Avortements en série : conduite à tenir pour le traitement et la vaccination - Le Point Vétérinaire expert rural n° 324 du 01/04/2012
Le Point Vétérinaire expert rural n° 324 du 01/04/2012

AVORTEMENTS DES BOVINS

Conduite à tenir

Auteur(s) : Dominique Rémy

Fonctions : ENV d’Alfort,
7, av. du Général-de-Gaulle
94704 Maisons-Alfort.dremy@vet-alfort.fr

En urgence, l’important est de traiter les vaches avortées et de mettre en place une métaphylaxie pour limiter d’autres avortements, avant d’envisager une prophylaxie.

L’objectif de cet exposé est de présenter une méthodologie applicable par le praticien lorsqu’il se trouve en face d’une série d’avortements(1). Cette méthodologie doit permettre de proposer à l’éleveur des mesures préventives et curatives générales et appropriées à la cause ou aux causes identifiées. Les différentes recommandations à mettre en place au sein de l’élevage infecté et atteint cliniquement pour prévenir la diffusion de l’agent en son sein et vers l’extérieur sont évoquées.

Excepté les traumatismes, dont l’implication (moins de 1 %) semble rare malgré leur prise en compte fréquente par les éleveurs dans l’étiologie, et quelques causes nutritionnelles ou toxiques, la plupart des avortements fœtaux sont dus à des causes infectieuses qui peuvent avoir des conséquences sur l’ensemble du troupeau [9]. Compte tenu de la gravité de ces conséquences, il est indispensable, face à tout avortement dans un cheptel, d’adopter d’abord des mesures vis-à-vis de la vache avortée, motif de l’appel, puis vis-à-vis des autres animaux.

ÉTAPE 1 QUESTIONS QUE LE PRATICIEN DOIT SE POSER

Pour mettre en place des mesures, les trois questions que doit se poser le praticien sont du domaine de l’épidémiologie analytique. Elles font partie des interrogations de l’éleveur, même s’il ne les exprime pas toujours clairement.

→ D’où viennent les agents (quelles sont les sources) et à quel niveau sont-ils excrétés ?

→ Comment se transmettent-ils (quels sont les modes de transmission et de dissémination) ?

→ Quelles sont les catégories d’animaux qui présentent un risque maximal d’être infectées et d’avorter (quelle est la réceptivité et la sensibilité à l’infection) ?

ÉTAPE 2 MESURES URGENTES

1. Limiter la contamination à partir de la vache avortée

Il est montré que :

– les sources principales d’agents infectieux sont l’avorton et ses enveloppes en raison de l’excrétion importante, ainsi que la vache avortée en raison de la pérennité de l’excrétion dans les sécrétions vaginales ;

– le chien ou les carnivores sauvages participent à la dissémination des agents infectieux (photo 1) ;

– les femelles gestantes sont les plus réceptives et les plus sensibles à l’avortement.

Il convient ainsi de proposer les mesures suivantes :

– isoler la femelle dans un box à l’écart du troupeau (en particulier des femelles gestantes), pour empêcher toute contamination par l’intermédiaire des chiens, de volailles, etc. (photo 2) ;

– détruire les débris d’annexes fœtales ou d’avortons, à l’exception de ceux devant servir aux prélèvements nécessaires pour l’identification de l’origine de l’avortement ;

– nettoyer et désinfecter la zone souillée par les lochies.

2. Traiter les conséquences de l’avortement

Le traitement des femelles ayant avorté comporte deux objectifs : traiter les symptômes généraux ou locaux que peut présenter la femelle (non-délivrance, métrite, plus rarement risque de septicémie), et éliminer les agents pour éviter les risques de portage et d’excrétion ultérieurs.

En pratique, si le premier objectif est réaliste (un animal malade doit être soigné, sauf dans le cas de la brucellose), le second ne l’est pas : quel que soit l’agent bactérien ou parasitaire en cause, l’absence de portage inapparent et d’excrétion ne peut être garanti [7, 10].

3. Limiter les avortements chez les autres animaux

Ces mesures sont prises lorsque plusieurs avortements surviennent dans un laps de temps court. Le nombre d’animaux peut être important et les seules mesures sont médicales. Quelle que soit la nature de l’agent abortif, la vaccination se révèle peu efficace pour protéger, car elle ne confère de protection clinique que chez les animaux non infectés. Le traitement peut alors être mis en place. Réalisée dans le cadre d’une métaphylaxie, c’est-à-dire dès l’apparition d’avortements et lorsque l’agent est identifié, l’antibiothérapie chez les animaux les plus à risque semble limiter l’expression clinique (c’est-à-dire d’autres avortements). Pour la fièvre Q, aucune étude en condition contrôlée n’a été réalisée pour mesurer l’effet des antibiotiques chez les ruminants à titre métaphylaxique [3].

ÉTAPE 3 AUTRES MESURES

1. Problématique, moyens et objectifs

La problématique pour le contrôle de la dissémination, dans et autour des exploitations infectées, est différente suivant :

– la persistance des agents infectieux chez la vache infectée ou dans l’environnement des animaux ;

– la durée de l’excrétion ;

– l’existence de réservoirs d’animaux domestiques ou sauvages, s’il existe des vecteurs ;

– le mode de dissémination de l’agent infectieux.

Elle repose sur :

– des mesures sanitaires destinées à limiter la diffusion de l’infection et de la maladie au sein du troupeau si elle y est présente (isolement ou/et élimination des femelles avortées, désinfection des locaux, identification des porteurs, etc.) ;

– des mesures médicales, principalement la vaccination (quand les vaccins existent et/ou sont autorisés) mais aussi des traitements qui sont censés prévenir les avortements et limiter au maximum l’excrétion des agents.

Les différents objectifs sont de contrôler l’excrétion au sein du cheptel en agissant sur les sources et de contrôler la dissémination autour des exploitations infectées.

2. Prophylaxie sanitaire

La prophylaxie sanitaire est incontournable. Elle est la seule disponible lorsque la vaccination est impossible, soit lors d’interdiction comme pour la brucellose, soit par absence de vaccin commercialisé comme pour la listériose, la chlamydiose, même si le vaccin ovin semble efficace, ou la néosporose. Elle peut être associée à une politique d’éradication totale (brucellose) ou ciblée (élimination des infectés persistants immunotolérants [IPI], portage lors de leptospirose ou lors de néosporose).

Contrôle de l’excrétion au sein du cheptel

Le contrôle de l’excrétion s’appuie sur des mesures zootechniques qui viennent s’ajouter aux mesures médicales souvent moins efficaces. Les réformes ou éventuellement l’éradication totale font appel à différents outils suivant la nature de l’agent (recherche des IPI pour la diarrhée virale bovine ou BVD, recherche des lignées pour Neospora caninum). Il est bien standardisé pour Neospora caninum, et semble beaucoup plus difficile lors de leptospirose, de salmonellose, etc.

Contrôle de l’environnement proche des animaux

La première mesure qui s’impose est la désinfection fréquente des locaux, qui reste difficile à réaliser en élevage laitier car les locaux sont occupés toute l’année. De plus, la plupart des désinfectants sont inactifs, voire inactivés en présence de matières organiques. Trois étapes sont requises :

– un détrempage, qui consiste à imbiber d’eau l’ensemble des locaux et du matériel ;

– un décapage et une détersion avec un nettoyeur haute pression ;

– une désinfection, en assurant un temps de contact suffisant entre le désinfectant et le matériel.

Lors d’avortement à C. burnetii, certaines mesures peuvent se révéler contre-productives. Ainsi, l’application de haute pression pour le nettoyage des boxes de vêlage risque d’entraîner la mise en suspension d’aérosols contaminés [7]. D’autres mesures s’imposent :

– la désinsectisation, qui peut se révéler efficace dans la lutte contre l’ehrlichiose ou l’anaplasmose (les tiques ne sont pas considérées comme un vecteur majeur dans la transmission de C. burnetii entre la faune sauvage et les bovins) ;

– la dératisation (lutte contre les réservoirs internes) : les rats sont loin d’être les seuls porteurs de leptospires ;

– la limitation de la divagation des carnivores au sein de l’élevage. Considérés comme primordiaux pour la transmission horizontale de la néosporose, il semble actuellement que de nombreux autres réservoirs sauvages existent [5] ;

– les sources d’eau constituent un réservoir inerte important pour les ookystes de N. caninum,mais aussi pour les salmonelles (photo 3).

Contrôle de la dissémination autour des exploitations infectées

Ce contrôle s’appuie sur des mesures qui permettent d’éviter la propagation à l’extérieur de l’exploitation. Elles concernent essentiellement des agents qui disséminent facilement comme C. burnetii, mais aussi à un degré moindre comme les salmonelles. Ces mesures portent sur la neutralisation des lisiers et le traitement des fumiers avant leur épandage. Pour ces derniers, l’aération induite est un bon outil car elle permet d’entraîner une élévation de température de 70 °C pendant 4 à 6 semaines et ainsi d’éliminer de nombreux agents infectieux, dont les salmonelles.

Les mesures pour éviter l’introduction d’animaux potentiellement excréteurs sont :

– les analyses à l’introduction, en passant par une quarantaine efficace ;

– la connaissance du statut sanitaire des élevages de départ.

Elles concernent d’abord les reproducteurs pour les maladies abortives à transmission vénériennes, mais aussi les futurs reproducteurs (génisses ou femelles en fin de gestation). En effet, la leptospirose avec le sérotype hardjo et la néosporose sont des maladies qui s’achètent. La reconstitution de nouveaux troupeaux après l’élimination des bovins dans le cadre de l’éradication de l’encéphalite spongiforme bovine (ESB) a entraîné des séries d’avortements [8]. Dans les élevages ouverts, des avortements dus au virus BVD ont été signalés [6].

3. Prophylaxie médicale

La prophylaxie s’appuie sur deux outils : les traitements et la vaccination. Son objectif est de contrôler l’excrétion au sein du cheptel.

Traitements (métaphylaxie)

Les essais réalisés dans des conditions expérimentales sont anciens et lourds, donc impossibles à mettre en place. Ils n’étaient d’ailleurs pas toujours concluants (tableau) [4, 7]. En ce qui concerne N. caninum, une étude a montré que le blanchiment des veaux nés de mères infectées est possible au moyen du toltrazuril ou de ses dérivés. En revanche, aucun protocole thérapeutique qui permettrait d’éviter à une vache gestante infectée de contaminer sa progéniture n’a été validé [11]. Pour la leptospirose, traiter tous les animaux en aveugle en prenant en compte le coût financier est conseillé [1].

Vaccination

La vaccination concerne les infections par le virus de la fièvre catarrhale ovine (FCO), les virus BVD et rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR), Salmonella dublin et typhimurium (Salmopast(r), Merial), Ch. abortus et C. burnetii.

Plusieurs vaccins contre la FCO, les virus BVD et IBR disposent d’une autorisation de mise sur le marché (AMM). Les bovins devenant séropositifs lors d’une infection par les virus BVD et IBR sont protégés contre les avortements.

Le vaccin pour petits ruminants contre Ch. Abortus (Chlamyvax(r) FQ) présente une efficacité relative. Contre C. burnetii, le vaccin inactivé en phase I (Coxevac(r)) dispose d’une AMM européenne centralisée avec des indications chez les vaches et les chèvres (encadré 1). En situation d’urgence, l’éleveur doit être prévenu que la vaccination des animaux infectés est moins ou pas efficace en ce qui concerne C. burnetii et Ch. abortus.

Certains vaccins, utilisés en Europe, ne sont pas commercialisés en France :

– le vaccin Néogard(r) commercialisé par Intervet-MSD. Son niveau global de protection est estimé à 50 %. Il s’agit d’un vaccin contenant des tachyzoïtes tués peu protecteurs car ils ne stimulent pas l’immunité à médiation cellulaire fondamentale pour la protection contre la néosporose [11] ;

– pour lutter contre les avortements, un vaccin monovalent est utilisé en Europe : Leptavoid(r) (Intervet-MSD). Sa protection permet d’éviter les avortements à L. hardjo et empêche l’excrétion pendant 12 mois. Il n’est pas actuellement autorisé en France [1].

Conclusion

Lors d’une série d’avortements, la connaissance de l’agent ou des agents impliqués permet de mettre en place des mesures sanitaires et médicales adaptées à chaque étiologie, car certaines d’entre elles, favorables à une cause, peuvent se révéler inadaptées pour d’autres. Les antibiotiques permettent une action dans l’urgence, dont les résultats sont mal connus. Associés ou non à la vaccination, ils peuvent limiter l’excrétion de la plupart des agents bactériens.

  • (1) Pour les définitions d’avortement et de série d’avortements, voir l’article “Avortements en série : conduite à tenir pour les prélèvements” du même auteur, dans ce numéro.

  • CEVA santé animale, numéro d’AMM : RU/2/10/110001 (100 µg/ml d’antigènes purifiés). D’après [7].

Références

  • 1. André-Fontaine G, Kodjo A. Leptospiroses et troubles de la reproduction : la leptospirose bovine. Nantes. 2009:327-330.
  • 2. Bolin CA, Alt DP, Zuerner RL. Protection of cattle from renal and genital tract colonization with Leptospira borgpetersenii serovar hardjo. Proceedings of the XXIth World Buiatrics Congress. 2000.
  • 3. De Cremoux R, Baurier F, Beaudeau F et coll. Moyens de maîtrise de la Fièvre Q. JNGTV, Nantes. 2007:317-319.
  • 4. Feillou C, Berthellot X. La chlamydiophylose bovine : maladie émergente ou maladie méconnue. JNGTV, Nantes. 2007:315-324.
  • 5. Gondim LFP. Neospora caninum in wildlife. Trends in Parasitology. 2006;22(6):1-6.
  • 6. Grooms DL. Reproductive losses caused by bovine viral diarrhea virus and leptospirosis. Theriogenology. 2006;66:624-628.
  • 7. Guattéo R, Seegers H, Joly A et coll. Diagnostic et prévention de l’infection par Coxiella Burnetii. Bull GTV. 2009;48:41-51.
  • 8. Lars F. Coxiellose bovine – Fièvre Q zoonotique – actualités dans l’ouest de la France. Dans : Colloque richettsioses-zoonoses et autres arbo-bactério-zoonoses. 2003:22-25.
  • 9. Rémy D. Les avortements chez les bovins. Polycopié, imprimerie du Cercle des élèves, ENV Alfort. 2011:46p.
  • 10. Rodolakis A. Fièvre Q, faut-il traiter ou vacciner ? JNGTV, Nantes. 2005:317-319.
  • 11. Salat O. Néosporose : une affection de mieux en mieux comprise. Bull GTV. 2009;48:33-40.

Étapes essentielles

ÉTAPE 1 Questions que le praticien doit se poser : sources, mode de transmission, sensibilité

ÉTAPE 2 Mesures urgentes

• Limiter la contamination à partir de la vache avortée

• Soigner les conséquences de l’avortement

• Limiter les avortements chez les autres animaux

ÉTAPE 3 Autres mesures

• Prophylaxie sanitaire : contrôles de l’excrétion, de l’environnement et de la dissémination

• Prophylaxie médicale : traitement (métaphylaxie) et vaccination

ENCADRÉ 1
Vaccins utilisés en France

→ BVD (diarrhée virale bovine) : actuellement, deux vaccins revendiquent une protection fœtale :

– Bovilis BVD(r) (Intervet-MSD) et Bovidec(r) (Virbac) vaccins inactivés à base de souches cytopathogènes de type I. La protection fœtale a pu être démontrée par challenge et vérifiée sur le terrain ;

– un vaccin atténué (souche C24 oregon, Mucosiffa(r), Merial) n’a pas d’indication validée en France contre la protection fœtale. Le laboratoire Merial dispose toutefois de données sur ce point avec des protocoles particuliers.

→ IBR (rhinotrachéite infectieuse bovine) : les vaccins sont nombreux. Ce sont des vaccins tués ou atténués. Ils n’empêchent pas l’infection, mais limitent l’excrétion et diminuent l’expression clinique. Leur utilisation est aujourd’hui l’objet d’une réglementation nationale en raison de la certification qui devient obligatoire.

→ CH. ABORTUS : les vaccins autorisés ne sont pas indiqués chez les bovins. Une souche atténuée de CH. ABORTUS (CEVAC(r) Chlamydia ou Ovilis(r) Chlamydia, Intervet-MSD) développée à l’Institut national de recherche agronomique (Inra) pour lequel une seule injection suffit pour protéger les brebis durant trois gestations successives semble efficace pour limiter l’expression clinique chez les bovins. Une seule vaccination est suffisante pour protéger l’animal non infecté pendant 3 ans. Il protège des signes cliniques contre toutes les souches isolées des ovins, caprins et bovins, même celles qui présentent des variations antigéniques.

→ C. BURNETII : le vaccin tué en phase I (Coxevac(r), Ceva) est indiqué chez les vaches et les chèvres. Ilempêche les avortements, contrairement au vaccin phase II (indiqué chez les brebis et les chèvres) (encadré 2).

→ Leptospirose : l’autorisation de mise sur le marché (AMM) de Spirovac(r) (Pfizer) est récente : mai 2011 (encadré 3).

ENCADRÉ 2
Le vaccin Coxevac(r) en trois questions-réponses(2)

→ Comment se traduit une variation de phase antigénique et pourquoi choisir de fabriquer un vaccin Coxiella burnetii à partir d’antigènes issus de la phase I ?

Une variation de phase antigénique se traduit par des modifications morphologiques à la suite de modifications génétiques diverses survenant soit dans la nature, soit lors de manipulations diverses en laboratoire. Elles sont décrites chez les entérobactéries (forme smooth et rough) et chez Coxiella burnetii (phases I et II) chez lesquelles elles se traduisent par des modifications du polysaccharide de surface. La phase I chez Coxiella burnetiipossède le pouvoir immunogène le plus fort, ce qui la prédispose à une utilisation comme souche vaccinale plus efficace que la phase II.

Chez les animaux sains, ce vaccin empêche les avortements et les métrites. Il diminue par cinq le risque pour un bovin d’être infecté et diminue l’excrétion par le lait et le mucus vaginal.

Chez les animaux infectés, une étude n’a pas montré de différence significative d’excrétion entre les animaux vaccinés et non vaccinés, mais il semblerait qu’il existe moins de super-excréteurs et que la quantité globale de bactéries excrétées dans l’environnement soit significativement diminuée.

→ Quelles catégories d’animaux vacciner ?

Au niveau du troupeau, la pleine efficacité du vaccin, tant au niveau de la diminution des signes cliniques que de l’impact positif sur la circulation de la bactérie ne peut être obtenue que par la vaccination de l’ensemble du troupeau (cheptel de renouvellement et animaux en production). Cette vaccination systématique devant être répétée chaque année.

→ Quel protocole de vaccination adopter ?

Le protocole est de deux injections à 3 semaines d’intervalle à partir de 3 mois d’âge car les animaux peuvent s’infecter par voie respiratoire avant la mise à la reproduction. L’injection est réalisée par voie sous-cutanée au niveau du cou à la dose de 4 ml.

Afin de maintenir l’immunité du troupeau, un rappel est nécessaire tous les 9 à 12 mois. La vaccination doit être maintenue au moins jusqu’au renouvellement de la majorité du troupeau (environ 4 ans) sous peine de voir les troubles cliniques réapparaître 18 à 24 mois plus tard.

ENCADRÉ 3
Le vaccin Spirovac(r) en trois questions-réponses

→ Qu’est-ce que la leptospirose et pourquoi un vaccin ?

La leptospirose est une maladie infectieuse causée par une bactérie dont le mode d’expression le plus fréquent est la forme chronique, qui se traduit essentiellement par des chutes brutales et inexpliquées de la production de lait, des avortements et des troubles de la reproduction (réduction du taux de conception, infertilité et augmentation du délai de retour en chaleur). Parmi les nombreux sérovars qui existent, l’un des plus fréquents en France chez les bovins est le sérovar hardjo. Un vaccin utilisé depuis longtemps est désormais disponible en France. Il vient compléter les mesures sanitaires qui étaient déjà préconisées sur le terrain. Il s’agit d’un vaccin inactivé qui prévient la colonisation des reins et l’excrétion urinaire des leptospires chez les animaux sains et qui réduit cette excrétion chez les animaux infectés [2].

→ Quand et quelles catégories d’animaux vacciner ?

Lorsqu’un ou plusieurs des symptômes précédemment cités sont identifiés, associés à des signes de photosensibilisation ou de veaux ictériques, lorsque la circulation ou la présence du sérotype L.hardjo-bovis a été clairement identifiée par des techniques validées ou en cours de validation (PCR [polymerase chain reaction] et microagglutination préférentiellement à des techniques Elisa), la vaccination de tous les animaux à partir de l’âge de 4 semaines peut être entreprise.

Il s’agit d’une vaccination destinée à protéger le troupeau contre les troubles de la reproduction. Elle protège aussi contre les formes aiguës. Elle peut être réalisée à partir de l’âge de 4 semaines. Afin de maintenir l’immunité du troupeau, un rappel annuel est nécessaire.

→ Quel protocole de vaccination adopter ?

Le protocole est une primovaccination de deux injections de 2 ml à 4 à 6 semaines d’intervalle à partir de l’âge de 4 semaines par voie sous-cutanée au niveau du cou. Un rappel annuel doit être effectué.

D’après [2].

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