Virus émergent

Encore un “nouveau” venu responsable de crise sanitaire. Encore des pertes pour les éleveurs. Inconnu, pour un germe pathogène, signifie qu’il n’existe aucun moyen simple, rapide et peu coûteux d’identification et de prévention. Aucun repère. Comme pour approuver les décisions prises au cours des États généraux du sanitaire, le virus Schmallenberg crée une situation de test grandeur nature pour la toute jeune plateforme nationale de surveillance épidémiologique. Si une leçon a été apprise à la suite de la crise de la fièvre catarrhale ovine, c’est bien celle de la nécessité du dialogue et des échanges entre les décideurs et les chercheurs, mais aussi entre les chercheurs des différents pays.

Ainsi, les travaux de recherche sont partagés entre les États, et leurs résultats circulent des uns aux autres. Désormais, chaque équipe sait que son travail est unique et forcément complémentaire de celui des autres, puisqu’aucune n’étudie la même chose. Fini les doublons, donc les pertes de temps et d’argent inutiles. La transparence affichée n’en est que plus efficace lorsque les décideurs discutent directement avec les scientifiques et que tout le monde communique avec les éleveurs et les vétérinaires.

C’est beau, en théorie. Vu de l’extérieur, cela donne l’impression de bien fonctionner. D’ailleurs, pour l’instant, aucune décision réglementaire arbitraire n’est venue s’ajouter aux difficultés subies par les éleveurs. Donc pour le moment : non, le Schmallenberg n’est pas une crise “FCO-like”. Pour la suite, il faut laisser les chercheurs travailler.