Thrombose de la veine cave postérieure chez une vache - Le Point Vétérinaire n° 297 du 01/07/2009
Le Point Vétérinaire n° 297 du 01/07/2009

Affections cardio-vasculaires des bovins

Pratique

CAS CLINIQUE

Auteur(s) : Guillaume Belbis*, Patrick Gosset**, François Crespeau***, Renaud Maillard****

Fonctions :
*Pathologie du bétail, ENV d’Alfort, 7, avenue du Général-de-Gaulle, 94704 Maisons-Alfort Cedex
**12, rue du Général-de-Gaulle, 76660 Londinières
***Anatomie-pathologie, ENV d’Alfort, 7, avenue du Général-de-Gaulle, 94704 Maisons-Alfort Cedex gbelbis@vet-alfort.fr
****Pathologie du bétail, ENV d’Alfort, 7, avenue du Général-de-Gaulle, 94704 Maisons-Alfort Cedex

Une vache est référée pour des troubles respiratoires évoluant depuis un mois. L’apparition de signes évocateurs à son arrivée permet le diagnostic de thrombose, confirmé par l’examen nécropsique.

La thrombose de la veine cave est une affection bien connue dans le cadre de la mort subite de bovins, retrouvés gisant dans une mare de sang. Néanmoins, toutes les formes de cette affection n’évoluent pas de façon suraiguë.

Certaines sont chroniques avec des symptômes respiratoires souvent frustes, alors que les signes cliniques bien connus (hémoptysie, épistaxis, etc.) et évocateurs de cette affection n’apparaissent que plus tardivement. Il convient donc de penser à cette maladie dans le diagnostic différentiel lors d’atteintes respiratoires chez un bovin adulte.

Cas clinique

1. Anamnèse et commémoratifs

Une vache prim’holstein de 3 ans est référée à l’ENV d’Alfort pour troubles respiratoires. L’animal est suivi par le vétérinaire traitant depuis un mois. Dans l’élevage d’origine, il est le seul à présenter ces symptômes.

Le motif de la première visite était un amaigrissement. La vache présentait alors une hyperthermie (40 °C) et une légère bronchite associée à de la toux. Une suspicion de corps étranger associé à un trouble respiratoire est alors émise. Un traitement antibiotique (oxytétracycline : Actitétra® 50 ml/j pendant 3 jours) et anti-inflammatoire (flunixine méglumine : Avlezan® 15 ml en une fois) est alors mis en place. À la fin du premier traitement, la vache paraît mieux cliniquement. Le traitement antibiotique est prolongé pendant 5 jours.

Une semaine plus tard, à la suite d’une détérioration de l’état général (amaigrissement), l’animal est réexaminé : une bronchite est alors suspectée. Un nouveau traitement est instauré, à base de tylosine (Tylan® 30 ml/j pendant 4 jours), de diprophylline et de terpine (Bio-Pulmone® 50 ml en une injection) et de flunixine méglumine (Méflosyl® 25 ml). Un traitement antiparasitaire, actif contre les strongles (lévamisole, Lévanol® 18 ml tous les 2 jours), est également instauré pour traiter une éventuelle dictyocaulose. Devant l’absence d’amélioration à la suite des différents traitements (poursuite de l’amaigrissement, hyperthermie persistance), la vache est finalement référée à l’ENV d’Alfort.

2. Examen clinique

Le jour de son arrivée, la vache présente une légère hyperthermie (39,1 °C), une fréquence respiratoire augmentée (60 mouvements par minute) associées à une augmentation des bruits respiratoires. Les muqueuses oculaires sont pâles. Une anorexie, ainsi qu’une absence de contractions ruminales sont relevées. Les bouses, émises en toutes petites quantités, apparaissent légèrement noirâtres évoquant du méléna.

Le lendemain de son arrivée, des caillots de sang sont retrouvés dans son râtelier (photo 1). L’examen de l’animal révèle alors la présence de caillots de sang dans les naseaux et de faibles quantités de sang dans la bouche (photo 2).

3. Hypothèses diagnostiques

Des symptômes respiratoires chroniques chez une vache adulte, d’évolution sporadique au sein de l’élevage, évoquent une thrombose de la veine cave, une pneumonie suppurative chronique, une hypersensibilité, une alvéolite fibrosante ou une tumeur (pulmonaire ou médiastinale). Toutefois, ces trois dernières hypothèses semblent peu compatibles avec l’hyperthermie rencontrée [4]. La pâleur des muqueuses et la présence de méléna orientent le diagnostic vers une thrombose de la veine cave, confirmée par l’apparition de l’hémoptysie.

4. Examens sanguins

Lors de l’admission de l’animal, une biochimie, une numération et une formule sanguines ont été réalisées.

L’examen biochimique révèle une hyperprotéinémie (95,2 g/l) associée à une hypoalbuminémie (22,5 g/l), signant une hyperglobulinémie (72,5 g/l). Les paramètres hépatiques testés sont dans les normes usuelles : γ-GT = 30,5 UI/l (norme = 9 à 37 UI/l) ; aspartate aminotransférase ou ASAT = 88 U/l (norme = 47 à 133 U/l) ; phosphatase alcaline ou PAL = 104 U/l (norme = 26 à 108 U/L). La numération sanguine met en évidence une leucocytose neutrophilique (leucocytes : 24 600/mm3, granulocytes neutrophiles : 17 958/mm3) révélant un phénomène infectieux actif et probablement suppuratif qui, associé à la faible note d’état de l’animal, semble chronique. L’hématocrite est de 18 %, ce qui signe une anémie chez cet animal. Cette anémie, très prononcée, ne semble pas pouvoir être rapportée simplement à une suppuration ; l’hypothèse d’un phénomène vasculaire est renforcée.

En raison de l’apparition de signes fortement évocateurs d’une thrombose de la veine cave postérieure, aucun autre examen complémentaire n’est mis en œuvre, le tableau épidémio-clinique apparaissant suffisamment significatif pour le diagnostic final.

5. Traitements mis en œuvre

Devant le pronostic sombre et l’état incurable de l’animal, ce dernier est euthanasié et autopsié.

6. Examen nécropsique

Une autopsie est réalisée par le service d’anatomie pathologique de l’ENV d’Alfort à la mort de l’animal. L’examen nécropsique révèle la présence d’un volumineux abcès hépatique localisé au lobe droit, d’une pneumonie suppurée et hémorragique sévère associée à un emphysème pulmonaire sévère (photos 3 et 4). Du sang est retrouvé dans le rumen et la caillette (4 kg de sang coagulé, sang d’origine pulmonaire dégluti très probablement). Une thromboembolie de la veine cave postérieure est également observée (photo 5). Aucune lésion évoquant un épisode d’acidose (parakératose, ruminite) n’est mise en évidence. Le diagnostic de thrombose de la veine cave est ainsi confirmé par l’examen nécropsique.

Discussion

1. La thrombose de la veine cave, une affection aux différentes manifestations cliniques

La thrombose de la veine cave postérieure (TVCP) est une affection principalement observée chez les animaux à l’engraissement étant donné son association avec la ruminite. Néanmoins, toutes les catégories d’âge (même si cette affection est rare chez l’animal de moins d’un an), de race, de sexe et de production peuvent être affectées [10].

La durée de la phase d’expression clinique est variable. Elle peut aller d’une détresse respiratoire aiguë (avec mort “subite” de l’animal) à une atteinte chronique, avec une perte de poids et une toux pouvant évoluer sur des semaines, voire des mois. Cette évolution est notée dans notre cas clinique, où la première visite pour ce trouble a été effectuée un mois et demi avant l’apparition de l’hémoptysie et de l’épistaxis.

La mort subite constitue la forme la plus facile à diagnostiquer, même si ce diagnostic est trop tardif : la découverte d’un bovin mort, gisant dans une mare de sang est suffisamment évocatrice, et la réalisation d’un examen nécropsique ne fait qu’objectiver la thrombose. Néanmoins, seul un animal sur deux présentant une thrombose de la veine cave déclare ces symptômes suraigus, l’autre moitié évoluant sur un mode chronique ou récurrent [4].

Les signes cliniques observés chez ces vaches ne sont pas nécessairement évocateurs et spécifiques (tachypnée, dyspnée expiratoire, toux, hyper-thermie, pâleur des muqueuses, perte de production, baisse de l’appétit et de la contractilité ruminale [1]), rendant le diagnostic clinique difficile. Avant l’apparition de l’épistaxis et de l’hémoptysie, certains éléments de l’examen clinique peuvent néanmoins orienter le clinicien, comme la présence d’un méléna (dû à l’expulsion de sang pulmonaire dégluti par l’animal), d’une douleur thoracique ou rétrodiaphragmatique, ou une hépatomégalie. Néanmoins, seul le rejet de caillots de sang lors de toux permet de confirmer, trop tardivement, le diagnostic clinique.

2. Une affection difficile à diagnostiquer avant l’apparition de l’hémoptysie et de l’épistaxis

Il paraît important de diagnostiquer le plus rapidement possible les bovins atteints de TVCP, non pas pour améliorer le pronostic (sombre dans tous les cas, l’affection étant fatale à quasi 100 %), mais pour éviter des traitements voués à l’échec, dont le coût pour l’éleveur ne serait pas négligeable [9, 10]. Différentes méthodes diagnostiques peuvent être mises en œuvre, s’appuyant sur des examens complémentaires et/ou une approche épidémio-clinique.

La réalisation d’une numération et d’une formule sanguines met classiquement en évidence une leucocytose neutrophilique et une anémie, ce qui est retrouvé dans notre cas clinique. L’examen biochimique peut refléter une congestion passive du foie, avec une élévation des concentrations sériques de la bilirubine et des enzymes hépatiques (γ-GT et glutamate déshydrogénase ou GLDH). Une hyperprotéinémie, liée à une hyperglobulinémie ainsi qu’une augmentation de la concentration en fibrinogène peuvent également être observées (comme dans ce cas clinique). Néanmoins, ces examens sanguins ne sont pas spécifiques d’une thrombose et ne permettent pas un diagnostic de certitude. Dans ce cas clinique, les paramètres hépatiques se sont révélés normaux, ce qui peut être lié à la présence d’un unique abcès hépatique, certes volumineux, mais qui n’a pas engendré un dysfonctionnement hépatique majeur (contrairement à ce qui aurait pu être observé en présence de nombreux abcès). L’absence de modification des concentrations sériques des marqueurs de l’activité hépatique ne permet pas d’affirmer l’absence d’un abcès du foie. Dans une étude rétrospective portant sur 12 vaches ayant présenté une thrombose de la veine cave, Braun a mis en évidence une diminution marquée de l’hématocrite et une leucocytose neutrophilique chez 8 vaches, une augmentation de la concentration en fibrinogène chez 6vaches, une augmentation des γ-GT chez 7 vaches et de la GLDH chez 2 autres [2].

Plusieurs examens d’imagerie médicale peuvent être effectués lors de suspicion de thrombose de la veine cave. L’examen échographique est recommandé (encadré) [1, 2]. Des examens radiographique (radiographie pulmonaire), endoscopique (examen endoscopique de la trachée) ou encore cœlioscopique (mise en évidence d’un abcès hépatique) peuvent être réalisés, mais ils sont rarement mis en œuvre [2, 7]. Si ces techniques d’imagerie permettent l’obtention d’un diagnostic ante-mortem précis, il ne s’agit pas d’examens complémentaires faciles à adapter à la pratique. L’établissement du diagnostic de TVCP lors d’atteinte respiratoire chez une vache adulte apparaît donc difficile en raison de signes cliniques parfois peu évocateurs (ou, lorsque les signes cliniques deviennent très évocateurs, ils sont trop tardifs) et d’examens complémentaires peu spécifiques ou délicats à mettre en œuvre. Un arbre d’orientation diagnostique utilisant les données épidémio-cliniques aide le clinicien dans sa réflexion (figure 1). La thrombose de la veine cave est une affection touchant principalement les animaux adultes (rare avant l’âge d’un an), sporadique (permettant de la différencier, par exemple, de la dictyocaulose), évoluant, lors d’atteinte respiratoire, sur un mode chronique. La distinction avec d’autres affections respiratoires sporadiques du bovin adulte (poumon du fermier notamment, mais aussi alvéolite fibrosante, tumeur, etc.) s’effectue grâce à la clinique spécifique respiratoire [4]. La TVCP s’accompagne d’une clinique mixte, associée à des manifestations de suppuration chronique décelables à la numération et à la formule sanguines, alors que le poumon de fermier est associé à une clinique d’emphysème, avec une numération et une formule éosinophiliques évoquant une réaction allergique. La confrontation des données épidémiologiques avec certaines données cliniques (anémie, hyperthermie, méléna, douleur thoracique, etc.) permet d’orienter le diagnostic sans recourir à des examens complémentaires coûteux.

3. Physiopathologie de la pneumonie métastatique avec thrombose de la veine cave caudale

La thrombose de la veine cave est, d’un point de vue clinique, à l’origine de morts subites ou de pneumonies qualifiées de métastatiques (comme c’est le cas ici). L’identification des mécanismes impliqués permet de mieux comprendre la symptomatologie et les mesures de prévention à mettre en œuvre (figure 2).

Un foyer infectieux primitif, non pulmonaire

Les principaux foyers producteurs d’emboles pulmonaires sont, chez les bovins adultes, le foie (essentiellement par l’intermédiaire d’un abcès hépatique se rompant dans la veine cave caudale) et la valvule tricuspide (lors d’endocardite) [1, 2, 8, 10]. Néanmoins, lors de pneumonie métastatique associée à une endocardite valvulaire, aucun anévrisme des artères pulmonaires ni aucune hémoptysie ne sont observés [5]. Le développement d’une thrombose de la veine cave caudale fait donc souvent intervenir la présence d’un ou de plusieurs abcès hépatiques.

La pathogénie “typique” de la thrombose de la veine cave caudale débute avec le développement d’une ruminite secondaire à une acidose lactique liée à l’apport de glucides hautement fermentescibles dans la ration (cas des rations des broutards à l’engrais, de certaines rations des vaches laitières). À la faveur de lésions de la paroi ruminale, des bactéries résidentes habituelles de la flore ruminale, comme Fusobacterium necrophorum ou Actinomyces pyogenes, peuvent traverser l’épithélium ruminal et sont transportées par le drainage porte jusqu’au foie au sein duquel se constituent des abcès hépatiques [6]. Des causes autres que l’acidose ruminale peuvent également être à l’origine de la formation d’abcès hépatiques (comme dans ce cas, où aucune lésion évocatrice d’acidose n’a été observée à l’autopsie).

D’autres mécanismes d’apparition de pneumonies métastatiques sont décrits : une thrombose de la veine cave craniale secondaire à une phlébite jugulaire ou à d’autres abcès sous-diaphragmatiques, ou à d’autres foyers septiques (mammite, métrite, fourchet) [8, 10]. Ces dernières causes ne doivent pas être considérées comme secondaires.

Embolisation de la veine cave caudale et atteinte des artères pulmonaires

Lorsqu’un abcès est localisé à proximité de la veine cave caudale (dans la région où le vaisseau est étroitement lié au bord gauche du foie), un thrombus septique peut se former à l’intérieur du vaisseau à la suite de l’infiltration de sa paroi par l’abcès. Un embole septique peut alors se détacher du thrombus et gagner les poumons par l’intermédiaire du système artériel pulmonaire [10].

Selon la taille de ou des embole(s), l’atteinte (et la symptomatologie) n’est pas la même : des emboles de grande taille peuvent bloquer les plus grosses artères, provoquant une atteinte aiguë et une mort subite. Cependant, plus fréquemment, les emboles, de plus petite taille, se logent dans les artérioles et sont à l’origine d’un thromboembolisme artériel, d’une artérite et d’abcès pulmonaires (retrouvés dans notre cas clinique), d’où le terme de pneumonie métastatique.

De plus, l’extension de l’embolisme artériel est à l’origine d’une hypertension dans les artères pulmonaires. Cliniquement, une augmentation des bruits pulmonaires, des crépitations sèches de l’emphysème associées à l’obstruction, des crépitations humides combinées au développement inflammatoire local, sont observées à l’auscultation. L’atteinte des parois artérielles, par le biais de l’artérite associée à l’hypertension, est à l’origine de la production d’anévrismes.

La fragilisation des parois artérielles et leur rupture sont à l’origine des symptômes observés

La rupture de ces anévrismes entraîne un relargage de sang dans les bronches (à l’origine de l’hémoptysie et de l’épistaxis) ou de larges hématomes interstitiels. L’anémie observée cliniquement est la conséquence de ces deux mécanismes, ainsi que de la destruction sanguine sur le thrombus. La toux et les bruits de cornage sont probablement liés aux caillots sanguins, aux abcès péribronchiques et à la pneumonie suppurative et nécrotique associée à la thrombose de la veine cave. Enfin, le méléna généralement observé est la conséquence de la déglutition des caillots sanguins émis lors de toux.

Conséquences à tirer de la physiopathologie

La connaissance de la physiopathologie de la thrombose de la veine cave permet de déterminer quelques éléments qui doivent être recherchés lors de cas au sein du troupeau, par exemple une acidose (soit l’autopsie du cas clinique, soit chez les autres animaux). De plus, lors de l’examen nécropsique d’adultes ayant présenté une symptomatologie évocatrice de pneumonie, la découverte d’abcès pulmonaires doit motiver la recherche d’un foyer infectieux primitif (hépatique principalement) afin de déterminer si l’atteinte pulmonaire est primitive ou secondaire.

La thrombose de la veine cave est une affection dont le diagnostic clinique demeure difficile en dehors des atteintes suraiguës conduisant à des morts subites. L’apparition des symptômes évocateurs peut être tardive, ce qui entraîne des coûts pour l’éleveur (traitements inefficaces). Il convient d’y penser dans le diagnostic différentiel face à un adulte présentant des symptômes respiratoires sporadiques. L’utilisation d’une démarche fondée sur les données épidémio-cliniques permet néanmoins d’orienter le diagnostic.

Références

  • 1 – Braun U. Clinical findings and diagnosis of thrombosis of the caudal vena cava in cattle. Vet. J. 2008;175(1):118-125.
  • 2 – Braun et coll. Diagnostic by ultrasonography of congestion of the caudal vena cava secondary to thrombosis in 12 cows. Vet. Rec. 2002;150(7):209-213.
  • 3 – Braun U. Ultrasonography examination of the liver in cows. Am. J. Vet. Res.1990;51(10):1522-1526.
  • 4 – Maillard R. et coll. Approche lors d’affections respiratoires chez des bovins adultes. Point Vet. 2008;288:37-44.
  • 5 – Mills LL, Pace LW. Caudal vena cava thrombosis in a cow. J. Am. Vet. Med. Assoc. 1990;196(8):1294-1296.
  • 6 – Nagaraja TG, Chengappa MM. Liver abscesses in feedlot cattle : a review. J. Anim. Sci. 1998;76:287-298.
  • 7 – Poulsen K et coll. What is your diagnosis? Chronic bronchointerstitial pneumonia. J. Am. Vet. Med. Assoc. 2006;228(1):35-36.
  • 8 – Radostits OM et coll. (Caudal vena caval thrombosis and embolic pneumonia in cattle (posterior vena caval thrombosis, PVCT), Veterinary Medicine. A Textbook of the Diseases of Cattle, Sheep, Pigs, Goats and Horses. 9th ed. WB Saunders, London. 2000:451-452.
  • 9 – Sigrist I. Dix cas de thrombose de la veine cave caudale. Point Vet. 2008:284.
  • 10 – Smith JA. Vena caval thrombosis and metastatic pneumonia. In : B. Smith, ed. Large Animal Internal Medicine. 2nd ed. St. Louis, Mosby. 1996: 654-655.

Encadré : Intérêt de l’échocardiographie

• L’échographie est l’examen d’imagerie de choix lors de suspicion de thrombose de la veine cave. Il est possible de rechercher la présence d’un abcès hépatique (avec les risques de faux négatifs liés à la position du foie chez les ruminants), d’observer l’aspect de la veine cave caudale, la taille des veines hépatiques, spléniques ou porte (dilatation lors de thrombose), ou de réaliser un examen des plèvres.

• L’élément le plus intéressant d’un point de vue diagnostique demeure la visualisation de la veine cave caudale et d’éventuelles modifications de sa section [1, 2, 9]. Celle-ci est observable par échographie dans le 11e et/ou le 12e espace intercostal. Elle présente normalement une section triangulaire, lors de thrombose, une section ovale ou ronde. Cependant, l’examen échographique doit être réalisé avec une sonde échographique de 3,5 MHz (en dehors de l’échographie pleurale, pouvant être réalisée avec une sonde de 5 MHz), rendant l’application de cet examen difficile en routine, ce type de sonde n’étant pas très développé sur le terrain [3].

POINTS FORTS

• La mort subite ne concerne que 50 % des bovins atteints de thrombose de la veine cave postérieure (TVCP). Les autres 50 % évoluent sur un mode chronique.

• La TVCP doit faire partie du diagnostic différentiel lors de troubles respiratoires sporadiques chez un animal adulte.

• Les examens complémentaires réalisables lors de TVCP sont peu spécifiques ou difficiles à mettre en pratique en exercice de terrain.

• L’utilisation des données épidémio-cliniques permet d’orienter le clinicien.

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