Suivi intégral d’élevage : mise en œuvre dans un cas de mauvaise croissance des veaux - Le Point Vétérinaire expert rural n° 315 du 01/05/2011
Le Point Vétérinaire expert rural n° 315 du 01/05/2011

MÉDECINE DE TROUPEAU EN ÉLEVAGE LAITIER

Cas clinique

Auteur(s) : Gilles Le Sobre*, Pauline Otz**, Gildas Fernandez***, Jos Noordhuizen****

Fonctions :
*Ucra, Unité Clinique rurale de l’Arbresle,
VetAgro Sup, Campus vétérinaire de Lyon,
1, avenue Bourgelat,
69280 Marcy-l’Étoile Cedex
g.lesobre@vetagro-sup.fr ou ucra@vetagro-sup.fr
**Ucra, Unité Clinique rurale de l’Arbresle,
VetAgro Sup, Campus vétérinaire de Lyon,
1, avenue Bourgelat,
69280 Marcy-l’Étoile Cedex
g.lesobre@vetagro-sup.fr ou ucra@vetagro-sup.fr
***Ucra, Unité Clinique rurale de l’Arbresle,
VetAgro Sup, Campus vétérinaire de Lyon,
1, avenue Bourgelat,
69280 Marcy-l’Étoile Cedex
g.lesobre@vetagro-sup.fr ou ucra@vetagro-sup.fr
****VACQA-International, France-Portugal
*****Charles-Sturt Université,
Département des sciences vétérinaires,
Waga Wagga, Australie
jos.noordhuizen@orange.fr

La réussite d’un atelier laitier ne peut se faire sans un prétroupeau de qualité. Or, souvent, l’élevage des génisses reste négligé. Le contrôle de croissance doit donc faire partie du suivi d’élevage.

Dans un programme de suivi d’élevages bovins laitiers, toute l’attention est portée le plus souvent sur les vaches laitières. Les veaux sont souvent oubliés ou négligés car ils ne sont pas productifs. Pourtant, il convient de ne pas oublier les génisses et les veaux car ils représentent l’avenir de l’élevage [3]. Cet investissement (en moyenne, 1 200 par animal selon Hobé et Chastant-Maillard en 2009 [6]) doit être rentable. Ces animaux ne doivent pas présenter trop de troubles de santé. Dans l’idéal, la période d’élevage des veaux serait caractérisée par une croissance constante et selon des normes, sans maladies infectieuses ou non infectieuses sévères, avec un accès à une alimentation satisfaisante en qualité et en quantité. Ces éléments sont liés et une perturbation de l’un d’entre eux a un impact sur les autres. Pour cette raison, en plus des paramètres de santé et d’alimentation des adultes, la surveillance de la croissance des veaux est justifiée.

Cet article liste ces aspects dans le cadre d’un programme de suivi intégré d’élevage, en prenant l’exemple d’un troupeau de bovins laitiers.

MÉTHODE DU SUIVI INTÉGRÉ

Selon les démarches décrites par Arcangioli et coll. et Alvès de Oliveira et coll., le vétérinaire praticien prend rendez-vous avec l’éleveur à partir d’un souci exprimé par celui-ci [1, 2]. Cette inquiétude ne concerne pas ici la santé ni la production laitière des vaches, mais les veaux. D’après l’éleveur, ces derniers « bricolent » trop et leur croissance n’est pas satisfaisante, ce qui engendre, chez certaines génisses, un retard à la première insémination. Une visite d’élevage est programmée afin d’effectuer tout d’abord une évaluation diagnostique globale.

Pendant cette visite (le 22 mars), le praticien a l’occasion d’analyser plusieurs points avec l’agriculteur.

1. Description de l’élevage

Le cheptel comporte 68 vaches laitières, très majoritairement prim’holstein, avec un quota de 600 000 l (récemment augmenté), et 70 veaux et génisses. La production laitière est de 8 200 l par vache et par an avec un taux butyreux (TB) de 40 g/l et un taux protéique (TP) de 33 g/l en moyenne. Les vêlages sont répartis sur l’année, avec un premier vêlage à 26 mois en moyenne, montrant de fortes variations (objectif de l’éleveur : 2 ans). Le bâtiment des vaches est de type bipente, avec une aire paillée, une aire d’exercice et un cornadis. Le côté cornadis du bâtiment est ouvert, avec un filet brise-vent. Les veaux sont logés séparément dans une ancienne étable ventilée uniquement par quelques fenêtrons, tandis que les génisses se trouvent dans un troisième bâtiment l’hiver et sont rentrées avec les vaches laitières 3 semaines avant vêlage. La surface cultivée est de 47 hectares, avec 75 % d’herbe (pâturage, ensilage et foin) et 25 % de maïs. Pendant la saison d’hiver, la ration est à base d’ensilages d’herbe et de maïs plus des concentrés. Les jeunes veaux reçoivent en case, après sevrage (débuté à 20 jours), une ration de bon foin (regain de ray grass à volonté en râtelier) et de concentrés (mélange de 25 % de luzerne déshydratée et de 75 % de céréales et de pois en augmentation progressive, 800 g au sevrage), supplémentée avec un aliment minéral vitaminé 8/18/8 (AMV enrichi en oligo-éléments, dont de l’iode et du sélénium). La ration est distribuée quotidiennement à l’auge devant le cornadis qui présente un nombre de places suffisant. Elle a été établie par le technicien du contrôle laitier et permet de couvrir les besoins de croissance des génisses, d’après nos calculs. De plus, des refus des vaches sont apportés quotidiennement, permettant, selon l’éleveur, d’augmenter la fibrosité de la ration.

2. Visite d’élevage et évaluation diagnostique globale

Lors de la visite d’élevage, le praticien demande tout d’abord à l’éleveur quelle classe d’âge présente, selon lui, des troubles. Celui-ci répond qu’il s’agit des veaux âgés de 6 à 9 mois. Puis le vétérinaire consulte les données du troupeau, cherchant à en obtenir une image de ce qui se passe parmi ces animaux. Cette démarche fait partie de l’évaluation diagnostique globale (EDG) de l’élevage [1, 2]. Ces données comprennent le carnet sanitaire du cheptel, les archives du client au cabinet vétérinaire, les résultats de laboratoire éventuels et autres éléments enregistrés par l’éleveur (tableau 1).

Ensuite, le praticien entre dans le bâtiment où sont logés les veaux [7]. Ceux-ci sont élevés d’abord dans des box individuels jusqu’à 1 mois, puis en cases paillées, groupés selon leur âge (plutôt que selon leur taille, comme c’est souvent le cas) (photo 1).

L’étable des veaux est située à une dizaine de mètres du bâtiment des vaches. C’est une ancienne grange plafonnée en grande partie à environ 2,50 m de hauteur, qui a été aménagée avec des barrières séparant les trois cases à veaux (environ 7 veaux par case) des box individuels. Les murs sont en pierres, et quatre fenêtrons situés sur la façade exposée aux vents dominants permettent des entrées d’air dans les box et la première case (veaux non sevrés).

Le praticien fait une évaluation diagnostique globale du logement (tableau 2, photos 2, 3 et 4).

Puis il observe les veaux de plus près. L’éleveur posant des boucles d’identification dès la naissance dans un ordre de numéro croissant, il apparaît immédiatement que des veaux plus jeunes sont plus gros que d’autres plus âgés. L’éleveur donne l’âge de chaque animal par case. Les animaux sont bien identifiés et ne montrent pas de parasitisme externe. L’examen clinique des veaux est le troisième volet de l’évaluation diagnostique globale (tableau 3).

Les notes d’état corporel (NEC) et de remplissage du rumen (RR) sont trop faibles (norme : 3 à 3,5), et montrent une grande variation (alors qu’elles sont correctes chez les veaux plus jeunes : 4 en moyenne, ce qui signe une bonne ingestion et une appétence de la ration). La consistance et la fibrosité des bouses sont satisfaisantes, et signalent une bonne assimilation de la ration. Les veaux sont sales par manque d’hygiène, mais ne présentent pas de trouble apparent de sevrage (diarrhée, poil long [à la tête surtout] et ventre “descendu”). Un trouble de développement de certains veaux semble manifeste [10]. Les facteurs en cause sont potentiellement la nutrition, des maladies intercurrentes, un parasitisme, un manque de confort bovin et la conduite générale du troupeau [3]. Cependant, aucun relevé sérieux des événements antérieurs de santé et de gestion de ces veaux n’a pu nous être fourni : les dystocies, le poids au vêlage, la mesure de la prise colostrale, les maladies néonatales (diarrhées, omphalites, etc.) ont été irrégulièrement ou mal enregistrés.

L’élevage n’a pas connu d’épisodes de coccidiose clinique, selon l’éleveur, et aucune trace de diarrhée tant sur les murs et les parois des logettes que sur les animaux n’est relevée par le praticien. Aucun traitement coccidiostatique n’a été effectué en l’absence d’expression clinique.

Le praticien décide, après discussion avec l’éleveur et avec son approbation, de réaliser des coproscopies, des prélèvements de jus de rumen, et d’évaluer le poids de plusieurs veaux.

Pour cela, il prend un échantillon de chaque groupe, en moyenne 3 veaux par case. Avec un double-mètre et l’aide de l’éleveur, il mesure le tour de poitrine de chaque animal et convertit les centimètres en kilos de poids vif, selon les valeurs du ruban zoométrique (photos 5a et 5b). La plupart des veaux âgés de 6 à 7 mois se trouvent en dessous des valeurs de référence (tableau 4). Ceux de 8 mois et plus sont apparemment peu ou pas affectés (différence significative malgré la faible précision des mesures au ruban zoométrique). Cela peut signifier que les troubles trouvent leur origine dans la période de mise dans cette case, en novembre, vers l’âge de 3 mois. Selon l’éleveur, ces veaux n’ont présenté aucune anomalie avant novembre et leur croissance lui a semblé normale (sinon, des troubles antérieurs de sevrage, un parasitisme ou des infections virales, par exemple, auraient pu être suspectés). La prise de mensurations ce jour de veaux du lot de 1 à 3 mois d’âge n’a pas révélé un retard de croissance, tandis que les individus âgés de 4 à 6 mois se trouvent légèrement en dessous des valeurs normales. Nous confirmons donc la réalité de la crainte de l’éleveur, mais plus spécifiquement chez les veaux de 6 à 7 mois. Cette croissance irrégulière pourrait être à l’origine d’un poids trop faible à l’âge de la première insémination pour obtenir des vêlages à 24 mois et des vaches restant légères par la suite, ou d’un retard à la mise à la reproduction si le poids recherché alors est égal aux deux tiers de celui des adultes.

Les coproscopies se sont révélées négatives en ce qui concerne le parasitisme interne et les micro-organismes des liquides ruminaux sont en quantité satisfaisante.

SYNTHÈSE

Après l’EDG (trois volets) et l’évaluation des poids, il convient de faire une synthèse pour déterminer plus précisément les pistes à suivre.

Les points positifs observés sont :

– une surface de logement par veau en case satisfaisante ;

– une bonne dimension des box ;

– des auges propres et pleines ;

– des abreuvoirs propres et en bon état de fonctionnement (débit suffisant) ;

– l’absence de courants d’air le jour de l’observation ;

– une bonne motricité des animaux, sans lésions aux jarrets (ni aux autres articulations) ;

– l’absence de veaux piétinants ou panards (avec des onglons de longueur correcte et non déformés) ;

– un foin de bonne qualité et en quantité suffisante le jour de l’observation (et des apports de concentrés).

Les points à améliorer notés sont :

– un manque d’enregistrement des éléments de gestion et de santé et des analyses de laboratoire ;

– une humidité et des poils longs chez les veaux ;

– la survenue de maladies respiratoires (carnet sanitaire) ;

– un logement sale (bouses dans les cases et les box ; cette mauvaise hygiène induit aussi un risque d’élévation du taux d’ammoniac et des troubles respiratoires) ;

– une ambiance détériorée (humidité, tiédeur) ;

– une luminosité faible ; – une NEC et un RR insuffisants ; – une note d’hygiène des veaux basse ; – un poids insuffisant des veaux à partir de 6 à 7 mois d’âge.

CONCLUSIONS DE L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE GLOBALE

Dans la mesure où il n’est pas possible a priori d’incriminer la déficience de la nutrition actuelle, les troubles de sevrage, les carences en minéraux, en oligo-éléments et en vitamines, le parasitisme, le virus de la diarrhée virale bovine (BVD), les causes classiques d’un retard de croissance, d’autres pistes doivent être envisagées.

En synthèse, la plupart des points à améliorer concernent le domaine du “confort bovin” [9]. Un confort bovin assez perturbé (poils longs, logement inadéquat, ambiance défectueuse) engendre, de façon aiguë, des maladies, notamment respiratoires, donc un retard de croissance, mais le stress chronique induit peut également entraîner une baisse d’ingestion et un retard de croissance, et concomitamment une diminution des défenses immunitaires et une maladie infectieuse souvent à bas bruit (figure 1) [9].

PRÉCONISATIONS (PLAN D’ACTION)

À partir de ces constatations, synthèses et conclusions, le praticien établit des préconisations à court terme (les priorités) et à moyen terme (encadré).

Cette liste de préconisations doit d’abord être discutée avec l’éleveur le jour de la visite pour savoir s’il est d’accord avec ce qui a été trouvé et conclu, et s’il accepte d’effectuer les actions conseillées. Il est alors important que le praticien explique à l’éleveur pourquoi il doit changer certaines approches de sa gestion.

Cette liste de préconisations fait partie du compte rendu écrit, d’une page format A4. Celui-ci comprend les constatations, les points forts et faibles, la synthèse et les conclusions, les préconisations, la date de la prochaine visite. Le compte rendu provisoire doit être exposé oralement à la fin de la visite, puis formalisé (imprimé) ensuite (au cabinet).

ÉVALUATION DES EFFETS DES PRÉCONISATIONS À COURT, À MOYEN ET À LONG TERME

Il convient de réaliser au moins une visite d’évaluation de la réalisation et des effets des préconisations. Mais, puisqu’une visite EDG est une photo de l’élevage à un moment précis, il serait prudent, voire nécessaire, de répéter ces contrôles pour apprécier plus efficacement l’évolution de la situation du troupeau et observer l’impact des interventions préconisées, des conditions climatiques, etc. Afin d’apprécier objectivement et avec précision les effets de ces recommandations, le praticien répète l’EDG, telle que développée précédemment, pendant les visites suivantes.

Parallèlement, le vétérinaire et l’éleveur doivent prendre conscience que la situation constatée lors de la première visite peut évoluer : de nouvelles anomalies sont susceptibles de survenir alors que les effets des interventions sur les troubles antérieurs commencent à se faire sentir. Le suivi régulier de l’élevage permet alors d’anticiper ces éventuels nouveaux troubles ou/et d’y réagir très rapidement. Pour le suivi de la croissance des veaux et des jeunes génisses, deux moments au moins dans l’année sont essentiels : la rentrée en stabulation (pour évaluer la croissance au pâturage) et juste avant la mise à l’herbe (pour apprécier celle de la période de stabulation).

DISCUSSION

Comme cela a été rapporté précédemment, les préconisations à court terme ne doivent jamais dépasser le nombre de cinq pour garantir une bonne application et maintenir la motivation de l’éleveur [1, 2]. Ce dernier doit se rendre compte qu’il est capable de réaliser ce que le praticien lui a conseillé.

Les autres préconisations (de 5 à 8) peuvent être adressées plus tard, par exemple quand l’éleveur a exécuté un des points 1 à 4, ce qui permet, de plus, d’effectuer d’autres visites d’évaluation afin de mieux le “coacher”. Dans le cas exposé ici, les données relatives aux événements de santé et de gestion antérieurs nous ont fait défaut car elles nous auraient permis d’établir un diagnostic plus précis, plus rapide, plus dirigé et plus sûr. De nombreux autres facteurs de risque conditionnent le poids vif des veaux et leur NEC à 3 mois d’âge, et même ensuite. Citons, parmi eux, les conditions de vêlage et notamment l’hygiène, le statut vaccinal des mères, les modalités de la prise colostrale et sa qualité, la gémellité, l’âge des mères au vêlage, le poids du veau à la naissance, les affections néonatales comme les diarrhées et les omphalites, la gestion de l’alimentation des premiers mois, le parasitisme et la date d’entrée en bâtiment à l’automne. Pour cela, des enregistrements rigoureux de l’éleveur sont indispensables. Le plus souvent, plusieurs facteurs de risque ou même plusieurs troubles agissent en même temps. C’est une raison de plus pour mettre en place des démarches bien structurées afin de les analyser l’un après l’autre (figure 2).

Conclusion

Cet article met en évidence que l’EDG peut être exécutée indépendamment d’un audit d’élevage ou en faire partie. Cela prouve qu’un suivi de troupeau doit être le plus possible intégré en vue d’une efficacité optimale pour l’éleveur et le vétérinaire. Dans ce cas, l’EDG peut permettre la mise en place d’un suivi de l’élevage des veaux avant l’âge de 3 mois et des mères, incluant l’état corporel au vêlage et les conditions de mise bas, afin de déterminer si des facteurs plus précoces interviennent sur les retards de croissance, comme ici entre 6 et 8 mois, ou si d’autres éléments plus tardifs peuvent aussi expliquer le retard au premier vêlage (pas de croissance compensatrice : alimentation insuffisante, parasitisme élevé, etc.). Il est possible qu’un seul groupe de veaux soit affecté, par négligence ou manque d’observations, mais, le plus souvent, toutes les classes d’âge sont plus ou moins concernées par un trouble. Dans le cas présent, les très jeunes veaux et les veaux âgés de plus de 8 mois ont été apparemment plus résistants ou ont, en partie, récupéré (ventilation défectueuse surtout au niveau d’une case ou conditions climatiques plus mauvaises depuis novembre ?). Le souci de l’éleveur semble pourtant bien réel car, selon le bilan des résultats des performances, l’âge au premier vêlage se trouve retardé à 26 mois en moyenne.

Lors des audits d’élevage, il est essentiel d’utiliser une démarche structurée avec des étapes définies pour évaluer et résoudre un trouble [4, 7, 8]. Sans cet outil, certains facteurs de risque ou des phases importantes sont très facilement oubliés. De plus, un tel protocole aide le praticien à montrer à l’éleveur où il en est, ce qu’il va faire et pourquoi, ce qui lui permet également de conserver sa motivation. Il prend ainsi la mesure de la valeur ajoutée que le vétérinaire apporte à son exploitation.

Références

  • 1. Alvès de Oliveira L, Arcangioli MA, Mounier L et coll. Apporter de la valeur ajoutée au suivi de reproduction. Point Vét. 2008;289:47-52.
  • 2. Arcangioli MA, Mounier L, Alvès de Oliveira et coll. Approche méthodologique de la visite d’élevage. Point Vét. 2009;40(n°spéc.“Les outils pour la visite d’élevage”):9-15.
  • 3. Brand A, Noordhuizen JPTM, Schukken YH. Herd Health and Production Management in Dairy Practice. Ed. Wageningen Academic Publishers, Wageningen, Pays-Bas. 1996:543.
  • 4. Camuset Ph. L’audit d’élevage en parasitologie bovine. Point Vét. 2009 ; 40(n°spéc.“Les outils pour la visite d’élevage”):23-31.
  • 5. Clapp HJ. Growth management of dairy heifers. Factsheet Ontario Ministry of Agriculture and Food, Order No. 82-056. Ontario Canada. 1982.
  • 6. Hobé M, Chastant-Maillard S. Impact économique de la reproduction en système laitier. Point Vét. 2009;40(n°spéc.“Les outils pour la visite d’élevage”):135-137.
  • 7. Maillard R, Belbis G, Milleman Y. La visite d’élevage en pathologie respiratoire : étapes. Point Vét. 2009;40(n°spéc.“Les outils pour la visite d’élevage”):19-23.
  • 8. Mounier L, Arcangioli MA, Alvès de Oliveira L et coll. Démarche structurée pour l’analyse des boiteries en élevage bovin laitier. Point Vét. 2009;40(n°spéc.“Les outils pour la visite d’élevage”):39-44.
  • 9. Noordhuizen JPTM, Lievaart JJ. Cow Comfort and welfare. In: Proceedings of the 1st Meeting of the Swiss Buiatrics Association. Ed. A. Steiner, Bern, Suisse. 2005:1-12.
  • 10. Skidmore AL. Growth management of dairy replacement heifers. Extension Bulletin E-2580, September 1995, Farm Credit of Western New York ACA, EU.
  • 11. Vin H, Vin-Dekoker J. L’audit bâtiment : un champ diagnostique comme un autre. Point Vét. 2009;40(n°spéc.“Les outils pour la visite d’élevage”):105-108.

ENCADRÉ
Plan d’action

À court terme

→ Tondre, dès l’entrée en case, une largeur d’au moins 20 cm sur le dos des veaux, de la tête à la base de la queue, pour qu’ils puissent mieux éliminer l’humidité (sueur).

→ Améliorer l’ambiance, donc augmenter la ventilation dans le bâtiment dans toutes les cases, pour que la température descende à un niveau acceptable (entre 5 et 15 °C), que l’humidité baisse en dessous de 60 à 75 % et que la condensation sur les murs et les plafonds disparaisse. En fonction du volume d’air à renouveler, du poids des animaux et de la taille des entrées d’air, la pose de cinq tuyaux PVC de 50 cm de diamètre (de type tuyau d’égout en 3 m), au milieu du bâtiment, depuis le (faux) plafond et dépassant le faîte du toit, et l’ouverture de quatre fenêtrons sur le mur longitudinal sont préconisées.

→ Modifier la gestion des veaux en ce qui concerne l’hygiène : enlever les bouses des aires paillées et des box plus fréquemment (chaque jour) ; pailler plus fréquemment les box et les aires paillées (quotidiennement, voire tous les 2 jours).

→ Maintenir des rations suffisantes (absence d’animaux dominants dans le lot, gestion par taille et non par âge, ingestion totale des concentrés par chaque veau à l’aide du blocage au cornadis, foin à volonté) et s’assurer que les veaux ont toujours à disposition une alimentation et une eau de bonne qualité.

À moyen terme

→ Évaluer, lors des prochaines visites d’élevage, l’alimentation, les notes d’état corporel et les remplissages du rumen, le logement et l’ambiance par la réalisation de nouvelles fumigations et le relevé de la température et de l’hygrométrie. Si nécessaire, effectuer un audit complet du bâtiment selon les étapes présentées par Vin et Vin-Dekoker en 2009, qui comprend, entre autres, l’ambiance et l’hygiène [11]. Le recours à un expert bâtiment est envisageable.

→ En cas de nouveaux troubles respiratoires chez les veaux, réaliser une visite vétérinaire qui comporte des prélèvements (sérologies, aspiration transtrachéale, lavage broncho-alvéolaire ou écouvillonnage nasal profond) chez les animaux en début d’infection pour identifier les agents pathogènes initiaux (virus respiratoire syncytial, para-influenza 3 et autres virus grippaux, pasteurelles, etc.) et établir, au besoin, un plan de vaccination préventive pour les individus à naître et les années suivantes.

→ Surveiller les jeunes veaux à venir (surtout les animaux âgés de 3 mois et plus qui connaîtront les premiers les effets des préconisations) lors d’autres visites d’évaluation diagnostique globale et du suivi de croissance.

→ Mieux contrôler la santé des veaux (infections virales, parasitaires, bactériologiques) en les observant chaque jour (éleveur) et pendant les visites (vétérinaire) à venir, par exemple dans un programme de suivi intégré d’élevage, en effectuant des coproscopies évaluant la charge parasitaire qui peut provoquer des retards de croissance sans symptômes cliniques.

Enfin, il est rappelé qu’un enregistrement systématique de toutes les données, notamment de santé, est obligatoire et nécessaire pour effectuer une analyse approfondie.

Points forts

→ Une démarche structurée et une évaluation diagnostique globale sont proposées dans le cadre d’un audit sur un trouble de croissance des veaux d’un élevage laitier.

→ Ce dispositif ouvre sur un suivi global du cheptel.

→ La mesure et le contrôle de la croissance des veaux d’élevage optimisent les performances des vaches laitières dans l’avenir.

→ Il convient de rentabiliser au mieux le coût d’élevage des génisses de renouvellement.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter

Découvrez en avant-première chaque mois le sommaire du Point Vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné au Point Vétérinaire, retrouvez votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr