L’Afvac plaide pour des échanges gagnant-gagnant et éthiques - La Semaine Vétérinaire n° 1513 du 26/10/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1513 du 26/10/2012

Grenelle du partenariat

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SOCIOPRO

Auteur(s) : MARINE NEVEUX

L’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac) a organisé son 2e Grenelle du partenariat1, le 18 octobre dernier à Paris. L’occasion pour l’association de mettre en exergue sa charte triennale, et de faire un point d’étape.

Depuis le début des années 2000, « nous avons souhaité la transfor­mation d’un sponsoring aveugle en une collaboration éclairée et efficace », rappelle en introduction Éric Guaguère, président de l’Afvac. La charte des partenaires de l’Afvac, valable pour 3 ans, voyait cette année la fin de son 4e cycle triennal. L’objectif de cette charte, reconduite pour les 3 années à venir, est « une synergie entre l’Afvac et les sociétés partenaires, tout en garantissant l’indépendance du message scientifique », souligne le président de l’association. Le 1er Grenelle du partenariat avait été initié en 2009, « il était important de rediscuter de nos relations ».

Une évolution du secteur

« Véritable entreprise, gérée comme telle, avec une dose majeure de bénévolat », c’est ainsi qu’Éric Guaguère définit l’Afvac, mettant en avant son image identitaire forte : « C’est une marque bien ancrée, une association reconnue d’utilité vétérinaire. » Et notre confrère de souligner son rôle dans la formation des praticiens, des auxiliaires, des éleveurs, mais aussi son implication dans les grands dossiers professionnels (médicament, spécialisation, domicile professionnel, cursus, radioprotection, etc.).

Le chiffre d’affaires 2011 de l’Afvac atteint 3 685 118 € HT. Pour 2012, le président se dit conscient du contexte concurrentiel, et affirme sa volonté de répondre aux besoins en matière de formation continue et de les adapter. Néanmoins, pour les organisateurs, ce grenelle n’est pas lié à un contexte précis : « Ne croyez pas que vous êtes là aujourd’hui parce qu’il y a de la concurrence, mais parce que nous avions besoin de vous parler », assure Jean-François Rousselot, vice-président de l’Afvac.

Un win-win dans l’éthique

« Notre partenariat doit être gagnant-gagnant, tout en gardant l’éthique. Le but est aussi de mieux nous connaître, de réfléchir en commun, de trouver ensemble ou de manière individuelle la façon de valoriser nos partenariats. » Néanmoins, il n’est pas toujours aisé, dans une réunion plénière, de discuter de relations individuelles… « Il y a des partenariats généraux qui peuvent coller à tous, et aussi des stratégies d’entreprise, nous sommes là pour développer des concepts », poursuit Éric Guaguère.

La discussion s’engage sur le format des formations, du congrès annuel, des partenariats entre les différentes entités de l’Afvac en termes d’organisation, de choix du lieu, etc. La multiplication des formations dilue les ressources financières, estiment certains partenaires. « Nous avons un agenda pléthorique, reconnaît Éric Guaguère. Il est important pour vous d’obtenir un retour sur investissement. Les groupes d’étude et les sections régionales vivent parce qu’il y a du bénévolat, des baronnies, et je n’y vois aucune image négative. »

Les partenaires dans le prix de la formation

« Les confrères ne se rendent pas compte du coût d’une formation. Nous avons un déficit d’image, il serait bon de communiquer sur le prix de revient de la formation s’il n’y avait pas les laboratoires », explique un industriel. L’Afvac est favorable à ce souci de communication. Un autre représentant de laboratoire appelle toutefois à la vigilance sur ce point : « En médecine humaine, l’agence du médicament est très regardante, c’est sa chasse gardée aujourd’hui que de veiller à la stratégie des laboratoires sur la formation. » En outre, « à force de montrer que l’on paye, on garde toujours cette image de payeur ».

« On ouvre la boîte de Pandore au financement des laboratoires », poursuit un autre représentant de laboratoire. « La différence avec la médecine humaine, c’est que nous avons une indépendance du message scientifique, modère Éric Guaguère. Il convient de faire de nos congrès un espace de travail et ne pas avoir qu’une image “petits fours”, mais monter d’un cran dans le professionnalisme de nos stands, etc. Aujourd’hui, nous sommes dans une phase d’évolution sociétale vis-à-vis du médicament vétérinaire. Si nous nous professionnalisons, nous y gagnerons tous », conclut un représentant de laboratoire.

  • 1 Il a réuni les partenaires signataires et non signataires de la charte de l’Afvac, les membres de son conseil d’administration, de ses groupes d’étude, de ses sections régionales, les représentants de l’Ordre, du syndicat (SNVEL), des industriels (SIMV), etc.

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