Les start-up qui émergent dans la profession - La Semaine Vétérinaire n° 1724 du 17/06/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1724 du 17/06/2017

ENTREPRENARIAT

ÉCO GESTION

Auteur(s) : CLARISSE BURGER 

L’entreprenariat chez les jeunes vétérinaires se développe doucement, mais sûrement, et sous diverses formes. Témoignage du créateur de la start-up Askovet, dédiée à l’écosystème des lapins.

Jeune praticien vétérinaire (qui ne rechigne pas à exercer) et entrepreneur, oui, cela existe. Tel le créateur de la start-up Askovet, Pierre Dufour, dont le portail est en cours de lancement. Créée en février 2017, cette jeune pousse – sous le statut juridique d’une société par actions simplifiée (SAS) – regroupe aujourd’hui deux associés, un jeune vétérinaire canin en Île-de-France et une jeune diplômée d’école de commerce, qui seront bientôt rejoints par un troisième, chargé du développement d’outils et de la plateforme d’information et de conseil sur les lapins. « L’idée m’est venue l’été dernier de créer une plateforme, via Facebook, un carrefour en quelque sorte où se retrouveront des propriétaires de lapins, pour l’instant, qui pourront échanger ensemble sur leur animal de compagnie et leur écosystème, avec l’aide d’un chatbot [contraction du terme anglais “chat” pour conversation et “bot” pour robot ; il s’agit d’un logiciel programmé pour simuler une conversation avec l’internaute, pour détecter les mots clés et résoudre un problème, NDLR] qui répondra à leurs questions, mais aussi des vétérinaires et des fournisseurs d’alimentation, par exemple. L’usage d’un chatbot n’est pas encore développé dans la profession pour trouver l’information recherchée, mais cela va se développer. » Le capital de la nouvelle structure ? De la “love money”. Le montant de l’investissement ? « Le salaire que je ne perçois pas ! », répond Pierre Dufour.

Pour continuer à alimenter sa base de données proactive et peaufiner ce “dialogue intelligent” , Pierre Dufour a sélectionné une centaine de ß-testeurs, propriétaires de lapins, pour déceler les questions les plus fréquentes : celles sur l’alimentation arrivent en tête, suivies par celles concernant le comportement de l’animal, puis celles sur la prévention médicale. L’idée est de trouver rapidement un millier de ß-testeurs pour optimiser la base de données. « Ils vont nous dire comment faire évoluer le chatbot », explique Pierre Dufour.

L’objectif est d’abord de faire de la prévention auprès d’une clientèle non ou très peu médicalisée : les lapins de compagnie. « J’ai d’abord créé la base de données liées à leur santé et à leur écosystème, l’objectif étant d’offrir un outil fiable et gratuit afin que de plus en plus de propriétaires l’utilisent. À moyen terme, l’idée est de lancer un service de rendez-vous en ligne pour les structures vétérinaires ralliant ces propriétaires de lapins n’allant pas ou rarement chez le vétérinaire, puis de vendre des produits, de délivrer des conseils (quelle assurance prendre pour son lapin, par exemple, NDLR). Tout ce qui nécessite une expertise, un produit, un service », résume-t-il. Son objectif est de rendre opérationnelle cette plateforme fin 2017 ou début 2018 et de disposer d’un premier pré-bilan sur les capacités du robot. « À plus long terme, nous proposerons un abonnement aux vétérinaires intéressés par notre service en ligne. »

Un défi face aux sites dédiés

Interrogé sur Marguerite et Cie, le site indépendant dédié aux lapins de compagnie, dont la création par Gwénaelle Bernard remonte à 2003, Pierre Dufour répond que « la société Askovet a un défi à relever face à ce type de site dédié. Nous proposons un outil simple qui donnera de bonnes informations délivrées avec l’aide d’un chatbot, tandis que pour Marguerite et C ie , il faut aller chercher l’information sur le site ».

Autre objectif avoué par le fondateur d’Askovet, à l’heure où les cercles de réflexion sur l’avenir de la profession se développent, tel Vetfuturs, et où les jeunes pousses tels le site de recrutement VétoJob ou les plateformes de prise de rendez-vous en ligne fleurissent : « Nous souhaitons aussi faire comprendre aux confrères que ce que nous faisons n’est pas détaché du monde animal ni de la profession. Ce n’est pas parce que nous n’exerçons pas que nous ne sommes pas vétérinaires avec un sentiment d’appartenance très fort et avec des valeurs. »

Enfin, d’un point de vue financier, l’idée est d’abord de lever des fonds publics et des subventions, puis, le cas échéant, des fonds auprès d’investisseurs privés.

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