Un cas en France importé de Belgique - La Semaine Vétérinaire n° 1491 du 13/04/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1491 du 13/04/2012

Brucellose

Actu

SANTÉ ANIMALE

Auteur(s) : STÉPHANIE PADIOLLEAU

L’abattage total du troupeau est obligatoire lors d’infection à Brucella abortus.

Un cas de brucellose bovine est confirmé dans le Pas-de-Calais, au sein d’un élevage qui a introduit une vache en provenance du foyer de Namur (Belgique) dépisté début mars1. Lors de brucellose à Brucella abortus, les mesures de police sanitaire impliquent un abattage total du troupeau. C’est également le cas lors d’infection par B. melitensis. Toutefois, depuis 2010, des dérogations sont possibles lorsque la bactérie en cause est B. suis biovar 2, peu pathogène pour les ruminants et l’homme.

L’incidence de la brucellose bovine est nulle depuis 2004. Le dernier cas rapporté date de 2003 et l’ensemble du territoire est déclaré indemne depuis 2005. Les mesures de surveillance incluent la déclaration systématique des avortements, ainsi qu’un dépistage annuel chez tous les animaux en lactation dans les cheptels laitiers et chez 20 % des bêtes de plus de 2 ans dans les troupeaux allaitants. Un dépistage lors d’introduction d’animaux est également effectué lorsque le cheptel d’origine n’est pas indemne ou si le transport dure plus de 6 jours. En cas de suspicion, l’animal est de nouveau contrôlé dans les 15 jours si la situation est jugée à risque. Cette vérification peut être différée jusqu’à 6 ou 8 semaines dans les autres cas. Il est fréquent d’obtenir des faux positifs, en général dus à un défaut de spécificité des tests lié à l’existence de réactions croisées avec d’autres bactéries.

Une sous-déclaration des avortements suspectée

En 20102, 7,7 % des cheptels allaitants et 32,6 % des troupeaux laitiers ou mixtes ont déclaré un ou plusieurs avortements. Une sous-déclaration est suspectée dans les cheptels allaitants. Les résultats de reproduction des vaches y sont moins bien connus qu’en élevage laitier. De plus, la conduite de troupeau y est différente (insémination artificielle versus monte naturelle, vaches rentrées pour la traite, vêlages au pré pour les allaitantes, donc des avortements plus discrets, etc.). Le taux de résultats positifs en première intention lors d’avortement est de 0,18 %. 61 avortements seulement ont nécessité une mise en culture après un premier résultat positif, avant que la brucellose ne soit écartée comme cause de l’avortement. En prophylaxie, 4,3 % des exploitations testées ont eu au moins un résultat positif. Là aussi, la brucellose a pu être écartée par la suite.

  • 1 Voir La Semaine Vétérinaire n° 1489 du 30/3/2012 page 19.

  • 2 Bulletin épidémiologique n° 46 (Anses), novembre 2011.

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