Des professions libérales peu homogènes - La Semaine Vétérinaire n° 1522 du 11/01/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1522 du 11/01/2013

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Auteur(s) : Clarisse Burger

L’étude de l’Observatoire des métiers dans les professions libérales révèle une hausse de l’emploi des femmes et des salariés seniors et de fortes disparités salariales.

Selon l’accord interprofessionnel du 9 juillet 2010, l’Observatoire des métiers dans les professions libérales (OMPL) a mené une étude sur la qualité de l’emploi de ce secteur d’activité. En 20 ans, les professions libérales ont accueilli 25 % de femmes en plus, tandis que la proportion d’hommes est restée stable. Le taux d’activité des femmes se rapproche ainsi de celui des hommes (soit 66 % en 2011 versus 75 % pour les hommes).

Toutefois, les femmes actives sont répertoriées le plus souvent dans la catégorie des employés. Il y a trois à quatre fois plus d’hommes chez les cadres. Dans le secteur de la santé, les employées sont jusqu’à sept fois et demie plus nombreuses. Les cabinets et cliniques vétérinaires comptent 88 % de femmes. L’emploi féminin est encore plus élevé dans les cabinets dentaires (97 %) et les cabinets médicaux (94 %). L’étude note également des écarts importants de rémunération, le poids des seniors et un taux élevé de contrats de travail à durée indéterminée (CDI), notamment dans le secteur de la santé.

Le secteur de la santé privilégie les CDI

En ce qui concerne les types de contrats de travail, le secteur de la santé – qui comptabilise 64 % de salariés – privilégie majoritairement le CDI (86 % pour les femmes et 80 % pour les hommes). La différence entre les femmes et les hommes est aujourd’hui faible. Néanmoins, les jeunes de moins de 30 ans sont principalement en contrat à durée déterminée (CDD). Enfin, le temps plein domine (pour 61 % des actifs, tous secteurs confondus). Quant au temps partiel, il est largement choisi dans le secteur de la santé.

Au chapitre de la rémunération des libéraux, l’étude montre que l’indice de parité varie selon les catégories sociales, le genre et l’âge. Les femmes ont globalement des revenus inférieurs à ceux des hommes, soit un écart de 25 % pour les salariés. Dans le secteur de la santé, l’écart de rémunération est le plus important. L’indice de parité moyen est de 81 %, alors qu’il est de 89 % pour le secteur juridique et de 86 % pour celui du cadre de vie et technique.

Il ressort également que l’emploi des seniors est variable selon les branches professionnelles. Un salarié sur quatre a plus de 50 ans. Au fil des ans, la catégorie des salariés seniors augmente dans les professions libérales (23 % en 2009 versus 21,7 % en 2008). Leur nombre est un peu plus élevé dans la santé que chez les autres professions libérales : 29 % de seniors travaillent dans les laboratoires de biologie médicale et 20 % dans les pharmacies d’officine. Alors que les cabinets et les cliniques vétérinaires n’en comptent que 14 %. Les seniors libéraux travaillent majoritairement à temps plein. À noter toutefois le taux important (46 %) de femmes seniors à temps partiel.

Quant à l’accès à la formation continue, il laisse à désirer pour certains métiers. En effet, de forts écarts entre les branches professionnelles sont décelés par l’étude de l’OMPL. La santé fait figure de parent pauvre par rapport aux secteurs juridique et cadre de vie. Les cabinets vétérinaires disposent d’un taux d’accès à la formation des salariés de 45 % (il est de plus de 60 % pour les notaires, les experts automobiles et les géomètres). Mais le taux d’entreprises formatrices pour les praticiens est élevé (supérieur à 60 %). L’étude note toutefois un meilleur accès à la formation pour les entreprises de plus de dix salariés, tous métiers confondus. Enfin, l’usage du droit individuel à la formation (DIF) reste faible et variable selon les branches professionnelles, mais il est en augmentation ces dernières années. Les entreprises vétérinaires affichent un usage du DIF supérieur à 45 %, plus important que celui des pharmacies d’officine (inférieur à 40 %) et des cabinets dentaires (moins de 10 %).

  • 1 Étude menée par l’OMPL auprès de 13 branches professionnelles issues des secteurs santé, juridique, cadre de vie et technique pour la période de 2008 à 2010. Ces trois secteurs employaient en 2010 un total de 450 000 salariés dont les deux tiers dans la santé.

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