Pourquoi s’équiper d’un scanner ? - La Semaine Vétérinaire n° 1494 du 04/05/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1494 du 04/05/2012

Entre nous

FORUM

Auteur(s) : AGNÈS FAËSSEL

Un bel outil, mais fort coûteux

Olivier Balland, CHV Lorrainevet à Ludres (Meurthe-et-Moselle).

L’acquisition d’un scanner s’inscrivait dans notre projet d’ouverture de centre hospitalier vétérinaire. Cette appellation requiert 3 techniques distinctes d’imagerie médicale au minimum. En complément de la radiographie et de l’échographie, le scanner s’est imposé pour ses capacités de diagnostic générales. L’objectif était aussi de développer nos activités de neurologie et de chirurgie orthopédique.

Cependant, l’installation d’un tel appareil nécessite d’importants aménagements des locaux : une salle plombée et climatisée, une alimentation énergétique adéquate. Le raccordement à une ligne électrique de haute puissance a nécessité, à lui seul, un délai de 7 mois ! Nous sommes finalement équipés depuis 1 an. Le scanner fonctionne quotidiennement. C’est un bel outil diagnostique, devenu incontournable pour les bilans d’extension en cancérologie, par exemple. Il nous a permis de développer d’autres services, tels que la chimiothérapie.

Cependant, l’acquisition d’un scanner demeure un investissement lourd, qui ne se réduit pas à l’achat de l’appareil. Une chaîne informatique spécifique est également nécessaire. Nous avons opté pour un scanner de dernière génération, neuf en partie, dans l’optique d’une durée de vie de 7 à 10 ans. Sa maintenance (trimestrielle) est coûteuse et son usage impose des frais de personnel. Nous avons embauché un confrère ancien assistant en anesthésie, qui se forme à l’interprétation des images (aujourd’hui externalisée). Tous ces coûts nous permettent à peine d’atteindre le seuil de rentabilité.

Un examen précieux qui optimise la gestion des cas

Sylvain Manville, unité d’imagerie médicale au CHV Saint-Martin (Haute-Savoie).

Notre structure s’est équipée d’un scanner il y a 4 ans. Cela représente un investissement important. Mais pour une activité vétérinaire, un appareil de dernière génération (16 barettes) n’est pas nécessaire : un modèle 2 barettes satisfait aux examens les plus fréquents. Ceux-ci sont nombreux et permettent d’explorer l’organisme avec une sensibilité et une spécificité supérieures à la radiographie et à l’échographie. Pour des raisons de coût, le scanner intervient souvent en seconde intention. Il est tellement précieux pour certains diagnostics (affections cérébrales et médullaires, shunt hépatique, dysplasie du coude, par exemple) qu’il est alors préférable de le proposer en premier. Sa rentabilité est limitée, à cause du prix de l’appareil, mais aussi du fait qu’un vétérinaire et un ASV sont en charge de le faire fonctionner. Néanmoins, il permet d’améliorer la gestion de nombreux cas, de proposer des traitements adaptés et une prise en charge plus complète. Le scanner favorise de nombreux autres actes, plus rentables (chirurgie de hernie discale ou d’uretère ectopique, arthroscopie, lobectomie pulmonaire, chimiothérapie, etc.) En outre, dans un centre hospitalier vétérinaire, nous nous devons de proposer à nos clients et à nos confrères référents les meilleures techniques d’investigation disponibles. Le scanner est un examen d’imagerie porteur d’une image de marque qui n’a pas de prix.

Il suffit de le tester pour être conquis

David Mathurin, clinique vétérinaire des Vanteaux à Limoges (Haute-Vienne).

Nous avons décidé de nous équiper d’un scanner il y a environ un an et demi, en réponse à la demande des propriétaires d’accéder aux soins de la meilleure qualité possible pour leurs animaux. L’appareil est opérationnel depuis septembre dernier, après une étape d’adaptation des locaux.

Cet examen présente 4 avantages considérables. Il est non invasif et ne nécessite qu’une légère anesthésie. Il est rapide : la durée d’obtention des images n’excède pas 15 minutes. Il est d’une grande précision. Les lésions sont visualisées dans les 3 plans de l’espace, ce qui bénéficie aussi à la qualité des interventions chirurgicales effectuées ensuite. Enfin, il est polyvalent, autorisant l’analyse des tissus mous, osseux et aériques.

Le scanner apporte ainsi une forte valeur ajoutée au diagnostic. Il ne s’oppose pas aux autres techniques d’imagerie, qui conservent des indications propres. Mais il constitue souvent une option qui élargit les informations recueillies : face à une suspicion de maladie de Cushing, par exemple, il ajoute l’exploration de l’hypophyse à celle des glandes surrénales. Le recours au scanner présente cependant un frein de taille : le tarif de l’examen, que nous avons positionné à 320 €. Malgré cela, le taux d’acceptation des clients reste élevé dès lors que les avantages et les inconvénients de chaque technique sont présentés.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr