Retour d’expérience sur le robot de traite mobile

Lors de sa première utilisation, qui a commencé le 22 juin et s’est terminée le 20 octobre, il a été choisi de ramener les vaches au robot mobile deux fois par jour. Le pâturage en rotation a été mis en place dans des parcelles où les vaches restaient au moins 3 jours.

Différents facteurs environnementaux tels que la production laitière, les jours de lactation, la distance, le nombre de jours dans la parcelle, le nombre de cycles de rotation ont été évalués quant à leur influence sur les variations de production laitière et sur le nombre de traites (^{figures 1} et ²).

Soixante-seize pour cent de la variation de la production laitière ont été expliqués par les facteurs environnementaux analysés.

Pour le nombre de traites, le modèle n’expliquant que 28 % de la variation totale, il dépend donc de facteurs indéterminés probablement liés à la qualité de l’herbe et aux conditions climatiques.

La distance de la parcelle au robot de traite ne semble pas avoir influencé fortement les deux paramètres étudiés (2 % pour la production laitière et 4 % pour le nombre de traites) [¹].

Pendant la deuxième année, le pâturage a commencé en avril et s’est terminé en octobre. Pendant une période de 30 jours, les vaches ont été ramenées une ou deux fois au robot. En pratique, dans une parcelle, elles étaient ramenées une fois et dans la parcelle suivante deux fois. Ce schéma a été répété quatre fois.

Il est apparu que le nombre de traites a diminué lorsque les vaches n’étaient ramenées qu’une fois, mais que, en revanche, le nombre de traites volontaires (nombre de retours volontaires = nombre de traites + nombre de refus + nombre d’échecs de traite – nombre de retours forcés) a augmenté (p < 0,001).

Depuis 2012, il a été choisi de “faire bouger les vaches” en les attirant avec de l’herbe fraîche. En pratique, deux parcelles d’herbe fraîche sont offertes par jour. Dans une première parcelle, la quantité d’herbe disponible pour le troupeau est limitée et convient pour une demi-journée. Ensuite, en passant par le robot, les vaches peuvent accéder à une seconde parcelle où elles restent à nouveau une demi-journée. Ce type de gestion demande un ajustement précis des quantités d’herbe aux besoins des animaux. Il convient donc de pouvoir quantifier rapidement la quantité d’herbe produite, variable selon la saison, pour mettre à disposition des animaux la surface adéquate. Dans ce système, il est préférable que les vêlages des animaux soient groupés afin que leurs besoins ne soient pas trop différents.

Conclusion

L’effet “animal” est bien plus déterminant pour la production de lait (et la fréquence de traite) que la distance à parcourir jusqu’au robot. La qualité des chemins et la santé des onglons sont les paramètres clés à maîtriser pour que pâturage et traite robotisée fonctionnent en harmonie. ?

Références

• 1. Dufrasne I, Robaye V, Knapp E et coll. Production laitière et nombre de traites de vaches laitières en prairie avec un robot : effets des facteurs environnementaux. Proceedings XIX^es Renc. Rech. Rumin. Paris. 2012:405.