Quarante ans de parasitologie bovine - Le Point Vétérinaire expert rural n° 340 du 01/11/2013
Le Point Vétérinaire expert rural n° 340 du 01/11/2013

MALADIES PARASITAIRES

Article de synthèse

Auteur(s) : Philippe Dorchies

Fonctions : École nationale vétérinaire de Toulouse
23, chemin des Capelles
BP 87614
31076 Toulouse Cedex 03

Les contraintes réglementaires et l’émergence de nouveaux parasites ont modifié l’abord des maladies parasitaires par les praticiens. Des progrès fulgurants dans le domaine de l’immunité parasitaire sont néanmoins encourageants pour le futur.

« Ce n’est pas seulement un métier, c’est aussi un art d’être parasite ! C’est même le plus beau des métiers, celui qui permet le plus sûrement d’atteindre au bonheur, s’il est vrai que celuici se confond avec la satisfaction de l’appétit et l’absence de tout tracas… » (Lucien de Samosate, 118-180 apr. J.-C.).

Lucien, rhéteur et satiriste de Syrie, avait en partie ainsi défini les particularités de la vie parasitaire à l’exemple des « parasites » de l’Antiquité. Si ces termes peuvent s’appliquer aux parasites des bovins, l’affirmation de « l’absence de tout tracas » est tout à fait erronée. Un regard sur l’évolution des connaissances en parasitologie bovine montre que ces 4 dernières décennies ont été riches et que les praticiens ont montré une grande adaptabilité face à des émergences inattendues car nous étions convaincus que les lactones macrocycliques devaient tout balayer ! Celles-ci ont fait et font du bon travail, mais la nature a horreur du vide et des maladies parasitaires nouvelles, telles que la néosporose, la cryptosporidiose, les coccidioses, la paramphistomose, etc., sont apparues. De plus, les réglementations de plus en plus contraignantes compliquent considérablement le contrôle des parasites. Le praticien doit donc s’adapter et cela passe par un approfondissement des examens cliniques confortés par un appel de plus en plus fréquent au laboratoire. Le Point Vétérinaire a publié, à partir de 1974, une rubrique parasitologique régulière rédigée par Alain Marchand, qui, à l’époque, était maître assistant agrégé à Alfort, et, depuis, de nombreuses mises au point ont paru. La commission de parasitologie des groupements techniques vétérinaires (GTV), ainsi que Le Point Vétérinaire avec des numéros spéciaux de parasitologie et quelques autres publications, comme les comptes rendus de la Société française de Buiatrie, ont mis à la disposition des praticiens des outils de formation et d’information de qualité indéniable.

Il n’est plus possible maintenant d’être un “empirique de la parasitologie”, comme l’ont été trop longtemps beaucoup de praticiens et comme le sont parfois encore des groupements qui vendent des anthelminthiques sans justifier leur emploi. Il est vrai que, dans les écoles nationales vétérinaires, la parasitologie fait peur : c’est un programme démentiel, enseigné en partie en latin, avec des cycles évolutifs qui paraissent fous. Pour avoir passé quelques trop brèves années dans l’enseignement de la parasitologie et des maladies parasitaires, je peux témoigner objectivement de l’originalité de cette discipline, vraie science du vivant. Imaginer, suivre, voir à l’autopsie un être, le parasite, qui a confié son ADN au transit digestif, qui a séjourné sur le sol pour évoluer à bas coût au soleil et avec un peu d’humidité, qui a eu la chance de se trouver sur le bon brin d’herbe que l’animal réceptif (peu ou mal immunisé, ou encore pas du tout) va absorber, qui a fui le milieu digestif trop chaud, trop acide, trop agressif pour que la jeune larve puisse survivre, qui a profité des autoroutes que sont les vaisseaux sanguins ou lymphatiques, qui a échappé aux cellules réactionnelles destructrices, pour arriver, enfin, dans une localisation privilégiée où la reproduction commence tout de suite, sans même attendre un partenaire, car l’hermaphrodisme de certains permet de gagner un temps précieux… C’est cela la parasitologie : une grande saga de la vraie vie, et quelle vie (photo 1) !

Quel dynamisme pour alterner multiplication asexuée clonale et reproduction sexuée mélangeant les ADN et ravivant cette puissance vitale ! Décidément, Lucien de Samosate a des progrès à faire et, si sa rhétorique convainquait les foules antiques, son livre Le Parasite aurait besoin d’une révision, en particulier à la lueur des avancées de ces 40 dernières années.

Que s’est-il réellement passé en 40 ans de parasitologie bovine ? Quels sont les événements, les progrès dans la connaissance que Le Point Vétérinaire a accompagnés, soutenus et diffusés :

– une incroyable évolution de l’arsenal thérapeutique : l’acquisition des endectocides, les lactones macrocycliques, mais, progressivement, la diminution considérable du nombre de molécules disponibles avec des contraintes sévères comme les délais de sûreté pour les douvicides ;

– l’émergence ou le déclin de certaines maladies ;

– des progrès considérables dans la connaissance des mécanismes physiopathologiques, et en particulier des réactions immunes ;

– un changement profond de mentalité d’une majorité de praticiens qui s’investissent dans le dépistage des parasites avec une démarche d’épidémiologistes et un recours régulier au laboratoire.

ÉVOLUTION DE L’ARSENAL THERAPEUTIQUE

1. Ivermectine et lactones macrocycliques : une vraie révolution

Ces 40 dernières années ont été marquées par l’arrivée des anthelminthiques modernes dont l’Ivomec(r) qui a été un progrès majeur dans le contrôle des maladies parasitaires. L’hypodermose bovine a été contrôlée et seuls quelques troupeaux en conduite biologique sont encore infestés. Les noduloses (ostertagiose de type 2, oesophagostomose) ont presque disparu(1), les gales sont devenues rarissimes (photo 2). Mais un certain nombre de lacunes, comme l’activité sur les poux broyeurs, ont permis l’émergence de ces derniers et la traduction de leur rôle pathogène négligé jusqu’alors.

La doramectine et la moxidectine sont venues rapidement compléter l’arsenal, et les lactones macrocycliques représentent maintenant 59,5 % du chiffre d’affaires global des antiparasitaires internes, soit 76,7 M€, en progression de 2,5 % par an(2).

Un progrès considérable a été le lancement de l’éprinomectine, puis de ses génériques, avec la possibilité de traiter les vaches laitières : si les strongyloses digestives sont, en principe, relativement secondaires chez ces animaux, c’est la lutte contre la dictyocaulose, surprise épidémiologique et pathologique de ces 10 dernières années, qui en a bénéficié. L’application en pour on facilite beaucoup le traitement des animaux, même rétifs, en couloir de contention. Le passage du médicament par contact des individus traités aux individus non traités est un problème dont il convient d’être conscient, expliquant la présence de résidus chez des animaux pour lesquels la molécule peut être interdite.

Les vermifuges classiques, non endectocides, représentent encore 40,5 % de parts de marché, soit 52,2 M€. Ce qui contredit la notion du “tout endectocide” car le prix moyen des doses est inférieur à celui des endectocides. L’emploi de ces médicaments est aussi justifié et soutenu par l’extension de la paramphistomose et par l’obligation de maintenir une certaine pression sur la grande douve, même si sa prévalence diminue. Il convient aussi de tenir compte de nouveaux protocoles(3) visant à respecter l’immunité acquise en automne contre les strongles gastro-intestinaux par l’administration d’anthelminthiques classiques, alors qu’un endectocide, plus largement efficace, ferait disparaître cette protection par l’élimination totale des populations résiduelles.

Ces dernières années, le nombre de molécules disponibles a beaucoup diminué. Le document Référence d’Alcyon ne relate plus que le lévamisole, l’albendazole, le fébantel, l’oxfendazole et le fenbendazole pour les strongylicides, l’oxyclosanide, le closantel, le nitroxinil, le nétobimin et le triclabendazole pour les douvicides. C’est peu par rapport à ce dont nous disposions il y a quelques années, mais il semble qu’une certaine sélection naturelle s’est faite et que le dernier carré qui reste rassemble les médicaments essentiels à un contrôle efficace des principales helminthoses, bien que certaines cibles ne soient pas couvertes comme la paramphistomose. Les modes d’action des trois classes d’anthelminthiques sont différents, mais, lorsque la résistance sera effective, les difficultés seront sérieuses. Actuellement, ce n’est que vis-à-vis de la grande douve que, régionalement en Europe, certains cas sont signalés, au moins chez les bovins.

2. Contraintes réglementaires

La loi sur la pharmacie vétérinaire a eu des conséquences bénéfiques, et l’utilisation des médicaments est maintenant raisonnée et raisonnable. La santé des consommateurs est protégée par le respect des délais d’attente et de retrait. Bien que des produits extrêmement utilisés aient été retirés du marché comme le bithionol, les praticiens ont su s’adapter, en particulier grâce aux protocoles de soins diffusés par la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV) qui évitent l’écueil des indications “trop” commerciales.

Cependant, les récentes recommandations de l’Agence européenne du médicament à propos des douvicides vont compliquer considérablement le contrôle de la grande douve. Cet avis, qui n’est pas encore passé dans la réglementation française, vise à éviter que l’usage hors lactation de certaines molécules ne soit à l’origine de résidus dangereux pendant la lactation en fixant, dans les résumés des caractéristiques du produit (RCP), des “délais de sûreté” entre l’administration et la première mise bas, donc le début de la lactation. Les douvicides non exclusivement adulticides seraient de ce fait toujours interdits en cours de lactation, mais aussi pendant tout le tarissement. Leur usage dans la filière lait serait donc restreint aux génisses de remplacement, avec des contreindications d’emploi comprises entre 3 et 6 mois avant la première mise bas selon les composés. Jusqu’à présent, la plupart de ces spécialités étaient contre-indiquées 2 mois avant le vêlage, ce qui était considéré comme compatible avec le traitement au moment du tarissement. Les modalités de chimiothérapie applicables à l’élevage laitier ou à l’élevage allaitant vont donc évoluer différemment : c’est un enjeu fort auquel il faut répondre sans tarder.

3. Évolution de l’élevage et adaptation des modes d’administration

Les 40 ans de publication du Point Vétérinaire ont été synchrones d’une évolution radicale du monde de l’élevage(4). Le nombre d’éleveurs a considérablement diminué sans que celui des bovins ait beaucoup changé. Les troupeaux ont grandi, la main-d’œuvre s’est raréfiée, et les cours du lait et de la viande n’ont pas toujours suivi l’évolution du coût de la vie.

L’extensification de l’élevage allaitant, la prolongation de la saison de pâturage et le manque de contacts réguliers avec l’homme font que le praticien est parfois, selon le caractère propre de certaines races, en face de véritables animaux sauvages. Les modes d’administration se sont adaptés et ont évolué : l’apparition des pour on a été un réel progrès. Boudées au départ par des praticiens, ces formulations apportent un plus non négligeable, même si elles sont plus coûteuses que les formes injectables et que les doses administrées sont aussi nettement plus élevées. L’inconvénient du passage d’un animal à un autre par le léchage ne doit pas être omis, ni non plus être utilisé comme un argument justifiant un traitement sélectif au risque d’aboutir rapidement à l’apparition de résistances.

ÉMERGENCE OU DÉCLIN DE CERTAINES MALADIES

Ces dernières décennies ont été marquées par un changement du profil parasitaire. Les préoccupations d’il y a 40 ans ne sont plus d’actualité. En parallèle aux émergences de maladies virales (blue tongue, Schmallenberg, etc.), de nouvelles affections parasitaires se sont répandues et des infestations connues depuis longtemps réémergent avec des modalités épidémiologiques différentes.

1. Néosporose

Neospora caninum est un protozoaire intracellulaire, agent abortif chez les bovins. Il est de découverte relativement récente (moins de 25 ans). Du fait des nombreuses similitudes entre N. caninum et Toxoplasma gondii (agent de la toxoplasmose humaine et animale), les deux parasites ont sans doute été confondus par le passé. Actuellement, la néosporose est la première cause d’avortement infectieux dans l’espèce bovine. Deux voies de transmission ont été identifiées :

– la voie horizontale (consommation d’aliments contaminés par des oocystes fécaux excrétés par un chien contaminé) ;

– la voie verticale (de la mère à son foetus par voie transplacentaire).

Cette dernière est la plus importante. Les femelles infectées présentent un risque d’avorter deux ou trois fois supérieur par rapport aux animaux non infectés. Aucune prophylaxie (médicamenteuse ou vaccinale) efficace n’est applicable à ce jour et l’assainissement des troupeaux est rendu difficile par le fait que les animaux infectés présentent souvent une variation importante du taux d’anticorps circulants qui passe parfois sous le seuil de détection des tests sérologiques disponibles.

L’impact économique est difficile à estimer. Il est néanmoins considérable : coûts liés à la perte du veau, aux tests diagnostiques, au traitement éventuel de la mère, à la nécessité de réinséminer, à la perte en production laitière et, parfois, à la réforme prématurée de l’animal (photo 3).

2. Cryptosporidiose

Au moment de l’apparition du sida, beaucoup de malades succombaient de cryptosporidiose. Cette infection a ensuite été identifiée chez les bovins. Il est vraisemblable qu’auparavant cette protozoose était confondue dans le grand ensemble des entérites néonatales. Chez les bovins, Cryptosporidium parvum est l’espèce la plus importante, agent étiologique de diarrhée néonatale aqueuse de distribution mondiale généralement 1 à 2 semaines après la naissance. Il est très souvent associé à d’autres agents pathogènes : rotavirus et les souches d’Escherichia coli entéropathogènes. Les moyens préventifs restent limités à une seule molécule. L’application de mesures hygiéniques et une amélioration de la gestion de l’élevage et des mises bas restent essentielles. Enfin, C. parvum a un caractère zoonotique potentiel et des précautions sont conseillées afin de limiter l’exposition humaine, en particulier chez les enfants et les personnes immunodéprimées.

La grande difficulté de lutte contre cette infection tient à son épidémiologie imprévisible : si des mesures hygiéniques sont mises en place, des enzooties sévères ne sont pas toujours suivies d’infections graves l’année suivante.

3. Coccidioses

Eimeria zuernii et E. bovis sont les deux espèces les plus pathogènes chez le jeune veau d’intérieur. E. alabamensis se manifesterait dans les premiers jours qui suivent la mise au pré. Bien qu’identifié en France, son rôle pathogène y est moins connu qu’en Europe du Nord. Autrefois considérées comme des maladies de pâturage, les coccidioses sont actuellement redoutables chez les veaux, en particulier après la mise en lot. La diarrhée et l’amaigrissement consécutif nécessitent la mise en place d’une métaphylaxie faisant appel aux acétonitriles (toltrazuril et diclazuril) qui limitent l’extension de la maladie. L’arsenal préventif et thérapeutique est limité, ce qui rend obligatoire le respect de l’hygiène des locaux, permettant ainsi de contrôler les autres maladies parasitaires néonatales : cryptosporidiose, giardiose, strongyloïdose.

4. Fasciolose

Fasciola hepatica était un parasite majeur dans les années 1960 et les saisies dans les abattoirs étaient nombreuses. Depuis lors, la prévalence a considérablement diminué grâce à l’emploi de douvicides actifs sur tous les stades évolutifs (triclabendazole), sur les larves de plus de 6 à 8 semaines (nitroxinil, closantel) ou sur les adultes (albendazole, clorsulon, oxyclosanide). Il est difficile d’imaginer aujourd’hui ce qu’étaient les grandes mortalités dues à la douve à l’époque où, hormis le sulfure de carbone, très toxique, nous n’avions rien. Les douvicides modernes des années 1960 et 1970 ont été une vraie révolution thérapeutique, comparable à celle des lactones macrocycliques. La dernière enquête de prévalence connue est celle de F. Courouble (communication personnelle) à l’abattoir d’Autun en janvier 2012 : 6 % seulement des foies de bovins examinés présentaient des lésions de fasciolose. Ces résultats confortent un paradoxe : les enquêtes sérologiques réalisées aussi bien avec le test Pourquier que le test Chauvin révèlent des taux de prévalence élevés dépassant 90 % du cheptel. Les résultats des coproscopies sont assez bien corrélés avec ceux des abattoirs et rapportent moins de 10 % de porteurs du parasite. Il est possible que les ragondins et autres animaux sauvages contribuent à la contamination de l’environnement. Cependant, les bovins étant peu sensibles, le nombre de métacercaires ingérés est peutêtre insuffisant pour permettre une infestation patente. Les bovins possèdent ainsi des anticorps, mais pas ou très peu de parasites adultes(5) : cette séropositivité est une grande difficulté pour le choix d’une conduite à tenir.

Bien qu’en déclin chez les bovins, la grande douve doit rester au centre des préoccupations à cause de son effet pathogène non négligeable, de ses interférences avec le dépistage de la tuberculose bovine et, enfin, de sa difficulté future de contrôle en raison des nouveaux délais dits de sûreté qui vont beaucoup compliquer le travail des vétérinaires en élevage laitier. Une fois encore, l’adaptabilité de la profession sera démontrée car cet enjeu nouveau est capital. La lutte contre la grande douve avec un seul anthelminthique adulticide chez les gestantes et les animaux en production sera un cauchemar ! Nous en reparlerons dans le numéro spécial des 50 ans du Point Vétérinaire…

Enfin, les phénomènes de résistances anthelminthiques bien décrits dans plusieurs pays européens devront être pris en compte.

5. Paramphistomose

La multiplication des observations cliniques de paramphistomose bovine par les vétérinaires praticiens et les résultats des différentes enquêtes révèlent depuis une quinzaine d’années l’importance grandissante de cette trématodose longtemps considérée comme secondaire, bien que signalée ponctuellement en France dans les années 1940 et même avant (photo 4). Ses manifestations cliniques frustes et peu évocatrices contribuent à sa réputation de parasitose bénigne. Elles n’ont effectivement pas la gravité médicale ou économique de la fasciolose ou des nématodoses gastro-intestinales.

L’importance croissante des paramphistomes repose sur la conjonction de plusieurs facteurs :

– la raréfaction de la grande douve, laissant ainsi les limnées disponibles pour servir d’hôtes intermédiaires ;

– le faible nombre de molécules efficaces contre ces parasites depuis le retrait du Bithionol.

Alors que tous les cas décrits en France étaient en relation avec les vers adultes installés dans le réticulo-rumen, l’observation et l’étude récentes de syndromes diarrhéiques aboutissant à la mort de broutards en fin d’été et en début d’automne ont révélé qu’il s’agissait de paramphistomose immature ou larvaire, maladie peu connue et souvent mal décrite. Celle-ci est consécutive à la présence et au développement des immatures dans la caillette et le duodénum. Cette entité est certainement sous-diagnostiquée.

Maladie orpheline car aucun anthelminthique ne possède d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour cette indication, la paramphistomose, lentement et sûrement, s’étend sur tout le territoire, principalement dans les races allaitantes pour lesquelles la durée de séjour au pré est considérablement allongée.

6. Dicrocoeliose

Qui ne se souvient des colères du très regretté professeur J. Euzeby lorsque la pathogénicité de Dicrocoelium lanceolatum était évoquée devant lui ! Il estimait, à juste raison pour l’époque, que ce parasite n’avait pas d’effet pathogène. Il est certain que la “petite” douve n’était rien dans le polyparasitisme dominé par les strongles et les grandes douves. Depuis, le matraquage anthelminthique auquel sont soumis les animaux a bien éclairci l’horizon et cela a permis l’émergence des parasites autrefois secondaires, comme les petites douves, les paramphistomes, les trichures, voire les coccidies.

La petite douve est maintenant bien établie. L’enquête récente de F. Courouble (communication personnelle) fondée sur l’examen systématique des foies de 215 bovins à l’abattoir d’Autun a révélé la dicrocoeliose pour un tiers d’entre eux, dont 20 % des bovins allaitants et presque 50 % des bovins laitiers.

7. Strongyloses : les “noduloses” et la dictyocaulose

Avec l’acquisition du lévamisole et des benzimidazoles, les strongyloses digestives et surtout la dictyocaulose ont perdu beaucoup de leur importance dans les années 1980. C’était aussi la grande époque des dispositifs intraréticulaires à libération continue ou périodique ayant un effet remarquable d’assainissement du pâturage. Ils ont été ensuite détrônés par les formulations à longue action possédant un effet comparable, mais sans la contrainte de l’administration parfois difficile, voire aléatoire et dangereuse aussi bien pour l’homme que pour le bovin traité.

Ces formulations modernes, dispositifs intraréticulaires et formulations à longue action, ont permis de démontrer une fois de plus la bonne adaptabilité de la profession. En effet, depuis des années, les vétérinaires contre-indiquaient vivement la vermifugation des animaux à la sortie au pâturage, qui était une ineptie. Ils promouvaient le traitement quelques semaines plus tard ou au changement de parcelle en juillet pour éliminer les charges parasitaires acquises à la remise au pré(6). Les formulations longue action des lactones macrocycliques injectées au moment de la sortie protégeaient alors pour plusieurs semaines, voire maintenant pour plusieurs mois comme les dispositifs intraréticulaires. C’était un sacré défide revenir sur des prescriptions bien ancrées dans les habitudes de l’élevage : le pari a été réussi et les éleveurs ont compris l’intérêt de ces nouvelles pratiques. C’est ainsi que les strongles gastro-intestinaux ont perdu de leur gravité avec la raréfaction de l’ostertagiose et de l’oesophagostomose larvaire.

Toute médaille a son revers et la diminution du poids apparent des strongyloses a été contrebalancée par la réapparition insidieuse de la bronchite vermineuse. Les praticiens des régions herbagères d’il y a 40 ans se souviennent de ces épisodes de toux véritablement épizootiques dans les groupes de jeunes génisses en fin de printemps et en début d’automne. Le lévamisole permettait de les stopper net(7) et son action simultanée sur les strongles gastro-intestinaux l’avait fait préférer au vaccin Dictol très utilisé au Royaume-Uni. De chaque côté de la Manche, ces deux abords différents ont permis d’éliminer la dictyocaulose clinique dans les années 1940 (photo 5). Elle est ensuite réapparue sous une forme différente : la toux d’été (et non plus de printemps ou d’automne) des adultes (et non plus des broutards et des génisses). Cette surprise épidémiologique et clinique a coûté cher à quelques praticiens traduits en justice pour faute professionnelle. Mais qui pouvait imaginer à l’époque qu’il s’agissait de la dictyocaulose, que seules les autopsies ont confirmée ?

PROGRÈS EN IMMUNOLOGIE PARASITAIRE

Le début du XXe siècle a été une période faste pour la description d’espèces parasitaires nouvelles : à Maisons– Alfort et à Lyon, les professeurs Raillet et Marotel pour les helminthes, à Toulouse, le professeur Neumann pour les tiques(8). Le XXe siècle a été celui de la participation effective des parasitologistes dans la clinique, avec les travaux des professeurs Guillon, Brizard, Euzéby, Bussièraset Jolivet. Dans l’industrie, le docteur J.-P. Raynauda fait avancer considérablement la connaissance de l’épidémiologie en France et ses travaux font encore référence. Depuis quelques années, la parasitologie a investi le domaine de l’immunité qui apporte beaucoup d’explications aux phénomènes physiopathologiques observés. Si peu de tests de dépistage sont disponibles et qu’aucun vaccin commercial n’existe actuellement pour les bovins, des progrès fulgurants sont constatés et l’avenir est prometteur.

1. Apports de la protéomique

L’identification des antigènes parasitaires a considérablement progressé : les cystéines protéases permettant les migrations parasitaires sont connues. La variabilité des antigènes d’excrétion-sécrétion (ES) est bien explorée. Ces dernières années nous ont fait connaître des molécules nouvelles, et les années à venir permettront de définir leurs potentialités diagnostiques ou thérapeutiques. Un bilan a été présenté en 2013 à la World Association for the Advancement of Veterinary Parasitology (WAAVP) par Dalton et coll. [3].

2. Rôle immunomodulateur des helminthes

Les réactions immunes lors d’helminthoses sont extrêmement complexes, orientées Th2 avec une extinction variable des réactions de type Th1, mais parfois avec des alternances Th1/Th2 : des clones de cellules Th peuvent coexprimer l’IFN-γ (typiquement Th1) et l’IL-4 (typiquement Th2). Il y a des “ponts” et, à certains moments, les Th1 jouent un rôle au cours de la réaction immune induite par les helminthes. L’activation alternative des macrophages est aussi un fait majeur, tout comme la participation des Treg.

La principale caractéristique de la réaction immune est principalement éosinophilique (Th2), mais limitée à l’environnement proche. Les réinfestations aboutissent pour la plupart à la destruction des larves nouvelles venues dans la paroi du tube digestif, la cavité péritonéale ou le parenchyme hépatique ou pulmonaire. Cependant, il n’existe pas d’immunité de protection totale.

L’immunomodulation aboutit à l’exacerbation des infections bactériennes. Par exemple, lors de co-infection F. hepatica et Bordetella pertussis chez la souris, les souris co-infectées succombent à l’infection par B. pertussis, ce qui n’est pas le cas de celles non co-infectées dont l’immunité Th1 est respectée [1].

L’infestation expérimentale par F. hepatica a un impact sur le développement de la réaction immune après infection expérimentale par le BCG ou M. bovis. Des études récentes de chercheurs irlandais l’ont récemment observé : les tuberculinations et le test à l’IFN-γ sont négativés ou atténués [2, 4, 5].

Ces apports récents à la connaissance des interférences entre les parasites, les virus et les bactéries constituent un sujet de recherches à développer dans l’avenir.

3. Application au diagnostic et à la lutte

Sur le plan diagnostique, ce dernier demi-siècle a été riche. Ne disposant que de la coproscopie dans les années 1970, les tests immunologiques comme l’immunofluorescence indirecte ou l’hémagglutination sont apparus comme de réels progrès. Mais c’est avec l’Elisa, dans les années 1990, qu’un bond prodigieux a été fait, permettant la recherche des anticorps dans le sang ou le lait, et même la recherche d’antigènes dans les matières fécales. Ces tests sont pour la plupart spécifiques et sensibles. Ils demandent cependant de savoir les interpréter : un Elisa positif pour F. hepatica signifie simplement que l’animal est ou a été infesté par la grande douve.

Des kits de diagnostic sont commercialisés pour la grande douve, les strongyloses, la cryptosporidiose, la néosporose, etc. L’Elisa Dictyocaulus est provisoirement indisponible, mais réapparaîtra sur le marché. Les coûts ont beaucoup diminué, en particulier grâce à l’automatisation des tests.

De plus en plus de chercheurs considèrent les vaccins comme l’arme du futur dans la lutte contre les helminthes et les protozoaires. Dans ces 40 dernières années, nous avons perdu le vaccin contre la dictyocaulose et les essais de vaccination contre l’ostertagiose n’ont pas abouti. Des espoirs sont donnés pour la lutte contre la fasciolose, mais l’avenir nous en dira plus. En effet, dans les 30 dernières années, des travaux de très haut niveau ont été réalisés à Lille dans l’équipe du professeur Capron et les résultats n’ont pas été suivis d’applications pratiques à grande échelle pour les vaccins contre la schistosomose humaine. Il est possible d’imaginer les problèmes que posera un vaccin contre la douve. Cependant, il serait urgent de disposer d’un vaccin efficace contre la dictyocaulose, et certainement contre les coccidies majeures que sont Eimeria zuernii et E. bovis. Pour la cryptosporidiose, la vaccination devrait concerner les vaches.

ENGAGEMENT DES PRATICIENS DANS LE DIAGNOSTIC EXPÉRIMENTAL

Un fait d’une très grande importance est apparu au cours de ces 40 dernières années : c’est l’implication d’un certain nombre de praticiens leaders dans des essais de terrain de qualité. Les nécessités des AMM, l’obligation de vérification de certaines indications et des essais de tolérance sur des races particulières ont conduit les laboratoires pharmaceutiques à faire appel à un certain nombre de praticiens connus et reconnus pour leurs qualités professionnelles. Des travaux majeurs leur ont été confiés, sous le contrôle des services techniques des demandeurs. C’est ainsi que de nombreux vétérinaires ont compris l’importance et l’intérêt d’une parasitologie qui n’est pas réduite à la simple dispensation d’antiparasitaires. Ainsi est née une véritable passion contagieuse, et un certain nombre de réunions sont organisées par le SNGTV dans le cadre de GTV partenaire parasitologie (GTVPP) ou par des laboratoires qui ont compris qu’une bonne démarche antiparasitaire devait débuter par une bonne connaissance des parasites et des moyens de les identifier (coproscopies en cabinet, Elisa dans les laboratoires départementaux). Actuellement, une soif d’approfondissement des connaissances en parasitologie de terrain est observée, ce qui n’était pas le cas il y a 40 ans.

1. Intérêt pour la coproscopie en clientèle

C’est un progrès notable de ces dernières années. Bien qu’approximative et peu sensible, la coproscopie reste un bon moyen de dépistage car très spécifique, mais à la condition d’utiliser une méthode fiable et surtout d’en interpréter correctement les résultats aussi bien positifs que négatifs. Le nombre réduit d’oeufs éliminés par les bovins adultes immunisés avait, dans les années 1980, fait rejeter la coproscopie par beaucoup de vétérinaires. Sous l’influence de la commission de parasitologie des GTV et de l’enthousiasme de ses présidents successifs (Gérard Levasseur, Jean-Pierre Alzieu et Philippe Camuset) et de quelques praticiens (comme François Courouble), les vétérinaires se sont attelés à la réalisation assez systématique de coprocopies et d’examens de Baermann dans leurs cabinets. Par exemple, dans la Loire, sur 31 vétérinaires interrogés fin 2012(9), 17 ont répondu qu’ils faisaient ou faisaient faire des coproscopies, soit 55 %. Onze en font moins de 100 par an, les autres environ 200 et plus, soit à peu près une par jour ouvrable. En Bourgogne, sur 24 vétérinaires interrogés, 20 (83 %) pratiquent la coproscopie. Et si 8 en font moins de 100 par an, en revanche, les autres en font jusqu’à 500 et même 1 000 pour deux cabinets.

En zone de dictyocaulose, le diagnostic est toujours confirmé par un test de Baermann ou sa variante, le Mac Kenna, presque réalisé au chevet de la vache.

En 40 ans, les méthodes n’ont pas évolué. Elles ont même régressé en raison de la phobie du mercure qui a interdit ou limité considérablement l’emploi de l’iodomercurate de potassium, introduit en France et popularisé par J.-P. Raynaud, et de nouvelles techniques doivent être mises au point. Il convient surtout de convaincre la profession que l’appréciation des résultats demande beaucoup de discernement.

2. Recours au dépistage par Elisa

Des actions “promotionnelles” de certains laboratoires ont popularisé la pratique de l’Elisa grande douve. C’est une excellente chose à condition que toute positivité ne se solde pas par un traitement automatique pas toujours justifié. Une positivité signifie essentiellement une sensibilisation par un antigène et non pas forcément une infestation patente, donc productive. Ces remarques sont aussi valables pour l’Elisa Ostertagia.

3. Retour aux fondamentaux : le pepsinogène plasmatique

Les années 1970 ont été aussi celles de travaux importants sur le pepsinogène plasmatique. À l’époque, l’équipe de Glasgow dirigée par le professeur Jimmy Armour était à la pointe dans ces recherches. Cependant, en France, des travaux de grande qualité, dont les résultats sont toujours d’actualité, ont été réalisés par J.-P. Raynaud de Pfizer et D. Kerboeuf de l’Inra de Tours. Les suivis et les comparaisons de dosages plasmatiques avec les résultats des autopsies ont permis une quantification de cette méthode, toujours valable.

Ce dosage permet d’apprécier le niveau de contact avec O. ostertagi, donc le degré d’immunité, ce qui est extrêmement utile pour le choix de la vermifugation de rentrée hivernale.

Conclusion

Dans son Journal, à la date du 13 février 1908, André Gide écrivait : « Les points ont du bon… : besoin de savoir où on est. » C’est la phrase liminaire que j’avais fait figurer dans l’article que Le Point Vétérinaire m’avait demandé pour son numéro spécial du 20e anniversaire. Habituellement strictement respectueux du nombre de caractères indiqués par les rédacteurs en chef sourcilleux, cette fois, je me suis carrément autorisé un doublement de la longueur du texte, persuadé que l’on ne fera pas appel à moi pour le numéro du soixantième anniversaire !

Quoi qu’il en soit, cette trop rapide revue des acquis de ces 40 dernières années montre le dynamisme de la parasitologie, que les praticiens se sont maintenant appropriée. Les enseignants ne prêchaient pas dans le désert et les nouveaux convertis à la pratique de cette discipline en sont les meilleurs prosélytes.

  • (1) Les praticiens détectent encore des nodules intestinaux au cours de césariennes, mais en nombre très faible par rapport à autrefois.

  • (2) P. Guillemot, Étude du marché des antiparasitaires internes pour animaux de production. Référence.. Alcyon, septembre 2013.

  • (3) Promus et soutenus par la commission de parasitologie de la SNGTV sous le nom de “Protocoles de soins”.

  • (4) Il y a 50 ans paraissait La Révolution silencieuse de Michel Debatisse, véritable manifeste de la modernisation rurale française, Calmann-Lévy, 1963.

  • (5) Une seule grande douve avec l’Elisa Chauvin, 5 avec le test Pourquier.

  • (6) Cette vermifugation de printemps est d’autant plus importante que les animaux s’infestent à la mise au pré avec de “vieilles” larves qui ont résisté à l’hiver. Les travaux de D. Kerboeuf à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) ont montré que le pourcentage d’installation de ces larves et la fécondité des adultes qui en sont issus sont beaucoup plus élevés que les performances des jeunes larves L3. Cette adaptation permet une survie à long terme des strongles.

  • (7) L’expression “stopper net” est utilisée pour rappeler que le lévamisole paralyse et tue les dictyocaules, qui sont ainsi éliminés rapidement, et les accès de toux cessent presque immédiatement après traitement. En revanche, les benzimidazoles et les lactones macrocycliques tuent lentement, ce qui s’accompagne de la libération d’antigènes parasitaires dans les bronches et le poumon, entretenant ainsi la toux pendant quelques jours. Cela laissait à penser aux éleveurs que les traitements étaient moins efficaces.

  • (8) L’importance des travaux du professeur L. G. Neumann est attestée par le fait que son livre d’identification des tiques écrit en français a été publié en 1911 par un éditeur de Leipzig, quelques années avant le début de la Grande Guerre, à une période où les relations étaient déjà tendues !

  • (9) Nous tenons à remercier les docteurs Jacques Devos et François Courouble qui nous ont fourni ces renseignements.

Références

  • 1. Brady MT, O’Neill SM, Dalton JP et coll. Fasciola hepatica suppresses a protective Th1 response against Bordetella pertussis. Infect. Immun. 1999;67:5372-5378.
  • 2. Claridge J, Diggle P, McCann CM et coll. Fasciola hepatica is associated with the failure to detect bovine tuberculosis in dairy cattle. Nature Com. 2012;3(853),doi:10.1038/ncomms1840.
  • 3. Dalton JP, Robinson MW, Mulcahy G et coll. Immunomodulatory molecules of Fasciola hepatica: candidates for both vaccine and immunotherapeutic development. J. Vet. Parasitol. 2013;195:272-285.
  • 4. Flynn RJ, Mannion C, Golden O et coll. Experimental Fasciola hepatica infection alters responses to tests used for diagnosis of bovine tuberculosis. Infect. Imm. 2007;75(3):1373-1381.
  • 5. Flynn RJ, Mulcahy G, Welsh M et coll. Co-infection of cattle with Fasciola hepatica and Mycobacterium bovis – Immunological consequences. Transboundary Emerg. Dis. 2009;56(6-7):269-274.

Conflit d’intérêts

Aucun.

REMERCIEMENTS

L’auteur est très reconnaissant aux docteurs Ph. Camuset, J. Devos, J.-P. Alzieu et F. Courouble, de la commission de parasitologie de la SNGTV d’avoir bien voulu relire ce texte dans l’urgence imposée et d’avoir contribué à son enrichissement.

Points forts

→ En 40 ans, l’arsenal thérapeutique antiparasitaire a évolué de façon impressionnante.

→ En parallèle aux émergences de maladies virales (blue tongue, Schmallenberg, etc.), de nouvelles affections parasitaires se sont répandues et des infestations connues depuis longtemps réémergent avec des modalités épidémiologiques différentes.

→ Le domaine de l’immunité apporte de nombreuses explications aux phénomènes physiopathologiques parasitaires. Si peu de tests de dépistage sont disponibles et qu’aucun vaccin commercial n’existe actuellement pour les bovins, en revanche, des progrès fulgurants sont constatés et l’avenir est prometteur.

→ Une majorité de praticiens s’investissent dans le dépistage des parasites avec une démarche d’épidémiologistes et un recours régulier au laboratoire.

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