Marsupialisation paramédiane de la veine ombilicale

La marsupialisation de la veine ombilicale est préconisée chez le jeune veau lorsqu’une infection ombilicale s’est étendue en direction du foie. Il est impossible de pratiquer l’exérèse totale du foyer infectieux si la veine est infectée sur toute sa longueur. Dès lors, celle-ci est sim­plement raccourcie et abouchée à la paroi abdominale pour favoriser un drainage en dehors de la cavité péritonéale pendant plusieurs jours. Afin de réduire l’incidence des hernies susceptibles de compliquer une marsupialisation, l’abouchement peut être réalisé en portion saine de l’abdomen, hors de l’ombilic [4].

Des complications surviennent parfois, par exemple une nécrose de la paroi abdominale dans la zone de marsupialisation (deux cas sur dix-huit à Cornell, aux États-Unis, guérison après antibiothérapie) [4]. La péritonite peut aussi persister si le drainage est inefficace, pour diverses raisons (rupture des sutures par excès de tension dans le cas où la veine a été coupée trop court ou si elle se rétracte, sténose cicatricielle de la veine, etc.). Le drainage peut être insuffisant en cas de foyer infectieux localisé dans le foie, l’abdomen, ou en présence d’adhérences.

Il convient de vérifier avant l’intervention chirurgicale que l’omphalophlébite ne s’est pas compliquée d’arthrites car le pronostic de retour (ou plutôt d’accès) en production est alors sombre [3].

Relativement à la procédure illustrée ici, différentes variantes de marsupialisation sont décrites : la veine ombilicale est abouchée cranialement au sein de la côte de melon ombilicale légèrement prolongée vers le foie (une seule incision est pratiquée et l’orifice marsupial est alors en partie la plus déclive de l’animal debout, mais le risque de hernie serait important) [1, 8].

Il est possible de ne ponctionner la veine abcédée qu’après a­bou­chement [1]. Elle peut être suturée en trois plans (muscles et péritoine, puis tissu conjonctif sous-cutané, enfin, éversion et suture à la peau) [7]. L’opération est alors plus longue. La suture “marsupiale” en une seule étape est décrite [4].

Une seconde chirurgie de “démarsupialisation plus résection de la veine” pourrait en théorie être proposée, à la suite du constat que la veine-drain entretient l’infection à un certain stade (étude sur 13 veaux dont 8 ont subi deux interventions chirurgicales) [8].