Mutuelle d’entreprise, premier bilan

Depuis un an et bientôt quatre mois, toutes les entreprises doivent proposer la complémentaire santé d’entreprise à leurs salariés. C’est l’application de l’accord national interprofessionnel (ANI) sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi, signé trois ans plus tôt… alors que 4 millions de salariés n’étaient couverts par aucun contrat collectif d’entreprise. Seulement voilà, dans les toutes petites structures, notamment, la mise en place de cette mesure n’a apparemment pas été si facile, que ce soit pour les employeurs, qui n’ont pas apprécié cette contrainte supplémentaire, ou pour les salariés – adhérents contraints – qui n’y ont pas forcément trouvé leur compte. Ainsi, beaucoup de contrats souscrits par les entreprises se limiteraient au panier de soins minimum. Avec des garanties minimales, donc. Plusieurs experts y voient un premier bilan mitigé. À commencer par une généralisation par le bas des contrats collectifs et une hausse non négligeable du reste, à charge pour les salariés. Seulement 32 % des entreprises de moins de 10 salariés auraient été équipées d’une couverture santé à fin 2016, selon l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé. L’Institut de la protection sociale pointe par ailleurs l’urgence de la généralisation de la complémentaire prévoyance couvrant les risques liés à la personne, qui, à la différence de la complémentaire santé, est obligatoire ou non, selon l’accord de branche. Plusieurs chefs d’entreprise vétérinaire témoignent aujourd’hui des solutions trouvées pour garantir la couverture des frais de santé de leurs équipes. Non sans mal. ●

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