Que pensez-vous du bilan sanitaire d’élevage ou d’écurie ? - La Semaine Vétérinaire n° 1490 du 06/04/2012
La Semaine Vétérinaire n° 1490 du 06/04/2012

Entre nous

FORUM

Auteur(s) : AMÉLIE CAMART

Un bon moyen de renforcer la relation vétérinaire/éleveur

Jean-Christophe Gery, praticien en clientèle mixte à Pont-Audemer (Eure).

Le bilan sanitaire d’élevage (BSE) a été bien accepté par la plupart de nos clients. Cependant, quelques rares éleveurs, dont le cheptel est le plus souvent de petite taille, ne voient pas l’intérêt de cette manœuvre et considèrent le BSE comme une contrainte et un coût supplémentaire. Ce document permet un état des lieux sanitaire de l’élevage et peut être l’occasion d’aborder certaines maladies à l’échelle du troupeau. Nous pouvons alors discuter avec les éleveurs sur leurs habitudes de traitement et proposer d’autres stratégies thérapeutiques. Nous pouvons également travailler sur les critères d’alerte et les convaincre de nous appeler suffisamment tôt lorsqu’une affection ne répond pas à un traitement classique. Ce bilan sanitaire est également le moyen d’évoquer l’aspect préventif et d’adapter, au cas par cas, des plans de vaccination et de vermifugation. Mes confrères et moi insistons également sur l’usage raisonné des médicaments, en particulier sur les bonnes pratiques d’antibiothérapie. Nous effectuons probablement plus d’analyses bactériologiques sur lait de mammite. Globalement, si le BSE est effectué avec sérieux, l’éleveur et le vétérinaire sont gagnants et deviennent de véritables partenaires. Même si ce bilan est chronophage, c’est un excellent moyen de renforcer les relations vétérinaire/éleveur.

Un coût non négligeable pour les petites écuries

Julien Marette, praticien équin à Saint-Michel-de-Livet (Calvados).

Bien qu’obligatoire, le bilan sanitaire d’écurie est encore difficilement mis en œuvre en activité équine. L’un de mes associés se charge principalement de ce travail assez chronophage. Comme les partenaires sont nombreux dans le secteur équin (haras, vendeurs d’aliments, maréchal-ferrant, etc.), ce bilan est l’occasion de faire un point avec nos clients sur leur écurie et de discuter notamment de l’alimentation, des protocoles de vaccination, et de la gestion du parasitisme. Cela est d’autant plus utile que les sources d’information sont multiples et pas toujours fiables. Bien que les éleveurs soient globalement satisfaits de cet échange, il est difficile de leur faire accepter son coût, parfois non négligeable pour les petites écuries. Nous devrons les convaincre que ce bilan sanitaire n’est pas qu’une nouvelle contrainte administrative et qu’il peut être l’occasion d’optimiser la prise en charge médicale de leur écurie.

Un véritable bilan technico-économique de l’exploitation

Thibaut Hintzy, praticien à Gonneville-la-Mallet (Seine-Maritime).

Le bilan sanitaire d’élevage est réalisé en même temps que la visite sanitaire obligatoire. Nous nous sommes inspirés des modèles réalisés par la SNGTV et les GTV locaux. Un formulaire est envoyé au préalable aux éleveurs, puis un rendez-vous est fixé. Au cours de cet entretien, un bilan des affections dominantes et un protocole de soins sont établis. L’informatisation de ce bilan, ainsi que les passerelles avec d’autres outils (Bdivet, Synel, etc.), permettent de gagner un temps considérable et d’obtenir un véritable bilan technico-économique de l’exploitation. Certaines données telles que la mortinatalité, qui pouvaient passer jusque-là inaperçues, apparaissent sous forme de résultats chiffrés. Le bilan sanitaire nous permet, à nous vétérinaires, de mieux connaître nos éleveurs et leurs pratiques d’élevage. C’est également une opportunité de proposer à nos clients certains services comme le suivi de reproduction, d’alimentation, le bilan parasitologique, l’audit qualité du lait, etc. S’il est bien utilisé, le BSE est l’occasion de montrer à nos éleveurs que les vétérinaires sont des interlocuteurs privilégiés pour la santé de leur exploitation.

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