Démarche diagnostique lors de dermatoses prurigineuses chez les bovins - Le Point Vétérinaire expert rural n° 338 du 01/09/2013
Le Point Vétérinaire expert rural n° 338 du 01/09/2013

DERMATOLOGIE DES BOVINS

Conduite à tenir

Auteur(s) : Didier Pin*, Oscar Fantini**

Fonctions :
*Unité de dermatologie
VetAgro Sup Campus vétérinaire de Lyon
1, avenue Bourgelat
69280 Marcy-l’Étoile
**Unité de dermatologie
VetAgro Sup Campus vétérinaire de Lyon
1, avenue Bourgelat
69280 Marcy-l’Étoile

Le diagnostic d’une dermatose prurigineuse chez les bovins est parfois difficile à établir. Une démarche rigoureuse et la mise en œuvre d’examens complémentaires sont requises.

La dermatologie est une discipline qui explore un organe visible, constitué de l’ensemble du revêtement cutané, des phanères et des jonctions muco-cutanées. Les lésions sont directement accessibles à l’examen clinique. Toutefois, la sémiologie cutanée manque de spécificité : des causes diverses peuvent aboutir à une expression lésionnelle identique et une même dermatose se traduit parfois par des lésions différentes.

Le prurit est défini comme une « sensation désagréable entraînant le désir de se gratter ». Les démangeaisons sont un symptôme fréquent, mais peu spécifique en dermatologie vétérinaire, provoquant des lésions élémentaires secondaires, telles que les squames, la lichénification, les excoriations, les croûtes et les dépilations, de signification sémiologique limitée (encadré).

Établir une liste des dermatoses prurigineuses chez les bovins est difficile (tableau 1). Il s’agit d’affections cutanées infectieuses, de nature parasitaire, bactérienne, fongique ou virale, et de maladies cutanées non infectieuses, plus rares.

Une démarche diagnostique minutieuse et rigoureuse est indispensable, et permet au clinicien d’établir une liste d’hypothèses hiérarchisées qu’il doit, successivement, confirmer ou infirmer grâce à des examens complémentaires adaptés.

ÉTAPE 1 ANAMNÈSE ET COMMÉMORATIFS

L’examen doit commencer par le signalement et le recueil complet de l’anamnèse et des commémoratifs.

1. Signalement

L’utilisation d’un document standardisé et de silhouettes est conseillée. Cela permet de recueillir les informations importantes, nécessaires à la compréhension du cas, de façon systématique, sans en oublier.

Le signalement de l’animal est une étape fondamentale. En effet, le sexe, l’âge et la race, bien que ne fournissant pas la clé du diagnostic, peuvent orienter le clinicien et lui permettre de hiérarchiser les hypothèses. Par exemple, les affections parasitaires sont plus fréquentes chez le jeune adulte alors que les maladies métaboliques, tumorales, infectieuses ou les hypersensibilités sont davantage rencontrées chez l’adulte.

Les prédispositions raciales sont rares dans l’espèce bovine. L’hypersensibilité de la vache adulte à son propre lait, bien que controversée, est caractérisée par une urticaire, plus ou moins prurigineuse, et n’est observée que dans les races jersey et guernesey [23]. De même, la gale psoroptique affecte plus volontiers les races à viande alors que la gale chorioptique est plus fréquente dans les races laitières [16].

2. Commémoratifs

La connaissance de l’origine de l’animal peut apporter des informations utiles au diagnostic. Ainsi, l’apparition de démangeaisons chez un animal provenant d’un élevage au sein duquel sévit une ectoparasitose évoque en priorité cette dernière, même si l’animal ne présentait pas de signes cliniques à l’achat.

→ Si les commémoratifs liés à l’animal sont importants, en revanche, les informations concernant le type d’élevage, la proximité de cheptels de la même ou d’autres espèces, le passé pathologique du troupeau sont à prendre en compte.

→ La fréquentation d’expositions est associée à un risque de contagion accru par des agents parasitaires, fongiques et viraux.

→ Le côtoiement d’autres espèces est également à considérer. Ainsi, le contact avec des poules oriente vers une infestation par Dermanyssus gallinae en cas d’apparition d’une dermatite papulo-croûteuse prurigineuse des extrémités et du ventre.

3. Anamnèse

Le recueil de l’anamnèse est une étape fondamentale. Cependant, les informations sont parfois incomplètes ou absentes en dermatologie bovine, surtout lorsque la dermatose atteint un petit nombre d’animaux.

→ Tout d’abord, il convient de connaître le nombre de bovins atteints et les circonstances d’apparition. Des démangeaisons survenant successivement chez plusieurs animaux évoquent une affection contagieuse.

→ La nature et la localisation des lésions sont essentielles à l’établissement du diagnostic. Par exemple, un érythème, des papules, des croûtes et un état kératoséborrhéique gras, localisé au bord postérieur des cuisses, à la base de la queue et sur la mamelle, en hiver principalement mais non exclusivement, chez des vaches laitières orientent vers l’hypothèse d’une gale chorioptique.

→ Le moment d’apparition du prurit par rapport aux lésions, son intensité et sa fréquence sont également des éléments importants. Un prurit qui survient avant les lésions est en faveur d’une ectoparasitose ou d’une hypersensibilité. En revanche, s’il apparaît en même temps ou après les lésions, il évoque davantage une affection bactérienne ou fongique, ou une maladie stérile, telle qu’une dermatite et une folliculite à éosinophiles.

→ Les traitements administrés et la réponse thérapeutique sont également à prendre en considération, mais re-quièrent de connaître la molécule utilisée, ainsi que la dose, la fréquence et la durée d’administration. Par exemple, l’hypothèse d’une ectoparasitose ne peut être exclue avec une seule injection d’ivermectine, ni avec plusieurs lors d’ectoparasitose due à un acarien qui vit à la surface de la peau et ne se nourrit que de débris cutanés, tel que Chorioptes bovis.

ÉTAPE 2 EXAMEN CLINIQUE

L’examen clinique général doit précéder l’examen dermatologique. En effet, l’exploration méthodique des différents appareils peut conduire à détecter des signes cliniques généraux éventuellement en rapport avec la dermatose, puis, si tel est le cas, à déterminer le lien entre ces derniers et les lésions cutanées (maladie d’Aujeszky, strongyloïdose, par exemple) (tableau 2).

1. Observation à distance

Une observation à distance de l’animal, suivie d’une exploration attentive et minutieuse du corps tout entier, associée à un examen détaillé des lésions cutanées, doit être réalisée. L’étude à distance est importante dans la mesure où certaines dermatoses ont une distribution particulière ou une localisation préférentielle (tableau 3).

2. Examen rapproché

Malgré la localisation précise de certaines dermatoses, celle-ci peut être modifiée, naturellement, au cours de l’évolution ou par les traitements.

L’examen rapproché constitue une étape cruciale du diagnostic. C’est au cours de cette exploration que les lésions élémentaires primaires (macules, papules, plaque, nodule, pustules, vésicules, bulles, ulcère térébrant) sont identifiées (tableau 4). Elles sont les plus significatives car elles traduisent le processus pathologique. Cependant, certaines sont fragiles (comme les pustules), évoluent naturellement (les pustules donnent des croûtes, par exemple) ou sont remaniées, notamment par les démangeaisons, et, par conséquent, difficilement observables.

Les lésions élémentaires secondaires (lichénification, hyperpigmentation, squames, croûtes, collerettes épidermiques, dépilations, excoriations à type d’érosions ou d’ulcères) doivent également être identifiées. Toutefois, elles sont moins informatives car elles résultent de l’évolution spontanée des lésions primaires (collerette épidermique provenant d’une pustule), ou de la chronicité de l’affection ou du grattage (lichénification).

Si l’examen visuel est essentiel, la palpation peut é-ga-lement révéler des lésions cutanées dans des zones d’apparence normale, couvertes de poils qui semblent tout aussi normaux (croûtes sans dépilations, nodule intradermique, par exemple).

ÉTAPE 3 EXAMENS COMPLÉMENTAIRES

À l’issue de l’examen clinique, et en considérant les commémoratifs et l’anamnèse, le clinicien émet des hypothèses diagnostiques qu’il est pratique de classer dans un ordre de probabilité décroissante. Par exemple, l’éventualité d’une infestation par Thrombicula autumnalis n’est émise que si un séjour à l’extérieur est rapporté dans les commémoratifs. Le clinicien confirme ou infirme les hypothèses à l’aide d’examens complémentaires, judicieusement choisis selon celles à explorer. L’objectif de ces investigations est de mettre en évidence des éléments figurés, tels que des parasites, des champignons, des bactéries, ou des cellules inflammatoires ou néoplasiques. À chacune des principales dermatoses prurigineuses des bovins correspondent des examens plus spécifiquement adaptés (tableau 5). Par exemple, lors de croûtes et de dépilations très prurigineuses localisées sur les membres postérieurs de plusieurs animaux, les examens complémentaires de choix sont ceux qui permettent de mettre en évidence des ectoparasites : prélèvement à l’aide de cellophane adhésive, brossage, raclages. Leur résultat peut être immédiat ou différé.

1. Examens directs

Examen visuel du pelage

L’examen visuel du pelage, à l’œil nu ou en s’aidant d’une loupe, en écartant les poils, permet d’observer des poux, des lentes attachées aux poils, des larves de Thrombicula-autumnalis et, plus rarement, Dermanyssus gallinae (photo 1).

Brossage

Le brossage consiste à peigner ou à brosser le pelage afin de faire tomber et de récolter des débris cutanés. Ceux-ci sont délayés dans du lactophénol sur une lame de verre et examinés au microscope, entre lame et lamelle, à la recherche des parasites superficiels (poux, Chorioptes sp., Psoroptes sp., Dermanyssus gallinae).

Prélèvement à l’aide de cellophane adhésive

Un morceau de ruban adhésif est appliqué sur les lésions cutanées, en exerçant une certaine pression avec le doigt pour obtenir un bon contact. Le morceau de ruban est retiré, d’un mouvement sec, et collé directement sur une lame, sur laquelle ont été déposées quelques gouttes de lactophénol. Ce mode de prélèvement est intéressant pour la mise en évidence des poux (adultes et lentes), des thrombiculidés, de poils teigneux et, parfois, d’acariens superficiels (Chorioptes sp., Psoroptes sp., Dermanyssus gallinae).

Raclage cutané

Un pli de peau, pressé entre le pouce et l’index, est raclé à l’aide d’une lame de scalpel, émoussée et enduite de lactophénol ou d’huile minérale, jusqu’à ce qu’apparaisse la rosée sanguine. Cette opération permet de recueillir les squames et les croûtes de surface, l’épiderme et la partie superficielle des follicules pileux et du derme qui sont observés au microscope, entre lame et lamelle, après délayage dans du lactophénol (photo 2). Le diaphragme du microscope doit être fermé. Un balayage systématique de la lame est effectué au grossissement x 40 afin de repérer les parasites qui sont identifiés à un plus fort grossissement. Des acariens (Sarcoptes sp., Chorioptes sp., Psoroptes sp., Thrombicula sp., Dermanyssus gallinae, Demodex sp.) à différents stades évolutifs, ainsi que des poux et des poils envahis par des filaments fongiques peuvent être mis en évidence.

Dermanyssus gallinae est un cas particulier. Cet acarien doit être surtout recherché dans le milieu extérieur (anfractuosités des perchoirs, crevasses et fissures du bâ-timent) car il se nourrit la nuit sur les animaux et se réfugie dans l’environnement pendant la journée.

Trichogramme

Il s’agit d’un examen microscopique minutieux (grossissement x 40, x 100, x 200, voire x 400, avec le diaphragme fermé) des différentes parties (extrémités, tiges, racines) d’une vingtaine de poils, épilés puis couchés, parallèlement les uns aux autres, entre lame et lamelle, dans du lactophénol. Le trichogramme permet d’évaluer l’intégrité de l’extrémité des poils (l’observation de poils fracturés confirme les démangeaisons), de déterminer le stade du cycle pilaire et de repérer d’éventuelles modifications de la tige (par exemple un envahissement par des spores et des filaments de dermatophytes).

2. Examens cytologiques

La cytologie cutanée consiste à prélever des cellules d’une lésion cutanée ou sous-cutanée, et à les soumettre, après coloration, à un examen au microscope. Les colorants rapides, tel le RAL 555(r), sont les plus utilisés. La coloration au May-Grünwald-Giemsa peut être employée, bien qu’elle soit plus longue à réaliser.

L’examen cytologique permet de mettre en évidence des bactéries, des champignons (levures, spores) et des cellules inflammatoires ou néoplasiques (photo 3). La technique de prélèvement est choisie en fonction de la lésion (tableau 6).

3. Examens à résultat retardé

Culture fongique

Cet examen permet de mettre en culture des éléments potentiellement infectés (poils, squames, croûtes), prélevés au centre et à la périphérie de lésions, après une désinfection de la peau à l’alcool à 70°, afin de confirmer l’hypothèse de mycose et d’identifier le champignon responsable.

Culture bactérienne

Le prélèvement est réalisé à l’aide d’un écouvillon stérile. Afin que le résultat soit interprétable, il convient de prélever une lésion fermée, comme une pustule, qui est ouverte extemporanément, et de ne pas toucher la peau environnante avec l’écouvillon. Une autre possibilité, également valable pour la culture fongique, est d’utiliser la partie profonde d’une biopsie cutanée, qui doit être prélevée dans des conditions strictes d’asepsie.

Biopsie cutanée

Cet examen est indiqué lors d’affection cutanée dont la cause peut être tumorale, dont l’aspect est inhabituel, qui ne répond pas à un traitement adapté ou pour laquelle la réalisation d’autres examens complémentaires n’a pas permis d’établir de diagnostic, ou, enfin, en cas de dermatose grave. La biopsie cutanée doit concerner autant que possible des lésions primaires, et éviter celles qui sont anciennes et remaniées, peu informatives. Diverses techniques sont utilisables. Il est possible d’effectuer des biopsies “en côte de melon”, préférables lors de lésions fragiles, profondes ou de grand format. Il est également possible de les réaliser à l’aide d’un trépan (biopsy punch) de diamètre variable (6 ou 8 mm), après avoir nettoyé le sang qui les recouvre. Les fragments biopsiques sont immédiatement plongés dans du formol tamponné à 10 % pour un examen histopathologique, dans une petit quantité de soluté physiologique pour les tests de biologie moléculaire, tels que la PCR (polymerase chain reaction), ou pour une culture bactérienne ou fongique. La réalisation d’examens immunohistochimiques nécessite l’utilisation de milieux ou de méthodes spéciaux. Les biopsies, accompagnées de renseignements complets (signalement, commémoratifs, anamnèse, hypothèses diagnostiques), doivent être adressées à un anatomopathologiste ou à un dermatopathologiste, vétérinaire.

Conclusion

Les causes de démangeaisons chez les bovins sont multiples. Parmi les plus fréquentes, les parasites externes et les dermatophytes occupent une place prépondérante. Ces derniers sont généralement contagieux, et susceptibles d’engendrer des pertes économiques directes et indirectes.

Le manque de spécificité des lésions cutanées et le caractère plus ou moins net du prurit rendent indispensable la mise en place d’une démarche diagnostique minutieuse et rigoureuse, permettant d’établir un diagnostic de certitude et d’instaurer un traitement adapté.

Références

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Conflit d’intérêts

Aucun.

ENCADRÉ
Difficultés à l’identification d’une dermatose chez les bovins

→ Si l’existence d’une dermatose chez un seul animal est souvent considérée comme insignifiante par l’éleveur, en revanche, l’atteinte de plusieurs bovins attire rapidement son attention, particulièrement lorsque cette affection s’accompagne de démangeaisons. En effet, une dermatose prurigineuse dans un cheptel peut être à l’origine de pertes économiques considérables, le prurit entraînant une forte agitation des animaux et une baisse de la consommation et de la conversion alimentaire, avec, pour conséquence, une diminution du gain pondéral chez les bovins malades. Plusieurs études réalisées aux États-Unis ont montré une réduction de 21,5 % de la prise alimentaire chez les bovins qui présentent une gale psoroptique, avec des pertes de poids pouvant atteindre 68,2 kg par animal [4].

→ Les affections prurigineuses sont mal identifiées chez les bovins car les manifestations du prurit sont variées et frustes dans cette espèce, et que certaines, peu évocatrices, traduisent davantage un inconfort qu’une véritable démangeaison. Ainsi, l’animal peut se gratter avec les pattes, se frotter contre les murs ou les cornadis, se lécher ou, simplement, être agité ou présenter des fasciculations des muscles peauciers. De plus, le seuil de prurit est variable d’un individu à un autre. Une dermatose peut être prurigineuse chez un bovin et ne pas l’être, ou très peu, chez un autre.

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