Député, un beau défi

Le paysage politique national et régional se recompose aujourd’hui avec de nouveaux acteurs, notamment aux couleurs de La République en marche et de La France insoumise, qu’ils viennent de la société civile ou non. Dans ce contexte inédit – parfois déconcertant, il faut bien l’avouer –, qui, parmi les vétérinaires, se lancera dans la bataille des législatives ? Qui des élus actuels préférera passer la main ? La profession a plus que jamais besoin d’être revalorisée et a tout intérêt à être bien représentée au niveau tant national que local. Pas si simple pourtant. Faut-il rappeler que dans la liste des 78 députés de la catégorie socioprofessionnelle “professions libérales et assimilés” figurent aujourd’hui seulement deux vétérinaires, Geneviève Gaillard et Jacques Lamblin (au lieu de sept en 2007…), qui ne se représenteront pas ? Combien seront-ils pour ce nouveau mandat et dans quelles circonscriptions ? Certains se montrent déboussolés par la nouvelle redistribution des cartes politiques, mais se battront dans leurs circonscriptions ; d’autres reconnaissent les difficultés à mener de front leur exercice et un mandat. Pour autant, plusieurs d’entre eux perçoivent positivement l’arrivée d’acteurs de la société civile. Quant aux vétérinaires maires ou adjoints toujours en mission, certains ne veulent pas brûler les étapes, afin de bien se préparer aux prochaines élections législatives. Car, avant de représenter la nation, ces futurs élus doivent s’encarter (si ce n’est pas le cas), convaincre leurs associés (s’ils sont en exercice), et être disponibles pour mener à bien les dossiers sensibles du monde agricole et de la santé publique. Seront-ils toutefois assez nombreux pour peser dans les décisions ces cinq prochaines années ? ●

Lire pages 36 à 41 de ce numéro.