Brucellose des petits ruminants : évaluation des facteurs de risques

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a modifié¹ son précédent avis relatif à la surveillance de la brucellose chez les petits ruminants, sans en modifier les conclusions. Cet avis faisait suite à une saisine qui demandait d’une part de déterminer et d’évaluer des indicateurs permettant d’identifier les troupeaux à risque, d’autre part de quantifier la probabilité de réapparition durable lorsque les pratiques d’élevage telles que la transhumance ne sont pas prises en compte dans la détermination du rythme du dépistage sérologique.

Prendre en compte plusieurs facteurs de risques

L’agence a déterminé plusieurs facteurs de risques répartis dans quatre thèmes : résurgence, introduction, voisinage, mélanges de troupeaux (rassemblements, transhumance, pensions, ou mélanges d’espèces). Pour les risques de résurgence, elle estime que l’historique de brucellose des ruminants du département sur une période de trois ans est un facteur moins pertinent dans un secteur biologiquement indemne que l’historique de l’exploitation. Pour le voisinage, ont été évalués le partage de matériel, l’application de mesures de biosécurité, les indices (signes cliniques ou dépistage) provenant de la faune sauvage et les interactions entre celle-ci et les espèces domestiques sensibles, la proximité avec de petits détenteurs non déclarés : l’application de mesures de biosécurité et les facteurs liés à la faune sauvage sont apparus comme les plus pertinents pour les experts de l’agence. La transhumance se détache des autres facteurs liés aux mélanges d’animaux. Dans des cas où les animaux sont d’origines variées et ont la possibilité de se déplacer sur plusieurs départements (exemple de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, où les cheptels peuvent transhumer jusque dans les Alpes du Nord), les experts concluent qu’une prophylaxie quinquennale ne pourrait suffire à la détection d’un foyer, mais pondèrent en soulignant l’importance de la surveillance des avortements.

Les experts ont recommandé d’utiliser plusieurs indicateurs dans la surveillance de la brucellose et d’en suivre l’évolution, et d’y inclure des indicateurs de détection précoce, dont la déclaration des avortements, qui apparaît le plus pertinent dans ce domaine.
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¹ bit.ly/2q4Lp8G.