Pays-Bas : des écoliers font soigner leur doudou par des “nounoursologues” - La Semaine Vétérinaire n° 1716 du 22/04/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1716 du 22/04/2017

INITIATIVE

ACTU

Auteur(s) : BÉNÉDICTE ITURRIA 

Les hôpitaux universitaires néerlandais soutiennent le programme Teddy Bear hospital, pour familiariser les enfants avec le milieu hospitalier.

Du 20 au 24 mars dernier, le centre hospitalier universitaire de Leiden (Leids Universitair Medisch Centrum ou LUMC) aux Pays-Bas a accueilli, comme chaque année, quelque 1 100 écoliers, âgés de 4 à 6 ans, dans le cadre du programme intitulé Teddy Bear hospital. Environ 200 étudiants en médecine ont ainsi reçu les jeunes élèves venus faire examiner et soigner leur animal de compagnie en peluche. Cette initiative du groupe d’étudiants en médecine néerlandais de l’International Federation of Medical Students Associations (IFMSA)1 a pour mission de familiariser les enfants avec le milieu hospitalier. En leur présentant les soins de santé de façon ludique, ces derniers appréhendent moins la maladie et les traitements médicaux. Pour les étudiants du LUMC, c’est aussi une opportunité d’aborder une facette de leur future activité professionnelle et de se confronter à un public auquel ils ne sont pas forcément habitués, développant ainsi leur habileté de communication avec de très jeunes patients.

Un véritable hôpital pour peluches

En milieu de matinée, les écoliers se rendent dans l’une des ailes de l’hôpital aménagé pour l’événement (stands recréant les différents services de soins), avec leur doudou présentant une pathologie plus ou moins grave. Après avoir revêtu une blouse blanche, les enfants sont conduits par petits groupes, à l’aide de lits roulants à barreaux, dans une salle d’attente. Quand vient son tour, le patient en peluche, affectueusement blotti dans les bras de son petit maître, est accueilli par un berendokter (“nounoursologue”) joué par un étudiant. Comme lors d’une véritable consultation, le professionnel procède, dans un premier temps, au recueil de l’anamnèse, des commémoratifs et du motif de consultation, généralement très consciencieusement rapporté par l’enfant, qui prend la santé de son doudou très au sérieux. Après un examen clinique en bonne et due forme, des examens complémentaires “pour de faux” sont entrepris en fonction de la pathologie : prise de sang, radio, etc. Dans le cas de fractures, qui constituent bien souvent le principal motif de consultation, la peluche blessée, après avoir subi un examen radiologique (dans une salle de radio plus vrai que nature constituée de paravents), est conduite dans la “salle des plâtres”, dans laquelle son propriétaire va aider le docteur à réaliser un solide bandage. La dernière étape est bien sûr le passage à la pharmacie où, muni d’une ordonnance, l’enfant se procurera les médicaments nécessaires pour guérir son compagnon. Durant cette immersion dans le milieu médical, les enfants participent activement en effectuant des vrais-faux gestes médicaux, un excellent moyen de dédramatiser une éventuelle hospitalisation et d’apaiser la crainte de la blouse blanche.

Un projet de dimension internationale

De plus, les enfants découvrent ainsi les nombreuses spécialités dispensées dans un hôpital, de la médecine générale à la radiologie, en passant par les analyses médicales et la pharmacie. Afin de mieux appréhender la visite au Teddy Bear hospital, du matériel pédagogique est envoyé aux écoles participantes quelques semaines auparavant. Le thème « Être malade » est traité en classe pour acquérir des connaissances et se rendre dans la bonne humeur à l’événement.

Le LUMC est loin d’être le seul établissement à accueillir le Teddy Bear Hospital. Tous les autres hôpitaux universitaires du pays participent à cette initiative, qui revêt une dimension internationale. En France, le projet est aussi à l’honneur dans les facultés de médecine dans lesquelles officient aussi des “nounoursologues”. Il est soutenu officiellement par le ministère de l’Éducation nationale et l’Unicef (le Fonds des Nations unies pour l’enfance), et depuis 2010 par le ministère de la Santé.

1 La Fédération internationale des associations d’étudiants en médecine est une organisation non gouvernementale fondée en mai 1951. Elle compte actuellement 132 organisations membres, représentant 1,3 million d’étudiants en médecine à travers le monde.

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