Évaluation clinique du chiot et du chaton - Le Point Vétérinaire n° 308 du 01/09/2010
Le Point Vétérinaire n° 308 du 01/09/2010

MÉDECINE PRÉVENTIVE

Dossier

Auteur(s) : Aurélien Grellet

Fonctions : Unité de médecine de l’élevage
et du sport (UMES)
ENV d’Alfort
7, avenue du Général-de-Gaulle
94704 Maisons-Alfort

L’évaluation clinique d’un chiot ou d’un chaton de la naissance à 8 semaines doit tenir compte de l’immaturité physiologique ainsi que du développement continu de ces jeunes individus.

L’évaluation clinique du chiot et du chaton comprend, dans un premier temps, une anamnèse complète, avec notamment le poids à la naissance ainsi que son évolution au cours des premières semaines. Un examen clinique système par système et un examen neurologique doivent ensuite être réalisés. L’interprétation de cette évaluation nécessite de tenir compte non seulement de l’immaturité physiologique de ces individus, mais également de leur développement progressif au cours des premiers mois de vie.

1 Signalement et anamnèse

Le signalement et l’anamnèse consti tuent la première étape de la consultation. Un certain nombre d’informations doivent être collectées avant la réalisation de l’examen clinique (encadré). Ces données sont utiles pour la détection des causes potentiellement responsables de l’état clinique de l’individu.

Le poids à la naissance est un facteur pronostique important qui conditionne les chances de survie d’un nouveau-né. Dans une étude sur 477 chatons, seulement 40 % des individus de poids plus faible que la norme ont survécu jusqu’au sevrage contre 68 % pour ceux dont le poids est dans les normes (chatons de plus de 90 g à la naissance) [16].

Le poids à la naissance chez le chiot varie en fonction de la race :

– 100 à 400 g pour les races toys ;

– 200 à 300 g pour les races de taille moyenne ;

– 400 à 500 g pour les races de grande taille ;

– plus de 700 g pour les races géantes [23].

Le poids moyen des chatons à la naissance, toutes races confondues, est de 100 g avec des variations moyennes suivant la race (de 75 g chez le korat à 115 g chez le maine coon) [23].

Chez le chiot, comme chez le chaton, ce poids varie en fonction de l’âge des parents, de la taille de la portée, de l’alimentation pendant la gestation, des infections (dont le parasitisme) et des conditions environnementales (statut sanitaire de l’élevage et stress) [15].

Le gain de poids est également à prendre en compte. Un arrêt dans la prise de poids est souvent le premier signe d’une atteinte de l’état général. Il est donc conseillé aux propriétaires d’identifier les individus de la portée et de les peser, à l’aide d’une balance pédiatrique (précision au gramme), lors de la naissance, 12 heures après, puis quotidiennement durant les 2 premières semaines de vie (photo 1).

Les données sont reportées dans un document permettant une évaluation de la prise de poids et une détection rapide de toute anomalie. Les chiots doivent présenter un gain quotidien de 2 à 4 g/kg de poids attendu à l’âge adulte. Par exemple, si le poids adulte attendu est de 25 kg, le chiot doit prendre 50 à 100 g et doubler son poids entre le 10e et le 12e jour après la naissance [11, 18]. Lors d’une perte de poids supérieure à 10 % du poids de naissance dans les jours qui suivent le part, il est recommandé d’apporter une alimentation complémentaire [19].

2 Examen clinique général

Autant que possible, l’examen clinique est effectué en présence de la mère afin de réduire le stress. De plus, il doit être réalisé sur une table d’examen chauffée car les jeunes sont prédisposés à l’hypothermie (ratio poids/surface élevé, incapacité à frissonner, système de thermorégulation immature, peu de graisse sous-cutanée).

L’examen clinique des chiots et des chatons requiert une bonne connaissance des différentes étapes de leur développement (tableau 1). Bien qu’il semble plus simple de procéder à l’examen de la tête vers la queue de l’animal, il est recommandé d’examiner et de rapporter l’ensemble des informations par système.

Température corporelle

La température rectale normale d’un nouveau-né se situe entre 35,6 et 36,1 °C. Une chute de la température rectale est observée juste après la naissance, probablement comme un phénomène d’adaptation à l’hypoxie et à l’acidose (réduction des demandes métaboliques) [16]. Après 1 à 2 semaines, la température rectale augmente régulièrement jusqu’à atteindre 37,8 °C à 4 semaines (figure, tableau 2) [8, 17].

L’hypothermie supprime la mobilité intestinale, le réflexe de déglutition, ainsi que l’appétit, notamment si la température rectale descend sous les 34,4 °C [16].

Les réflexes neuromusculaires du chiot comme du chaton sont absents jusqu’à l’âge de 7 jours. Ces individus ne doivent donc jamais être laissés sans surveillance sur un coussin chauffant électrique car des brûlures peuvent survenir. Lorsque la mère est absente, des bouteilles d’eau chaude et des lampes infrarouges maintiennent la température corporelle. La distance entre la lampe et les chiots doit néanmoins être adaptée de manière à maintenir une température corporelle adéquate tout en limitant les risques de déshydratation.

Système auditif

Le conduit auditif externe s’ouvre entre 6 et 14 jours après la naissance et doit être complètement ouvert à 17 jours [8]. Bien que l’audition soit mauvaise avant l’ouverture du canal auriculaire, les chiots comme les chatons ont la possibilité de percevoir les sons [9]. Durant la semaine qui suit l’ouverture complète du conduit auditif, une abondante desquamation cellulaire physiologique, reflet du remodelage auriculaire, peut être observée [8].

Avant l’examen du conduit auditif lui-même, l’oreille ainsi que la région péri-auriculaire sont attentivement contrôlées (trauma, érythème, lésions cutanées primaires ou secondaires). Les affections du conduit auditif sont souvent bilatérales, les deux conduits sont donc inspectés. En cas de suspicion d’une gale auriculaire, l’examen cytologique précède l’examen otoscopique [9]. Un examen otoscopique approfondi peut, la plupart du temps, être réalisé chez les chatons de plus de 1 mois [9].

Système oculaire

Les yeux sont clos à la naissance et le système visuel est peu développé. L’ouverture des yeux a lieu entre 5 et 14 jours après la naissance (moyenne de 8 jours chez le chaton et de 12 jours chez le chiot) [9].

La cornée peut être légèrement trouble lors de l’ouverture des yeux. Cela se résout progressivement en 2 à 3 semaines à la suite de la modification de l’hydratation cornéenne [9]. L’iris bleu-gris observé après l’ouverture des yeux prend sa couleur définitive d’adulte vers l’âge de 23 jours [9]. Les chatons peuvent présenter un strabisme divergent jusqu’à l’âge de 8 semaines, celui-ci se corrige plus tard spontanément [9].

Système urogénital

Les testicules sont, en principe, descendus dans le scrotum dès l’âge de 10 jours. Dans une étude sur 105 chiots mâles, les testicules de 98 % d’entre eux sont descendus à 45 jours de vie (2 % sont restés cryptorchides) [20]. Les testicules chez les nouveau-nés sont petits, mous et mobiles, ce qui rend leur palpation difficile. Une mobilité testiculaire depuis le scrotum jusqu’à l’anneau inguinal peut être présente jusqu’à 10 à 14 semaines. Celle-ci, permise par la contraction du muscle crémaster, est observée lors d’une exposition au froid ou d’un stress [21]. La fermeture de l’anneau inguinal vers l’âge de 6 mois et l’augmentation de taille des testicules rendent alors impossible la migration ultérieure d’un testicule abdominal dans le scrotum. Des variations raciales peuvent cependant être observées, et la fermeture de l’anneau inguinal est plus tardive chez les chiots de race de grande taille [13]. Ainsi, si les testicules ne sont pas en place à 14 semaines, une ectopie testiculaire doit être suspectée, mais le diagnostic définitif ne peut pas être établi avant l’âge de 6 mois [8, 10, 13].

La vessie est facilement palpable dans la partie caudale de l’abdomen. Elle peut être délicatement pressée pour tester la résistance au flux urinaire et l’absence de fuite par le cordon ombilical [7, 9]. La première miction survient au cours des 24 premières heures de vie. Le volume urinaire journalier chez les chatons de 1 à 6 semaines d’âge est de 25 ml/kg [17]. Ce volume urinaire passe à 32 ml/kg entre 7 et 12 semaines et est de 10 à 20 ml/kg chez le chat adulte. La capacité de concentrer les urines n’est complètement mature qu’à l’âge de 8 semaines chez le chaton comme chez le chiot.

Système cardiovasculaire

Le cordon ombilical doit être attentivement examiné chez les jeunes individus afin de confirmer l’absence d’inflammation et d’infection, ainsi qu’une possible hernie ombilicale. En général, le cordon ombilical tombe 2 à 3 jours après la naissance [8]. Au cours des 4 premières semaines de vie, la fréquence cardiaque est d’environ 200 à 250 battements par minute [8, 12, 17]. Le rythme cardiaque normal est sinusal et régulier [8]. L’arythmie respiratoire est faible à absente.

La fréquence cardiaque élevée ainsi que la taille des individus (notamment chez les chatons et chiots de races de petite taille) rendent l’auscultation difficile. L’utilisation d’un stéthoscope à pièce pédiatrique est recommandée [4]. En général, les bruits cardiaques peuvent être localisés en regard de l’apex cardiaque gauche (du quatrième au sixième espace intercostal gauche, tiers ventral du thorax), de la base cardiaque gauche (du troisième au quatrième espace intercostal gauche, sous la jonction chondrocostale) et de l’apex cardiaque droit (du troisième au quatrième espace intercostal droit, tiers ventral du thorax) [4, 9].

Le souffle cardiaque est l’anomalie cardiaque audible la plus fréquente. Il peut être fonctionnel ou associé à une maladie congénitale. Sa localisation, ainsi que sa caractérisation sont des éléments à prendre en compte pour déterminer son origine. Les souffles fonctionnels sont souvent des souffles systoliques de grade 1 à 3/6, le plus souvent audibles à la base cardiaque gauche. Ils sont, en général, le résultat d’une fièvre, d’un sepsis, d’une anémie ou d’une hypoprotéinémie. Les souffles cardiaques dus à une anomalie congénitale sont souvent forts et présentent un thrill (frémissement) précordial, un pouls artériel ou veineux anormal, une polycythémie et/ou une cardiomégalie [9]. Il est à noter qu’un murmure physiologique peut être présent jusqu’à l’âge de 4 mois.

Système respiratoire

Pendant la première semaine de vie, la fréquence respiratoire normale se situe entre 10 et 18 mouvements par minute. Au cours de la deuxième semaine, la fréquence respiratoire augmente jusqu’à 18 à 36 mouvements par minute. Elle devient semblable à celle d’un adulte (16 à 32 mouvements par minute) à partir de la troisième semaine [12, 17].

Les nouveau-nés présentent une réponse cardiaque minimale lors d’hypoxie. Ainsi, lors d’hypoxie légère, le jeune présente une augmentation de l’apport en oxygène et une redistribution du flux sanguin vers les organes vitaux (cœur, cerveau, diaphragme et glandes surrénales). Lors d’une hypoxie sévère, une bradycardie peut se développer. La fréquence cardiaque chute alors à des valeurs équivalentes aux normes d’un individu adulte sain [12, 17].

Le faible volume d’air déplacé entre les voies respiratoires supérieures et les poumons rend la distinction difficile entre des auscultations normale et anormale. Une absence de bruits pulmonaires ou une asymétrie sont souvent synonymes d’une anomalie thoracique (accumulation d’air ou de liquide dans le thorax) [7].

Système digestif

Le tractus gastro-intestinal du chiot est bien développé à la naissance. Les selles normales chez un chiot à l’allaitement sont jaunâtres et semi-formées (photo 2). Celles-ci ne sont cependant pas toujours visibles car la mère lèche le chiot, sauf en cas de diarrhée.

La cavité buccale ainsi que l’anus doivent être contrôlés de manière à exclure une éventuelle anomalie congénitale (fente palatine, atrésie anale, etc.) (photo 3).

La palpation des marges hépatiques en arrière de l’arc costal n’est pas anormale chez le chaton. En revanche, de manière physiologique, la rate n’est pas palpable, mais les reins peuvent l’être. Le rein gauche est plus caudal que le rein droit. En général, l’estomac a une consistance similaire à celle du tractus intestinal. Les intestins sont mous avec un contenu liquide ou gazeux mobilisable et palpables dans la partie craniale et moyenne de l’abdomen. Leur palpation n’est pas douloureuse. Le côlon s’étend cranio-caudalement sur toute la longueur de l’abdomen, des matières sont régulièrement présentes.

En raison de la faible quantité de glycogène stocké et de leur fonction hépatique immature, les nouveau-nés peuvent développer une hypoglycémie dans les 2 à 3 heures qui suivent leur naissance s’ils ne sont pas nourris [5]. Un chiot en bonne santé devient hypoglycémique après 23 heures de jeûne [17]. Les facteurs prédisposants à l’hypo-glycémie incluent le mauvais état général de la mère, le faible poids à la naissance, la prématurité, l’hypothermie, les maladies respiratoires et les bactériémies [17].

3 Examen neurologique

L’examen du système nerveux du chiot et du chaton est délicat. En effet, le manque de coopération des animaux, le développement perpétuel du système nerveux et les stimuli environnementaux rendent l’examen compliqué aussi bien dans sa réalisation que dans son interprétation. Cependant, la compréhension du développement des réflexes et des mouvements permet de repérer précocement les nouveau-nés avec une anomalie neurologique. Un examen complet est nécessaire lors d’anomalies neurologiques afin de cibler la ou les zones neuroanatomiques lésées et de générer un diagnostic différentiel précis.

Évaluation du statut mental

Les deux principales activités des chiots et des chatons pendant les 2 premières semaines de vie sont le sommeil et l’alimentation [9, 14, 22]. Les chiots ne dorment pas souvent seuls jusqu’à l’âge de 5 à 6 semaines environ [2, 14]. Au cours des premières semaines, les chatons peuvent présenter une activité motrice considérable pendant leur sommeil [9, 14].

Évaluation de la démarche et de la posture

La fonction vestibulaire est présente dès la naissance, ce qui permet aux nouveau-nés de se positionner durant l’allaitement [14]. En revanche, la coordination musculaire est absente [22]. Les mouvements initiaux sont caractérisés par des mouvements de “natation” (membre glissant le long du thorax et de l’abdomen) [3]. La capacité de lever la tête est présente à la naissance chez les jeunes carnivores. La tête est utilisée initialement pour se tenir droit [6, 9].

À la naissance, une hypertonicité des muscles fléchisseurs est présente. Vers l’âge de 4 à 5 jours, elle est remplacée par une hypertonicité des muscles extenseurs chez les chiots. Celle-ci perdure, en général, jusqu’à 3 à 4 mois [3, 14]. Le moment d’apparition de l’hypertonicité des extenseurs est beaucoup plus variable chez le chaton [2].

Entre 5 et 6 jours, les chiots, qui se soutiennent sur leurs membres thoraciques, développent leurs mouvements.

Les membres pelviens n’effectuent des mouvements efficaces qu’après 7 à 10 jours d’âge. Entre 14 et 16 jours, ils peuvent supporter le poids du chiot [3, 14]. Une évolution similaire est observée chez le chaton [9, 14].

Une démarche non coordonnée commence vers l’âge de 18 à 21 jours [6]. Des variations raciales peuvent être observées dans l’acquisition de la motricité chez le chien. Ainsi, les chiots greyhound peuvent se soutenir à l’aide des membres pelviens dès le premier jour de vie, phénomène observé bien plus tardivement chez les chiots teckels [6, 14].

Le réflexe de magnus (ou réflexe tonique du cou) peut être obtenu dès l’âge de 1 jour chez le chiot. L’extension du cou entraîne celle des membres thoraciques et une flexion des membres pelviens. Une flexion du cou induit une extension des membres pelviens. Une flexion latérale du cou entraîne une extension des membres ipsilatéraux et une flexion des membres controlatéraux [3]. Ces réflexes deviennent plus évidents 5 à 6 jours après la naissance. Quel que soit l’âge, ils sont plus marqués pour les membres thoraciques que pour les membres pelviens. Les chatons inhibent continuellement ces réflexes. Ainsi, une étude sur 22 individus n’a pu les mettre en évidence [2]. Leur présence chez un chaton de moins de 3 semaines indique une lésion de type motoneurone central [9].

Évaluation des nerfs crâniens

Les réflexes de protection des yeux se développent avant leur ouverture. Ainsi, un réflexe de clignement (nerfs crâniens II et VII) secondaire à une stimulation lumineuse apparaît 24 à 48 heures après la naissance avant même le développement rétinien (tableau 3) [2, 3, 6, 9, 14]. Le réflexe pupillaire (nerfs crâniens II et III) est présent lors de l’ouverture des yeux, c’est-à-dire entre 10 et 16 jours chez le chiot et 5 et 14 jours chez le chaton [3, 9, 14]. Il est souvent lent et reflète le développement rétinien en cours [1-3]. À 28 jours, ce réflexe est identique à celui d’un adulte [3].

Chez les chiots, le réflexe vibrisso-palpébral (clignement des yeux lorsque les vibrisses sont touchées) (nerfs crâniens V et VII) se révèle à 1 ou 2 jours d’âge [6]. Le réflexe palpébral (nerfs crâniens V et VII) se développe dans les 2 à 4 jours qui suivent la naissance chez le chiot et dans les 1 à 3 jours chez le chaton [1, 2, 14]. Le réflexe cornéen (nerfs crâniens V et VI) chez le chiot se développe dès l’ouverture des yeux et jusqu’à 5 semaines [14]. Un nystagmus physiologique (nerfs crâniens III, IV, VI et VIII) est présent lors de l’ouverture des yeux [3].

L’olfaction (nerf crânien I), à la naissance, est peu développée [22]. Le réflexe de déglutition (nerfs crâniens IX et X) apparaît rapidement après la mise bas. Le nerf hypoglosse (nerf XII) peut être évalué par l’examen de la taille et de la symétrie de la langue.

Évaluation des réflexes spinaux et myotactiques

Lors de l’examen des réflexes spinaux, il est important que l’animal soit le plus détendu possible. Celui-ci est installé en décubitus latéral, ce qui permet de diminuer l’hypertonicité qui pourrait être présente dans d’autres positions.

Les réflexes paniculaires, patellaires, du triceps, du gastrocnémien et de retrait sont tous présents peu de temps après la naissance, mais sont parfois difficiles à mettre en évidence [3, 6, 14]. Leur évaluation n’est pas d’une grande aide pour l’examen clinique jusqu’à la fin de la période d’hypertonicité des extenseurs [3]. Un réflexe croisé des extenseurs est physiologiquement présent peu de temps après la naissance. La persistance de ce réflexe chez des chatons de plus de 17 jours ou des chiots de plus de 3 semaines souligne une lésion motoneurone centrale (perte de l’inhibition controlatérale) [2, 3, 9, 14].

La stimulation des réflexes anal, préputial ou vulvaire entraîne un réflexe de miction peu de temps après la naissance. Ce réflexe n’est plus mis en évidence après l’âge de 3 semaines.

Conclusion

L’examen clinique du chiot ou du chaton de la naissance à 8 semaines requiert dans un premier temps une anamnèse complète. L’examen clinique réalisé système par système est une étape importante, mais pas toujours suffisante pour permettre un diagnostic définitif. Le recours à des examens complémentaires (analyses biochimiques, examens échographique, radiographique, électrocardiographique) s’avère alors nécessaire.

Références

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ENCADRÉ

Points importants à aborder lors de l’anamnèse

→ Signalement (race, âge, sexe).

→ Description des éventuels signes cliniques (moment d’apparition et évolution).

→ Déroulement de la mise bas (eutocique, dystocique, avec ou sans césarienne).

→ Logement des individus (température du nid).

→ Nombre d’individus atteints ou morts dans la portée.

→ État de santé de la mère (état des mamelles, aspect des pertes vulvaires, température corporelle).

→ Type d’alimentation (lait maternel, lait industriel, alimentation solide).

→ Mode d’alimentation de la mère et des petits (éventuellement, fréquence des biberons).

→ Évolution de la prise de poids.

→ Statut vaccinal de la mère, des chiots et des chatons.

→ Statut sanitaire des parents pour certaines affections virales (herpèsvirus, virus de la leucose féline [FeLV], virus de l’immunodéficience féline [FIV], calicivirus, etc.).

→ Groupe sanguin des parents (chats).

→ Statut sanitaire de l’élevage (coronavirus, parvovirus, calicivirus, herpèsvirus).

→ Traitements déjà effectués (vétérinaire ou propriétaire).

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