Le vétérinaire joue un rôle clé en aquaculture

À l’occasion de ce séminaire, qui a réuni les représentants des institutions européennes, des autorités nationales, des vétérinaires, des producteurs de poissons, des scientifiques, etc., la fédération a mis l’accent sur le rôle de la profession dans les productions aquacoles. « De par leur formation et leur expérience, les vétérinaires ont une vision holistique sur la façon dont la santé, le bien-être et l’environnement interagissent, ce qui leur confère un rôle clé à jouer en aquaculture », a souligné notre confrère Christophe Buhot, le président de la FVE.

Comme l’a rappelé Étienne Bonbon (OIE), la santé des espèces aquatiques fait aussi partie du mandat de l’Organisation mondiale de la santé animale, qui développe des normes tant pour elles que pour les espèces terrestres. Selon la FVE, il convient d’investir dans les services vétérinaires et d’appréhender la santé des animaux aquatiques comme un bien public global. Dans cette optique, l’enseignement vétérinaire constitue également une clé.

L’aquaculture est un secteur en croissance et l’Union européenne n’est pas autosuffisante dans sa production de poissons. Il existe donc un potentiel à explorer au niveau communautaire pour augmenter la production, tant en termes de capacités que d’exploitation de nouvelles espèces. L’intérêt de se pencher encore davantage sur la médecine de ces espèces apparaît ainsi nécessaire.

Plusieurs autres conclusions sont ressorties de ces journées, comme l’importance d’une collaboration étroite entre l’industrie de l’aquaculture et la profession vétérinaire, afin de s’assurer d’une gestion optimale de la santé dans les fermes de poissons à tous les stades de leur production. Un suivi efficace de l’épidémiologie est également essentiel pour la gestion de leur santé, soutenu par le développement de tests de diagnostic spécifiques.

La recherche est également attendue sur le plan des vaccins pour les poissons, des anti-parasitaires, des traitements alternatifs non médicaux, etc. Les intervenants ont appelé aussi au renforcement des contrôles des mouvements d’animaux.