toujours le rapport entre la quantité de médicament donné et le poids du chat. Les doses ingérées sont parfois très élevées, de l’ordre de 100 mg/kg. Cela correspond à un comprimé de paracétamol 500 mg pour un chat de 5 kg. Les signes cliniques chez le chat sont dus à la transformation de l’hémoglobine en méthémoglobine, cette dernière étant incapable de transporter l’oxygène, et à l’hémolyse. Les chats présentent des difficultés respiratoires, mais surtout une cyanose importante des muqueuses, des œdèmes (notamment de la face), une baisse de l’état général et parfois des vomissements. Plus tard, un ictère dû à l’hémolyse peut apparaître [5]. Ces signes cliniques décrits dans la bibliographie sont ceux retrouvés dans l’étude réalisée au Capae-Ouest.

Ibuprofène

Dans cette étude, l’ibuprofène est l’AINS qui engendre le plus d’intoxications chez les animaux. Là aussi, une mauvaise connaissance du dosage et de la sensibilité à la molécule des chiens et des chats est en cause. Même si les praticiens n’utilisent pratiquement pas cette molécule, deux spécialités pharmaceutiques à usage vétérinaire ont existé : Ibuprofène(r) de Biocanina et Dolocanil(r) de Clément Thékan. À la suite de l’administration d’ibuprofène chez le chat et le chien, il est possible d’observer des lésions gastriques [6]. En cas d’exposition unique, une dose de 125 à 200 mg/kg est nécessaire pour créer des lésions rénales [6]. Les chats sont plus sensibles que les chiens et, à partir de 50 mg/kg, ils peuvent développer des troubles gastriques. Chez le chien, certains AINS (ibuprofène, acide tolfénamique, etc.) ont un métabolisme différent de celui qui est observé chez l’homme, avec un cycle entérohépatique plus intense [6]. Dans cette étude, les doses administrées ont été en moyenne de 29 mg/kg pour les chats et de 60 mg/kg pour les chiens. Les signes cliniques majeurs sont généraux et digestifs. Le vomissement est le symptôme le plus souvent rapporté dans les intoxications étudiées et cela correspond à ce qui est relaté dans la bibliographie. Deux chats ont présenté une insuffisance rénale avec des administrations biquotidiennes d’ibuprofène 50 mg délivré en pharmacie. Les signes d’insuffisance rénale apparaissent généralement pour des doses plus élevées, mais la sensibilité particulière des chats aux AINS rend difficile l’établissement d’une dose toxique minimale.

Antiparasitaires à base de tétraméthrine

La tétraméthrine est une cause importante d’intoxications du fait des produits vendus dans les supermarchés. Elle est utilisée comme un antiparasitaire externe. Cette molécule est moins toxique que la perméthrine, qui fait partie de la même famille des pyréthrinoïdes (composés de synthèse des pyréthrines naturellement présents dans les chrysanthèmes), mais son utilisation requiert une grande prudence. Beaucoup de spécialités pharmaceutiques à usage vétérinaire sont encore en vente libre en grandes surfaces, aussi bien pour les chats que pour les chiens. Aucune de ces spécialités (pour les chats et les chiens) n’est vendue dans les structures vétérinaires. La toxicité a un lien avec le rapport surface/volume de l’animal. Plus l’animal est petit, plus les risques sont importants. Il est donc recommandé de diluer les sprays [3]. Les symptômes rapportés peuvent être de différentes natures. Les effets secondaires mineurs de l’administration de pyréthrinoïdes sont une hypersalivation, des mouvements des oreilles et une hyperesthésie (photo 3). Des manifestations locales de nature allergique comme de l’eczéma, un prurit ou une alopécie peuvent survenir. Certains animaux présentent une sensibilité individuelle particulière en exprimant des symptômes nerveux à de faibles doses. Enfin, lors des intoxications à la suite d’un surdosage de pyréthrinoïdes, les animaux sont abattus, ataxiques, présentent des trémulations musculaires et peuvent convulser et mourir dans les heures suivant l’administration [3]. Dans l’étude faite au Capae-Ouest, le signe clinique le plus souvent rencontré est l’hypersalivation, mais les symptômes nerveux sont les plus décrits. Les produits concernés sont vendus en grandes surfaces ou dans les animaleries pour les chiens et les chats, voire uniquement pour ces derniers. Les poudres et les sprays sont les principales formes galéniques, et il est difficile de doser la quantité de médicament à administrer à un chat et de s’assurer qu’il ne le lèche pas.

Conclusion

Cette enquête au Capae-Ouest montre que les AINS classiques ne sont pas les plus dangereux pour les animaux, notamment pour les chats. Il convient de rappeler aux propriétaires que les produits “naturels” ne sont pas toujours inoffensifs. La problématique soulevée par l’administration de tétraméthrine dans l’espèce féline ressort de cette étude. Il est donc important de déclarer les effets provoqués par les médicaments qui en contiennent, même s’ils sont absents de nos cliniques, pour que des mesures soient prises.

  • (1) Soggia C. L’automédication des chiens et des chats : enquêtes auprès des propriétaires, des pharmaciens et répercussions sur la santé des animaux.

    Thèse de doctorat vétérinaire, Faculté de médecine, Nantes. Oniris, École nationale vétérinaire, agro-alimentaire et de l’alimentation, Nantes Atlantique. 2013:126p.

Références

  • 1. Bakkali F, Averbeck S, Averbeck D et coll. Biological effects of essential oils- A review. Food Chem. Toxicol. 2008;46 (2):446-475.
  • 2. Genovese AG, McLean MK, Khan SA. Adverse reactions from essential oil-containing natural flea products exempted from Environmental Protection Agency regulations in dogs and cats. J. Vet. Emerg. Crit. Care (San Antonio). 2012;22 (4):470-475.
  • 3. Hansen RS. Pyrethrins and pyrethroids. In: Peterson ME, Talcott PA. Small Animal Toxicology. 2nd ed. Elsevier Saunders, St Louis. 2006: 1022-1030.
  • 4. Pouillard J. L’automédication. Conseil national de l’Ordre des médecins. Rapport de session. 2001:10p.
  • 5. Sellon RK. Acetaminophen. In: Peterson ME, Talcott PA. Small Animal Toxicology. 2nd ed. Elsevier Saunders, St Louis. 2006:570-578.
  • 6. Talcott PA. Nonsteroidal antiinflammatories. In: Peterson ME, Talcott PA. Small Animal Toxicology. 2nd ed. Elsevier Saunders, St Louis. 2006:902-93

Conflit d’intérêts

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