« Nous souhaitons garder une vision prospective et pratique dans les thèmes traités » - La Semaine Vétérinaire n° 1543 du 07/06/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1543 du 07/06/2013

Entretien avec Christophe Brard

Dossier

Auteur(s) : Marine Neveux

Les journées annuelles des Groupements techniques vétérinaires (GTV) constituent un rendez-vous bien ancré de la profession, mais envisagez-vous une évolution du format ?

A priori, la formule convient. Toutefois, nous restons extrêmement attentifs pour correspondre au mieux aux attentes des participants, des congressistes ou des exposants. À cet effet, outre l’étude des questionnaires d’évaluation, nous allons réaliser une analyse de la participation des praticiens lors des dernières éditions.

Au niveau du programme, nous souhaitons garder une vision prospective et pratique dans les thèmes qui seront traités. Nous conserverons la participation d’intervenants aux horizons variés : praticiens, chercheurs et enseignants.

L’an prochain, les journées porteront sur les examens complémentaires en tant qu’atouts du diagnostic et de la prescription raisonnée. Ce thème central sera couplé à des sujets d’actualité qui seront traités dans les ateliers.

Cette année, l’atelier “médicament vétérinaire”, dédié aux antibiotiques, a été filmé dans l’objectif d’une diffusion large auprès des praticiens. Si l’accueil de cette initiative est positif, nous la réitérerons certainement. Notre congrès est l’un des piliers majeurs des actions de formation continue menées par notre association. Il s’agit en quelque sorte de son “vaisseau amiral”. Nous sommes attachés à conserver l’ambiance qui y règne, dans un esprit associatif, grâce à la diversité des participants et des partenaires qui nous font confiance. Nous souhaitons profiter de cette dynamique pour inciter les jeunes praticiens à s’impliquer dans les actions que nous menons et, notamment, d’intégrer nos commissions techniques.

Quel regard portez-vous sur les débats autour du médicament et de la prescription-délivrance qui occupent l’actualité depuis plusieurs mois ?

La compétence et la technicité des vétérinaires doivent être plus que jamais mises en avant face à ces débats. C’est la raison pour laquelle nous fournissons des formations, des informations et des outils aux praticiens sur les bonnes pratiques du médicament depuis des années, notamment en matière de prescription et de délivrance. En majorité, la profession est constituée de personnes compétentes, reconnues et responsables. L’image du vétérinaire auprès des citoyens est bonne. Il est important de la maintenir et de la renforcer. Il appartient à chacun de nous, dans son comportement individuel, de faire en sorte que cette image reste positive. Par exemple en montrant son engagement pour préserver l’efficacité des antibiotiques. Il revient à nos organisations professionnelles de valoriser les atouts des vétérinaires, tant auprès de l’administration que de nos partenaires des filières animales et de la société.

Une base de données regroupant les prescriptions d’antibiotiques pourrait-elle voir le jour ?

Dans le cadre du plan écoAntibio 2017, nous travaillons sur un projet de suivi des prescriptions d’antibiotiques. À partir d’un périmètre de contributeurs qui reste à déterminer, l’objectif est, dans un premier temps, de faire remonter quelques indicateurs pertinents à l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV), définis par elle. Il s’agit d’un projet collectif de longue haleine qui nécessitera un investissement important sur le plan technique, puisque l’outil conçu devra s’adapter à l’ensemble des logiciels utilisés par les praticiens, sans nécessiter une saisie supplémentaire de la part du vétérinaire, et cela dans toutes les filières.

Il est question de retirer les antibiotiques de la liste positive des plans sanitaires d’élevage (PSE). Quelle est la position de la SNGTV ?

Nous sommes favorables à cette proposition de la Direction générale de l’alimentation (DGAL). Il s’agit d’une mesure cohérente en regard du plan écoAntibio 2017, lancé par le ministère de l’Agriculture.

Les PSE ont été créés pour mettre en place, sur un périmètre géographique défini et pour répondre à une problématique commune donnée, des protocoles de traitements préventifs visant les maladies rencontrées en élevage. Mais le contexte a évolué. D’une part, les préconisations sanitaires sont à adapter en continu dans chaque exploitation sur la base du suivi sanitaire permanent. D’autre part, la donne a changé au regard des impératifs de santé publique. Face à cette situation, l’antibiothérapie préventive n’a pas de sens. Les traitements au tarissement, dont l’objectif strict est de traiter les quartiers infectés dans un cadre épidémiologique spécifique à chaque élevage, n’ont ainsi plus de raison de figurer sur la liste positive dans une visée préventive.

La réorganisation sanitaire qui se poursuit actuellement vous paraît-elle pertinente ?

Le projet de loi européen relatif à la santé animale (Animal Health Law) va dans le bon sens. Il intègre des propositions de la Fédération des vétérinaires d’Europe (FVE), notamment le déploiement des visites sanitaires en élevage.

Au niveau hexagonal, la nouvelle gouvernance issue des États généraux du sanitaire se met en place, aux plans national et régional. Dans les régions, les praticiens participent aux réunions organisées par les préfets pour la mise en place des Conseils régionaux d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (Cropsav). Avec l’appui de notre fédération, les GTV régionaux finalisent leurs dossiers pour être reconnus en tant qu’organisations vétérinaires à vocation technique (OVVT). Une fois le cadre réglementaire validé, les confrères prendront leur place dans des actions collectives engagées dans chaque région, qui leur permettront d’assurer de nouvelles missions au quotidien.

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