L’Unapl titille encore les candidats à la présidentielle - La Semaine Vétérinaire n° 1714 du 06/04/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1714 du 06/04/2017

ENTREPRISES LIBÉRALES

ACTU

Auteur(s) : CLARISSE BURGER 

Les professionnels libéraux poussent les politiques à prendre en compte leurs priorités et leurs questions économiques, sociales et fiscales.

L’Union nationale des professions libérales (Unapl) a invité les candidats à la présidentielle à écouter ses priorités : l’avenir des jeunes, le développement des entreprises, l’équité fiscale, la préservation de la réglementation et de la qualification des professions libérales, la protection sociale des libéraux. Mercredi dernier, ce fut au tour de François Fillon (Les Républicains) de présenter son programme, impactant ou non les professions libérales, sur le plan de la santé, de l’économie, du social et de la fiscalité. Plusieurs questions des chefs d’entreprise libérale ont été posées. En voici une sélection.

Gestion libérale et fiscalité

Michel Picon, vice-président délégué cadre de vie et technique de l’Unapl : Les chefs d’entreprise indépendants doivent faire face à une trop grande complexité de règles et de nouvelles contraintes. Comment y remédier ?

François Fillon : Le poids du secteur public est le principal facteur de complexité. C’est le système qui est en cause, pas les personnes de ce secteur qui représente 57 % de la richesse du pays. La première chose à faire est d’accepter de réduire ce poids, soit 8 % des emplois du secteur public. Il y a trop de bureaucratie, et la numérisation devrait conduire à des progrès.

Par ailleurs, le système du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu est une charge pour les employeurs. La fiscalité française, qui a beaucoup de défauts, doit être réformée. Je m’engage à une réforme, dès 2018, de la mensualisation et de la temporalité des revenus. Il faut aller vers une société de confiance, avec une administration qui est d’abord là pour aider, pas pour contrôler.

Directive européenne

François Blanchecotte, président de l’Unapl Europe : La Commission européenne a proposé un nouveau projet de directive, obligeant les États membres à s’assurer que les règles relatives à l’accès et à l’exercice d’une profession réglementée soient proportionnées, sur le plan de l’intérêt général. Comment, dans ce cadre, donner envie de continuer d’exercer en Europe ?

F. F. : Tout d’abord, nous sommes beaucoup trop nombreux en Europe. Je veux bien six et même jusqu’à 15 États membres, mais pas 28. Il faut reconnaître aussi l’échec des processus d’intégration pour certains d’entre eux. S’il faut mettre en œuvre l’initiative franco-allemande, la France doit aussi avoir le courage de s’opposer à certaines directives. Mais il est vrai aussi que nous avons du mal à donner des leçons avec notre dette de plus de 2 200 milliards d’euros, notre taux élevé de chômage et notre manque de compétitivité.

Législation française des entreprises

Michel Chassang, président de l’Unapl : Les normes actuellement mises en œuvre sont faites pour les grandes entreprises et non pour les très petites. Comment faire ?

F. F. : Faudrait-il alors modifier notre Constitution sur ce sujet ? Je ne sais pas. Faudrait-il diminuer la législation relative aux entreprises, comme il convient de le faire pour le Code du travail devenu trop conséquent ? Celui-ci devrait être réduit à environ 300 pages et le reste renvoyé aux négociations au niveau des branches professionnelles, qui seraient les interlocuteurs appropriés. N’est-ce pas la solution ? Je suis ouvert à tous ces sujets et disposé à en débattre avec vous.

Protection sociale

Philippe Gaertner, vice-président délégué santé de l’Unapl : Les professionnels libéraux sont attachés au système de santé et de protection sociale. Quelle est votre approche aujourd’hui ?

F. F. : Je n’entends pas réformer le principe de négociation collective. Je propose que l’indemnisation du chômage reste effectuée par l’organisme de l’assurance chômage, mais je ne veux plus que l’Unedic1, avec sa dette, soit garantie par l’État.

Surtransposition des directives européennes

Yannick Sala, vice-président droit de l’Unapl : Que pensez-vous de la surtransposition des directives européennes ?

F. F. :L’idée est d’effacer, en juillet 2017, certaines normes dans le domaine agricole, de baisser les contraintes et les charges qui incombent aux agriculteurs, et de leur donner de l’oxygène en supprimant la surtransposition des directives. Pourquoi ne pas organiser un vote sur ce sujet de surtransposition ?

1 Union nationale interprofessionnelle pour l’emploi dans l’industrie et le commerce [le gestionnaire de l’assurance chômage, NDLR].

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr